Olmes (Pays d’)

'

Highslide JS

communauté de communes de l’Ariège, associant 24 communes, 15 200 hab., 32 800 ha. Le siège est à Lavelanet, seule avec Laroque-d’Olmes à dépasser 2 000 hab.

Le territoire est limitrophe du département de l’Aude et s’étend du Plantaurel au nord à la crête du massif du Tabe au sud. Le Plantaurel y dessine un ample anticlinal de 20 km de long et 3 de large, évidé en combe par l’érosion sur presque toute sa longueur, et présentant ainsi deux crêts opposés et vigoureux, tranchés par les vallées parallèles et sud-nord de l’Hers et du Touyre. En arrière, côté Pyrénées, le relief plissé se manifeste encore sur plusieurs kilomètres à l’ouest et au sud de Lavelanet, comme dans l’anticlinal de Roquefixade, tranché par la haute vallée du Douctouyre aux gorges de Péreille, et par des crêtes et pitons calcaires comme le fameux Poch de Montségur. Tout au sud, le relief monte sur le versant nord du massif granitique du Tabe, jusqu’aux 2 368 m du Soularac.

L’essentiel du peuplement se tient dans la dépression longitudinale de Lavelanet, au sud du Plantaurel.

Villeneuve-d’Olmes (1 020 Villeneuvolmois, 592 ha dont 175 de bois), sur la rive gauche du Touyre à 3 km en amont de Lavelanet à 600 m, fait figure de banlieue de la ville. Sa population a fortement augmenté entre 1936 (540 hab.) et 1982 (1 820 hab.), mais a chuté depuis, perdant encore 320 hab. depuis 1999, en raison du déclin de l’industrie textile. La principale usine, Avelana du groupe Chargeurs (tissus mode, 270 sal. en 2006) a été liquidée en 2013, ainsi que les dernières teintureries; transports Bariolet (30 sal.); petit parc d’activités du Pichobaco.

Montferrier (520 Ferrimontains, 5 179 ha dont 2 500 de bois), 6 km au SO de Lavelanet, a son bourg à 680 m, au bord du Touyre, dans un défilé assez étroit; mais son finage atteint au sud la crête du Tabe. C’est sur l’ombrée du massif qu’a été aménagée la station de ski des Monts d’Olmes, desservie par une bonne route qui monte jusqu’à 1 700 m; les clients y trouvent 20 km de pistes et 12 remontées mécaniques dont certaines mènent à 2 000 m sous les pics du Han et Galinat; quatre villages de vacances, parc d’aventure, étangs de Fage Belle vers 1 700 m.

Dans la vallée du Touyre, hameau de la Peyregade, avec une petite route, et menhir dit Pierre du Sacrifice; un peu à l’est sur le relief, maison forestière, arboretum et sentier botanique de l’Orri. Le village, dont le nom évoque les anciennes ressources en minerai de fer, a perdu en 2014 sa dernière usine (teintures et apprêts textiles Sotap-Carol, 60 sal.). Elle propose un musée consacré à l’écrivaine locale Isabelle Sandy (1884-1975); un camping, et 600 résidences secondaires pour 340 principales. La population avait frôlé les 2 000 hab. en 1851. Elle a encore diminué de 160 hab. depuis 1999.

Montségur (130 Montséguriens, 3 716 ha dont 1 752 de bois), est à 12 km au sud de celle-ci par Montferrier et 21 km par Bélesta, qui tiennent ses accès. Le village est perché à 860 m au-dessus de la vallée du Lasset, affluent de l’Hers; il s’y est établi en terrasse au 13e siècle après la destruction du château. Celui-ci, symbole de la résistance des cathares, couronne un haut piton calcaire, le fameux Poch de Montségur (poch se prononce poutch) qui domine le village au nord. Il y avait été juché à 1 207 m, ceint de hauts murs quasi dépourvus d’ouvertures qui épousent le contour du piton, formant une enceinte de 70 m avec un donjon de 20 m sur 9.

Il servait ainsi de citadelle, abritant alors la population locale. Il était imprenable, mais ses réfugiés ont dû céder après 10 mois de siège, faute d’eau et de vivres; le 16 mars 1244, ils ont été brûlés dans un grand bûcher sous le château. La visite de la citadelle est possible mais réglementée; un musée archéologique et historique a été ouvert au village. La commune, peuplée de 880 habitants en 1851, et qui en avait encore 560 en 1911, s’étend à l’est jusqu’aux gorges de la Frau et inclut donc la montagne de la Frau (1 925 m), qui cache la grotte de la Caunha. Le finage monte jusqu’aux sommets du Tabe: le Soularac (2 368 m) et le Saint-Barthélemy, plus connu mais à tort (2 348 m); plusieurs étangs en contrebas, le principal étant l’étang du Diable (4 ha, à 1 971 m). Ce haut relief est protégé dans la réserve naturelle du Saint-Barthélemy, sur 425 ha.

