(42 610 Melunais, 804 ha) est la préfecture de la Seine-et-Marne, siège de la CA Melun Val de Seine. La commune s’étend sur les deux rives de la Seine et sur l’île qui les sépare, un peu plus de 40 km au sud-est de Paris. Elle fut Melodunum romaine, et chef-lieu de duché sous Clovis; les premiers Capétiens y résidèrent sporadiquement. La vieille ville forme autour de l’église Saint-Aspais, édifice flamboyant du 16e s., le quartier de ce nom, riche en maisons et restes anciens. Le centre hospitalier (500 lits dont 350 médicaux) est dans un grand parc à l’est en bordure de Seine, où subsiste un château. L’île Saint-Étienne, traversée à l’ouest en étrangère par la N6, est un élément majeur du centre. Au milieu est le musée municipal, dans l’ancien hôtel de la vicomté, près de l’ancien prieuré des 10e-12e s. Côté amont sont l’église collégiale Notre-Dame (11e-12e s. et 16e-17e s.) puis le centre de détention de 310 places dans un ancien couvent, transformé en 1808, reconstruit en 1863; vers l’aval, une médiathèque et les archives, un jardin botanique et un équipement universitaire, antenne de l’université Paris-II. La rive sud, dans la plaine de la Varenne, forme le quartier Saint-Ambroise, marqué par d’autres bâtiments administratifs dont une cité des années 1960 à très haute tour de 18 étages, et par la gare, que prolonge au sud-est un triage. Du centre partent des routes vers Paris (N6 devenue D306), Brie-Comte-Robert et Torcy par la Francilienne (N105-A205), Meaux (N39), Provins (D408), Montereau et Sens (N105), Fontainebleau et Montargis (N6 puis N7), Orléans (N372). La commune est plus étendue au nord de la Seine. Son territoire atteint le bois du Jard et bénéficie d’un quart de rocade, articulée sur plusieurs échangeurs. Tout au long de la rocade à l’intérieur, les quartiers sont faits de grands immeubles locatifs et forment ensemble, avec l’entrée nord-ouest de la ville, le vaste «quartier prioritaire» Nord de Melun, classée en zone franche urbaine. À l’extrême nord-ouest au-delà de la rocade, un quartier militaire abrite une caserne de gendarmerie mobile; en deçà, sont la caserne Pajot et l’école des officiers de la gendarmerie nationale. Le quartier Saint-Barthélemy est à l’ouest du centre, abritant la préfecture et le conseil départemental, qui succèdent à l’ancienne abbaye de Saint-Père (bâtiments du 17e s.) et bénéficient d’un beau parc, les tribunaux et la maison d’arrêt (90 places) et diverses administrations qui se sont placées à partir du 19e s. près de la limite de la vieille ville. Vers l’est, où l’Almont rejoint la Seine, est le marché; un peu plus au nord, le quartier Saint-Liesne, où l’ancien couvent des récollets (17e s.) était devenu un hospice, accueille notamment l’hôpital psychiatrique. La ville est fleurie (quatre fleurs). Elle a un tribunal de grande instance et un tribunal administratif, quatre collèges et trois lycées publics dont un professionnel, deux collèges et deux lycées privés dont un professionnel, plusieurs centres de formation en apprentissage, un centre d’aide par le travail. Le Cercle des Nageurs, le Cercle nautique, le centre d’escrime ont apporté à Melun quelque renom dans les sports. Melun a les deux grandes cliniques de l’Ermitage (220 sal., 150 lits) et des Fontaines (210 sal., 130 lits), des maisons de retraite publiques et privées. Parmi les principaux employeurs se signalent la BNP (160 sal.), le Crédit Lyonnais (130 sal.), la Centrale de Financement (130 sal.); la gestion immobilière HLM Foyers de Seine-et-Marne (120 sal.); Orange (180 sal.); un magasin Castorama (120 sal.); intérim 2ME (150 sal.); transports par autocars Darche Gros (120 sal.); distribution d’électricité Enedis (350 sal.) et distribution pharmaceutique coopérative CPF (440 salariés). Melun avait 6 000 hab. en 1800, 10 000 au milieu du 19e s., 13 000 à la fin, et n’a pas cessé de croître: 20 200 hab. en 1954, 35 000 en 1982; 37 000 en 1999. L’arrondissement a 289 700 hab., 59 communes. Le nouveau canton de Melun a 8 communes, 67 100 hab. |