Communauté d’agglomération de l’Espace Sud de la Martinique

Sud-Martinique (Espace)

communauté d’agglomération de la Martinique, associant 12 communes et 106 000 hab., 40 910 ha. Le territoire correspond à celui de l’arrondissement du Marin. Rivière-Salée (siège), Les Anses-d’Arlet, Le Diamant, Ducos, Le François, Le Marin, Rivière-Pilote, Saint-Esprit, Sainte-Anne, Sainte-Luce, Les Trois-Îlets, Le Vauclin dépassent toutes 2 000 hab.


Anses-d’Arlet (Les)

3 660 hab. (Arlésiens), 2 592 ha dont 260 cultivés, commune de la Martinique dans l’arrondissement du Marin, 34 km à l’ouest du Marin, à l’extrémité sud-ouest de l’île (CA de l’Espace Sud de la Martinique). Le nom d’Arlet était celui d’un chef caraïbe, frère du «Pilote». La commune, créée en 1837, a perdu depuis les territoires de Sainte-Luce et du Diamant. Mais elle occupe toute la côte occidentale de la presqu’île des Trois-Îlets, assez découpée de la pointe Blanche au nord à la pointe du Diamant au sud. Plusieurs anses s’y succèdent: Noire et Dufour au nord, petites et abritant le hameau de l’Anse Dufour; Grande Anse au centre, active et peuplée; Anse d’Arlet avec le bourg central un peu plus au sud, au-delà de la pointe Burgos; Petite Anse tout au sud, également peuplée. À l’intérieur se tiennent les hameaux de Gallochat au nord, Cassière et Fonds Fleury au centre.

La population est assez stable, la commune ayant rattrapé en 1999 le creux des années 1970 et ayant ensuite augmenté de 200 hab. La commune a un collège (300 élèves), une maison de retraite publique. Des Semaines culturelles se tiennent en décembre. Le territoire, entièrement dans le Parc régional, monte à 478 m au morne Larcher au sud, d’où l’on a une vue étendue sur la pointe et l’île du Diamant et sur Petite-Anse, et à 467 m au morne Bigot au nord, témoin de la deuxième phase de volcanisme comme le Vauclin beaucoup plus à l’est. La commune est très peu agricole et n’y emploie d’ailleurs pas l’équivalent de 50 personnes, ce qui la classe avant-dernière en Martinique devant sa voisine Le Diamant. Des Anses-d’Arlet on peut joindre par la route aussi bien Le Diamant au SE que les Trois-Îlets au NE.


Diamant (Le)

(5 520 Diamantinois, 2 734 ha dont 325cultivés) est une commune de la Martinique dans l’arrondissement du Marin, 25 km à l’ouest de celle-ci (CA de l’Espace Sud de la Martinique). La commune, créée en 1862 à partir des Anses-d’Arlet et de Sainte-Lucie, s’étend sur 9 km de la côte sud de l’île, de la pointe du Diamant à l’anse du Céron. Elle monte à 378 m au nord, au morne Pavillon, et à 478 m à l’ouest, au morne Larcher, et se trouve tout entière dans le Parc régional.

Le bourg est le long de la plage de sable blanc de la Grande Anse du Diamant, au centre de la commune, prolongé à l’est par les quartiers de la Cherry et O’Mullane qui donnent sur une petite et profonde baie, puis Taupinière au fond d’une autre étroite baie, à l’ouest par l’urbanisation littorale de l’Anse Cafard, au NO par le hameau de Morne Blanc. Des habitats de crête complètent le dispositif au NE (Morne Pavillon, Jacquot, Mare Poirier, Chalopin). L’ensemble fait du Diamant une station balnéaire accueillante et de plus en plus fréquentée; la population a nettement augmenté dans les années récentes (2 400 hab. en 1982) et le mouvement continue: la croissance a été de 1 560 hab. depuis 1999 (+39%).

