(4 150 Sammiellois, 3 300 ha dont 2 087 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du département de la Meuse dans l’arrondissement de Commercy, 18 km au nord de celle-ci sur la rive droite de la Meuse, dans un site de rive concave de méandre, au débouché d’un profond vallon. Le site offrait protection à une abbaye, dont est issue une très riche bibliothèque bénédictine; dans l’église subsiste une Mise au tombeau de Ligier Richier; un musée départemental est consacré à l’art sacré. Le plateau domine la ville et ses environs par de hautes corniches calcaires; au sud de la ville, il s’élève jusqu’à l’ancien oppidum du Camp des Romains, qui domine la Meuse de plus de 150 m. Le ban de Saint-Mihiel est inclus dans le parc régional de Lorraine, à sa limite occidentale; il englobe une large étendue de la forêt des Hauts de Meuse, notamment la forêt domaniale de Gobessart, dans laquelle a été tracée une piste d’essais. Tout cet ensemble a formé dès août 1914 le fameux «saillant de Saint-Mihiel», marquant une pointe avancée des Allemands sur le front, en direction du sud-ouest; il ne fut réduit qu’en septembre 1918, principalement par les forces des États-Unis; mais les combats n’avaient pas cessé entre temps, notamment en 1915. La population communale avait atteint 9 700 hab. en 1906; elle est restée au-dessous de 5 000 entre les deux guerres, puis est remontée à 5 600 en 1975, mais décline depuis; elle a perdu 1 190 hab. depuis 1999 (-22%). Saint-Mihiel est le siège de la communauté de communes du Sammiellois, qui réunit 19 communes et 8 700 hab. La ville a un collège public, un hôpital local (15 lits) et quelques entreprises: la robinetterie industrielle Huot (150 sal.); le négoce de matériaux Haxel (40 sal.), un supermarché Carrefour (20 sal.); mais la lunetterie du groupe Essilor (130 sal.) a fermé. Le nouveau canton de Saint-Mihiel a 34 communes et 11 900 hab. |