Saint-Étienne-du-Rouvray

(29 180 Stéphanais), 1 825 ha dont 485 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de Seine-Maritime dans l’arrondissement de Rouen, 6 km au SSE de la ville sur la rive gauche de la Seine à l’extrémité de la forêt du Rouvray, membre de la Métropole de Rouen Normandie. La commune avait atteint 6 000 hab. en 1905, 15 400 en 1954; sa population a culminé à 37 500 en 1975 et diminue depuis; elle aurait perdu 380 habitants après 1999.

La ville est juste au sud de Sotteville-lès-Rouen et son finage contient au sud la forêt du Madrillet. Celle-ci prolonge la forêt de Rouvray; elle est traversée par les voies rapides D18E et D418, avec deux échangeurs et abrite au nord-ouest le vaste Institut national des Sciences appliquées (INSA), flanqué d’une large butte d’anciens déblais, ainsi que la Maison des Forêts. C’est le cœur du Technopôle du Madrillet, sur 200 ha au terminus du métro de Rouen, orienté vers les «technologies émergentes de l’automobile et de l’aéronautique»; il est doté d’un «complexe de recherche interprofessionnel en aérothermochimie» (Coria), a reçu notamment le laboratoire Multilab, l’INSA, issu de l’ancienne école de Chimie de Rouen, l’Esigelec (école d’ingénieurs en électricité) et des parties de l’université de Rouen (physique, mathématiques, informatique), 20 laboratoires, ainsi qu’un lycée professionnel. Le technopole compte 500 chercheurs, 2 500 salariés de 80 entreprises.

Le reste du territoire de la commune est largement urbanisé et loge à la fois cités, lotissements et industries. Le grand ensemble d’HLM de la cité du Château Blanc, au sud, et la Cité Hartmann à l’est, ont été classés en zone urbaine sensible. Tout le bord de Seine est occupé par les installations de la zone industrielle Est du Bord de Seine et le Centre multimarchandises.

Parmi les principaux employeurs sont l’entreprise suédoise d’équipements pour l’automobile Veoneer ex-Autoliv (400 sal., commandes électroniques de coussins gonflables); la Sodipan (groupe suédois Essiity, ex-Georgia Pacific, papiers d’hygiène, 270 sal.); la fabrique de matériel électrique Idemia (210 sal., ex-Morpho et Sagem Sécurité au groupe Safran); la cartonnerie DS Smith ex-Europac (70 sal., ancienne usine Otor, ex-La Chapelle-Darblay, 350 salariés en 2005).

S’y ajoutent les ateliers de mécanique Ortec (110 sal.), ESS (Castres, 50 sal.), les plastiques PGS (65 sal.), la carrosserie de camions Niort (60 sal.), la confiserie Bonbons Barnier (70 sal.) et la boulangerie Touflet (40 sal.); imprimerie Iropa (60 sal.); ingénieries SGS (170 sal.) et Hisa (55 sal.). Dans le bâtiment, constructions Gagneraud (180 sal.), installations électriques Eiffage (110 sal.), Castres (100 sal.), Ipelec (80 sal.), Chubb (65 sal.), Ineo (60 sal.), thermiques Eiffage (85 sal.) et Axima (85 sal.); ascenseurs Otis (80 sal.), travaux publics Viafrance (130 sal.).

Dans les services apparaissent les nettoyages PEI (100 sal.) et Gouze (100 sal.), l’enlèvement d’ordures et traitement de déchets Suez RV (50 sal.); publicité Adrexo (150 sal.); gardiennage Scutium (55 sal.); gestion immobilière Le Foyer stéphanais (110 sal.). Le transport est bien représenté avec STEF (150 sal.), Calberson (150 sal.), Schenker (140 sal.), Roulle (95 sal.), Fedex (60 sal.). Le négoce l’est par Mabille (120 sal., fournitures pour salles de bain), le CERP (Astra, 65 sal., distribution de médicaments), NPN (produits alimentaire, 55 sal.), Sodipan (arts de la table, 60 sal.), les fournitures industrielles Normandie Manutention (100 sal.), Jungheinrich (60 sal.), Orexad (Albaut-Carrière, 55 sal.), les Vitrages Saint-Gobain (60 sal.), le matériel électrique Nollet (55 sal.), la distribution d’électricité Enedis (80 sal.); gros centre commercial Leclerc (440 emplois); La Poste déclare 250 sal.

La ville est dotée de cinq collèges et un lycée publics, et a équipé des centres de loisirs et de culture; elle accueille aussi une clinique (18 lits). Elle partage avec Sotteville la grande gare de triage, ainsi que le vaste domaine de l’hôpital psychiatrique de Rouvray sur la hauteur; à l’extrémité NO du territoire, elle inclut l’hippodrome des Bruyères et ses nombreux terrains de sports.

Le nouveau canton de Saint-Étienne-du-Rouvray a 2 communes, 33 200 hab. Il comprend Oissel, mais se limite à une partie de Saint-Étienne (environ 20 000 hab.). Le reste est dans le nouveau canton de Sotteville-lès-Rouen.