Paris-13e

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178 700 hab., 715 ha, arrondissement au sud-est de la ville. Bordé par la Seine à l’est, il se cale sur le boulevard périphérique au sud tout en le débordant légèrement jusqu’au boulevard Hippolyte-Marquès. Il est limité au nord par la ligne des boulevards de Port-Royal, Saint-Marcel et de l’Hôpital, et a pour limite à l’ouest l’alignement des rues de la Santé et de l’Amiral-Mouchez. Il a pour centre la place d’Italie, où est la mairie. Cette place est sur le tracé des boulevards intermédiaires (Arago, Auguste-Blanqui et Vincent-Auriol), issus de l’enceinte de l’octroi, qui aboutissent au pont de Bercy.

Seule, en effet, la partie nord de l’arrondissement appartenait à la commune de Paris en 1859: tout le reste, y compris les quartiers Jeanne-d’Arc et Glacière-Butte aux Cailles, a été cédé par les communes d’Ivry et de Gentilly (v. la carte «Extensions de Paris».)

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EXTENSIONS DE PARIS (1859 et 1929)

De la place d’Italie partent quelques grands axes: l’avenue des Gobelins vers le nord, le boulevard de l’Hôpital vers le nord-est, les avenues de Choisy et d’Italie vers le sud, la rue Bobillot vers le sud-ouest. D’autres alignements se dessinent dans le sens méridien, comme ceux de la rue de la Glacière à l’ouest, de l’avenue d’Ivry et de la rue Nationale au centre-est, des rues Jeanne-d’Arc et Patay ou de la rue du Chevaleret plus à l’est.

Au sud, court le boulevard des Maréchaux, qui porte les noms de Kellermann et Masséna et que suit la ligne de tramway T3, du moins à l’ouest de la Porte d’Italie. Au milieu de l’arrondissement, la longue rue de Tolbiac va du 14e au pont de Tolbiac, parallèlement aux limites nord et sud. Le territoire est traversé du sud au nord par la vallée de la Bièvre, dont la dénivellation fait mieux ressortir les hauteurs modérées de la Butte-aux-Cailles.

L’arrondissement a été l’objet de fortes restructurations depuis les années 1960: d’abord par l’érection de nombreuses tours de logements, formant plusieurs ensembles (Olympiades, Masséna, Pyramides, Italie), ensuite par l’opération Paris-Rive Gauche tout le long de la Seine, sur d’anciens terrains d’entrepôts portuaires et en recouvrant une partie des voies ferrées. Neuf secteurs, en partie regroupés, font partie d’un programme de rénovation urbaine «Sud-13e» aux noms variables, intéressant directement 28 300 hab., mais hors zone urbaine sensible; notamment une zac Bédier-Boutroux entre périphérique et boulevard des Maréchaux (Portes d’Ivry et de Vitry), une zac de la gare de Rungis au nord du boulevard des Maréchaux entre la Poterne des Peupliers et la porte de Gentilly.

Le 13e arrondissement est divisé en huit quartiers: Croulebarbe au nord-ouest et Salpêtrière-Austerlitz au nord-est, Butte-aux-Cailles-Glacière au centre-ouest, Nationale-Deux-Moulins au centre et Dunois-Bibliothèque-Jeanne-d’Arc au centre-est, Bièvre-Sud-Tolbiac au sud-ouest, Olympiades-Choisy au centre-sud et Patay-Masséna au sud-est. La majorité municipale est passée à gauche en 2001. Le maire est Jérôme Coumet, socialiste, qui a été économiste, journaliste et cadre des services parlementaires. Le peuplement est plus bourgeois à l’ouest de l’avenue d’Italie, plus populaire à l’est, et comprend une forte communauté asiatique, surtout chinoise, au centre-sud.

Il est le seul des arrondissements périphériques de Paris à ne pas avoir un solde migratoire négatif, et son solde naturel est relativement élevé (+0,6% par an); aussi sa population est-elle en croissance assez régulière depuis les années 1960: elle était seulement de 69 500 hab. en 1872, puis était montée à 166 700 hab. en 1962, 170 800 en 1982, 171 500 en 1999. Les habitants sont parmi les plus stables de la capitale: 63% étaient dans le même logement cinq ans avant, ce qui classe l’arrondissement en deuxième position après Paris-19e; il a plus de retraités que la moyenne (19% des habitants) et moins de ménages d’une seule personne (49%).

