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communauté de commune de la Corse du Sud, associant 18 communes et 11 500 hab. sur 52 570 ha. Propriano (siège) et Sartène dépassent 2000 hab.
Belvedere-Campomoro (Belvederi Campumoru) (160 Belvederais-Campomorais, 2 637 ha dont 1 043 de bois), 15 km SO de Propriano, est une commune littorale, avec trois habitats. Le littoral septentrional, rocheux, est celui de la rive sud du golfe de Valinco; Belvedere est en hauteur à 230 m sur la D121, tout au NE de son finage. Sur la côte à la limite de Propriano s’est étoffée l’urbanisation balnéaire de Portigliolo, dont la plage est sur le territoire de Propriano; village de vacances, camping (Sitel, 25 sal.). Campomoro, devenue station balnéaire, est à 3,5 km à l’ouest de Belvedere, au terminus de la D121 au fond d’une petite baie, avec un habitat un peu dispersé, deux campings, une hélistation et la mairie. La baie est dominée à l’ouest par la pointe et la tour de Campomoro, celle-ci étant réputée être la plus grande des tours corses. Au-delà de ce cap, la côte rocheuse va vers le sud jusqu’à la pointe d’Eccica, que précède un îlot de même nom. L’altitude maximale de la commune est de 442 m; la réserve naturelle du Conservatoire du littoral de Campomoro-Senetosa s’étend sur 2 000 ha; menhir de Capu di Locu sur les hauteurs au sud de Belevedere.
Grossa (44 Grossitains, 1 836 ha dont 325 de bois), 18 km SSO de Propriano, a son village à 390 m, dominé par la butte ronde d’un Castellu qui s’élève à 503 m; ancienne église au NE, menhir de Vaccil Vecchiu au sud dans une petite plaine. La commune n’a pas de rivage mais, du village perché et qui tourne le dos à la mer, on accède aisément par la route au golfe de Valinco.
Bilia (49 hab., 743 ha dont 368 de bois) est à 22 km au sud de Propriano (5 km à vol d’oiseau) et 11 km à l’ouest de Sartène, à 428 m; le finage monte à 609 m et inclut le site préhistorique d’Alo Bisuje au SO, ainsi qu’un altiport.
Giuncheto (Ghjunchetu) (90 hab., 761 ha dont 469 de bois), 21 km SSE de Propriano, a son finage complètement enclavé dans celui de Sartène. La route T40 passe au pied du village, qui a des maisons éparses vers 424 m; petit hameau d’Acciola sur la route à l’ouest. À l’est, petit hameau de Paseiale di a Sarra avec table d’orientation sur une butte montant à 579 m.
Foce (Foci) (160 hab., 2 075 ha dont 1 922 de bois), 24 km ESE de Propriano et 8 km à l’est de Sartène, a trois habitats. Le vieux village de Foce, réduit à quelques maisons, est au nord-ouest à 658 m. Tout à l’est, le village de Bilzese, à 370 m, a reçu la mairie. Un lotissement est apparu tout à l’ouest à 1 500 m de Sartène. La vallée de l’Ortolo fixe la limite communale au SE, dotée d’un barrage qui retient un lac de 28 ha partagé avec Sartène et Levie. La population s’est accrue de 50 hab. depuis 1999.
Granace (Granacia) (90 Granacinchi, 408 ha dont 354 de bois), 20 km ESE de Propriano, 7 km au NE de Sartène, a un petit finage doté d’un village de crête en trois hameaux vers 300 m, Granace au nord, Saparella au centre (mairie), Forconcello au sud.
Arbellara (Arbiddali) (160 Arbellarais, 1 129 ha dont 439 de bois), 11 km ENE de Propriano, a son village à 370 m, sur la D19, au nord d’un finage que borne au sud la cours du Rizzanese; pont génois en dos d’âne Spin a Cavallu au SO, classé et probablement de l’époque pisane (13e siècle); +40 hab. après 1999.
