(7 730 Wissembourgeois, 4 818 ha dont 2 820 de bois) est une ancienne sous-préfecture du Bas-Rhin et ville-frontière à 59 km au nord de Strasbourg. Ancien membre de la Décapole, Wissembourg est une vieille ville à remparts, dont le quartier dit Petite Venise est baigné par la Lauter. Elle offre un hôtel de ville du 18^e s. et d’anciennes maisons dont la maison du Sel du 15^e s., une église classée, romane à beffroi carré; musée Westercamp (histoire). Elle est dotée d’un hôpital général (170 lits), d’institutions pour enfants, d’un lycée polyvalent et d’un collège publics; un cimetière israélite est au sud. La commune s’est agrandie de Weiler en 1866, Altenstadt (1 270 hab.) en 1974. La population a peu varié de 1876 (6 200 hab.) à 1970 (6 000), a augmenté ensuite mais a perdu 670 hab. depuis 1999.

La ville réunit plusieurs zones d’activité et de nombreuses fabriques dont celle des caravanes et remorques Burstner (190 sal., groupe allemand, racheté en 2018 par l’états-unien Thur) et celle des tondeuses Etesia (120 sal., groupe Wolf), des spectromètres et appareils RMN de Bruker (270 sal., suisse) et du matériel médical Schiller (90 sal., d’origine locale); matériels d’isolation Sitek (120 sal.), appareils de chauffage David et Baader (DBK, 60 sal.), les équipements hydrauliques Parker Hannifin (65 sal.), conteneurs plastiques Verit (70 sal.). S’y ajoutent une entreprise de photocopie et routage Eurofulfill (90 sal.); une fabrique de vins mousseux (Caves de Wissembourg, 60 sal.); intérim Reflex (90 sal.) et CNA (60 sal.), La Poste (50 sal.), supermarché Match (60 sal.)

La commune, incluse dans le Parc régional pour sa moitié nord-ouest qui comprend la ville, abrite aussi un hippodrome, tandis que l’aérodrome de Schweighofen est juste de l’autre côté de la frontière. À l’est du centre-ville, de part et d’autre de la Lauter, le ban communal englobe le quartier de Breitwiese, des usines et un lycée, une grande zone d’activités aux abords de la gare de triage, le gros village d’Altenstadt flanqué au nord par la cité de Welschdorf à la frontière. Au-delà de la bifurcation ferroviaire vers l’est, s’alignent encore des usines le long de la D3, puis se déploie la grande forêt de Wissembourg ou Basse forêt du Mundat, aux abords de laquelle a été dessiné l’hippodrome. Le ban va loin vers le sud-est dans les terres agricoles, où il englobe le hameau de Geitershof sur la route de Seebach. Sur les collines au sud de la ville, s’isole le hameau de Geisberg, près duquel un monument (avec table d’orientation commémore la bataille du Geisberg (4 août 1870).

Vers l’ouest, le ban communal s’étend également assez loin. Juste au nord-ouest de la ville, la frontière suit une crête dont le versant oriental, tourné vers la ville, porte les bois du Kaestenwald et domine le site du château Saint-Paul, isolé à la tête d’un vallon., ancien château fort qui remonte en partie au 13^e siècle et a été restauré au 19^e et au 20^e. Au bord de la Lauter, apparaît à la frontière, dans un cadre boisé, accidenté et agrémenté d’un étang, un ensemble de maisons et institutions formant le hameau de Weiler et ses annexes de Vogelsberg et Langenberg.

Au-delà vers l’ouest, le relief s’élève et le ban prend une nouvelle extension sous la Haute forêt du Mundat; il monte sur le Hochwald à la tour de Scherhol (506 m), qui domine le col du Pigeonnier (432 m). La limite occidentale du ban est très proche du village de Climbach. Les environs de Wissembourg, outre la grande forêt de Bienwald en Allemagne, sont appréciés dans la mesure où ils incluent le pays Suédois et le vignoble de Cleebourg, plusieurs villages fleuris et attractifs, à maisons à colombage, comme Seebach, des ouvrages de la ligne Maginot qui se visitent.

L’arrondissement a été réuni à celui de Haguenau en 2014. L’«aire urbaine» de Wissembourg se limite à 8 600 hab. selon l’Insee, l’unité urbaine à 8 200 en France. La communauté de communes du Pays de Wissembourg a été lancée en 1995 et élargie ensuite à 12 communes (16 200 hab.).

Le nouveau canton de Wissembourgr a 44 communes, 50 540 hab.