Communauté de communes du Perche

Perche (communauté du)

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intercommunalité d’Eure-et-Loir, associant 22 communes et 18 700 hab. sur 32 700 ha au sud-ouest du département. Son nom est simple mais plutôt abusif, puisque dix intercommunalités prétendent au nom de Perche. Nogent-le-Rotrou (siège) et Arcisses ont plus de 2 000 hab.

Champrond-en-Perchet (410 Champronnais, 902 ha) est à 5 km ESE de Nogent-le-Rotrou. L’habitat, naguère totalement dispersé, a eu tendance à se concentrer autour de Chainville à l’ouest, dans les lotissements de pavillons.

La Gaudaine (180 Gaudainais, 919 ha dont 206 de bois) est à10 km ESE de Nogent-le-Rotrou dans la petite vallée de l’Arcisses; bois de Thiron au nord.

Argenvilliers (340 Argenvillois, 1 835 ha dont 350 de vois), 15 km SE de Nogent-le-Rotrou, a un village minuscule, juste à la limite sud du finage en faubourg de Beaumont-les-Autels; le reste de l’habitat est dispersé dans les collines; château Oursières (17e-18e s.) vers l’ouest.

Beaumont-les-Autels (510 Beaumontais, 2 098 ha dont 654 de bois), à 16 km ESE de Nogent-le-Rotrou sur le D955, est un village perché, à château médiéval, qui se signale aussi par le parc floral et arboricole des jardins de la Houdrière, et par une maison familiale rurale; manoir des Cailleaux (15e au 19e s.) à l’angle SE. Au sud du bois de Volimberg, le finage est traversé par la vallée de l’Ozanne où est le château de l’Ozanne. L’A11 écorne par deux fois le finage au sud, flanquée des deux aires de repos des Charmes et de la Petite Jardinière. Le nom de la commune était jadis Beaumont-le-Chartif, et a changé en 1835 après la fusion avec Les Autels-Tubœuf. Sa population a atteint 930 hab. en 1856 et a diminué lentement et continûment jusqu’en 1999.

Miermaigne (200 Miermaignais, 1 089 ha dont 131 de bois) est à 15 km ONO de Brou, son finage, étiré SO-NE, est divisé entre haut plateau au nord (vers 260 m), bas au sud (vers 220 m), le village étant sur le talus de séparation; église du 12e s.

Luigny (350 hab., 1 588 ha dont 154 de bois) est à 12 km ONO de Brou sur la route de Nogent-le-Rotrou (D955); gros échangeur A11-D955 avec péage et petite zone d’activités au SE du village, qui est dans la même position topographique que Miermaigne; fabrique de peintures (CMS, 45 sal.). Le cours de l’Ozanne limite au sud son finage.

Vichères (310 Vichérois, 1 227 ha), 12 km SE de Nogent-le-Rotrou, est un petit village pittoresque sur le versant gauche de la Berthe; église à deux nefs du 16e s. manoir de la Manorière (15e-16e). La D955 traverse le finage au sud, sous la butte boisée de Montgraham (270 m). Vichères a 50 hab. de plus qu’en 1999.

Trizay-Coutretot-Saint-Serge (460 Trizéens, 1 115 ha), 5 km SE de Nogent-le-Rotrou, a pour axe SE-NO la vallée de la Berthe, qui donne à l’est une série de fortes collines portant notamment le château de Trémont. Le village de Trizay, très petit, est en face sur le versant gauche; l’habitat est dispersé, les hameaux de Coutretot en fond de vallée au sud, Saint-Serge au nord ne rassemblant que quelques maisons éparses. Le nom vient d’une triple fusion de 1835.

Saint-Jean-Pierre-Fixte (270 hab., 691 ha) est 4 km au SSE de Nogent-le-Rotrou; le village, minuscule, est sur le flanc gauche de la vallée de la Rhône; le reste de l’habitat est dispersé. Le nom vient d’un menhir disparu.

Souancé-au-Perche (540 Souancéens, 1 894 ha), à 7 km SSE de Nogent, est dans la vallée de la Rhône, qui rejoint l’Huisne à Nogent; son église est en partie du 12e s. La commune est limitrophe de l’Orne. Le village est sur deux files dont la principale est rive droite; camping; château de Montdoucet au NE, golf de la Vallée des Aulnes au SE, au pied du Montgraham.

