(13 450 Noyonnais, 1 800 ha) est un ancien chef-lieu de canton de l’Oise, 24 km au NE de Compiègne, siège de la CC du Pays Noyonnais. La ville tient une belle position de carrefour routier à six branches au croisement des axes Amiens-Soissons, Saint-Quentin-Compiègne et Rouen-Tergnier-Laon, plus le confluent du canal du Nord avec le canal de l’Oise, et la gare de la voie ferrée de Paris à Saint-Quentin et au Borinage; mais elle est un peu à l’écart de l’axe principal de Paris à Lille. Très ancien marché, elle commença comme Novomagus au début de notre ère (le marché neuf), d’où vient son nom, et se vit transférer en 531 l’évêché de Vermand, avant de se replier sur son castrum au temps des invasions. Ville double épiscopale (dans l’ancienne cité) et comtale au Moyen Âge, elle passa un peu à côté de la vague industrielle du 19e s., et fut détruite pendant la guerre de 1914-1918. De son passé lui restent surtout une vaste cathédrale gothique de plus de 100 m de long, à deux hautes tours, restaurée après 1920, des annexes comme la bibliothèque du chapitre, quelques façades comme celle de l’hôtel de ville (début du 16e s., restauré) et deux musées, consacrés au Noyonnais et à Calvin, dont la maison natale a été reconstruite en 1930; centre culturel le Chevalet; marché aux fruits rouges. Le centre se tient à l’intérieur d’un grand polygone de boulevards et Noyon est classée parmi les villes d’art et d’histoire. Elle a deux collèges publics et un privé, un lycée général et professionnel public, un hôpital de 100 lits; maison de retraite Orpea (60 sal.). Noyon a reçu des usines après 1945; mais depuis 2004 elle a perdu les fabriques de meubles métalliques Ronéo (groupe néerlandais Samas, 200 sal.); de céramique sanitaire Jacob-Delafon (170 sal.), passée au groupe états-unien Kohler et à laquelle se substitue un simple entrepôt en banlieue; d’amuse-bouche Lorenz Bahlsen (240 sal.); de jantes de bicyclettes Rigida (50 sal., au néerlandais Van Schotorst). Restent une usine de plaquettes de freins d’automobiles MAT Friction (Ferodo Abx, 200 sal.); les meubles de bureau et magasin Majencia (270 sal.), qui a repris le site Ronéo-Samas. Noyon a aussi des ateliers de moindre taille, un hypermarché Auchan (210 sal.), un Intermarché (65 sal.), le négoce de matériaux Socimat des Docks de l’Oise (65 sal.); ambulances du Noyonnais (60 sal.), informatique Agesys (50 sal.), aide à domicile Adhap (50 sal.), intérim Supplay (100 sal.). Les principaux ensembles industriels sont à l’est de la ville, de part et d’autre de la voie ferrée vers le faubourg de Chauny; juste au nord a été défini un quartier prioritaire sur les pentes du mont Saint-Siméon, qui est couronné de bois. Le canal Seine-Nord-Europe devrait apporter à Noyon une écluse, un quai céréalier et une plate-forme d’activités. Au sud, entre la voie ferrée et la D1032, a pris place une grande zone d’activités qui jouxte la D934 et le Faubourg d’Orroire. Le finage atteint tout au sud le cours sinueux de l’Oise. Entre l’Oise et le canal latéral, un espace boisé entoure le site du Bois du Breuil, où est un étang entouré de douves circulaires. Au sud-ouest, le finage contient une étendue au-delà du canal du Nord, où sont le faubourg de Montdidier et la grande zone d’activités de la Maladrerie, qui jouxte le grand échangeur D1032-D932. Au NE, l’habitat de Noyon se prolonge par une rue de 2 700 m au pied du relief, parallèle à la D932 et juxtaposant les hameaux d’Happlincourt, Tarlefesse et Poilbarbe. La population communale, qui était restée longtemps un peu au-dessus de 6 000 hab., a augmenté assez rapidement après 1950, plafonné à partir de 1985 et baissé de 1 430 hab. depuis 1999. Le nouveau canton de Noyon a 32 600 hab., 42 communes. |