Bélesta (1 070 Bélestariens, 2 694 ha dont 1 665 de bois), 8 km ESE de Lavelanet, s’est établie dans une profonde dépression synclinale entre un puissant massif calcaire au sud et l’anticlinal du Plantaurel au nord; l’Hers y sort des gorges de la Frau et reçoit le renfort de la source intermittente de Fontestorbes, l’un des sites les plus célèbres des Pyrénées ariégeoises, au SO du village au bord de l’Hers et de la D9. Une belle sapinière de plus de 1 000 ha, classée en zone d’intérêt floristique (znieff), occupe vers 1 000 m le plateau calcaire, troué de grottes comme au trou ou gouffre des Corbeaux. Au nord, le crêt du Plantaurel, ici Crête de l’Arse, monte à 767 m au-dessus du hameau des Peyrots. Bélesta fut un site de baronnie, et conserve les hautes ruines d’un ancien château féodal; elle fut aussi un centre du travail du bois et de la corne, mais compte à présent surtout sur le tourisme, dans un des sites les plus riches des Pyrénées (sapinière, Fontestorbes, gorges de la Frau, Montségur) qui justifient son nom («bel état», équivalent de Beausite); atelier de mécanique Salvaire (35 sal.), passé au groupe britannique Gardner Aerospace qui a une usine à Mazères. La commune a eu jusqu’à 2 700 hab. (1851) et en avait encore plus de 2 000 en 1921; le déclin, un temps enrayé par une petite reprise de 1954 à 1975 (1 440 hab.), se poursuit; Bélesta a 130 hab. de moins qu’en 1999.

Fougax-et-Barrineuf (440 Fougaxéens, 3 148 ha dont 2 213 de bois), 13 km SE de Lavelanet, a son village en amont de Bélesta (4 km), à 550 m d’altitude sous les 1 108 m du Picotalent, sur la route des gorges de la Frau et à Montségur. Sa population fut de 1 900 hab. en 1851. Elle est stable depuis 1999. Fougax est un peu en aval de Barrineuf, qui lui a été réunie dès 1792; juste en amont, hameau de l’Espine.

Bénaix (150 Bénaixois, 1 468 ha dont 910 de bois) est à 5 km SE de Lavelanet dans une petite dépression longitudinale de l’anticlinorium de Lavelanet; camping. Son finage monte au sud vers Montségur jusqu’à 998 m et inclut au SE les rochers de la Bartefeuille au-dessus de la D9; grotte de Cougourg sur la crête de Labajounière, au-dessus du village au sud.

Saint-Jean-d’Aigues-Vives (390 Saint-Jeantéens, 452 ha dont 239 de bois), 2 km à l’est de Lavelanet, accueille les cars Barbe (25 sal.). La commune a perdu 60 hab. depuis 1999. Son habitat prolonge celui de Lavelanet au pied de la Crête de Bouchard (762 m).

L’Aiguillon (430 Aiguillonnois, 637 ha dont 320 de bois), 5 km ESE de Lavelanet; s’est séparée de Bélesta en 1926 et maintient son nombre d’habitants depuis. Le village se tient à l’entrée de la cluse de l’Hers entre deux hauts crêts, sur la D117. Le relief monte à 913 m au sud sur la Serre de Miquelet.

Lesparrou (240 Esparronois, 1 609 ha dont 812 de bois), 7 km à l’est de Lavelanet, au nord de L’Aiguillon, est au milieu de la combe sur la rive droite de l’Hers. Elle fut un centre d’exploitation du jais et du travail de la corne; l’atelier Azema Bigou, le dernier de la spécialité, au hameau de Campredon au nord, tout près de La Bastide-sur-Hers, continue à fabriquer des milliers de peignes de corne par an mais n’a que 2 salariés. Le finage, limité par l’Hers au ras du village, s’étend loin à l’est dans la combe, jusqu’à la limite de l’Aude; parc animalier au SE au Ressec, serre exotique tropicale des Papillons d’Amarante, petit hameau de Vilhac sur le relief central de la combe à 658 m. Le finage culmine à 767 m sur la Crête de l’Arse au sud.

Dreuilhe (360 dreuilhois, 693 ha dont 435 de bois), juste en aval de Lavelanet au cœur de la combe, fait le lien avec Laroque-d’Olmes et a été dotée d’un parc d’activités pour l’artisanat et le commerce. La filature de Dreuilhe Superyarn emploie 25 personnes, le transporteur Mathieu 40; centre de tri de La Poste (50 sal.). La commune a gagné 50 hab. depuis 1999.