Les Étilleux (230 Estilliens, 835 ha) est à13 km au sud de Nogent-le-Rotrou. Son finage a pour axe la vallée de la Jambette, qui descend vers l’Huisne au NO, mais le village est sur une croupe au SO, à la limite du département; église du 13e s., château du Grand Fresnay (15e-16e s.) au nord.

Coudray-au-Perche (350 Coudréens, 1 464 ha) est à 11 km au sud de Nogent-le-Rotrou. La commune a gagné une cinquantaine d’habitants depuis 1999. Le village s’étire au pied du versant gauche de la Rhône. Au NE, butte boisée de Montgraham (270 m) avec un château de 1804 où Châteaubriand avait ses habitudes.

Béthonvilliers (120 hab., 1 233 ha) est à 17 km SE de Nogent-le-Rotrou parmi collines et bois.

Authon-du-Perche (1 530 Authonniers, 3 482 ha dont 493 ha de bois) s’est agrandie en 2019 en fusionnant avec Soizé. Soizé (310 Soizéens, 1 813 ha dont 236 de bois), 20 km SSO de Nogent-le-Rotrou, est un petit village-rue en pays d’habitat dispersé; église des 12e et 15e s., hameau de la Sauce à l’est. L’ancien Authon-du-Perche (1 210 Authonniers, 1 669 ha dont 257 de bois), 17 km au SSE de Nogent, a été un chef-lieu de canton d’Eure-et-Loir, dans le Perche Gouët. La bourgade est dans les collines à la source de la Rhône; elle a conservé la forme ronde d’une ancienne place forte, mais peu de monuments. Elle a un collège public et une maison de retraite, une fabrique d’ampoules de verre pour la pharmacie Nipro (Alcan ex-Wheaton, 120 sal.); camping, hameau de Saint-Lubin des Cinq Fonts au nord. La commune est traversée par l’autoroute Océane, mais n’y a pas d’accès direct. La population communale a dépassé 1 600 hab. en 1836 et en 1851, puis a diminué; une légère reprise de 1960 (1 100 hab.) à 1975 (1 400 hab.) ne s’est pas confirmée.

Saint-Bomer (200 Saint-Bomérois, 1 332 ha dont 306 de bois), 17 km au sud de Nogent-le-Rotrou, est limitrophe de l’Orne et de la Sarthe et traversé par l’A11; château et bois de la Grève au NE.

Charbonnières (260 Charbonniers, 2 691 ha dont 252 de bois), 21 km SE de Nogent-le-Rotrou, est dans un paysage bocager d’habitat dispersé; château.

Les Autels-Villevillon (160 Autelois, 1 008 ha) est à 15 km OSO de Brou au bord de la Sonnette, affluent de l’Ozanne; église du 11e et du 15e s.; hameau de Villevillon à l’est; +45 hab. depuis 1999.

Chapelle-Royale (310 Capellariens, 989 ha), 13 km SO de Brou, étire son village sur le talus dominant le cours de l’Yerre, qui est suivi par la D927.


Arcisses

(2 260 Arcissois, 4 543 ha) est une commune nouvelle d’Eure-et-Loir, au sud-ouest, dans la communauté de communes du Perche. Elle résulte de la fusion de trois communes en 2019. Elle a été nommée d’après la rivière locale et une ancienne abbaye, dont reste le Moulin d’Arcisses.

Margon (1 210 Margonnais, 1 213 ha dont 220 de bois), juste au nord-est de Nogent-le-Rotrou, lui sert de banlieue; elle n’avait que 530 hab. en 1954, mais sa croissance s’épuise. Son finage est modelé par les vallées de l’Huisne et de son affluent la Cloche, dédoublé par la trouée de l’Arcisses, parallèle à la Cloche et qui isole la butte du Thuré au milieu de la plaine de confluence. Le grand plan d’eau de la Borde s’étale dans la plaine de l’Huisne au nord. L’habitat est surtout dans la plaine, mais des pavillons se dispersent sur le plateau entre Cloche et Val Roguet au sud, jusqu’au promontoire de Bellevue. Au nord, le plateau triangulaire entre Cloche et Huisne porte la N23, mais a peu d’habitations. Margon a reçu un hypermarché Leclerc (170 sal.); travaux publics Pigeon (45 sal.)

