(15 250 Pontivyens, 2 485 ha) est une sous-préfecture du Morbihan, 55 km au NNO de Vannes. C’est la principale ville de la Bretagne centrale, au bord du Blavet, rive gauche; son nom vient d’un moine Ivy venu de Grande-Bretagne au 7e s. Née de ce monastère, elle devint quelques siècles plus tard la capitale des Rohan, et fut prospère du 16e au 18e s. grâce au commerce des toiles, des cuirs et des blés. Son vieux centre, autour de la place du Martray, dominé par le massif château des Rohan (15e s.), en témoigne encore à travers rues et maisons anciennes. La ville s’afficha républicaine dès 1790; elle fut promue par Bonaparte qui y fit installer caserne et lycée, et canaliser le Blavet; il voulut ensuite en faire un point d’appui, voire la capitale, tout au moins militaire, de la Bretagne entière. Au sud de la vieille ville fut ainsi lancé en 1802-1804 le damier très régulier de rues d’une ville nouvelle, avec sous-préfecture et collège. Pontivy fut d’ailleurs nommée Napoléonville de 1804 à 1814 et entre 1852 et 1870. D’une part, la ville assume son rôle tertiaire de sous-préfecture avec hôpital, institut de formation d’infirmiers, collèges et lycées publics et privé (dont lycée Jeanne d’Arc, 60 sal.), un grand lycée agricole public (500 élèves) — un lycée agricole privé s’y ajoute, mais à Saint-Thuriau. Le centre hospitalier emploie plus de 1 400 personnes (255 lits), une polyclinique 120 (86 lits); institut médico-éducatif et centres d’aide par le travail des Papillons Blancs (Adapei, 40 et 25 sal.), foyer pour familles en difficulté Amisep (100 sal.), maison de retraite (Résidence Saint-Dominique, 55 sal.). Le finage, limité, comprend au NO le village de Stival, )àl’est trois échangeurs de la D768 qui va vers Loudéac. Pontivy accueille un éventail assez large d’industries, qui déborde sur les communes voisines, surtout à Noyal-Pontivy et Le Sourn. L’agro-alimentaire compte la fabrique de produits alimentaires Cobral (Royal Délices, 110 sal., groupe D’Aucy ex-Cecab), la charcuterie Le Lavandier (35 sal.). La base industrielle locale comprend aussi une fabrique de cercueils (JH, 90 sal.), les fabriques de matériel agricole pour élevages Skiold Acemo (85 sal., danois), de bétons Sefarm (25 sal.); maçonnerie Maho (35 sal.), récupération de déchets Retritex (60 sal.), distribution d’électricité Enedis (35 sal.); nettoyages Sipropre (170 sal.), GSF Celtius (110 sal.), Prestium (25 sal.); transports Bouvier (30 sal.), transports par cars de la CAT (Armoricaine, 55 sal.). Dans le commerce et les services, centre Leclerc (140 sal.) et Intermarché (110 sal.), Super-U (50 sal.), magasins MrBricolage (35 sal.), Biocoop (20 sal.), Decathlon (20 sal.), négoces de plomberie Rouenel (40 sal.), machines et matériel agricoles MS (35 sal.), de matériaux Réseau Pro (20 sal.), de produits chimiques Eliard (20 sal.); publicité Adrexo (40 sal.), Ropars (30 sal.), La Poste (65 sal.). Pontivy a une gare en centre-ville, mais en terminus fermée aux passagers depuis l’abandon de la liaison avec Saint-Brieuc. Le canal de Nantes à Brest, qui emprunte à Pontivy la vallée de l’Oust après avoir suivi celle de son affluent de gauche le Douric, attire aussi quelques touristes et Pontivy a aménagé un port de plaisance à leur intention. La commune avait assez constamment environ 9 500 hab. (sdc) de 1850 à 1940; elle a entamé une croissance lente ensuite (+200 hab. depuis 1999). L’arrondissement a 155 300 hab., 96 commune. L’aire urbaine Insee est donnée pour 7 communes et 23 200 hab., l’unité urbaine associe Le Sourn à Pontivy (16 000 hab.). La communauté de communes Pontivy Communauté compte 25 communes (dont une en Côtes-d’Armor) pour 47 300 hab. (74 900 ha); elle siège à Pontivy. Le nouveau canton de Pontivy a 16 communes et 41 600 hab. |