Épinal

(33 680 Spinaliens, 5 924 ha dont 3 450 de bois) est la préfecture du département des Vosges. La vieille ville forme un demi-cercle sur la rive droite de la Moselle, au pied de la butte de l’ancien château. Elle se tasse autour de la grosse basilique du 14e-15e s. et de la place du marché à arcades (place des Vosges); des restes de remparts se voient sur le boulevard au sud-est. En amont, au sud du centre, le grand parc public du Cours borde la Moselle, proche de l’hôtel du département et de la préfecture. À l’est du centre, le parc public forestier du château occupe 28 ha. Au nord-est, parc des expositions, golf et centre pénitentiaire. La célèbre imagerie d’Épinal est en aval du centre-ville, toujours rive droite; galerie d’images Pinot, écomusée de l’image; il reste une petite fabrique au nom d’Imagerie d’Épinal (Pellerin). Une belle roseraie se visite aux environs, près de la «Maison romaine», une folie du 19e siècle dans le style antique.

Sur la rive gauche au début du canal, musée de l’art ancien et contemporain, et quartier de la gare de l’autre côté du canal. Il existe aussi en ville un musée du chapitre. Épinal est un actif centre tertiaire, avec un centre hospitalier (325 lits) et trois cliniques de 230, 86 et 46 lits dont la Ligne Bleue (400 sal.), maisons de retraite dont Korian (60 sal.); cinq lycées dont deux professionnels, plusieurs collèges, et un pôle d’enseignement supérieur avec IUT, IUFM, Faculté des sciences et techniques de l’université Nancy-I, faculté de droit et sciences économiques de l’université Nancy-II, École nationale supérieure des industries du bois (Enstib), École supérieure des industries textiles (Esite), et six résidences universitaires (2 500 étudiants avec les BTS); s’y ajoutent un lycée agricole et un institut médico-éducatif, trois centres d’aide par le travail.

La ville a équipé plusieurs zones d’activité, surtout au nord-est, et une pépinière d’entreprises proche du centre. Mais l’étendue relativement limitée de la partie utile de son ban communal fait que l’essentiel de l’activité industrielle est ailleurs, surtout à Golbey. Dans la commune même se signalent la fabrique de joints antivibratoires Anvis ex-Woco (90 sal.); la confection de vêtements de travail Bragard (80 sal.) et la lingerie Alcée (40 sal.); journal La Liberté de l’Est (35 sal.); réseaux électriques Clémessy (Eiffage, 70 sal.).

La SNCF affiche 360 salariés, EDF-ERDF 180, Enedis 120, Orange 120, GRDF 80, l’office du logement Vosgelis 120, La Poste 120; hypermarché Géant Casino (90 sal.), magasins Brico Dépôt (65 sal.) et Decathlon (55 sal.); services à la personne Assistadom (60 sal.), négoce de matériaux Granblaise Leroy (50 sal.), autocars Keolis (65) et Transdev (55 sal.); analyses Apave (50 sal.), service des eaux Suez Eau (70 sal); intérim Manpower (230 sal.), CRIT (140), Euro Deal (100), Randstad (50).

La ville est divisée en huit quartiers, auxquels s’ajoutent deux ensembles boisés au sud-ouest (Saint-Laurent) et au sud-est, où la forêt communale d’Épinal s’étend jusqu’à 10 km à l’est du centre-ville. Le Saut-le-Cerf au NE a reçu golf, zones d’activités et établissements d’enseignement supérieur, puis un parc botanique avec arboretum. Le plateau de la Justice au nord du centre avait reçu un grand ensemble (ZUP) des années 1960, en cours de rénovation. Au sud, rive droite, le quartier de la Vierge fut d’ouvriers et de casernes et a appelé aussi une rénovation; on y trouve même un parcours d’aventure (Spina parc). En face, rive gauche, le Champ du Pin accueillit après 1871 plusieurs usines et cités ouvrières montées par des réfugiés d’Alsace-Lorraine, ce qui lui valut le surnom de Petite Prusse; on y trouve un parc commercial. En ville, l’ancien port est devenu une base de loisirs, avec un port de plaisance.

Épinal compte deux «quartiers prioritaires»: le Plateau de la Justice (3 600 hab.) et, au sud dans la vallée de la Moselle, rive gauche, Bitola (1 400 hab.); plus deux «quartiers de veille active» (la Vierge et Saut-du-Cerf). Le territoire communal s’est agrandi en 1964 par l’intégration de l’ancienne commune de Saint-Laurent au sud, qui avait alors dépassé 3 000 hab., mais dont Dinozé était sortie en 1932. Épinal a eu 10 000 hab. en 1841, 20 000 en 1885, 30 000 en 1911; après une légère baisse (26 600 en 1926) elle a retrouvé ce niveau en 1962 et a culminé à 39 600 hab. en 1975; mais la population diminue depuis et se serait abaissée de 4 530 hab. depuis 1999.

La communauté d’agglomération d’Épinal s’étend du nord au sud du département, englobant 78 communes et 111 400 hab. L’unité urbaine Insee est donnée pour 61 500 hab. (13 communes), l’aire d’attraction pour 120 000 (118 communes). L’arrondissement a 203 000 hab., 236 communes.

Deux nouveaux cantons portent le nom d’Épinal, groupant 16 communes et 47 600 hab.