Brunelles (560 Brunellois, 1 999 ha dont 293 de bois) est 7 km à l’est de Nogent-le-Rotrou. Le village domine la vallée de l’Arcisses, qui débouche sur celle de la Cloche au nord de la commune; camping au Morinet à l’est, au pied d’une butte montant à 268 m; bois des Perchets au NO, de Thiron à l’est. La population a augmenté de 90 hab. depuis 1999.

Coudreceau (500 Coudrecelliens, 1 331 ha dont 149 de bois) est un peu au nord, à 8 km NO de Thiron-Gardais. La vallée de la Cloche traverse le finage à l’ouest, par le hameau de la Poterie; au-delà, le château de Maurissure est à l’orée d’un grand bois. La population a gagné 40 hab. depuis 1999.


Nogent-le-Rotrou

(10 160 Nogentais, 2 349 ha dont 260 de bois), est une sous-préfecture d’Eure-et-Loir, 56 km OSO de Chartres dans la vallée de l’Huisne, sur les tracés de la N23 et de la voie ferrée Paris-Brest. La ville, «petite cité de caractère», est dominée par le château Saint-Jean et son donjon (11e, 13e et 15e s.), qui abritent un musée d’histoire et traditions du Perche (20 000 visiteurs par an). C’est un actif centre de services: elle est dotée d’un lycée public et deux lycées professionnels publics, deux collèges publics, un collège privé, un centre hospitalier public (60 lits), clinique (50 lits médicaux, 290 en tout), un institut médico-éducatif (50 places); centre d’aide par le travail, trois maisons de retraite dont Les Temps Bleus (Korian, 50 sal.). Une unité d’instruction et d’intervention de la sécurité civile (UIISC 1) rassemble 700 militaires chargés d’opérations en cas de catastrophe.

Nogent a également attiré des industries; les principales sont les laboratoires Braun (systèmes de perfusion et urologie, 470 sal.) et l’usine Valéo-Thermique (climatisation d’habitacles d’automobiles, passée de 830 à 350 sal.). Plusieurs ateliers sont dans la métallerie et la mécanique dont les serrures et ferrures Monin (50 sal.), les ressorts Sefard (50 sal.) Dans d’autres domaines figurent les parfums et produits de toilette Euro Wipes (150 sal.), le matériel publicitaire plastique Marie Laure (160 sal.). L’agro-alimentaire est représenté par les viandes Vallegrain (180 sal.). Se signalent aussi par leurs effectifs le conditionnement à façon des Manufactures du Château (60 sal.), un magasin Intermarché (80 sal.).

La commune est limitrophe de l’Orne, dans laquelle elle dessine une avancée; une rocade permet à la N23 de direction NE-SO de contourner la ville par l’ouest. Le centre est dans la plaine de l’Huisne, au confluent de la Rhône qui vient du SE; le promontoire de confluence a été le point fort de la défense, portant le château. L’habitat a couvert le plateau Saint-Jean entre ce promontoire, la Rhône et le Val Roguet; la vallée encaissée de la Berthe rejoint celle de la Rhône au sud du Plateau. Un peu plus à l’ouest, l’échangeur de la N23 et de la rocade a fixé la zone industrielle du Val d’Huisne. Le plateau occidental a été urbanisé à l’intérieur de la rocade (les Gauchetières, le Tertre, zone d’activités de Messesselle). Au NO, le relief s’élève et se couvre de bois à la butte de Croisilles (212 m).

Nogent a eu 7 000 hab. au milieu du 19e s., 8 700 à la fin; après un déclin à 7 200 vers 1930, sa population a augmenté et plafonné à 12 800 hab. en 1975, puis diminué, perdant 2 320 hab. depuis 1999 (-19%). L’unité urbaine Insee est limitée à la commune, l’aire urbaine a 12 communes (16 600 hab.). L’arrondissement a 48 communes et 35 600 hab. Le nouveau canton comprend l’ancien, plus les anciens cantons de Thiron-Gardais et La Loupe (30 communes, 28 200 hab.). La ville anime la communauté de communes du Perche, forte de 22 communes et 20 200 hab., 27 718 ha. Ce territoire forme l’angle sud-ouest du département, en pays bocager et accidenté, drainé par l’Huisne.