Sainte-Anne

(4 530 Saintannais, 3 842 ha dont 1 000 cultivés) est une commune de la Martinique dans l’arrondissement du Marin (CA de l’Espace Sud de la Martinique), la plus méridionale de l’île à sa pointe sud-est. Elle est séparée du reste de l’île par la commune du Marin. Le centre de Saint-Anne, sur la côte ouest abritée, est à 6 km au sud du Marin, mais l’urbanisation déborde sur la baie du Cul-de-Sac du Marin et occupe la pointe Marin, face à la sous-préfecture dont elle n’est séparée que par 2 km de traversée. La commune, créée dès 1837 mais jadis dans la paroisse du Marin, occupe toute la presqu’île entre le Cul-de-Sac et le cap Ferré, à la fois volcanique et calcaire. À l’est, la profonde baie des Anglais est bordée par une mangrove et en partie fermée par des îles et des écueils. Ses rivages très contournés, ourlés d’anses aux belles plages et de caps rocheux, d’îles et d’étangs (dont le grand étang des Salines, qu’un lido sépare de l’océan), d’anciens marais salants, en font la commune la plus touristique de l’île, du moins la plus complètement orientée vers le tourisme.

Ses plages méridionales, surtout celle de la Grande Anse des Salines, sont les plus fréquentées de l’île, bien que les plus éloignées de Fort-de-France (55 km). Ces ressources sont complétées par la réserve ornithologique des îlets Sainte-Anne, la petite réserve naturelle boisée du piton Crève-Cœur près des restes d’une ancienne habitation sucrière, l’écosystème aquatique des Jardins de la mer (parc animalier) et le parc aquatique Maya Beach; plus la Savane des Pétrifications, jadis riche en bois silicifiés par les laves, mais que l’on ne trouve plus guère sur place. La société Martiniquaise des villages de vacances (SMVV, Club Med des Boucaniers) emploie 220 personnes aux Boucaniers, le groupe Anchorage (hôtel et restaurant) 140, l’hôtel de l’Anse Caritan 90; un petit collège (220 élèves), un pitt pour combats de coqs. L’agriculture compte assez peu, la commune se distinguant toutefois au premier rang en Martinique pour les cultures de légumes (161 ha) et son troupeau bovin (660 têtes, 5e de l’île). La population de la commune connaît une croissance régulière, un peu accélérée depuis une dizaine d’années (3 000 hab. en 1971). Elle n’a cependant gagné que 380 habitants après 1999.

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