6 200 hab. (Diamantinois), 2 734 ha dont 325 cultivés, commune et canton de la Martinique dans l’arrondissement du Marin, 25 km à l’ouest de celle-ci. La commune, créée en 1862 à partir des Anses-d’Arlet et de Sainte-Lucie, s’étend sur 9 km de la côte sud de l’île, de la pointe du Diamant à l’anse du Céron. Elle monte à 377 m au nord, au morne Pavillon, et à 477 m à l’ouest, au morne Larcher, et se trouve tout entière dans le Parc régional. Le bourg est le long de la plage de sable blanc de la Grande Anse du Diamant, au centre de la commune, prolongé à l’est par le quartier de la Cherry qui donne sur une petite et profonde baie. Ce dispositif fait du Diamant une station balnéaire accueillante et de plus en plus fréquentée; la population a nettement augmenté dans les années récentes (2 400 hab. en 1982) et le mouvement continue: elle s’est acrue de 2 230 hab. entre 19998 et 2009, soit +56%. Un collège (380 élèves), un village de vacances, un musée du Coquillage et de la mer; la Société hôtelière (Diamond Rock) occupe 150 personnes, l’hôtel-résidence Mercure 40; boulangerie Sodelag (20 sal.); métallerie Foselev (20 sal.). L’agriculture compte très peu: la commune est celle de la Martinique qui y emploie le moins de personnes (34 temps pleins en 2000). L’ancienne habitation dite maison du Gaoulé sur la Grand Pointe à l’est du bourg a laissé le souvenir d’une révolte de planteurs contre les lois françaises en 1717. Vers l’est, où la côte est très découpée, sont les gros hameaux de Taupinière et O’Mullane; des chemins de crête sont suivis de cases jusqu’à Bitaille et Constant au NNE du bourg. Au nord-ouest, les hameaux de Morne Blanc et Ancinel s’accrochent au relief. Au sud-ouest, le relief du littoral monte à 478 m au morne Larcher, au pied duquel sont un mémorial du naufrage d’un navire négrier d’avril 1830, la Maison du Bagnard et le hameau d’Anse Cafard; fouilles précolombiennes près de la plage de Dizac à l’ouest du bourg. Le nom de la commune et sa principale attraction viennent du rocher qui émerge à 2 km de la côte au sud-ouest, monte à 175 m et tire son nom de sa vague forme en brillant; il s’agit d’un petit volcan péléen, truffé de grottes, inhabité et à peu près inaccessible, devenu site de plongée sous-marine et haut lieu martiniquais. Il fut un moment occupé par les Anglais, en 1804, qui le fortifièrent à outrance et en firent un «navire de Sa Majesté» bourré de canons, ce qui n’empêcha pas sa reprise en mai 1805. |