5 900 hab. (Grand-Bourgeois) dont 240 à part, 5 554 ha, commune de la Guadeloupe et canton dans l’arrondissement de Pointe-à-Pitre, au sud-ouest de Marie-Galante, dont il est la ville principale et le point d’entrée, sur la côte sous le Vent. Du bourg partent les deux routes vers Saint-Louis au nord, Capesterre à l’est. La plaine littorale est large au nord, étroite ou même absente au sud, où toutefois la piste de l’aérodrome (codes GBJ/TFFM) a pu être tracée sur la côte, au-delà de l’îlet des Basses; asphaltée, elle mesure 1 240 m. Une file ininterrompue de maisons borde le rivage du bourg aux Basses, le long de la D 203; en arrière s’étendent les cultures du quartier de Beaurenom. Vers le nord, le bourg s’est agrandi dans les quartiers de Grande Savane, Tivoli et Bondeval. Plus loin se voient l’ancienne distillerie Roussel, les maisons éparses de Trianon; mais le littoral, suivi par la D 206, est resté désert à deux exceptions près: la sucrerie et le port. La sucrerie de Grand-Anse, proche de la N 9, apparue dès 1845 et qui relève de la SRMG (Sucrerie-rhumerie de Marie-Galante, ex-Sosumag), emploie 80 permanents et 100 saisonniers, a traité 115 000 t de cannes en 2008 (10% de sucre, soit 11 000 t) mais son matériel est dépassé; on envisage de la rénover et d’installer, comme au Moule, une centrale électrique et de vapeur à bagasse et charbon de 15 MW; mais la production de canne dans l’île et sa qualité sont en baisse sensible. À l’angle nord-ouest de l’île, la sucrerie a son propre embarcadère dénommé port sucrier de Folle Anse; il a été créé en 1968, intégré au Port autonome de Guadeloupe en 1978 et modernisé en 2000, assorti d’une petite centrale électrique de complément et d’éoliennes. Une plage est proche, et en arrière s’étend une zone de marais littoraux protégés (mangles de Folle Anse). Ce secteur nord de la plaine est complété par la distillerie Poisson, connue par les rhums du Père Labat, dont elle produit 200 000 litres par an, et le hameau de Gay, au pied des reliefs. Ceux-ci occupent toute la partie orientale de la commune, sous la forme de plateaux accidentés de ravines et de dépressions karstiques constellées d’étangs. L’habitat s’y disperse en menus îlets comme Pirogue sur la N 9, où fut une sucrerie et qui a une maison familiale rurale, Ducos, Saint-Marc, Vanniers, Rabi. Il s’accompagne de nombreux anciens moulins et traces d’industries de la canne, dont subsiste vers le nord la distillerie Bielle, qui produit 120 000 litres de rhum par an. La N 9 qui va vers Capesterre-de-Marie-Galante sert d’axe à ce plateau cultivé. L’agriculture reste active, avec 2 000 ha exploités dont 1 100 en canne, et un peu moins de cent exploitations à temps complet, 4 700 bovins; mais la population communale a du mal à se maintenir; elle était de 6 300 hab. en 1990 et a encore perdu quelques habitants après 1999. La ville, qui fut détruite en 1901 par un incendie, a un collège et un lycée polyvalent publics, un centre hospitalier de 50 lits dont 40 médicaux et une clinique, un seul petit hôtel nommé Soledad; elle propose un petit écomusée de la mer; un autre écomusée du patrimoine de Marie-Galante est ouvert au «château» Murat, une habitation sucrière du 18e siècle avec moulin, à l’est du bourg dans la plaine. La commune totalise 2 300 emplois, dont 1 500 sont occupés par les habitants de la commune, dont 300 autres travaillent au-dehors; le chômage est relativement modéré (28%), les revenus moyens sont bas (10 600 € par ménage dont 19% seulement sont imposés). Grand-Bourg a 300 résidences secondaires (9% du parc de logements). |