(62 610 Villeneuvois, 2 746 ha) est un ancien chef-lieu de canton du département du Nord dans la Métropole européenne de Lille, juste à l’est de la préfecture. Comme son nom l’indique, la commune a été formée pour une «ville nouvelle» de l’aménagement du territoire, à partir de la réunion des territoires de Flers à l’ouest, Annapes au nord-est et Ascq au sud-est, en 1970. Elle est limitrophe de la commune de Lille par Hellemmes. Elle avait été préfigurée par l’implantation d’une cité scientifique en 1964, puis la création de l’EPALE (Établissement public d’aménagement de Lille-Est) en 1969. Celui-ci a conservé pleine autorité sur le développement urbain jusqu’en 1977, et dissout en 1983 pour laisser place aux autorités communales normales. Les premiers habitants sont venus en 1972 et la ville avait déjà 36 800 hab. en 1975. Elle a atteint son plafond de 65 300 hab. en 1990; elle a baissé de 3 100 hab. depuis 1999. La ville nouvelle a été à l’origine de l’invention du tramway télécommandé VAL, mis en service dès 1974 et dont le sigle a d’abord voulu dire Villeneuve-d’Ascq-Lille avant de devenir Véhicule Automatique Léger et de s’exporter dans bien d’autres lieux. Une pièce majeure de la ville est la Cité scientifique, au sud, qui accueille l’Université des sciences et technologies (Lille-I), héritière de la Faculté des Sciences de Lille créée en 1854, et qui rassemble 20 000 étudiants, 1 300 enseignants-chercheurs et 1 100 employés, sur 110 ha. Elle inclut une UFR de Géographie et aménagement et a d’autres implantations à Lille, Sallaumines et Tourcoing (trois CUERP pour la formation permanente) ainsi qu’à Wimereux (station marine). Elle inclut Polytech’Lille et un IUT (A) de sept départements, et de nombreux instituts de recherche lui sont associés, comme l’IAAL (Institut agro-alimentaire de Lille), l’IREM (mathématiques), l’IEMN (Institut d’électronique et de micro-électronique et des nanotechnologies), l’IEEA (Informatique, électronique, électrotechnique et automatique), l’INRETS (Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité), l’ESTAS (Évaluation des systèmes de transports automatisés et de leur sécurité), le LEOST (Laboratoire électronique, ondes et signaux pour les transports), le TRACES (Socio-économie des transports et de l’aménagement), l’IMMCL (Institut des molécules et matières condensées de Lille), ainsi que des laboratoires de l’INRA (Institut national de la recherche agronomique) et de l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale), le laboratoire vétérinaire départemental, l’IRIS (Institut de recherche de l’industrie sucrière), l’ITF-Nord (Institut textile de France) et sept écoles d’ingénieurs: École Centrale de Lille, EUDI (École universitaire d’ingénieurs de Lille), l’Institut agricole et alimentaire de Lille, l’École nationale supérieure de chimie de Lille (ENSCL), l’ENIC (École nouvelle d’ingénieurs en communication), l’ESTIT (École supérieure des techniques industrielles et des textiles, l’IESP (Ingénieurs d’exploitation des systèmes de production), l’IG2I (Institut de génie informatique et industriel). L’Institut français du textile-habillement pilote aussi un Centre européen du non-tissé (CENT). Le tout forme cinq grands pôles: sciences et technologies de l’information et de la communication, chimie-matériaux, technologies du vivant, environnement-énergie, sciences humaines, économiques et sociales. Un peu plus au nord, Villeneuve-d’Ascq accueille aussi l’Université Charles-de-Gaulle (Lille-III) pour les lettres et sciences humaines, qui affiche 22 000 étudiants, 800 