10 900 hab. (Sanclaudiens) dont 370 à part, 3 430 ha, commune de la Guadeloupe et canton dans l’arrondissement de Basse-Terre, entre la préfecture et les sommets de la Soufrière. C’est la seule commune de la Guadeloupe qui n’ait pas accès à la mer, dont Basse-Terre la sépare sur 1 500 m à peine. Le centre, vers 530 m, est aussi le plus élevé en altitude de toute l’île; plus haut encore, le village de Matouba a une église et une mairie annexe. Le finage, comme celui de la préfecture, se tient entre les ravines des Pères au nord et du Galion au sud; mais il s’élève jusqu’au Sans-Toucher au nord, à la Soufrière à l’est, et atteint donc le point culminant de l’île, à 1 467 m. Il est divisé en deux parties par le ravin de la Rivière Noire, affluent de gauche de la rivière des Pères. Le secteur nord est celui du haut plateau de Matouba, dont le cadastre porte les traces du quadrillage régulier des plantations, et où la D 30 monte jusqu’au Fond Bernard à plus de 700 m. Entre Rivière Noire et Galion s’étend le bourg de Saint-Claude proprement dit, dont l’habitat se concentre de part et d’autre de la N 3, en commençant à l’ouest par les vastes lotissements de Ducharmoy. Une route secondaire passe plus au sud (D 25), proche de la vallée du Galion par les quartiers de Desmarais, Morin, Gallard, Dugommier et Bagatelle, par où elle rejoint la N 3. Celle-ci est prolongée vers les hauteurs par la D 11; elle passe par Camp Jacob, qui fut un site militaire, où sont une résidence d’altitude du préfet et un campus universitaire; puis elle dessert Morne Houel, avant de zigzaguer au-delà de 700 m dans la forêt. La route se poursuit jusqu’au pied de la Soufrière, dont le parking de base est à 1 140 m, puis est relayée par une petite route qui va jusqu’à la Citerne dans les hauts de Gourbeyre. La forêt et la savane d’altitude ont été repoussées très haut par l’extension des cultures et de l’habitat, mais les sites attractifs n’y manquent pas: sources chaudes des Bains Jaunes (soufrés) sur la D 11 et des Bains de Matouba au nord (avec usine d’embouteillage d’eau minérale), cascades, sommets avec panorama, refuge. La Maison du Parc est installée à l’habitation Beausoleil, la Maison du Volcan a été rouverte en 2002 dans une belle demeure coloniale près des Bains Jaunes. Saint-Claude a servi de station d’altitude pour le chef-lieu, accueilli après 1870 un peuplement d’Alsaciens-Lorrains, et reçu assez tôt un camp et un hôpital militaires. Elle abrite à présent plusieurs administrations dégagées de Basse-Terre, l’IUT de l’université des Antilles-Guyane qui dispense des enseignements de gestion et de génie biologique, un institut de physique du globe, un collège et un lycée professionnel, un centre de formation d’apprentis, deux cliniques dont le centre médical Papaye à Matouba, lié à la station thermale (Nouvelles Eaux vives, de plus de 100 salariés), et un centre hospitalier spécialisé de 240 places (Monteran), une maison de retraite privée. Une «cité de la connaissance» et une «université des métiers de l’artisanat» se préparent au quartier Desmarais. La Bonifierie, à Morin, est une maison-moulin-musée du café installée dans l’ancienne habitation Espérance, qui fut jadis une sucrerie. La croissance de la population reste modérée (10 400 hab. en 1990, 10 500 en 1999), l’agglomération de Basse-Terre n’ayant pas le même dynamisme démographique que celle de Pointe-à-Pitre. La commune totalise 2 500 emplois dont 1 200 sont tenus par des résidants, tandis que 2 800 autres habitants pourvus d’un emploi travaillent au-dehors. Le taux de chômage est faible pour l’île (20%, soit un millier de personnes), les revenus sont élevés (21 900 € pour la moyenne des ménages, dont 41% sont imposés). Environ 500 ha sont cultivés, dont 230 en bananiers, pour une quarantaine d’exploitations à temps complet; l’élevage est secondaire. |