Le Diamant a un collège (380 élèves), un village de vacances, un musée du Coquillage et de la mer; la Société hôtelière occupe 190 personnes, l’hôtel Mercure 40; boulangerie Sodelag (25 sal.), métallerie Roselev (25 sal.). L’agriculture compte très peu: la commune est celle de la Martinique qui y emploie le moins de personnes, une trentaine. L’ancienne habitation dite maison du Gaoulé sur la Grand Pointe à l’est du bourg a laissé le souvenir d’une révolte de planteurs contre les lois françaises en 1717. Des fouilles d’un site précolombien sondent la plage de Dizac; au bord de l’anse Cafard à l’ouest, mémorial du naufrage d’un navire négrier d’avril 1830.

Le nom de la commune et sa principale attraction viennent du rocher qui émerge à 2 km de la côte, monte à 175 m et tire son nom de sa vague forme en brillant taillé; il s’agit d’un petit volcan péléen, truffé de grottes, inhabité et à peu près inaccessible, devenu site de plongée sous-marine et haut lieu martiniquais. Il fut un moment occupé par les Anglais, en 1804, qui le fortifièrent à outrance et en firent un «navire de Sa Majesté» bourré de canons, ce qui n’empêcha pas sa reprise en mai 1805.


Ducos

(17 770 Ducossais, 3 769 ha dont 1 085 cultivés) est une commune de la Martinique dans l’arrondissement du Marin, dans la CA de l’Espace Sud de la Martinique, 13 km au SE de Fort-de-France, dont elle est de plus en plus une grande banlieue, sur la côte est de la baie de Fort-de-France au sud du Lamentin. La croissance de la population est vive depuis les années 1980 (9 400 hab. en 1982, 12 400 en 1990). Elle a gagné 2 530 hab. après 1999 (+17%).

Le bourg est desservi par la N5 vers le sud et la N8, un peu à l’écart des mangroves de la baie de Fort-de-France; il comporte un collège (1 200 élèves) et un lycée polyvalent (600 élèves), ainsi qu’un gros centre pénitentiaire; un pitt pour combats de coqs, zone artisanale et zone industrielle. Son nom, jadis Trou-au-Chat, a été changé en 1855 en hommage à un ministre des Colonies. La commune, créée en 1837 à partir de Rivière-Salée, se situe entre les cours inférieurs de la Rivière Salée au sud et de la Lézarde au nord; elle atteint à l’est le barrage de la Manzo, dont elle partage avec Le François le plan d’eau de 80 ha. Le barrage, créé en 1979, est conçu pour l’irrigation des communes du Sud; il peut contenir 7,8 Mm3 d’eau.

Tout près et à l’extrémité nord de la commune, l’ancien château Aubéry, de 1928-1931, a été classé; il est abandonné après avoir abrité l’École normale et failli devenir école d’agriculture; mais le lycée agricole de Bois-Rouge a été installé tout près. Au SO, les mangroves ourlent la baie de Génipa, où aboutissent plusieurs cours d’eau et qui est devenue réserve ornithologique. La commune a reçu d’assez nombreuses petites entreprises, dont des ateliers de télécommunications (Digicel, 140 sal.), installations thermiques (EFE, Électricité Froid Électronique, 50 sal.) ou thermiques (Idex, 50 sal.), des magasins Casino (20 sal.) et de bricolage Bâtir (85 sal.), une crèche Madinidom (55 sal.); services agricoles Union des Producteurs de bananes (40 sal.), distillerie Bellonne Bourdillon (35 sal.), plats préparés Simbi (40 sal.); La Poste (55 sal.); traitement des ordures Alizé (85 sal.). L’habitation Rivière la Manche se distingue parmi les plantations (30 sal.). Au sud, l’ancienne sucrerie dite de Petit-Bourg, fermée, conserve une distillerie au hameau de Génipa (Petit-Bourg est dans le finage de Rivière-Salée). Dans l’ensemble, Ducos cultive 130 ha de canne (8e commune de l’île) et 170 de bananiers.