Tabre (390 Tabréens, 283 ha) est à 3 km NO de Laroque-d’Olmes et prolonge ses activités; le finage monte au NO à 643 m sur la côte des terrains éocènes au Sarrat de Tabre.

Une dizaine de communes forment la partie nord-occidentale de l’intercommunalité.

Raissac (47 Raissacois, 384 ha), 3 km ONO de Lavelanet à 535 m, est juste un hameau, dominé au nord par le premier crêt du Plantaurel (Cap de la Monge, 822 m).

Péreille (220 Péreillois, 536 ha), 4 km à l’ouest de Lavelanet, cache son petit village dans une combe à l’intérieur de la grande combe, tranchée juste à l’ouest par le cours du Douctouyre, où sont une ancienne mine et un rocher d’escalade. Au SE, la commune atteint l’agglomération de Lavelanet, qui y a peuplé le hameau de Rabaute. Le relief culmine à 849 m au Camp de la Canebière. La population a augmenté de 40 hab. depuis 1999.

Nalzen (150 Nalzenéens, 550 ha dont 293 de bois), 8 km OSO de Lavelanet sur la D117, a un finage allongé, étiré sur 6 km O-E et limité au sud par le Douctouyre.

Freychenet (90 Freychenetois, 2 469 ha dont 900 de bois), 11 km OSO de Lavelanet et 15 km au SE de Foix, a son petit village à 810 m sur la ligne de partage des eaux entre Ariège et Hers. Le finage monte au sud sur les pentes du Tabe, jusqu’au mont Fourcat (2 001 m); quelques petit hameaux dispersés, grotte de Peyrillou et gouffre de Lartigue au SO et au SE du village, gouffre des Encantades («des Fées») au sud.

Roquefixade (150 Rocofissadois, 1 231 ha dont 348 de bois), 8 km à l’ouest de Lavelanet à 800 m, est une bastide perchée fondée en 1288, dominée par les belles ruines d’un château féodal adapté au rocher et ressemblant aux nids d’aigle des Corbières, mais détruit au 17e siècle sur ordre royal. Le village organise un festival annuel des hérésies; grotte, sites d’escalade. Le finage atteint à l’est la cluse du Douctouyre, près de laquelle sont d’anciennes mines.

Leychert (110 Leychertois, 577 ha), 3 km à l’ouest de Roquefixade, est au pied du même escarpement, à 610 m. Son finage s’étire du nord au sud, atteignant 934 m au nord au Pic des Monges et très étroit dans la dépression drainée par la Baure et suivie par la D117.

Roquefort-les-Cascades (90 Roquefortains, 708 ha dont 243 de bois), 9 km à l’ouest de Lavelanet, s’allonge dans la dépression monoclinale au pied de la Quière du Plantaurel, empruntée par la D9. Plusieurs petits hameaux s’y espacent; le plus étoffé est le plus oriental, au pied de la cascade de la Turasse; la mairie est à celui de Carol, un peu plus central. La commune a été simplement Roquefort jusqu’en 1936. Elle garde l’entrée et les ruines du Castélas. Les cascades alimentent le Turègne, petit affluent de gauche du Douctouyre coulant au pied du crêt du Plantaurel. Celui-ci monte à 723 m.

Ilhat (120 Ilhatois, 689 ha dont 236 de bois), 6 km ONO de Lavelanet juste à l’est de Roquefort, est à l’entrée de la cluse du Douctouyre, que domine à l’ouest le roc de Maride-Filhe. L’habitat se divise en trois hameaux, Ilhat au nord, Cazal proche au SE (mairie), Tanière plus au sud. Le Douctouyre traverse tout le finage du sud au nord; le relief culmine à 770 m au SE.

Carla-de-Roquefort (170 Carlarais, 934 ha dont 400 de bois), 9 km NO de Lavelanet, est au pied du Plantaurel côté nord, à la sortie de la cluse du Douctouyre. Le finage s’étire vers l’ouest sur le versant du Plantaurel (729 m) et mord un peu au nord sur les collines sous-pyrénéennes (648 m).

Lieurac (190 Lieuracois, 642 ha dont 162 de bois), 11 km NO de Lavelanet, est au bord du Douctouyre dans la dépression au nord du Plantaurel; un camping. Le finage s’allonge dans le sens sud-nord.

Sautel (110 Sautelois, 913 ha dont 364 de bois), 10 km NO de Lavelanet, est entre le Plantaurel et la côte des terrains éocènes, qui y est très marquée et escarpée, avec deux séries de petites corniches. Au SE, le finage atteint la corniche arrondie qui domine la combe de Lavelanet et monte à 797 m.