enseignants-chercheurs et 550 employés, et qui inclut un IUT (B) de trois départements et le Centre de formation des musiciens intervenants. En tout, cet ensemble de poids rassemble 52 000 étudiants, 3 500 chercheurs et enseignants-chercheurs. Le centre-ville est très marqué par sa présence. Des cheminements pour piétons le traversent, depuis la faculté des lettres au Pont de Bois jusqu’à la Cité scientifique, via un très grand centre commercial qui jouxte l’hôtel de ville. La Cité scientifique occupe tout le sud de la commune sur 300 ha et voisine avec le Technopole VAT 1986 débouchant sur le parc scientifique de la Haute-Borne. Le territoire communal est traversé par la voie rapide sud-nord (N227) qui croise l’axe est-ouest A22-A27, plus la D660 à la pointe nord, au-delà du quartier du Sart, longée par le tramway de Roubaix (ligne R). Un très grand complexe d’échangeurs, avec l’A27 et l’A23, flanque au sud la commune et l’ensemble scientifique et technopolitain, mais sur le territoire de Lesquin. Le VAL vient de Lille et infléchit son cours vers le sud en direction du complexe scientifique. Un autre couloir parallèle au premier mais moins puissant, à la limite ouest de la commune, est suivi du sud au nord par la ligne 2 du métro, qui a trois stations à la limite (Fort de Mons) et à l’intérieur (Les Prés, Jean-Jaurès) de la commune. Une voie ferrée traverse le centre de la commune d’ouest en est. La ville a aussi quatre collèges publics et deux privés, deux lycées publics dont un professionnel et un lycée privé, un centre d’enseignement pour handicapés (le Triolo), un hôpital privé (290 sal.), les cliniques des Peupliers (225 sal.) de Villeneuve-d’Ascq (180 sal., 55 lits) et Cotteel (110 sal., 30 lits), trois instituts médico-éducatifs (250 places en tout) et deux instituts d’éducation motrice (150 places), deux centres d’aide par le travail. Villeneuve-d’Ascq abrite aussi le commandement de la région de Gendarmerie Nord et la 9e légion de gendarmerie mobile. La ville offre un musée des Moulins, un musée des Terroirs et un musée d’Art moderne, un Musée du Souvenir, un Forum des Sciences et un centre François-Mitterrand avec planétarium, une scène nationale de théâtre (la Rose des Vents). Plusieurs anciennes fermes ont été préservées ou transformées en salles de spectacles, ateliers d’artistes ou lieux de découverte de l’environnement. Le plan de la ville nouvelle a assuré la conservation d’une enfilade d’espaces verts le long d’une dépression ouest-est ouverte vers la Marque. Celle-ci se détourne vers le nord et fixe la limite nord-est de la commune, puis va vers le nord-ouest en séparant au nord le quartier Flers-Breucq du reste de la commune. Le lac du Héron, bordé par le parc du Héron (110 ha) et la réserve naturelle du Héron (73 ha) et nanti d’une base nautique, s’étale sur 36 ha dans cette ancienne vallée. Vers l’ouest et le centre-ville s’y ajoutent le parc archéologique Asnapio sur un site d’habitat antique exploré qui va du néolithique au Moyen Âge, et le parc urbain (45 ha). L’enfilade de plans d’eau comprend d’est en ouest les lacs Canteleu, Quincampoix, Saint-Jean, des Espagnols et du Château. L’ensemble du site couvre 245 ha d’espaces verts et d’eaux. Quatre châteaux subsistent dans la commune, dont le château de Flers (1661) à douves. Villeneuve-d’Ascq a reçu un large et très considérable éventail d’activités et d’entreprises, marqué notamment par diverses filiales du groupe Mulliez-Auchan. Dans l’industrie apparaissent la métallerie IAC Boet Stopson (75 sal., dispositifs d’insonorisation), les matériels électriques