(26 130 hab. , 4 611 ha) est une commune de Guyane juste au sud-est de Cayenne. (CA du Centre Littoral). Le centre de Rémire est environ à 6 km SE de celui de Cayenne. Le nom de la commune était simplement Rémire avant 1969. La commune a eu 11 700 hab. en 1990, 15 600 en 1999. Le bourg de Rémire est dans les terres basses au centre de la commune. Montjoly, site résidentiel, est un peu au nord de Rémire sur le littoral rocheux; sa première fonction, en 1902, fut de recevoir des Martiniquais affectés par l’éruption de la Montagne Pelée. Une longue plage va du mont Bourda au nord-ouest à l’ancien îlot rocheux de Montjoly, qui forme un petit cap dominant au sud-est l’anse de Rémire. À l’est, les hauteurs rocheuses de la pointe du Diamant dominent l’estuaire du Mahury et plusieurs petites plages; on y découvre des roches gravées; le fort Diamant, qui date de 1849, est classé et géré par le département; la plage de Montravel est très appréciée et sert de base de loisirs, avec école de voile. Le relief de la commune est accidenté à l’est, au-dessus de l’estuaire, par le petit massif de la montagne du Mahury, qui monte à 172 m; une grande zone d’intérêt écologique (znieff) l’englobe et le plateau du Mahury est un site inscrit où le Conservatoire du littoral détient 140 ha; il abrite l’usine de traitement de déchets de la Rorota. Au sud-ouest, la commune est limitée par les marais que drainent le canal de la crique Fouillée et le canal Beauregard. À l’ouest, se dresse la butte du mont Cabassou (159 m). Au bord de l’estuaire au sud de Rémire, le Dégrad des Cannes est le site du port maritime de Cayenne, qui importe 820 000 t/an, dont 270000 d’hydrocarbures, 60 000 EVP de conteneurs, plus de 200 escales (2019); il n’en exporte que 40 000. EDF produit de l’électricité dans une centrale thermique (72 MW) et une turbine à combustible (42 MW). Un parc d’activités de 226 ha s’y est installé et rassemble les principaux entrepôts et ateliers de l’agglomération cayennaise. Le port abrite aussi la base navale de Guyane, qui dispose de deux vedettes et de deux patrouilleurs de surveillance des côtes, et de 180 militaires. La commune abrite deux collèges publics et un privé, et un lycée général public (750 élèves), un logement-foyer pour personnes âgées, un institut médico-éducatif associatif pour enfants autistes, un institut médico-éducatif départemental. Vers le centre de la commune, près du morne Coco, des quartiers d’habitat dit spontané (BP 134, Âmes Claires, chemin Tarzan) font l’objet d’un contrat de cohésion sociale. Les principales entreprises sont France Télévisions (180 sal.), EDF (110 sal.), les activités hospitalières Rainbow (100 sal.); compagnie minière Auplata (AMG, 70 sal.) et les orpaillages CEMCI (45 sal.) et CGM (30 sal.), les constructions Sefitec (35 sal.); charpente et couverture CBCI (35 sal.), finitions de bâtiment Sobat (25 sal.), cimenterie Argos (Cigu, 25 sal.); bois Patoz (25 sal.), supermarchés Carrefour (40 et 30 sal.) et Leader Price (25 sal.), la comptabilité ADC (20 sal.), aide à domicile Thanat (25 sal.), transports SIFA (CTS, 40 sal.), Bolloré (30 sal.), TSO SGTL (30 sal.), entreposage SARA (25 sal.), conditionnement MDI (30 sal.), manutention portuaire CMA CGM (45 sal.) to COGIT (50 sal.), réseaux Sogea (50 sal.) et MMTP (25 sal.); intérim Ergos (140 sal.), Inter-Hôtel la Marinière (30 sal. ). Rémire a un atelier de conditionnement d’œufs et conserve des traces d’anciens domaines agricoles, dont le plus connu est l’habitation Vidal, établie au 18e siècle et qui fut au début du 19e siècle la plus vaste de Guyane, employant jusqu’à 300 esclaves, avec une sucrerie et la première machine à vapeur de la colonie, installée en 1822; mais elle a commencé à décliner en 1837 et a été abandonnée en 1880; une partie des ruines est en cours de restauration et sous protection publique (site inscrit sur 1 050 ha). La commune comprend de petites zones d’intérêt écologique (znieff) de la lagune et de la plage de Montjoly (89 ha), de la Côte rocheuse et colline de Montravel (16 ha, site inscrit); les salines de Montjoly (15 ha) sont sous l’autorité du Conservatoire du littoral. À 6 km en mer à l’est de l’embouchure, les îlets de Rémire forment un petit archipel où l’on s’est plu à nommer les principaux îlots le Père, la Mère, l’Enfant Perdu, Malingre et les Mamelles. Ils sont inhabités mais la Mère logea jadis des déportés et eut une ferme; l’institut Pasteur a contribué à les repeupler en singes. Le Conservatoire du littoral y détient 41 ha et le site est inscrit pour 110 ha. |