Grésivaudan (Le)

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communauté de communes de l’Isère, associant 43 communes et 101 700 hab. sur 67 670 ha.

Crolles (siège), Allevard, Barraux, Bernin, Biviers, Chapareillan, Le Cheylas, Crêts en Belledonne, Froges, Goncelin, Lumbin, Montbonnot-Saint-Martin, Plateau-des-Petites-Roches, Pontcharra, Saint-Ismier, Saint-Martin-d’Uriage, Saint-Nazaire-les-Eymes, Tencin, La Terrasse, Theys, Le Touvet, Le Versoud, Villard-Bonnot dépassent 2 000 hab.

Grésivaudan est le nom de la plaine de l’Isère entre les cluses de Chambéry et de Grenoble, dans le département de l’Isère où il prolonge la Combe de Savoie, les deux formant le Sillon Alpin. De 4 à 6 km de large, la plaine est encaissée entre Chartreuse et Belledonne et parcourue par l’Isère. La voie ferrée passe sur la rive gauche, l’autoroute rive droite. Elle est densément peuplée, et fortement urbanisée sur 15 km au sud-ouest, de Grenoble à Crolles. Le nom dérive de Gratianopolis, la ville de Gratien, qui fut celui de Grenoble. Avant leur fusion en une seule communauté de communes nommée Le Grésivaudan (43 communes, 101 700 hab.), trois intercommunalités ont porté le nom de la contrée: la communauté de communes du Grésivaudan siégeant à Barraux (9 communes dont Allevard, 13 600 hab.), la communauté de communes du Haut-Grésivaudan siégeant à Pontcharra (6 communes, 12 400 hab.), la communauté de communes du Moyen Grésivaudan siégeant à Crolles (10 communes, 30 800 hab.).

Contrairement aux dénominations géographiques traditionnelles, le nom de Sud Grésivaudan a été donné à un «territoire départemental» de l’Isère, devenu un temps pays officiel et comprenant les anciens cantons de Saint-Marcellin, Pont-en-Royans, Viney et la plus grande partie de celui de Tullins. Sa «maison» était à Saint-Marcellin. Le terme a été repris dans le nom d’un nouveau canton.

Trois nouveaux cantons se réfèrent en effet au Grésivaudan: Haut Grésivaudan (Pontcharra), Moyen Grésivaudan (Crolles) et Sud Grésivaudan (Saint-Marcellin).

Le Champ-près-Froges (1 250 Champlots, 483 ha), juste au NE de Froges sur les premières pentes de Belledonne, a une fabrique d’appareils d’éclairage Airstar (705 sal.) et un laboratoire de recherche en peintures Rollig & Kemper (45 sal.). Le finage atteint l’Isère au NO, avec un étang de gravière, et monte à 847 m à l’est sous le Crêt de Chazay. La commune avait 360 hab. en 1936, 560 en 1968 et croît depuis; +90 hab. après 1999.

La Pierre (590 Pierrois, 331 ha) est une petite commune 4 km NNE de Froges, son village au bord de la D523. Le finage est borné par l’Isère au NO et ne monte guère sur les pentes de Belledonne; +200 hab. après 1999 (+51%).

Saint-Vincent-de-Mercuze (1 540 Rutissons, 785 ha), 28 km NE de Grenoble, est sur la rive droite de l’Isère au pied des Hauts de Chartreuse sur la D1090; hameau de Montalieu au nord, camping, cascade de la Gouille Michel et Grande cascade avec via ferrata; le finage atteint 853 m sur le crêt de la Chartreuse et l’Isère à l’est, longée par l’A41. Elle a fusionné avec Sainte-Marie-du-Mont en 1972, mais celle-ci a repris son indépendance en 1983; +170 hab. après 1999.

Sainte-Marie-d’Alloix (500 Maloux, 304 ha) 30 km NE de Grenoble, est une commune de la plaine de l’Isère, sur la D1090, accompagnée à l’est par l’A41; elle a 70 hab. de moins qu’en 1999.

Sainte-Marie-du-Mont (240 Marie-Montois, 2 387 ha dont 1 161 de bois), limitrophe de la Savoie, a un habitat très dispersé sur la crête orientale de la Chartreuse et le synclinal perché du Seuil. Celui-ci est en son entier inclus dans la réserve naturelle des Hauts de Chartreuse et se termine en proue de bateau, au sud, par les Lances de Malissard (2 045 m); les grottes et la source du Guiers Vif sont à la limite du finage. Sainte-Marie a des possibilités de ski nordique aux Prés, hameau où est la mairie à 937 m; hameaux de la Vieille Église au sud, de Saint-Georges au nord. La commune a fusionné avec Saint-Vincent-de-Mercuze de 1972 à 1983.

La Flachère (460 Flachèrois, 285 ha), 32 km NE de Grenoble, est sur un replat de la côte orientale de la Chartreuse à 425 m; son petit finage atteint à l’ouest le crêt à 902 m, au-dessus de la cascade de Teppes Cochon et n’atteint pas la plaine de l’Isère à l’est; +70 hab. après 1999.

