Petit-Bourg

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21 500 hab. (Petit-Bourgeois) dont 350 à part, 12 988 ha, commune de la Guadeloupe dans l’arrondissement de Basse-Terre. C’est la commune la plus étendue de la Guadeloupe. Le canton comprend la plus grande partie de son territoire, mais 2 700 habitants relèvent du canton de Goyave. Le bourg est situé sur la côte orientale de Basse-Terre, au bord du Petit Cul-de-Sac Marin, à 12 km de Pointe-à-Pitre (7 par bateau). D’abord paroisse Notre-Dame-du-Cul-de-Sac, il devint Petit-Bourg par opposition au «Grand-Bourg» qu’était Basse-Terre

Le front de mer de la commune s’étend sur 8 km. Vers le nord, la côte est vide, et l’embouchure de la Lézarde sinue dans les mangroves. Toutefois, au-delà de la Lézarde, le quartier d’Arnouville prolonge l’urbanisation de Baie-Mahault sur le rebord du bas plateau le long de la côte. En outre, une série de hameaux suit la D 2 vers l’intérieur, puis la crête entre la rivière du Coin et la ravine Mahault, affluent de gauche de la Lézarde: Versailles près de la N 1, puis Daubin et la Grippière. L’urbanisation du centre de Petit-Bourg atteint au nord la pointe à Bacchus et occupe toute la grande anse qui se termine au sud par la pointe de Roujol.

Le centre-ville, tassé dans la petite plaine de la rivière de Onze Heures, s’est entouré des quartiers de Bel Air et Bellevue au nord, où est le lycée public, Blonde à l’ouest, Morne Bourg et Bovis au sud. La N 1 passe en rocade assez largement à l’ouest puis revient près de la côte en longeant le cours de la Moustique. L’habitat suit l’ancienne route, plus sinueuse et moins proche du littoral, par le quartier de Viard, qui bénéficie d’une bonne plage avec station de voile et centre nautique. La Sarcelle fixe la limite communale au sud.

Le territoire s’étend en arrière sur 16 ou 17 km jusqu’à la crête principale de Basse-Terre, où il monte à 1 120 m au morne Moustique (ou Joffre). La forêt en occupe une bonne moitié. L’habitat ne s’écarte pas beaucoup de la côte au sud de la commune; il s’y disperse sur les basses collines du bassin de la Moustique autour des hameaux de Bergette, Carrère, Montebello, Bois-Sergent au sud de la rivière, Moreau, Grande Savane, Duquerry, Cabout au nord. Montebello conserve une distillerie de rhum (Carrère), fondée en 1930.

La situation est différente au nord du cours de la Lézarde, où l’habitat est plus dense, sur des crêtes plus accusées mais placées sur l’écharpe de traversée de la Grande-Terre. La longue crête entre Lézarde et ravine Mahault porte, d’aval en amont, les quartiers de Roche Blanche, Fougère, Meynard, Hauteurs Lézarde, Cocoyer, puis Vernou qui domine à l’ouest la vallée de la Grande rivière à Goyaves. Un peu au nord, Barbotteau, Tabanon, Huré et Prise d’Eau dominent cette même vallée. Le domaine Duclos est seul à leur répondre sur la rive gauche et en contrebas, au confluent des Goyaves et de la rivière du Bras David qui descend des Mamelles; l’INRA (Institut national de la recherche agronomique) y entretient une active station agricole de 92 ha achetée en 1949, et son siège en Antilles-Guyane où il compte au total 220 permanents.

Une bonne route (D 23), dite de la Traversée, la seule en effet à traverser Basse-Terre en son centre, relie Petit-Bourg à Pointe-Noire et à Bouillante en franchissant la crête aux Mamelles, vers 600 m. Elle donne accès à quelques beaux sites: saut de la Lézarde, cascade aux Écrevisses (400 000 visiteurs par an), Maison de la Forêt, Corossol, rivières David, avec plusieurs sentiers botaniques et de découverte et quatre aires de pique-nique du Parc national. Deux «traces» (Merwart et Victor Hugues) mènent à la crête la plus haute, plus au sud. Depuis 1990, le domaine de Valombreuse, à Cabout, offre à la visite son parc floral, sa volière et un parc animalier. Mais toute la partie sud-ouest de la commune, dans les hauts bassins de la Moustique, de la Lézarde et de le la Grande rivière à Goyaves, est vide.

La commune a un collège (1 200 élèves) et un gros lycée général et technique (1 500 élèves), tous deux publics. La population a beaucoup augmenté dans les années 1990 (14 900 hab. en 1990, 20 600 en 1999), moins ensuite. La commune enregistre 2 300 chômeurs (24%) et 3 600 emplois. Les habitants ayant un emploi sont au nombre de 7 400, dont seulement 1 900 sont dans la commune, 5 500 à l’extérieur. Elle est plus riche que la moyenne: le revenu annuel monte à 20 400 € par ménages et 36% des ménages sont imposés. Elle accueille 320 résidences secondaires, ce qui ne fait que 3% du parc.

L’agriculture est diversifiée et en fait une commune de transition: elle occupe 1 400 ha dont 370 de canne, 200 de légumes, 140 de bananiers, et entretient 2 500 bovins et autant de porcins, 31 000 volailles. Les exploitations à temps complet sont une centaine et les salariés agricoles forment 40% d’une main-d’œuvre totale évaluée à 530 travailleurs à temps plein. Le maire est Guy Losbar, divers gauche, président de la GUSR (Guadeloupe unie, socialisme et réalités), également conseiller général.