Douai

(40 470 Douaisiens, 1 687 ha) est une sous-préfecture du département du Nord, 32 km au sud de la préfecture., et siège de la CA du Douaisis. La commune s’étend vers l’ouest au-delà du canal de dérivation de la Scarpe, et surtout vers l’est et le sud-est dans des faubourgs parcourus de voies ferrées, et englobant des zones d’activités et le centre hospitalier. Elle fut une forteresse gallo-romaine (Duacum), et plus tard une ville flamande dont la bourgeoisie était enrichie par le travail de la laine; elle reçut à ce titre parlement et université, et l’un des tout premiers lycées de France en 1802. Elle fut aussi une étape sur la voie de Paris à Lille, aussi bien routière que ferroviaire, et un nœud fluvial de première grandeur à la jonction des canaux de la Deûle, de la Sensée et de la Scarpe. Elle fut même une notable ville de garnison, promue grande place militaire dès l’annexion à la France en 1667. La mise en valeur du bassin minier lui valut une école des maîtres-ouvriers mineurs (1878), transformée ensuite en École des Mines, ainsi que le siège central des Houillères.

Classée ville d’art et d’histoire, fleurie (trois fleurs), elle est restée une ville d’apparence bourgeoise. Douai avait un peu plus de 18 000 hab. au début du 19e s.; sa population a crû assez sensiblement, passant à 30 000 hab. en 1886, 40 000 vers 1930, et a culminé à 49 200 hab. (sdc) en 1968; elle a ensuite perdu des habitants, dont 1 200 de 1999 à 2010. Le centre-ville, traversé par la Scarpe, est ceint d’une ceinture de boulevards en forme de poire entre la gare et les voies ferrées à l’est, le canal de la Sensée à l’ouest. À l’intérieur, le centre historique n’en occupe qu’une petite partie, au lacis serré de petites rues, entre la porte de Valenciennes à l’est et l’église Saint-Jacques à l’ouest, incluant mairie, palais de justice et collégiale.

La ville conserve quelques restes de remparts, la porte de Valenciennes (15e s.) à l’est et la massive porte d’Arras au sud, un haut beffroi des 14e-15e s., restauré au 19e s. et doté d’une cinquantaine de cloches, un théâtre des années 1780, une grande collégiale qui est surtout du 18e s., comme le palais de justice récemment rénové. Douai célèbre ses géants Gayant, dont le principal mesure 8m50 et pèse 370 kg; elle propose plusieurs parcs, l’ensemble de fontaines de la place d’Armes, le musée de la Chartreuse (beaux-arts) et un musée de sciences naturelles et d’archéologie. L’ancienne fonderie de canons a été rénovée et assortie d’un jardin.

Douai est dotée d’un conservatoire régional de musique, de la scène nationale L’Hippodrome, de cinq collèges et quatre lycées publics plus un professionnel, deux collèges et deux lycées privés. Le lycée agricole de Wagnonville est dans un ancien château, au nord-ouest, près de la réserve naturelle des marais de Wagnonville (20 ha) partagée avec Flers-en-Escrebieux. Douai a retrouvé une fonction universitaire avec la création de l’Université d’Artois; elle juxtapose une faculté de droit de l’université d’Artois depuis 1996 (1 100 étudiants), l’École des mines, l’École supérieure de métrologie et IUFM.

En outre, Douai a conservé sa fonction judiciaire avec la cour d’appel et une maison d’arrêt (390 places); le 6e régiment de commandement et de soutien (RCS) y a été recréé en 2005; un centre administratif et un «Trade Center» ont pris place dans l’ancien arsenal, la foire-exposition Gayant Expo à l’entrée nord de la ville. Le centre hospitalier, installé depuis 1971 route de Cambrai (en partie à Dechy) et qui dispose de 730 lits dont 540 médicaux, est prévu pour un bassin de 260 000 hab. Douai abrite également deux instituts médico-éducatifs (120 et 65 places), des centres d’aide par le travail, trois maisons de retraite. Le «tramway» Evéole, en fait une voie d’autobus à guidage magnétique en site propre, a été inauguré en 2008 entre Douai-ouest (lycée et École des Mines) et Guesnain sur 12 km.

