Maurienne Arvan (Cœur de)

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communauté de communes de la Savoie, associant 14 communes et 14 600 hab. sur 35 600 ha. Saint-Jean-de-Maurienne (siège) est seule à dépasser 2 000 hab.

Saint-Julien-Mont-Denis (1 630 Saint-Glenains et Saint-Glenainches, 3 404 ha dont 420 de bois) a son centre sur la rive droite de l’Arc à 5 km en amont de Saint-Jean-de-Maurienne à 650 m, dominé par le haut versant abrupt de l’auge glaciaire et bénéficiant d’un accès autoroutier. Le hameau de Villard-Clément est à l’aval. En amont, aire de service et aire de repos de l’A43, canal longé par la D1006. En altitude se serrent plusieurs hameaux, au débouché d’un grand cirque couronné par le Perron des Encombres (2 824 m) et la Cime Noire (2 626 m). La commune, nommée Fontagneux en 1793, puis Saint-Julien, puis Saint-Julien-de-Maurienne, a changé de nom en 1965 en fusionnant avec Mont-Denis, village d’altitude au nord à 1 410 m, qui n’avait plus que 75 hab. mais lui a apporté un finage étendu. La population communale avait culminé à près de 1 600 hab. en 1906 avant de descendre à 1 100 en 1936 et a augmenté jusqu’en 1990. Elle a perdu une cinquantaine d’habitants de 1990 à 1999, et 70 après 1999.

La Tour-en-Maurienne (1 100 hab., 4 096 ha) est une commune nouvelle de 2019 fusionnant trois anciennes communes.

Hermillon (660 hab., 1 406 ha) en a la mairie. Le Châtel (170 hab., 1 531 ha) est un peu au nord. Pontamafrey-Montpascal (270 hab., 1 159 ha) associait depuis 1972 deux communes complètement séparées, la première au sud-ouest dans la vallée, la seconde au nord-ouest sur le relief. La fusion de 2019 a mis fin à cette discontinuité, le finage du Châtel assurant la liaison. Le nom de la commune nouvelle vient d’une ancienne tour sur le versant droit de la Maurienne à la limite sud du Châtel (tour Bérold de Saxe), à peu près au centre du territoire. Le commune a 70 hab. de plus que ses composantes en 1999.

Hermillon est un peu en aval de Saint-Jean-de-Maurienne, à 520 m dans un petit bassin de rive droite de l’Arc, avec accès autoroutier; son territoire, bien qu’étroit, voisine avec celui de Saint-Julien et monte à 2 768 m à la pointe du Vallon. Le Châtel se perche à 700 m juste au nord; son territoire inclut le chalet de l’Alpettaz et monte à 2 730 m au Grand Coin; sa population fut de 420 hab. en 1846 et était descendue à 100 hab. en 1990.

Le haut finage de Montpascal, hameau à 1 414 m, atteint 1 840 m à l’Armélaz; au nord, le col routier du Chaussy (1 531 m) est un site de sports de neige. Pontamafrey a son village sur la rive droite de l’Arc à 500 m, longé par la D1006 et la voie ferrée, mais son finage se tient des deux côtés de la rivière et monte en pointe à l’ouest jusqu’au Grand Châtelard (2 143 m). L’autoroute de la Maurienne est rive gauche.

Montvernier (240 Vargnerins, 668 ha dont 277 de bois) a son village à 800 m, au-dessus de Pontamafrey, accessible par une vertigineuse route aux 17 lacets serrés; elle a eu jusqu’à 530 hab. en 1846; hameaux du Noiret et de Montbrunal au NO, via ferrata. Elle a 100 hab. de plus qu’en 1999 (+71%).

Jarrier (510 Jarriens et Jarrienches, 1 779 ha dont 440 de bois) est juste au-NO de Saint-Jean-de-Maurienne avec un habitat dispersé et un lacis de routes sinueuses; la mairie est à 1 165 m, avec l’école. La commune inclut au nord la forêt du Sapey et culmine à l’ouest à 2 142 m au Crêt Morandet. Elle a eu 950 hab. vers 1896, 360 seulement en 1975 et sa population augmente un peu depuis (+50 hab. après 1999).

