(105 600 Saint-Paulois, 24 128 ha) est une sous-préfecture de la Réunion sur la côte sous le Vent, 26 km au SO de Saint-Denis, dans la CA TCO. La commune est la plus étendue de l’île, et la deuxième par la population. Sa croissance est spectaculaire: elle avait 72 000 hab. en 1990, 89 000 en 1999. La ville s’étend le long d’une grande anse de la côte sous le Vent, sur la baie de Saint-Paul que limitent au nord la pointe de la Rivière des Galets, au SO le cap la Houssaye, qui permet des escalades. C’est le meilleur site abrité de l’île, et le premier occupé, mais on sait que le site de Saint-Denis a prévalu pour des raisons historiques. Le nom était celui du saint le jour du débarquement en 1646 et le premier établissement durable (1663) s’est fixé près des grotte des Premiers Français, comme le nom l’indique; non loin, sont les gorges de la ravine Bernica; ces deux sites sont classés; aux environs, cimetière marin et base nautique. Le centre-ville s’étire sur la côte entre ces sites et l’étang Saint-Paul au nord-est. Les arrières sont occupés par un ancien étang fermé par le cordon littoral, assez longtemps insalubre et encore marécageux, mais aménagé en base de loisirs et où l’on visite le Parc Amazone et la Maison du Camaron; réserve naturelle du Tour des Roches. Une réserve naturelle nationale de l’Étang Saint-Paul a été créée en 2008 sur 447 ha. Au nord, la zone de Cambaie-Oméga, proche de la ville du Port, offre de grands espaces (500 ha) pour l’activité industrielle et commerciale; mais en 1999 le nombre d’emplois tenus dans la commune (31 000) était inférieur à celui des personnes actives occupées (35 000), dont bon nombre travaillent au Port ou même à Saint-Denis. Dans cette partie nord de la commune ont pris place le centre hospitalier et l’urbanisation de Savannah. Vers l’intérieur s’étale l’urbanisation de la Plaine et du Bois de Nèfles. Le long de la côte vers l’ouest et le sud, accompagnée par un lagon bien protégé derrière une barrière de corail, s’est développée toute une urbanisation balnéaire sur une vingtaine de kilomètres, au-delà du pittoresque cap la Houssaye et le long de la N1a: la plage «chic» de Boucan Canot et la pointe des Aigrettes, avancée extrême de l’île de la Réunion vers l’ouest, puis les Roches Noires, Saint-Gilles-les-Bains, l’Ermitage-les-Bains (on écrit aussi Hermitage), enfin la Saline-les-Bains suivie du lotissement Bellevue, tous quartiers riches en villas et en hôtels. Un grand parc botanique nommé jardin d’Eden agrémente l’Ermitage, qui accueille un casino du groupe Barrière et un Aqua-Parc. Un théâtre de plein-air et un aquarium sont installés à Saint-Gilles, qui abrite un port de plaisance de 350 places. Tous ces groupements ont leur réplique plus haut, le long de l’ancienne route (D6), dans des situations jadis plus salubres au milieu des cultures. Plateau-Caillou est le plus proche de la ville, juste au sud du centre, suivi par Fleurimont; Bois Rouge et Bellemène suivent à l’est. Saint-Gilles-les-Hauts a un village artisanal (l’Éperon) bénéficiant d’un échangeur de la N1, un musée historique (de Villèle) dans la maison Debassyns, et un terrain de golf; plusieurs bassins et cascades se succèdent le long de la rivière Saint-Gilles. Une troisième ligne d’habitat accompagne la D3 encore plus haut, de part et d’autre de la route, par les villages de la Plaine et Bois-de-Nèfles au nord, plus le Guillaume au centre, la Saline tout au sud. La Saline est classée en «quartier prioritaire», et Plateau Caillou en «zone de rénovation urbaine». Au-dessus, on passe à la forêt vers 1 000 m, enfin à la pelouse et aux savanes d’altitude; une route forestière permet d’accéder au Maïdo (2 203 m) d’où l’on a une superbe vue sur le cirque de Mafate, dont la commune possède tout le versant occidental et méridional, jusqu’au Gros Morne; s’y trouve au pied du Maïdo l’îlet de Roche Plate, avec dispensaire et camping, proche de la pittoresque Roche Plate du Bronchard. Un parc de loisir avec hôtellerie a été aménagé sur la route du Maïdo au village de la Petite-France, qui a un écomusée et bénéficie du label «village créole», ainsi d’ailleurs que le Maïdo, où se visite une caverne. Les pentes entre Maïdo et la ville bénéficient d’un programme d’irrigation qui prend ses eaux au cirque de Mafate et, de plus, cherche à transférer les eaux de Salazie du versant au vent vers le versant sec de l’île; la canne à sucre a ainsi pu s’étendre sur ces terres habituellement sèches. La commune de Saint-Paul a neuf collèges (dont un privé) et 5 lycées dont un lycée hôtelier à Plateau-Caillou et un lycée agricole public sur la route de Mafate, une maison familiale rurale à la Saline. Elle a reçu un centre hospitalier public de 250 lits dont 60 en longue durée, un centre hospitalier spécialisé de 520 lits, l’Institut Robert Debré et postcure antialcoolique et des maisons de convalescence à Saint-Gilles-les-Hauts, des maisons de retraite à Saint-Gilles-les-Bains. La ville a un tribunal d’instance. Dans les principales entreprises sont les supermarchés Système U (85 sal.) et SD Eperon (80 sal.), les magasins Mr.Bicolage (65 sal.), But (55 sal.); autocars SETCOR (210 sal.), transports urbains SEMTO (120 sal.), hôtels Les Villas du Lagon (150 sal.), Hermitage Saint-Gilles (80 sal.), Saint-Alexis (70 sal.), Le Récif (65 sal.), Boucan Canot (55 sal.), Hermitage Morgabine (55 sal.); casino CORELE (60 sal.), spectacles Tamarun (90 sal.), voyages Croisières et Découvertes (50 sal.); conseil Optimark (75 sal.), aide à domicile Pluie d’Or (85 sal.); crèche garderie SPI Ti Baba (60 sal.); constructions DLC (110 sal.), BMR (80 sal.), B&L (60 sal.), TTS (60 sal.), Benaven (50 sal.), charpente Bioclimatik (50 sal.); travaux publics AAD (70 sal.), des Mascareignes (50 sal.); nettoyages SCTE (220 sal.), traitement des ordures Nicollin (130 sal.). Saint-Paul est le chef-lieu touristique de la Réunion, proposant, outre ses stations balnéaires, quelques grandes maisons créoles du 18e et du 19e s., et un marché très fréquenté; plus un cimetière marin, où est enterré Leconte de Lisle, et des fêtes et festivals dont un carnaval en juin. La Maison de la route des Tamarins a été ouverte en 2006 à l’Éperon, sous Saint-Gilles-les-Hauts. L’arrondissement a 202 100 hab. (138 600 en 1999). Trois cantons nouveaux portent le nom de Saint-Paul. Ils divisent la commune (33 600, 34 300 et 36 300 hab.). |