île de la Charente-Maritime en face de La Rochelle, à laquelle elle est reliée depuis 1988 par un viaduc routier de 2 960 m. Située entre le pertuis d’Antioche au sud et le Pertuis breton au nord, elle mesure 25 km de long et elle est formée par la réunion de plusieurs anciennes îles, dans le prolongement de la faille d’Angoulins qui donne à la fois la côte rocheuse de la pointe du Chay sur le continent, et la côte rocheuse du sud de l’île de Ré, formant un bloc de roches calcaires légèrement basculé vers le nord. Mais le relief est très bas, le point culminant atteignant à peine 19 m.

L’île est divisée en deux cantons et 10 communes; elle couvre 8 532 ha (13 000 ha classés avec les estrans et abords maritimes) et elle avait 16 500 habitants (Rhétais) en 1999, 18 000 en 2008. La longueur des côtes est évaluée à 94 km, les parcs à huîtres à 500 ha; une réserve naturelle (le Lilleau des Niges). L’île maintient quelques marais salants et une production de sel grâce à une coopérative d’une quarantaine de sauniers. La capacité d’accueil touristique est de 135 000 «lits», l’île offrant 52 terrains de camping, 25 hôtels et des villages de vacances; quatre ports de plaisance totalisent environ 1 100 places. L’activité industrielle et agricole est faible; il restait en 2001 moins de 90 exploitations agricoles professionnelles (environ 200 postes à plein temps) pour 1 600 ha exploités, dont 442 en vignes. Anecdotiquement, les Rhétaises étaient connues pour leur coiffe, nommée quichenotte depuis qu’elle était censée les défendre contre les ardeurs des Anglais: le mot serait l’adaptation locale de «kiss not».

Les dix communes forment à la fois la communauté de communes de l’Île de Ré, qui siège au Bois-Plage-en-Ré, et le pays de l’Île de Ré, de même configuration et même siège. Communauté et pays visent à contenir la croissance démographique, compte tenu de l’attraction que l’île exerce comme annexe lointaine du «tout Paris» relativement fortuné. La population de 1900 était de 15 000 habitants. La population résidante n’a donc pas beaucoup augmenté; mais les résidences secondaires se sont multipliées. V. Île-de-Ré et les communes Ars-en-Ré, Bois-Plage-en-Ré (Le), Flotte (La), Sainte-Marie-de-Ré, Saint-Martin-de-Ré.