François (Le)

(16 260 Franciscains, 5 393 ha dont 2 394 cultivés) est une commune de la Martinique, dans l’arrondissement du Marin (CA de l’Espace Sud de la Martinique), 21 km à l’est de Fort-de-France sur la côte au Vent et la N6. La commune, délimitée en 1837, occupe une dizaine de kilomètres d’un rivage assez tourmenté et précédé d’une demi-douzaine d’îles. Quatre baies sont séparées par de petits caps dont le plus avancé est la pointe Camphre, qui ferme au sud la baie du François.

Sa population croît lentement (13 400 hab. en 1961); elle a augmenté de 500 hab. après 1999. Le bourg est près du rivage, au milieu de la commune; il a deux collèges, un lycée polyvalent de 1 200 élèves, un centre d’apprentissage d’électrotechnique au Trianon, une maison de retraite privée; pitt de combats de coqs, exposition du Village d’antan. La commune est la deuxième de Martinique par la surface agricole utilisée, la troisième pour la surface des bananeraies (930 ha) et la main-d’œuvre agricole. Le François s’était distingué en 1900 comme lieu de la première grève d’ouvriers agricoles en Martinique, réprimée par une fusillade.

La ville a quelques entreprises notables, dans les transports, l’hôtellerie et la restauration, la production et l’abattage de volailles avec Bo Kail (45 sal.) et Martinique Aviculture (25 sal.), les cultures fruitières dont Bamaryl (55 sal.), Ti-Fonds (50 sal.), Siban (45 sal.), CITEFI (35 sal.), Rhum Clément (60 sal.), distillerie du Simon (30 sal.). Elle a deux supermarchés (Casino 25 sal., Carrefour 50 sal.); La Poste (35 sal.); transports urbains TPA (30 sal.), négoce de textiles Art Graphique (35 sal.).

Au nord, la grande baie du Cul-de-Sac-des-Roseaux s’entoure de plusieurs quartiers: Thalémont, avec une île habitée, Mansarde Rancée; à l’intérieur, sur le relief, se dispersent les hameaux de Bonny et Chopotte, Belle Âme, Morne Pavillon (317 m) et Morne Serpent, Bois Neuf et Saint-Roch. Non loin du bourg au sud se trouve l’habitation Clément, célèbre pour sa rhumerie, mais limitée à présent au vieillissement des fûts, la distillerie ayant été arrêtée en 1996; les bâtiments, qui datent de 1820-1840, sont classés et un musée a été aménagé, l’ensemble attirant quelque 100 000 visiteurs par an; une entrevue y a eu lieu en mars 1991 entre les présidents Mitterrand et Bush.

Sur la côte sont les hameaux de la Presqu’île à l’est du bourg, Frégate et Dostaly au sud-est; plus loin, le quartier du Simon donne sur la baie de même nom, où se trouve la principale distillerie. Au sud, le finage contient plusieurs hameaux d’habitat dispersé, comme Beauregard, le Bois Soldat, Perriolat, la Dumaine, Morne Acajou (le Morne monte à 304 m) qui est inclus dans le Parc régional. À l’ouest, le finage inclut Saint-Laurent et la Manzo, ainsi que la moitié du lac de barrage de la Manzo partagé avec la commune de Ducos.


