François (Le)

19 800 hab. (Franciscains), 5 393 ha dont 2 394 cultivés, commune et canton de la Martinique, dans l’arrondissement du Marin, 21 km à l’est de Fort-de-France sur la côte au Vent. La commune, délimitée en 1837, est divisée en deux cantons. Elle occupe une dizaine de kilomètres d’un rivage assez tourmenté et précédé d’une demi-douzaine d’îles, dont plusieurs sont habitées. Quatre baies sont séparées par de petits caps dont le plus avancé est la pointe Camphre, qui ferme au sud la baie du François. Sa population croît lentement (13 400 hab. en 1961) et a gagné 1 200 hab. de 1999 à 2009.

Le maire est Maurice Antiste, président du Mouvement populaire franciscain (gauche assimilationniste), ancien conseiller général et vice-président du Conseil régional, devenu sénateur en 2011 (apparenté PS), professeur de lettres. Le bourg est près du rivage au débouché de la rivière Desroses, au milieu de la commune; il a deux collèges, un lycée polyvalent de 1 200 élèves, un centre d’apprentissage d’électrotechnique au Trianon, une maison de retraite privée; pitt de combats de coqs, exposition du Village d’antan. Un peu à l’est, la Presqu’Île est un quartier balnéaire entre la pointe Bateau au nord et et l’anse du Trou Monnerot; port de plaisance.

La commune est la deuxième de Martinique par la surface agricole utilisée, la troisième pour la surface des banaeraies (930 ha) et la main-d’œuvre (1 059 plein-temps en 2000). Le François s’était distingué en 1900 comme lieu de la première grève d’ouvriers agricoles en Martinique, réprimée par la fusillade. La ville a quelques entreprises notables, dans les emballages plastiques de la Société d’Art Graphique (25 sal.), les transports des taxis et bus TPF (40 sal.), les services aériens ARA (25 sal.), l’hôtellerie Cap-Est Lagon (60 sal.), le carrelage et la maçonnerie Uribat (25 sal.), les travaux publics GFL (25 sal.), la production et l’abattage de volailles Bo Kail (35 sal.) et Martinique Aviculture (25 sal.), deux supermarchés (Casino 25 sal., Carrefour 50 sal.).

Non loin du bourg au sud se trouve l’habitation Clément, célèbre pour sa rhumerie (45 sal.), mais limitée à présent au vieillissement des fûts, la distillerie ayant été arrêtée en 1996; les bâtiments, qui datent de 1820-1840, sont classés et un musée a été aménagé, l’ensemble attirant quelque 100 000 visiteurs par an; une entrevue y a eu lieu en mars 1991 entre les présidents Mitterrand et Bush. Au sud-est, au-delà des quartiers peuplés du Bois Soldat et de Dostaly, le quartier du Simon donne sur la baie de même nom, où se trouvent la principale distillerie (du Simon, 20 sal., au groupe Hayot) et la bananeraie du Sud-Est (40 sal.).

Au sud-ouest, le finage monte jusqu’au morne Acajou (304 m) qui est inclus dans le Parc régional; la plantation Bamaryl emploie 50 salariés; mais la canne à sucre n’occupait plus que 90 ha en 2000. À l’ouest, le finage inclut la moitié du lac de barrage de la Manzo partagé avec la commune de Ducos, et monte à 312 m au-dessus du morne Serpent. Dans la plaine Desroses, la plantation Ti Fonds aux Grands Fonds a 30 sal. Chopotte est un vaste quartier de cases au nord, avec un centre de formation d’apprentis. Au nord-est, la vaste baie du Cul-de-Sac des Roseaux est bordée par les hameaux du Quartier Thalémont côté sud, de la Mansarde Rancée à l’ouest où est la plantation Citefi (20 sal.), mais la plus grande partie de la Pointe la Rose qui la ferme au nord appartient au Robert.