La Buissière (780 Buisserans, 771 ha), 33 km NE de Grenoble, aligne son village au pied du relief dans la plaine de rive droite de l’Isère le long de la D1090; l’A41 longe l’Isère et offre tout au nord de la commue son échangeur à péage n°22 avec la D1090. Le château du Fayet conserve des éléments du 12e s. et l’artisanat local s’y expose. La commune a 210 hab. de plus qu’en 1999 (+37%).

Saint-Maximin (680 Saint-Maximinois, 1 035 ha) est juste à l’est de Pontcharra dans la vallée du Bréda, avec une vieille tour sur la butte du hameau d’Avalon et un habitat dispersé sans village; la mairie est au hameau du Chapela dans la plaine. Le finage atteint 1 210 m à l’est. La commune a 130 hab. de plus qu’en 1999 (+24%).

Le Moutaret (270 Moutarins, 529 ha dont 300 de bois), 9 km à l’est de Pontcharra, a son village sur un replat de Belledonne à 560 m, dominant la vallée encaissée du Bréda. Le finage est borné à l’est et au nord par le Bréda et monte à 1 098 m au SO. La commune a gagné 110 hab. depuis 1999 (+69%).

La Chapelle-du-Bard (580 Chapelains, 2 771 ha dont 1 396 de bois), 12 km à l’est de Pontcharra, a son village longé à l’ouest par le Bréda, et un finage étendu en montagne de Belledonne où il flanque celui d’Allevard en occupant tout le versant gauche de la vallée du Bens sur 10 km. Il monte ainsi au Grand Charnier à 2 561 m et englobe la forêt domaniale de Saint-Hugon. La commune avait frôlé 1 400 hab. en 1846 et a connu son minimum en 1982 (moins de 300 hab.); la population a augmenté de 150 hab. depuis 1999 (+35%).

Le Haut-Bréda (420 hab., 7 860 ha dont 3 732 de bois) est une commune nouvelle de 2019, formée par la fusion de La Ferrière (240 hab. 5 433 ha dont 1 655 de bois) au centre et Pinsot (180 hab., 2 427 ha dont 2 077 de bois) au nord, dont les villages sont dans la haute vallée du Bréda. La commune a 850 résidences secondaires pour 200 principales, et 60 hab. de plus que les deux composantes en 1999.

Le village de Pinsot est à 7 km au SSE d’Allevard, à 730 m, au confluent de la haute vallée du Bréda et de la vallée du Gleyzin; musée de Forges et moulins. Le finage occupe surtout la vallée du Gleyzin, ainsi que le versant gauche de la vallée du Veyton juste au nord. La crête qui les sépare monte à 2 565 m au Gleyzin, le finage culminant juste au sud à 2 908 m au Puy Gris. Les deux vallées ont pour origine de beaux cirques glaciaires avec de petits lacs; esquisse de glacier de Gleyzin, usine électrique à Pinsot. La population communale avait dépassé 1 000 hab. dans les années 1840; stagnante de 1970 à 1999, elle a gagné 40 hab. après 1999.

La Ferrière est à 5 km en amont de Pinsot à 910 m au bord du Bréda, et son finage occupe le haut bassin du Bréda, fermé au sud par le massif d’Allevard ou montagne des Sept-Laux. La commune a trois usines électriques. Elle a eu plus de 1 200 hab. dans la première moitié du 19e s. Trois cirques se dessinent au sud, dominés par les pics du Roc Blanc (2 927 m), le plus élevé, au SE, au-dessus d’un petit glacier; Bunard (2 560 m), le plus méridional; la Belle Étoile (2 708 m), à l’ouest. Les fonds de cirques contiennent de nombreux lacs, la plupart agrandis par des barrages, dont le plus grand est celui de Cottepens (32 ha), au bord duquel a été construit le refuge des Sept-Laux, précédé en amont par les lacs du Cos (15 ha), de la Corne (7 ha) et de la Sagne (6 ha). Le col des Sept-Laux (2 184 m) donne accès à la vallée de l’Eau d’Olle au sud par un sentier de grande randonnée. Le nom de Sept-Laux lui-même signifie «les sept lacs». Au sud-ouest, le hameau du Pleynet (écrit parfois à tort Pleyney) à 1 443 m, accessible de La Ferrière par une route de 11 km, sert de base à la troisième station de ski des Sept-Laux, adossée à celles de Pipay et de Prapoutel et exposée plein est. L’accès se fait par le hameau du Fond de France, à 1 080 m à la convergence des torrents issus des trois cirques et à 5 km au sud de La Ferrière, doté d’une des centrales électriques, de deux villages de vacances et d’une Maison de la Nature. Le domaine skiable des Sept-Laux, géré par un Sivom (syndicat intercommunal) est partagé avec les communes des Adrets (Prapoutel) et de Theys (Pipay). Sur 1 650 ha, il comporte 38 pistes (100 km) plus 12 km pour le ski nordique, et 24 remontées mécaniques dont la télécabine du Grand Cerf fonctionnant en été à Pipay.