Marin (Le)

(8 720 Marinois, 3 154 ha dont 841 cultivés) est une sous-préfecture de la Martinique, 44 km au SE de Fort-de-France dans la CA de l’Espace Sud de la Martinique. Elle connaît une lente augmentation de la population, accélérée toutefois dans les années récentes: 6 100 en 1967, 6 300 hab. en 1990, 7 270 en 1999. Le centre, peuplé dès le 17e siècle et promu bourg dès 1700, est situé sur les N6 et N8 au fond de la profonde baie Cul-de-Sac du Marin qui offre un excellent abri à peine ouvert vers le sud-ouest. Le port de plaisance est l’un des plus fréquentés de l’île et s’accompagne d’une marina de 700 places. Parmi ses entreprises, sont deux supermarchés Carrefour (30 sal.) et Leader Price (25 sal.), La Poste (30 sal.), les autocars Johanna (25 sal.), les sociétés nautiques Croisière Cabine Antilles (30 sal.) et Dream Yacht (25 sal.), un centre de soins ETER (20 sal.). La commune met en avant une fête du nautisme, un festival culturel transcaraïbe, un marché d’art contemporain, une église classée; un collège et un lycée professionnel, un centre hospitalier.

Son territoire s’étend sur deux rivages, de la pointe Borgnesse au SO au Grand Macabou et à la pointe Macré au NE, tenant ainsi les accès à Sainte-Anne et plusieurs plages. Le relief monte à 304 m à l’ouest, à la limite de Rivière-Pilote. Les plantations sont rares et l’agriculture mineure bien que le troupeau ne soit pas négligeable (environ 550 bovins). Au 19e siècle, la commune fut réputée pour le bois de charpente et l’ébénisterie, mais bois et traditions ont presque disparu. Les jardins de l’habitation Montgérald sont inscrits au classement. L’arrondissement du Marin compte 12 communes, encore assez agricoles mais de plus en plus touristiques. Créé en 1974, il est le plus étendu du département: il couvre 40 900 ha (36% de l’île) et compte 114 520 habitants, en croissance (108 800 hab. en 1999). Ses communes forment la communauté d’agglomération de l’Espace Sud de la Martinique.


Rivière-Pilote

(11 820 Pilotins, 3 578 ha dont 1 100 cultivés) est une commune de la Martinique dans l’arrondissement du Marin, CA de l’Espace Sud de la Martinique, au SE de l’île. Elle est nommée d’après sa rivière, qui elle-même a pris le surnom d’un ancien chef caraïbe des tout débuts de la colonisation. Le bourg est dans la vallée de la rivière Pilote à 2 km de son embouchure dans l’anse du Figuier et à 8 km du Marin, sur la N8. La commune, créée dès 1837, n’a qu’une étroite partie de la côte sud, autour de la pointe Borgnesse mais s’étend et s’élargit vers le nord où elle multiplie les hameaux, monte à 377 m au morne Vent et inclut la grotte aux Chauves-Souris près de la route touristique du Saint-Esprit.

Jadis connue pour ses évadés marrons et ses insoumis, la commune associe une agriculture active à un tourisme en progrès et sa population a crû lentement après avoir stagné dans les années 1960 à 1982. Mais elle a baissé de 1 300 hab. (un dixième) depuis 1999. Des «blocs erratiques», rochers volcaniques descendus des pentes, dont le rocher Zombis tout près du bourg, sont objets de curiosité. Un parc zoologique, le gallinodrome de Pitt Cléry, l’écomusée régional de l’anse du Figuier et l’active distillerie de la Mauny (Bellonnie-Bourdillon, 55 sal.), la plus grande de Martinique, ajoutent à ses attraits. Un gros collège reçoit 1 200 élèves, La Poste emploie 55 sal., les autocars Franciscain 55 aussi.


Rivière-Salée

(12 020 Saléens, 3 938 ha dont 2 230 cultivés) est dans l’arrondissement du Marin, CA de l’Espace Sud de la Martinique, 20 km au SE de Fort-de-France. Le bourg, sur la N5, à 21 km ONO du Marin et proche de la baie de Génipa, conserve de belles maisons coloniales et une mairie «arts déco». La commune, créée en 1849, englobe une fraction de la baie et une épaisse mangrove, à l’estuaire de la rivière Salée. Au sud sur la N5 s’est étoffé le quartier de Médecin, au SE sont plusieurs hameaux et lotissements comme Thoraille, Là-Haut, Sans Pareil, Sagesse et, plus loin à l’est, Desmarinières et Dédé; au NE sont Nouvelle Cité, Courbaril et surtout Petit-Bourg de l’autre côté de la rivière Salée sur la N7. L’extension du périurbain foyalais et l’attraction touristique du Sud se font sentir: la croissance récente de la population est élevée, après un lent déclin jusqu’en 1982 (6 780 hab.) mais elle plafonne et a même baissé depuis les 13 000 hab. de 2006.