Viggianello (Vighjaneddu) (830 hab., 1 703 ha dont 1 398 de bois), 6 km ENE de Propriano, a son village sur une large butte à 335 m. Son territoire va du fleuve Baraci au nord au Rizzanese au sud, et compte quelques menhirs, dont u Frate et u Sora (le frère et la sœur) tout au sud. L’ancienne piève de Vigianu (ou Vigiani) lui correspond. Le finage va jusqu’à 250 m du rivage de Propriano et inclut ainsi deux campings au NO au quartier de Milella, et le grand lotissement de Santa Julia au SO, qui fait partie de l’agglomération de Propriano; supermarché Carrefour (45 sal.), travaux publics Lanfranchi (25 sal.). La population a augmenté de 400 hab. depuis 1999 (+93 %).
Fozzano (Fuzzaà) (210 Fozzanais, 1 959 ha dont 756 de bois, 13 km ENE de Propriano, a son village à 403 m sur le versant occidental d’une butte montant à 953 m tout au NE à la Punta de Zibo. C’est le pays de la Colomba de Mérimée; sa tombe est au village, qui en cultive les souvenirs et qui est souvent visité. Il est sur le tracé du GR Mare e Monti Sud; petit hameau de Burgo au NO. Le finage, entièrement sur le relief, est traversé par le Baracci; mais il a été très amputé en 1860 par la création de Propriano.
Santa-Maria-Figaniella (Santa Maria Ficaniedda) (100 hab., 1 309 ha dont 594 de bois), 15 km ENE de Propriano, a un très petit village à 483 m, juste au nord de Fozzano, avec une église classée du 12e s., en granite gris jaune, avec campanile sur le côté. Le finage est très accidenté, atteint 1 005 m au NE à la Punta di u Carbone, et contient les reliefs rocheux découpés du Nid d’Aigle (Nidu di l’Aquila) au centre. Le Baraci le traverse du NE au SO.
Olmeto (Ulmetu) (1 240 hab., 4 382 ha, 8 km au nord de Propriano) est un ancien chef-lieu de canton, 23 km au NO de Sartène. Le village, à 340 m sur un long versant au-dessus du golfe de Valinco, est traversé par la route d’Ajaccio (T40). Le finage monte à 1 077 m au NE (Punta Pianu Maiori), et s’étend au sud dans la plaine du Baraci, où fonctionne une station thermale dont le bâtiment a été refait en 1992 (eaux sulfurées salines à 47 °C). Le littoral va de la plage de l’embouchure du Taravo à l’ouest à celle du Baraci, aux abords de Propriano au sud; il bénéficie ainsi de deux plages, avec celle de Tenutella tout à l’ouest. Quelques urbanisations littorales apparaissent à Abbartello (plage, motels-logis), Cappiciolo, Vetricella, Vallincu, Cipiniellu. L’habitat réent se dispersant aussi sur les pentes. La commune conserve les tours génoises de Micalona et de la Calanca, les ruines d’un couvent et celles du château féodal della Rocca (castellu di a Rocca), plus le site préhistorique (torréen) de Cuntorba; statue-menhir de Santa-Maria. Le nom d’Olmeto vient des ormes. Le relief est traversé par le GR Mare e Monti Sud. La population a augmenté de 100 hab. depuis 1999.
Sollacaro (Suddacaro) (370 Sollacarais, 2 389 ha dont 1 667 de bois), 16 km au nord de Propriano, a son village à 436 m tout à l’est du finage borné à l’ouest par le Taravo et qui va jusqu’à 750 m de la mer dans sa plaine. La commune a absorbé en 1853 Calvese, dont le village est juste au-dessous de celui de Sollacaro. Elle est surtout connue pour abriter le grand et complexe gisement préhistorique et mégalithique de Filitosa. Un peu au SO, il est relayé par celui de Callanchi-Saparata Alta. La commune a consacré un musée à ces sites; elle a 40 hab. de plus qu’en 1999.