Saint-Pancrace (310 Saint-Patins, 559 ha), à 830 m, domine Saint-Jean-de-Maurienne au sud-ouest; son finage atteint la crête entre Arvan et Villards près du Grand Truc (2 209 m). La commune s’est équipée de la petite station de ski des Bottières (5 pistes, 3 remontées) qui est reliée à celle de la Toussuire. La population, tombée à 76 hab. en 1968 (contre 420 en 1906) a regagné des habitants, et ajouté 80 hab. après 1999.

Fontcouverte-la-Toussuire (490 Fontcouvertins, 2 152 ha dont 356 de bois), à 1 180 m, a obtenu en 1987 d’ajouter à son nom celui de l’ancien alpage de la Toussuire, qui avait acquis quelque notoriété comme station de neige; c’est l’une des deux plus équipées de l’Arvan, avec 32 pistes de ski alpin (32 km) et 22 remontées. Le petit village est à 10 km SO de Saint-Jean-de-Maurienne par la route, à 1 182 m. La commune a 2 800 résidences secondaires (92% des logements) mais sa population plafonne. Elle avait eu 1 400 hab. avant le milieu du 19e s. Son territoire se partage en deux ailes: l’une remonte vers le sud sur le versant de rive gauche de l’Arvan jusqu’au ravin de la Combe Génin et porte la principale route de l’Arvan, qui y traverse un long tunnel; l’autre s’étend vers l’ouest jusqu’à la crête des Villards et porte la station de la Toussuire, dominée par la Tête de Bellard (2 225 m). La commune a deux églises et cinq chapelles baroques (17e s.), ainsi qu’un musée du patrimoine; plusieurs centres de vacances.

Albiez-le-Jeune (150 Albiens, 1 245 ha dont 700 de bois) est juste au sud de Saint-Jean-de-Maurienne, perchée à 1 365 m au sommet du grand versant qui descend vers l’Arc, au-dessus de Villargondran. Elle culmine à 1 968 m et offre quelques possibilités de ski nordique. Elle avait plus de 500 hab. au début du 19e s., encore 420 un siècle après, et s’est dépeuplée jusqu’en 1990. Elle n’avait que 58 hab. en 1999.

Villargondran (860 Gondranniens, 612 ha dont 211 de bois) est juste au SE de Saint-Jean-de-Maurienne. Son village se tient en ubac sur le versant gauche de l’Arc à 670 m; il a ouvert un musée de la Résistance. Une petite route aux nombreux lacets en part vers Albiez-le-Jeune. Le plan d’eau des Oudins, au bord de l’Arc, est équipé pour les loisirs. La population communale avait jadis culminé à 670 hab. en 1901; elle augmentait depuis les 470 hab. de 1936 mais a perdu 110 hab. après 1999.

Montricher-Albanne (490 Montrichelains, 2 799 ha dont 981 de bois), juste au sud de Saint-Jean-de-Maurienne, associe plusieurs hameaux sur le grand et haut versant boisé qui domine l’Arc en ubac, donnant à l’est sur la profonde vallée affluente de la Valloirette tout près de Saint-Michel-de-Maurienne. Elle a quatre habitats principaux. Montricher est à 1 210 m, avec un écomusée. Albanne est tout au sud à 1 600 m, avec un télésiège et le petit lac de Pramol (1 727 m). Les Karellis, au SO de Montricher à 1 600 m, est une station de ski, avec plusieurs grands immeubles, 28 pistes de ski alpin et 13 remontées mécaniques dont certaines atteignent à l’ouest la Tête d’Albiez le Vieux (2 470 m) et la Pointe des Chaudannes (2 519 m). Au bord de l’Arc enfin, face à Saint-Julien-Mont-Denis, s’est étoffé le hameau du Bochet, qui a attiré la mairie et jouxte une centrale hydroélectrique et l’usine de silicium Inversil du groupe Alcan (ex-Pechiney, 160 sal.), passée au groupe espagnol Ferropem. Le finage monte à 2 932 m à la Grande Chible. La fusion de Montricher, devenue Montricher-le-Bochet en 1962, et de la commune d’Albanne, qui n’avait plus qu’une cinquantaine d’habitants, date de 1969. La commune a perdu 110 hab. après 1999; elle a 350 résidences secondaires (55% des logements).