La commune accueille des magasins Carrefour (50 sal.) et Leader Price (35 sal.), les transports de voyageurs UST (240 sal.) et SMTV SCO (20 sal.), la restauration collective Soges (45 sal.), le gardiennage CCS (40 sal. ), la publicité Imedias (35 sal.), le traitement des eaux Martiniquaise (50 sal.), EDF (45 sal.), les plantations Lapalun (25 sal.) et Canasuc (30 sal.). Elle est dotée d’un collège (900 élèves) et d’un lycée polyvalent (1 100 élèves).

Elle est également très agricole: le finage est le troisième de l’île pour la surface cultivée et la canne à sucre domine dans le paysage (673 ha, 2e de Martinique). Une distillerie de rhum (Dormoy, 30 sal.) fonctionne près du village de Petit-Bourg, mais dans la commune de Ducos, et la sucrerie y a été fermée en 1970. Rivière-Salée a aussi, et de loin, le premier troupeau bovin de Martinique (1 350 têtes). Le cours de la rivière Salée se limite à peu près à la commune.


Sainte-Anne

(4 530 Saintannais, 3 842 ha dont 1 000 cultivés) est une commune de la Martinique dans l’arrondissement du Marin (CA de l’Espace Sud de la Martinique), la plus méridionale de l’île à sa pointe sud-est. Elle est séparée du reste de l’île par la commune du Marin. Le centre de Saint-Anne, sur la côte ouest abritée, est à 6 km au sud du Marin, mais l’urbanisation déborde sur la baie du Cul-de-Sac du Marin et occupe la pointe Marin, face à la sous-préfecture dont elle n’est séparée que par 2 km de traversée. La commune, créée dès 1837 mais jadis dans la paroisse du Marin, occupe toute la presqu’île entre le Cul-de-Sac et le cap Ferré, à la fois volcanique et calcaire. À l’est, la profonde baie des Anglais est bordée par une mangrove et en partie fermée par des îles et des écueils. Ses rivages très contournés, ourlés d’anses aux belles plages et de caps rocheux, d’îles et d’étangs (dont le grand étang des Salines, qu’un lido sépare de l’océan), d’anciens marais salants, en font la commune la plus touristique de l’île, du moins la plus complètement orientée vers le tourisme.

Ses plages méridionales, surtout celle de la Grande Anse des Salines, sont les plus fréquentées de l’île, bien que les plus éloignées de Fort-de-France (55 km). Ces ressources sont complétées par la réserve ornithologique des îlets Sainte-Anne, la petite réserve naturelle boisée du piton Crève-Cœur près des restes d’une ancienne habitation sucrière, l’écosystème aquatique des Jardins de la mer (parc animalier) et le parc aquatique Maya Beach; plus la Savane des Pétrifications, jadis riche en bois silicifiés par les laves, mais que l’on ne trouve plus guère sur place. La société Martiniquaise des villages de vacances (SMVV, Club Med des Boucaniers) emploie 220 personnes aux Boucaniers, le groupe Anchorage (hôtel et restaurant) 140, l’hôtel de l’Anse Caritan 90; un petit collège (220 élèves), un pitt pour combats de coqs. L’agriculture compte assez peu, la commune se distinguant toutefois au premier rang en Martinique pour les cultures de légumes (161 ha) et son troupeau bovin (660 têtes, 5e de l’île). La population de la commune connaît une croissance régulière, un peu accélérée depuis une dizaine d’années (3 000 hab. en 1971). Elle n’a cependant gagné que 380 habitants après 1999.


