(21 300 Sarregueminois, 2 967 ha dont 867 de bois) est une sous-préfecture de Moselle, sur la Sarre juste à la frontière allemande. Le nom, qui fut Saargemünd en allemand, et se dit encore Saargeminn en platt (francique), n’a rien à voir avec des mines mais vient de la rencontre (geminn), c’est-à-dire du confluent, celui de la Sarre et de la Blies; un domaine agricole Gemundia l’y aurait précédée, avant qu’y soit promue une châtellenie. Desservie par la voie ferrée et le canal des Houillères à peu près en même temps dans les années 1860-1870, elle devint une grosse ville de garnison pendant la période allemande. Entre les deux guerres la ligne Maginot, tracée à 15 km au sud-ouest, la laissa exposée et les activités s’en ressentirent. La ville s’était fait connaître par sa faïencerie, établie en 1790; toutefois celle-ci, intégrée en 1978 au groupe FSDV (Fayenceries de Sarreguemines, Digoin et Vitry-le-François) de la famille Fenal, ne produit plus que des carrelages et emploie 135 personnes. Le musée associé, entouré d’un jardin d’hiver, reste très visité; en 1998 un autre musée, dit des Techniques faïencières, a été ouvert au moulin de la Blies; un «casino» le soutient comme centre culturel. La ville s’étend en quelques rues parallèles entre la voie ferrée et la rive gauche convexe de la Sarre, sous la colline du Himmelsberg et face au confluent de la Blies, mais le quartier des faïenceries est sur la rive droite, ainsi que l’accès le plus direct à l’Allemagne; grand parc public et hôpital sur le Himmelsberg. La cité du Beausoleil, dans un vallon au sud-ouest de la ville, figure parmi les «quartiers prioritaires». Sarreguemines ne manque pas d’animations: un carnaval réputé, un festival linguistique Mir Redde Platt, un festival des arts de la rue en juin et un festival de jazz blues, un marché de Noël étalé sur un mois. Elle est reliée par un train-tramway à Sarrebruck, dispose d’un port de plaisance et d’un golf sur 107 ha, et concourt parmi les villes fleuries (trois fleurs); elle a acquis un centre de loisirs de 100 lits à Labaroche dans les Vosges haut-rhinoises. Sarreguemines est un solide foyer tertiaire, nanti d’un centre hospitalier de 300 lits plus, au sud-est, de l’hôpital psychiatrique de Steinbach installé en 1880, d’un centre de rééducation, de quatre collèges et quatre lycées dont un lycée-collège catholique, d’un nouvel IUT de Moselle-Est associant les départements de Saint-Avold et Forbach à un département déjà existant de logistique des transports, d’une licence de Droit transfrontalier. Sarreguemines n’en est pas moins une active ville industrielle. Deux gros établissements dominent: celui des pneus Continental (allemand, 1 430 sal.) et celui des accumulateurs d’automobiles Clarios (100 sal., groupe Brookfield) ex-Johnson Controls ex-VB (Varta Bosch). S’y ajoutent les cosmétiques Ondal (200 sal., groupe allemand Wella); les matériels miniers ThyssenKrupp Hazemag (allemand, 85 sal., en liaison avec l’usine Smart d’Hambach); imprimerie Essentra Packaging (70 sal.); atelier protégé Proconti (30 sal.). Les activités annexes sont représentées par les génies thermiques AKG (55 sal.) et Houlle (75 sal.), les travaux publics Colas (55 sal.), les nettoyages Yuzer (55 sal.) et Est Net (55 sal.); distribution de gaz GRDF (50 sal.). Sarreguemines a un hypermarché Cora (300 sal.) et des magasins satellites, un Intermarché (60 sal.), plusieurs négoces de matériaux, sanitaire et quincaillerie dont Guermont-Weber (50 sal.) et Optimal Solutions (50 sal.); aide à domicile À Votre Service (185 sal.) et A2 Chez soi (80 sal.); intérim Lorraine Services (310 sal.), Interconseil (90), CRIT (85), Start People (75), Randstad (65), ISF (60 sal.), Prestim (60), Manpower (60); transports de voyageurs Sotram (55 sal.), de fret SLK (65 sal.). Sarreguemines participe évidemment de près au développement du pôle de construction automobile d’Hambach, à quelques kilomètres. La population de la commune était de 4 000 hab. vers 1830, 6 800 en 1866 et elle est montée à 15 000 en 1906, puis 16 000 en 1936; elle a culminé à 25 700 en 1975. Une partie de la croissance vient toutefois d’annexions: Neunkirch-lès-Sarreguemines (3 600 hab.) au nord-est (avec un aérodrome LFGU, pistes de 714 m, aéroclub) et Welferding (1 500 hab.) au nord-ouest ont été intégrées en 1963, Folpersviller (840 hab.) à l’est en 1970. La population diminue depuis, et s’est abaissée de 2 470 habitants après 1999. La communauté d’agglomération de Sarreguemines Confluences rassemble 38 communes et 65 300 hab. L’unité urbaine Insee est donnée pour 29 000 hab. (7 communes), l’aire d’attraction (48 communes) pour 78 400 hab. L’arrondissement a 98 200 hab., 83 communes; l’ancien canton de Sarralbe lui a été rattaché en 2000. Le nouveau canton de Sarreguemines a 20 communes et 44 700 hab. |