Albiez-Montrond (370 Albiens, 4 858 ha dont 350 de bois) est à 16 km au sud de Saint-Jean-de-Maurienne; elle résulte de la fusion d’Albiez-le-Vieux (à 1 550 m) et de Montrond (6 km au SO, 36 hab.) en 1972. Son territoire atteint au sud à 3 163 m sur les Aiguilles d’Arves, mais non leur point culminant, et monte l’est à la Grande Chible (2 932 m) au-dessus du champ de neige des Karellis. La commune compte de nombreux hameaux, plusieurs centres de vacances, et deux stations de ski associées réunissant 22 pistes et 12 remontées sur 50 ha, plus 30 km de pistes de ski de fond. La commune offre plus de 3 200 lits en saison et compte un millier de résidences secondaires (85% des logements). Elle avait 1 000 hab. au milieu du 19e s., 830 à la fin, et son minimum a été de 300 hab. en 1990; elle est restée stable depuis 1999. C’est à Albiez-le-Vieux, au hameau de Gévaudaz au bord de l’Arvan, qu’était installée la petite forge des Opinel; Joseph y mit au point dans les années 1890 le couteau pliant, déposé en 1909 et qui reste célèbre.

Saint-Jean-d’Arves (280 Arvins et Arvinches, 7 560 ha dont 314 de bois) est à 18 km SO de Saint-Jean-de-Maurienne, à 1 550 m. Le finage englobe tout le bassin de la Valfroide, dite aussi l’Arvette, affluent de l’Arvan qui descend du sud depuis le grand cirque en ubac que dominent les Aiguilles d’Arves (3 510 m). Toute la haute montagne est incluse ici dans le champ de tir du Galibier, et elle est dépourvue d’équipement. Saint-Jean-d’Arves a cependant un petit équipement de ski (5 pistes, 3 remontées) relié à la station du Corbier. La population avait dépassé 2 000 hab. en 1846 et n’était plus que de 180 hab. en 1982; elle a tout juste cessé de baisser et a même gagné 60 hab. après 1999.

Saint-Sorlin-d’Arves (360 Saint-Sorlinois, 3 900 ha) est à 21 km SO de Saint-Jean-de-Maurienne, à 1 500 m. Son territoire occupe le sud-ouest de l’Arvan. Il monte ainsi jusqu’au pic de l’Étendard (3 464 m), sur l’ubac duquel subsiste le glacier de Saint-Sorlin; juste en aval, les lacs Tournant et Blanc sont d’origine glaciaire; le refuge de l’Étendard (2 426 m) facilite l’accès de ce secteur réputé de haute montagne. Une autre station de ski alpin a été aménagée sur l’ubac qui domine le village et qui monte jusqu’à la Roche Noire (2 237 m); elle dispose de 30 pistes et 31 remontées mécaniques, record en Arvan, et affiche 1 600 résidences secondaires (89% des logements). La commune reste cependant faiblement peuplée: elle avait plus de 900 hab. en 1846 et a peu regagné depuis son minimum de 1975 (270 hab.): à peine 30 hab. après 1999. Saint-Sorlin maintient une laiterie coopérative, qui produit du fromage de beaufort, et a une maison pour enfants spécialisée. La route monte à l’ouest au-dessus du village et franchit la crête des Villards au col de la Croix de Fer (2 064 m), qui donne accès à celui du Glandon. Le territoire communal déborde de l’autre côté de la crête, mettant le col entièrement dans la commune.

Villarembert (260 Rembertins, 958 ha), 11 km SO de Saint-Jean-de-Maurienne, à 1 290 m, est une petite commune dont le territoire n’atteint ni le cours de l’Arvan ni la crête; mais il occupe le grand vallon de la rivière des Moulins, où s’est établie la station de neige du Corbier (28 pistes, 25 remontées), sous la Tête de Corbier (2 266 m), servie par la SATVAC (Villarambert-Arves-Corbier, 50 sal.). La commune a 2 400 résidences secondaires (94% des logements), ce qui lui donne la première place en Arvan. De 450 hab. en 1886, sa population s’était abaissée à 130 en 1962; elle a remonté depuis, mais a perdu à nouveau 305 habitants après 1999.