Le premier lieu d’emploi industriel de Douai est depuis 1970 l’usine Georges-Besse de construction d’automobiles du groupe Renault (2 840 sal., contre 5 530 sal. vers 2006); mais elle est hors de la commune à l’ouest de la ville, sur 350 ha dont 45 de bâtiments, en partie sur les territoires de Lambres-lez-Douai et de Cuincy, et même Quiéry-la-Motte et Brébières en Pas-de-Calais; elle travaille dans la gamme moyenne, se concentrant sur la Mégane. Les autres emplois industriels sont principalement dans la métallurgie, avec l’usine de Wagon Automotive (690 sal. en 2005, groupe britannique ex-Oxford), devenue en 2009 fabrique d’équipements pour automobiles SNWM (Société Nouvelle Wagon Manufacturing, 350 sal., du groupe SNOP-FSD); suspensions ex Allevard Rejna (290 sal., groupe italien Sogefi); matériel de levage et robotique Maser (140 sal.); sidérurgie Pandrol (85 sal.); articles en fils métalliques Hendrickson (50 sal.).

Dans d’autres domaines, analyses Eurofins (50 sal.); brasserie Goudale (100 sal.), viandes Pruvost-Leroy (65 sal.) et Douaisienne d’Abattage (50 sal.), services à l’élevage Gènes Diffusion (65 sal., regroupement de coopératives d’insémination qui dispose à Douai d’un haras).

Dans les services financiers et le logement, les principaux employeurs sont la Caisse d’Épargne (85 sal.), GMF Assurances (65 sal.), les gestions immobilières Maisons et Cités (850 sal.), SIA Habitat (Immobilière de l’Artois, 330 sal.), Norevie (150 sal.); formation d’adultes Centre Européen de Formation (90 sal.); ingénierie Cerene (65 sal.); centre d’appel Duacom (350 sal.); installations électriques Ineo (65 sal.), travaux publics Jean Lefebvre (80 sal.).

Douai a également un large éventail de commerces et de services à la maison avec un centre Leclerc (180 sal.), Match (70 sal.) et diverses enseignes de moins de 50 sal.; aide à domicile AGIS (145 sa.), A2Micile (85 sal.) et Proxim (80 sal.); nettoyage NSE (60 sal.), publicité Mediapost (55 sal.), travail temporaire Adecco (260 sal.), Partenaire NPC (190 sal.), Les Compagnons (170 sal.), BRH (160 sal.), Manpower (120 sal.), CRIT (100 sal.), Acterim (85 sal.), Morgan (70 sal.); transports Milet (120 sal.) et X-Treme Nord (55 sal.), transports par bus Autocars Douaisiens (60 sal.); distribution d’électricité Enedis (240 sal.) et de gaz Engie (140 sal.).

Le dessin de la commune est compliqué par l’adjonction au nord-est du quartier de Frais-Marais, où est le centre d’insémination bovine et qui porte des traces de la fosse Bernard des anciennes mines d’Aniche, ouverte en 1912 et arrêtée en 1959, et d’anciennes industries proches de la Sambre, rive droite, et qui a le statut de quartier prioritaire. Le quartier Dorignies, entre Scarpe et canal Dunkerque-Escaut, au nord de la ville est aussi un quartier prioritaire de 231 ha et 7 800 hab. qui s’étend sur Auby, Flers-en-Escrebieux et Roost-Warendin. L’ensemble dit la Clochette, le Bivouac, Notre-Dame, à l’est de la gare de triage, forme un autre quartier prioritaire partagé avec Sin-le-Noble et Waziers, qui rassemble 4 000 hab. sur 89 ha. La communauté d’agglomération du Douaisis rassemble 35 communes et 147 000 hab. L’Insee définit une «unité urbaine»

Douai-Lens de 67 communes et 504 100 hab. qui se différencierait d’une «unité urbaine» Béthune; et une aire d’attraction de Douai (61 communes, 198 000 hab.). L’arrondissement a 245 100 hab., 64 communes, 47 659 ha.

Le nouveau canton de Douai a 7 communes, 62 200 hab.

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