Le site de Filitosa, classé dans le patrimoine mondial de l’Unesco, est celui d’un oppidum mais dont les richesses sont en fond de vallon. Elles ont été découvertes à partir de 1946 par Charles-Antoine Césari, agriculteur, et fouillées méthodiquement à partir de 1954 par René Grosjean. Elles ont permis de découvrir des témoignages de 6 000 ans d’occupation, et quelque 70 menhirs, dont certains sculptés (statues-menhirs) avec des esquisses de visages, ou des symboles, peut-être des armes stylisées. Un certain nombre ont été réemployés dans la construction des dernières fortifications.
Ces strates successives ont donné lieu à de multiples interprétations, qui ne sont pas toujours dépourvues d’arrière-pensées: il est quelquefois entendu qu’un gentil peuple «corse», d’origine indéfinie, aurait inventé la civilisation des mégalithes (4e millénaire) et l’aurait poussée jusqu’au raffinement que représentent les statues-menhirs au début du 2e millénaire; mais c’est alors, vers 1600 avant notre ère, que de méchants et puissants envahisseurs, dits Torréens, auraient brisé ces œuvres d’art pour en faire de vulgaires pierres à bâtir leurs vilaines tours rondes (torre) et leurs villages fortifiés (castelli).
C’est possible; ce n’est pas démontré. Ce qui est certain c’est l’existence de menhirs et de dolmens vieux de plusieurs millénaires, et de grands alignements de pierres dressées, comme en Bretagne; de statues-menhirs, un peu partout en Corse d’ailleurs, jusqu’en Nebbio, et comme on n’en voit pas en Bretagne, sauf sous la forme tardive des menhirs «christianisés»; de torre et de castelli, comme on en voit aussi en Sardaigne; et de statues-menhirs cassées et réemployées çà et là.
Casalabriva (220 Casalabrivais, 1 592 ha dont 1 356 de bois, 15 km NNE de Propriano, a son village à 607 m, longé par la grand-route T40, dans un finage qui monte à 1 115 m au SE (Punta di Purcili) et descend au NO jusqu’au Taravo; camping dans la vallée. Au col de Celaccia (583 m), sur la T40 au sud vers Olmeto, se tient en juillet une foire agricole et artisanale; +40 hab. depuis 1999.
Petreto-Bicchisano (Pitretu Bicchisjià ou Pitretu è Bichisgià) (580 hab., 3 927 ha dont 2 863 de bois), 24 km NNE de Propriano, est un ancien chef-lieu de canton. Les deux villages sont très proches, à 550 m d’altitude, au passage de la T40, près des restes d’un ancien couvent; hameau de Calo au nord, site mégalithique de Settiva au SO, camping à Croci à l’ouest. Plus au nord à la limite de Moca-Croce, site torréen de Balestra. La bourgade a une vingtaine de commerces et des services, une coopérative fromagère et un petit collège public, bilingue, associé à celui de Santa-Maria-Sicché. La commune atteint au nord-ouest le cours du Taravo, où se trouve un vieux pont emprunté par la D757; au sud, elle dépasse largement la crête d’interfluve Taravo-Baraci, qui culmine à 1 400 m au San Petru, en englobant une forêt communale sur la soulane du Baraci.
Moca-Croce (Macà Croci) (260 hab., 2 775 ha dont 2 231 de bois), 29 km NE de Propriano, associe deux villages proches, Moca au nord à 460 m, Croce juste au sud à 585 m. Le finage est borné au NO par le Taravo; il s’élève à 1 387 m au NE au Poggio Grosso, et s’augmente d’une longue extension vers le SE dans le bassin du Baraci. La D420 franchit la crête au col de Saint-Eustache à 993 m. Sites d’escalade à l’est, chapelle de l’Abbadia à l’ouest des villages.
Argiusta-Moriccio (Arghjusta Muricciu) (80 hab., 1 030 ha dont 625 de bois), 31 km NNE de Propriano, a ses deux villages à 450 et 400 m juste au nord de Moca-Croce sur la D757. Le territoire s’étend du Taravo au NO à la crête qui culmine au SE à 1 418 m (Punta di Cavaletti); monument torréen de Foce au nord. Sa population avait augmenté durant tout le 19e s., jusqu’à compter 590 hab. en 1906, et encore 510 en 1936, avant de s’effondrer brutalement.