Sainte-Luce

(9 630 Lucéens, 2 802 ha dont 700 cultivés) est une commune de la Martinique dans l’arrondissement du Marin (CA Sud Martinique), au centre de la côte méridionale de l’île. Créée en 1848 à partir des Anses-d’Arlet, la commune s’étend sur 8 km de l’anse du Céron à l’ouest à l’anse du Figuier à l’est, et monte à 359 m au nord, près du site des Roches Gravées à Montravail. La population a fortement augmenté au cours des dernières décennies (3 650 hab. en 1961), en raison de l’attrait du littoral; elle a cru de 1 910 hab. depuis 1999 (+24%).

Plusieurs belles plages séparent les deux urbanisations de la commune: l’ancien bourg, côté est, entouré de bois, à 10 km du Marin; Trois-Rivières à l’ouest, dans une partie plus agricole et qui conserve une distillerie du rhum Duquesne (80 sal.), ce qui contribue à expliquer que la canne à sucre (225 ha, 32% des cultures) domine dans une agriculture très réduite (90 emplois). Sainte-Luce compte un collège public et un ensemble collège et lycée privés de la religion adventiste, relativement répandue au sud de la Martinique; hôtel touristique Pierre et Vacances (140 sal.), Hôtelière de Sainte-Luce (90 sal.), charpente Coalys (25 sal.). Une antenne du Parc régional et un domaine forestier de loisirs sont aménagés dans l’ancienne habitation Montravail. Une petite réserve naturelle des Roches Gravées, pétroglyphes précolombiens probablement arawaks et vieux de 15 siècles, a été délimitée dans la forêt de Montravail. Au nord, s’étire sur une longue croupe le hameau-rue de Monésie sur la D36.


Saint-Esprit

(10 220 Spiritains, 2 346 ha dont 848 cultivés) est une commune de la Martinique dans l’arrondissement du Marin (CA de l’Espace Sud de la Martinique). Le bourg est dans la plaine de la rivière Salée, à 22 km au NO du Marin et 20 km au SE de Fort-de-France. C’est la seule commune de la moitié sud de la Martinique qui n’ait pas accès à la mer; elle a été créée en 1834 à partir de Rivière-Salée. Son agriculture est assez riche et variée, orientée surtout vers les fruits et les légumes (7e de l’île) avec 400 ha de bananiers; 50 ha de légumes), outre un peu de canne (47 ha). Elle a aussi le premier prix des communes fleuries, une église du plus beau rose et un musée d’arts et traditions populaires. La route D5 qui va au Vauclin et au Marin par le flanc méridional de la montagne du Vauclin, dite route du Saint-Esprit, est particulièrement tortueuse et pittoresque. Un collège de 700 élèves, un centre hospitalier et une maison de retraite publique Florea (20 sal.). La population augmente: 7 200 hab. en 1961, 8 240 en 1999 et environ 2 000 de plus en 2023.


Trois-Îlets (Les)

(7 320 Îléens, 2 860 ha dont 457 cultivés) est une commune de la Martinique dans l’arrondissement du Marin (CA de l’Espace Sud de la Martinique), face à Fort-de-France de l’autre côté de la grande baie et reliée à la capitale par des navettes marines. La commune date de 1849, et se nommait auparavant… le Cul-de-Sac à Vaches. La population augmente sensiblement depuis les années 1980 (3 200 hab. de 1961 à 1982), sous l’effet de l’exurbanisation foyalaise et de l’installation de nombreux hôtels et équipements pour touristes. Elle a crû de 2 140 hab. (+41%, record de Martinique) depuis 1999. C’est que, outre une côte abritée et très découpée, propice à la navigation de plaisance, elle englobe aussi le site «incontournable» de la Pagerie, l’habitation où naquit en 1763 Joséphine Tascher, première épouse du premier empereur de France et jusqu’ici la plus connue des Martiniquaises.