Il enregistre 114 700 emplois pour 87 000 résidants ayant un emploi (132%). Ces emplois sot modérément qualifiés: l’arrondissement n’est que le 15e de Paris pour la part des emplois de cadres et professions supérieures, et il a un peu plus d’employés que la moyenne (29%), mais pas plus d’ouvriers (10%). La situation est assez semblable pour la population résidante (23% de cadres et professions supérieures, en 17e position). Il est également le 17e pour le revenu fiscal des ménages (26 400 euros par an, 37 100 pour les ménages imposés), à un niveau comparable à celui du 10e arrondissement. Il a très peu de résidences secondaires et de logements vacants et son offre hôtelière est basse: 43 hôtels, 2 100 chambres, dont seulement 2 de luxe pour 90 chambres.

L’éventail des entreprises est relativement large et s’accroît avec l’avancement des travaux de Paris-Rive Gauche qui comprend par exemple les sièges des groupes Sanofi (500 à 1 000 sal.) et Accor (500 à 1 000 sal.). Sont présents aussi la parfumerie Beiersdorf (200 à 500 sal.) et les produits minéraux Rockwool (100 à 200 sal.), les informaticiens Accenture (plus de 2 000 sal.), Cognitis (200 à 500 sal.), Infolog (100 à 200 sal.), Logware (100 à 200 sal.) et les ingénieries Doris (200 à 500 sal.), Jacobs (100 à 200 sal.), Logware encore (100 à 200 sal.), Sces (100 à 200 sal.), Sonovision Itep (100 à 200 sal.), les gestionnaires et promoteurs Immobiliers 3F (200 à 500 sal.), ICF la Sablière HLM (100 à 200 sal.), Oscia (500 à 1 000 sal.), Société Nationale Immobilière (100 à 200 sal.).

Le domaine financier est couvert par la Banque Populaire (1 000 à 2 000 sal.), la BNP (200 à 500 sal.), Caceis Bank (500 à 1 000 sal.) et Caceis Fastnet (1 000 à 2 000 sal.) qui sont des filiales du Crédit Agricole et de la Caisse des Dépôts, la Caisse nationale d’Épargne (Cnep,1 000 à 2 000 sal.), les assurances l’Écureuil (100 à 200 sal.), la Financière Oceor (100 à 200 sal.) et le GCE NAO (100 à 200 sal.) du même groupe, la Banque Postale (100 à 200 sal.), Natixis (1 000 à 2 000 sal.) et la gestion comptable Secafi (100 à 200 sal.).

L’arrondissement accueille aussi les sociétés de sondages Ifop (100 à 200 sal.), Ipsos (100 à 200 sal.), Taylor Nelson (100 à 200 sal.), les éditeurs Courrier International (100 à 200 sal.), Flammarion (200 à 500 sal.), Place des Éditeurs (Editis-Solar, 100 à 200 sal.), SEJER (500 à 1 000 sal., éditions Nathan, Bordas, etc.), la Société éditrice du Monde (500 à 1 000 sal.), Télérama (200 à 500 sal.) et VM Magazines (groupe du Monde, 100 à 200 sal.).

Les principaux magasins sont un hypermarché Casino (200 à 500 sal.) et un supermarché Casino (100 à 200 sal.), la Fnac (100 à 200 sal.), le Printemps (deux de 100 à 200 sal.) et le négoce alimentaire Tang (100 à 200 sal.). L’arrondissement accueille encore la restauration Avenance (groupe Elior, 100 à 200 sal.), l’aide à domicile Symphonia (100 à 200 sal.), les sociétés de taxis Barco (200 à 500 sal.), GAT (200 à 500 sal.) et Taxicop (100 à 200 sal.) du même groupe coopératif Gescop, les gardiennages Foss (500 à 1 000 sal.), TFN Pôle Sécurité (200 à 500 sal.) et Iguane (200 à 500 sal.), les nettoyages GSF Trevise (200 à 500 sal.) et TSI (100 à 200 sal.), les constructions Eiffage (200 à 500 sal.) et les bétons Monier (100 à 200 sal.), les télécommunications Equant (200 à 500 sal.) et France-Télécom (1 000 à 2 000 sal.); ainsi qu’ERDF (200 à 500 sal.), la RATP (500 à 1 000 sal.) et RFF (200 à 500 sal.).