Schneider (110 sal.), les instruments scientifiques et de contrôle Horiba (90 sal.) et Technord (50 sal.), l’imprimerie Nord Compo (100 sal.), les médicaments Boiron (80 sal.), la miroiterie Dubrulle (55 sal.); chocolaterie Cémoi (240 sal.); transformation de pommes de terre McCain (110 sal.); Bonduelle (conserves, 610 sal.); installations thermiques Engie (70 sal.). Du côté des bureaux et laboratoires se signalent les ingénieries Fives FCB (160 sal.) Projex (220 sal.), Institut Technique des Gaz et de l’Air (85 sal.), Gobe (50 sal.) et un ensemble considérable de sociétés d’informatique avec Armatis (480 sal., sondages) Experis (290 sal.), EID (230 sal.), Sogeti (220 sal.), SII (160 sal.), Econocom Infogerance (145 sal.), Nordnet (130 sal.), Absys Cyborg (110 sal.), Stirmshield (110 sal.), CIM (100 sal.), Agence Nord (90 sal.), Unis (85 sal.), Acensi (70 sal.), Elosi (70 sal.), CAT Amania (65 sal.), Syxperiane (65 sal.); la comptabilité Mazars (70 sal.), les conseils Sopra Steria (310 sal.) et Accenture (170 sal.); formation d’adultes CEF (560 sal.). Dans la finance, les sociétés de crédit Cofidis (1 390 sal., au groupe de la Redoute mais cédée fin 2008 au Crédit Mutuel) et Créatis (240 sal., du même groupe), les assurances Gan (75 sal.) et Monabanq (200 sal.). Le groupe de distribution Auchan emploie 2 550 personnes au siège, plus 220 pour Auchan E-Commerce, 130 pour Auchan Retail Agro, 140 pour Auchan Retail Logistique S’y ajoutent les magasins Leroy-Merlin (210 sal.), Bricoman (170 sal.), Decathlon (200 et 145 sal.), Boulanger (150 sal. et service après-vente 135 sal.), la centrale d’achats OIA (730 sal.), Kiloutou (220 sal.). Villeneuve-d’Ascq a encore un hypermarché Cora (300 sal.), deux supermarchés Match de 60 sal.; vente par correspondance de vêtements Afibel (700 sal., ancien Auber Tissus repris en 2001 par Quelle, puis en 2010 par Damart), Movitex (60 sal.) et négoces de cosmétiques Nocibé (140 sal., passé à Bridgepoint puis au britannique CharterHouse), de pharmacie OCP (120 sal.) et CERP (150 sal.), de surgelés Croque-Gel Nord (100 sal.), de matériel électrique Rexel (400 sal.). Dans les services figurent la restauration collective Saline (260 sal.), l’agence de voyages CWT (60 sal.). les transports de voyageurs JL (500 sal.), TLV (75 sal.), Infinity Mobilité (85 sal.); entretiens d’ascenseurs Kone (100 sal.); gardiennages APEN (780 sal.), Tormann (250 sal.), Veccia (230 sal.), Field & Solutions (60 sal.); nettoyages Samsic (350 sal.), GSF (260 sal.) Sud Service (240 sal.), STEM 200 (200 sal.), SNT (60 sal.); centre d’appels Téléperformance (200 sal. sur deux sites), télécommunications Orange (980 et 230 sal.); intérim Randstad (160 et 120 sal.), Essentiel RH (60 sal.); publicité Adrexo (220 sal.). Du côté du bâtiment se signalent les constructions Bouygues (100 sal.), BC Nord (65 sal.), la gestion de logements Vilogia (300 sal.), Habitat du Nord (95 sal.), Logis des Flandres (50 sal.). Une vingtaine de quartiers, regroupés en 7 conseils de quartiers, facilitent l’administration de la ville. Les principaux sont à l’extrême nord Flers-Breucq; au nord Sart-Babylone et Recueil entre la ligne de tram et l’A22; au centre-nord-ouest les Prés et Flers-Bourg, au centre-nord-est la Cousinerie; au centre mais au sud de la coulée verte, Pont de Bois et le Château côté ouest, Annapes et Brigode côté est; au centre-sud les quartiers de l’Hôtel de Ville, Résidence et Triolo, au sud-est Ascq et à l’extrême sud la Cité scientifique et la Haute-Borne. Le nouveau canton de Villeneuve-d’Ascq a 5 communes et 72 300 hab. |