Outre ce site de quasi-pèlerinage assorti d’un petit musée, Trois-Îlets propose un marché au bourg, un Village de la poterie prolongeant une ancienne tradition locale de potiers, un parc des Floralies dépendant du Parc régional et qui héberge un Centre d’information et de documentation sur l’environnement, une maison régionale de la Canne dans une ancienne sucrerie, un musée des Coquillages, un village d’antan (la Savane des Esclaves), la pépinière et les jardins du domaine de Château Gaillard avec un musée du cacao et du café; plus un golf et même un parc d’aventure «accro-branches Mangofil», avec village pour enfants; et des plages…

L’urbanisation est divisée en trois petites agglomérations: Les Trois-Îlets proprement dits à l’est, le bourg principal; de l’autre côté du gros promontoire de la pointe Bois d’Inde (ou de la Rose), la Pointe du Bout s’avance sur une étroite presqu’île face à Fort-de-France, avec l’embarcadère et la plupart des bateaux et des hôtels autour de l’anse Mitan; enfin l’Anse à l’Âne à l’ouest, plus calme et plus balnéaire grâce à sa plage abritée. Le territoire communal s’élève côté sud, montant dans les bois jusqu’à 401 m et portant à l’est de la commune les grandes paraboles du centre de télécommunications.

La commune dispose d’un hôpital et d’un collège, ainsi que d’un supermarché; les principaux employeurs privés sont des hôtels: Kalenda (90 sal.), Bakoua (60 sal.), Carayon (90 sal.), Bambou (70 sal.), la Pagerie (50 sal.), tous à la Pointe du Bout et à l’anse Mitan; un casino de jeux Sodexca (40 sal.). S’y ajoutent le gardiennage ASA (60 sal.), le traitement ordures Environnement (55 sal.), La Poste (25 sal.), des restaurants et des entreprises de loisirs et location de bateaux ou de voitures. En revanche, l’agriculture est très réduite, comme dans tout le sud-ouest de l’île.


Vauclin (Le)

(8 650 Vauclinois, 3 906 ha dont 1 818 cultivés) est une commune de la Martinique dans l’arrondissement du Marin, 10 km au NNE de celle-ci sur la côte au Vent et la N6 (CA de l’Espace Sud de la Martinique). La commune, créée en 1847 à partir du François, a une côte très découpée sur 10 km du nord au sud, précédée d’écueils mais offrant 7 baies très profondes. Le relief s’élève assez vite vers l’ouest sur les pentes de la montagne volcanique du Vauclin, qui culmine à 504 m. Le peuplement se distribue sur tous les terroirs, des caps jusqu’aux crêtes. Du nord au sud se succèdent la pointe et l’anse de Sans-Souci, la pointe et la baie du Vauclin, les pointes Faula et de Massy-Massy, la pointe Ducassous et le Cul-de-Sac de Paquemar, et les sites de Macabou.

La population, assez stable de 1960 à 2000, a augmenté de 830 hab. depuis 1999. La pêche est active, et a même son musée; les plages sont fréquentées, et l’on peut visiter un «village d’antan» avec cases anciennes et arboriculture; un collège (500 élèves). L’agriculture reste active: la commune est la 5e de la Martinique pour la surface cultivée et la 7e pour la main-d’œuvre (560 plein temps), la 11e pour la surface en bananeraie (345 ha), l’une des premières pour les légumes et la 3e pour le troupeau (820 bovins); domaines agricoles de Sigy (35 sal.), de Petite-Grenade (60 sal.), Paquemar (30 sal.), parc d’aventures à Sigy; constructions Bruno (70 sal.) et AS BTP (35 sal.), transports urbains STPU Sud Martinique (25 sal.).