20 300 hab. (Sainte-Rosiens) dont 150 à part, 11 860 ha, commune de la Guadeloupe, divisée en 2 cantons, dans l’arrondissement de Basse-Terre mais tout au nord. La commune tient 18 km de côte en exposition nord; sa limite orientale est sur le delta à mangrove construit par la Grande rivière à Goyaves, juste au nord du Lamentin. La partie orientale est plate et bordée de mangroves. La ville est sur le rivage à l’entrée du Grand Cul-de-Sac Marin. Face au bourg, les îles du Carénage et de la Biche sont protégées au sein de la réserve naturelle du Grand Cul-de-Sac Marin. Le bourg est prolongé vers l’ouest par le lotissement de Sainte-Marie, au sud-est par les quartiers de Doublon, Monplaisir et Viard, ce dernier bordé par les mangroves de l’embouchure de la Moustique. Morne Rouge et Nolivier s’alignent à l’est entre les Goyaves et la rivière Moustique, tandis que Moustique est sur cette dernière au passage de la N 2. À l’ouest du bourg s’étire la plage de la Ramée, au débouché de la rivière de même nom, puis une succession d’anses et de pointes se déploie jusqu’aux hauts reliefs du Gros Cap: d’est en ouest l’anse Noyée; la rivière, la pointe et l’îlet Madame, la plage des Amandiers; Vinty et son anse; Plessis-Nogent, la pointe et l’anse de Nogent où une résidence de luxe propose 15 villas; la pointe Allègre qui est l’extrême nord de Basse-Terre; Clugny et sa longue plage au fond de l’anse du Vieux-Fort. Les ruines et le nom du Vieux-Fort signalent le site du premier débarquement français, en 1635; mais, rapidement, ces pionniers venus de Normandie et jetés là pour le compte de la Compagnie des Isles avaient dû renoncer, ont été victimes des fièvres, et les survivants se sont établis tout au sud de la Basse-Terre, du côté des monts Caraïbes. Plusieurs gros hameaux s’espacent au milieu des cultures. Duzer, au nord-ouest, est un gros village qui s’étire le long de la route qui mène à Deshaies (D 18). Desbonnes est au sud-est sur la même route, où le relief commence à l’élever en bordure de la forêt. Bellevue et Saint-Val sont au sud du bourg; une maison du Rhum associée à la distillerie Reimonenq, attire les visiteurs à Bellevue. Un grand lieu de peuplement dispersé apparaît au sud-est de la commune, sur les pentes qui descendent vers la Grande rivière à Goyaves (Le Boucan, Bis où l’on visite en forme de petit musée la case An Tan Lontan (du temps jadis), Cadet, Bone, Cacao, Duportail; la distillerie du Séverin y est encore en activité et son domaine se complète d’un élevage de chevrettes (ouassous); une maison familiale rurale est ouverte à Cadet. La moitié du territoire de Sainte-Rose est occupée par la forêt tropicale sur les hauts; la crête dépasse 750 m. Deux traces la franchissent: celle des Contrebandiers au sud, vers Pointe-Noire, celle de Baille-Argent au centre, qui passe d’abord par la D 19 au sud-ouest du bourg et par le site de Sofaïa, où sont des bains soufrés et un sentier de découverte. Un Jardin créole se visite près du bourg sur la route de Sofaïa. La Sucrerie du Comté est un hôtel d’une trentaine de bungalows doubles sur le site d’une ancienne sucrerie. La population de la commune est en nette augmentation (12 000 hab. en 1974, 14 100 en 1990, 17 600 en 1999): le bourg est à 22 km de Pointe-à-Pitre par une bonne route. Sainte-Rose a un collège et un lycée général publics. Le chômage est assez élevé, portant sur 3 000 personnes (33% des actifs); 5 800 habitants ont un emploi, dont 2 300 occupent l’un des 3 200 emplois situés dans la commune. Le revenu est moyen (12 800 € par ménage, dont 24% sont imposés). L’espace agricole est de 2 800 ha dont 1 600 de canne, avec une centaine d’exploitations à temps complet; le cheptel atteint 4 000 bovins. La municipalité est de droite; le maire est Richard Yacou, UMP, également conseiller général. |