Les Adrets (1 090 Adraisiens ou Campanais, 1 615 ha dont 625 de bois), a son village au-dessus de Froges, 7 km à l’est à 750 m. Elle partage le domaine des Sept-Laux par la station de ski de Prapoutel, où le relief culmine à 2 478 m à la Cime de la Jasse; chalet et petit lac de la Jasse, patinoire, parapente. Prapoutel, à 1 330 m, est la principale base de commerces, d’animation et de résidence de l’ensemble des Sept-Laux, qui s’étend aussi de l’autre côté de la crête de Belledonne au Pleynet, dans la commune du Haut-Bréda. La population des Adrets, qui avait atteint près de 900 hab. en 1851, avait baissé jusqu’en 1968 (280 hab.); elle augmente depuis et s’est accrue de 440 habitants après 1999 (+68%); Les Adrets ont 1 480 résidences secondaires (430 principales).

Hurtières (210 Hurtièrois, 335 ha) est un petit village écarté à 700 m sur les pentes de Belledonne, 30 km NE de Grenoble, 12 km NE de Froges; +90 hab. après 1999.

Laval-en-Belledonne (1 030 Lavallois, 2 533 ha dont 991 de bois) est à 12 km NE de Domène et à 630 m; tour de Montfallet au-dessus du village et de Froges; hameaux de Prabert l’est, de la Boutière en amont dans la vallée du Muret. La mention en-Belledonne n’est apparue qu’en 2020. Son territoire occupe une vallée qui s’épanouit vers l’amont en deux cirques: celui du Muret au NE, dominé par la Dent du Pra (2 603 m) dans le massif des Sept-Laux, et dont le col du Pas de la Coche (1 989 m) donne accès à la vallée de l’Eau d’Olle (GR 549); celui du Crop au sud-est, orné d’un lac de 4 ha et dominé par le sommet Colomb (2 601 m) – mais le cirque même relève de la commune de Sainte-Agnès. Laval-en-Belledonne a 220 hab. de plus qu’en 1999 (+27%).

Sainte-Agnès (580 Gareux., 2 685 ha dont 944 de bois), 5 km à l’est de Villard-Bonnot, à 730 m, occupe en adret le versant droit de la vallée du Vorz et son cirque initial, le cirque du Boulon, qui est dominé par le Grand Pic de Belledonne (2 978 m) et son petit glacier, au-dessus du lac Blanc (2 161 m, 10 ha); refuge Jean Collet. Le col de la Mine de Fer (2 506 m), où passe le GR 549, assure la communication avec le cirque du Crop, qui est dans la commune. La population a augmenté de 1 100 hab. depuis 1999.

Saint-Mury-Monteymond (330 Murimondois, 1 109 ha dont 900 de bois), à 750 m, fait face à Sainte-Agnès sur l’ombrée du Vorz, sans atteindre le cirque du Boulon, mais seulement la Petite Lance de Domène (2 596 m).

La Combe-de-Lancey (730 Combinois, 1 855 ha dont 265 de bois, à 600 m) est juste à l’est de Villard-Bonnot dans le vallon de la Combe de Lancey. En altitude, le finage englobe le lac du Crozet (6 ha), la Grande Lance de Domène (2 596 m) et va jusqu’au col de Belledonne; mais l’ancien Lancey est dans la commune de Villard-Bonnot. Un écomusée de la houille blanche est ouvert, tandis qu’un musée rural d’art et traditions l’a été au château de la Combe; la population s’est augmentée de 190 hab. après 1999 (+35%).

Saint-Jean-le-Vieux (300 Saint-Jantets, 459 ha) est au sud de Villard-Bonnot et à l’est du Versoud, à 752 m; son finage monte à 1 142 m sur les pentes du mont Morel au SE; +90 hab. après 1999.

Revel (1 360 Revélois, 2 955 ha dont 1 007 de bois) a son village à 6 km ESE de Domène, à 600 m, dans le vallon du Doménon. Le finage monte jusqu’à la crête du massif de Belledonne; refuge de la Pra et lacs des Doménons en altitude, sous le Grand Doménon (2 802 m). La population a augmenté de 190 hab. après 1999.

Chamrousse (420 Chamroussiens, 1 329 ha dont 650 de bois) est la commune la plus méridionale du territoire intercommunal, à 1 650 m, 29 km au SE de Grenoble. Son finage monte à 2 448 m au Grand Van sur la crête de Belledonne. La station de ski alpin, sous la Croix de Chamrousse qui monte à 2 250 m, dispose de 38 pistes et 26 remontées mécaniques; deux routes en lacets, chacune de 20 km, permettent d’y accéder depuis Uriage. Chamrousse n’est une commune que depuis 1989; elle a été formée à partir de sections des trois communes voisines, Vaulnaveys-le-Haut, Séchilienne et Saint-Martin-d’Uriage, affirmant ainsi son entière orientation vers les loisirs. Elle a 2 800 résidences secondaires, pour seulement 200 résidences principales. L’urbanisation du Recoin de Chamrousse empiète sur Saint-Martin-d’Uriage. La société Chamrousse-Développement, du groupe Transmontagne, emploie 150 personnes à la gestion de la station et des remontées mécaniques; maison de soins spécialisés pour enfants.

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