13 200 hab. (Basse-Terriens) dont 330 à part, 578 ha, préfecture de la Guadeloupe; la commune est divisée en deux cantons. La ville est sur la côte sud-occidentale de Basse-Terre, abritée des alizés. C’est le site qui fut choisi par les premiers colons: la ville date de 1643 et elle est restée la capitale officielle de l’île, bien qu’elle ait été complètement dépassée par la croissance spectaculaire de Pointe-à-Pitre et de ses voisines. Il est vrai que son territoire est très réduit, au point que la population urbaine des «banlieues» de Baillif, Gourbeyre et surtout Saint-Claude est désormais plus étoffée que la sienne, qui a d’ailleurs du mal à se maintenir: la commune avait 15 700 habitants en 1967, 12 700 en 1999. La ville, classée «ville d’art et d’histoire», est surtout administrative. Elle conserve la préfecture de 1935, œuvre d’Ali Tur (1889-1977), ainsi que le palais du Conseil général et le palais de justice, également dessinés par Ali Tur, et la cathédrale de 1736. Au bord de la vaste esplanade du Champ-d’Arbaud a été aménagé un grand centre culturel un peu laborieusement nommé Artchipel, «scène nationale de la Guadeloupe». La ville a aussi un musée historique dans le vieux fort Delgrès (ex- Saint-Charles), un musée du patrimoine avec un «village caraïbe» évoquant la civilisation amérindienne précoloniale, un jardin botanique. La distillerie Bologne, près de la côte juste avant Baillif, reste active et se visite également; elle a été fondée au milieu du 17e siècle par une famille d’origine hollandaise passée par le Brésil. Basse-Terre a deux collèges publics et deux privés (Versailles et les Persévérants), deux lycées publics, dont un dans l’ancien hôpital militaire, et deux privés, un centre hospitalier général de 250 lits médicaux, et deux cliniques, un centre d’aide par le travail; une maison d’arrêt. Le port reste assez actif dans l’expédition de bananes; une marina de 220 places a été aménagée pour la plaisance. Le territoire communal va de l’embouchure de la rivière des Pères au nord, à celle de la rivière du Galion au sud. Il s’étend peu vers l’intérieur, où l’on passe rapidement à la commune de Saint-Claude. Au nord-ouest, le quartier de la Rivière des Pères inclut un lycée et la distillerie Bologne; il est classé en «zone urbaine sensible» (61 ha, 2 100 hab.) et «zone de rénovation urbaine», et forme avec le centre-ville une «zone franche urbaine». L’hôpital et une clinique sont sur les hauteurs au nord-est, vers le quartier du Mont Bazin. Le centre-ville, au plan quadrillé, comprend le port; tout près, se rejoignent la N 1, la N 2 et la N 3. Préfecture, théâtre, palais de justice et caserne sont juste au sud dans le quartier du Carmel et sur les hauteurs du bord de mer où subsiste le fort Delgrès. Le Carmel forme une autre «zone urbaine sensible», allant du centre au fort et à l’embouchure du Galion, sur 36 ha (1 300 hab.). Sur les hauteurs en arrière, vers l’est, s’étend le quartier du Petit Paris. L’hôtellerie est très limitée (trois petits hôtels non classés). La commune a 36% de chômeurs (plus de 2 000), 10 000 emplois dont plus de 90% dans le secteur tertiaire. Sur 3 700 habitants ayant un emploi, 2 600 travaillent sur place: les trois quarts des emplois de la ville sont occupés par des habitants d’autres communes. Les ménages de retraités et d’employés sont les plus nombreux (28 et 26% du total des résidants). Le niveau de richesse est plutôt faible: 11 700 € par ménage, 26% des ménages seulement étant imposés. La municipalité, qui eut un maire communiste de 1979 à 1995, est passée à la droite ensuite; elle est dirigée par Lucette Michaux-Chevry, UMP, avocate, ancien ministre, également sénateur. L’arrondissement compte 175 700 hab., la zone d’emploi 66 100, avec un revenu moyen supérieur à celui de la commune (13 700 €). |