Communauté de communes Touraine Vallée de l’Indre

Touraine Vallée de l’Indre

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communauté de communes de l’Indre-et-Loire, associant 22 communes et 51 870 hab. sur 48 500 ha. Sorigny (siège), Artannes-sur-Indre, Azay-le-Rideau, Esvres, Montbazon, Monts, Saint-Branchs, Truyes et Veigné ont plus de 2 000 hab.

Sainte-Catherine-de-Fierbois (770 Fierboisiens, 1 549 ha dont 278 de bois) est à 9 km SSO de Sorigny. La N10 (D910) fixe la limite ouest de la commune, près de laquelle se tient le village; musée d’art populaire dans un ancien relais de Compostelle partagé avec la mairie; château de Comacre, église flamboyante classée (XVe); parc privé de loisirs de Fierbois sur le plateau, avec camping de luxe, piscine et chalets, étang (500 places, cinq étoiles, 100 ha); école primaire. La population communale augmente depuis 1982 (480 hab.) et s’est accrue de 150 habitants après 1999. Le finage s’étend à l’est jusqu’au Louroux; il est traversé en son milieu par la LGV. Au sud-ouest, trois vallons encaissés convergent en formant la vallée de Courtineau. Le Moulin de Follet est à leur confluent, plusieurs étangs de barrage sont en amont.

Villeperdue (1 040 Villeperdusiens, 1 195 ha dont 85 de bois), un peu plus au nord, a un gros château des XIVe et XVIe (Boisbonnard) à douves et cinq tours et, comme pour contredire son nom, une gare avec silos sur la grande voie ferrée Paris-Bordeaux qui traverse la commune en son centre; plus à l’est, l’A10 et la nouvelle LGV lui sont parallèles. Le finage contient plusieurs hameaux et de grosses fermes; chêne remarquable à la Godinière au sud du village. La commune avait 560 hab. en 1962 et sa population croît toujours, gagnant 220 hab. après 1999 (+27%); école primaire. Le nom aurait eu le sens de domaine isolé.

Les autres communes sont plus à l’ouest, dans le Parc régional.

Thilouze (1 740 Thilouzains, 3 375 ha dont 403 de bois), 6 km au SE de Saché sur la D8, 24 km SSO de Tours, est éloignée de l’Indre et campe sur le plateau de Sainte-Maure, participant à son appellation fromagère. La commune a une église des XIIe et XVe, un assez bon équipement de commerces et s’orne notamment des châteaux du Plessis (XVe et XVIIIe) au nord du village, Grand-Châtelet (XVe-XVIe) à douves vers l’est, au sud la Ripaudière (XIXe) muni des douves d’un ancien château, ainsi que du menhir de la Pierre Levée (à la Rouère Judas, au nord) et de lavoirs; école primaire, commerces et artisans.

La population communale croît depuis 1970 (700 hab.) et a gagné 600 hab. après 1999 (+53%). Plusieurs hameaux se sont étoffés au nord, et le village s’est entouré de lotissements; grosse exploitation au sud-ouest (les Doilés). La voie ferrée Paris-Bordeaux traverse le finage tout à l’est. Côté ouest, la limite suit les traces de la voie romaine Poitiers-Tours-Le Mans, dont le petit hameau du Chemin Ferré rappelle par son nom le passage. Celui de Thilouze semble venir des tilleuls. Un «conte drôlatique» de Balzac met en scène La Pucelle de Thilhouze, qui séduisit et désespéra le seigneur de Valesne.

Pont-de-Ruan (1 200 Ruanopontins, 574 ha dont 169 de bois), dont le nom ancien de Rotomagus signifiait le marché du gué, est à 22 km au sud-ouest de Tours, sur la rive gauche de l’Indre ornée des moulins dits de Balzac, en partie du XIIe siècle et partagés avec Artannes; la Maison du Meunier reçoit 1 800 visiteurs par an. Le village a une école primaire, une église des XIe-XIIe, une ancienne auberge du XVIe, la laiterie-fromagerie de la Cloche d’Or (50 sal.) et la fabrique de gâteaux au fromage Saint-Amour des Pâtissiers de Touraine (255 sal.). La population a doublé depuis 1999.

Son finage est étiré du NO au SE. Au nord-ouest sont le château de Vonne (XVIIe, récemment restauré), le proche manoir des Aubuis (XVIIe), les restes d’un château Robin sous forêt et l’ancien prieuré de Relay (XIIe et XVIe); des spectacles, concerts et pièces de théâtre sont donnés à la Grange Théâtre de Vaugarni. Au sud-est, se remarquent les vergers de la Ménégenterie.

«Figurez-vous trois moulins posés parmi des îles gracieusement découpées, couronnées de quelques bouquets d’arbres au milieu d’une prairie d’eau […] Imaginez, au-delà du pont, deux ou trois fermes, un colombier, des tourterelles, une trentaine de masures séparées par des jardins, par des haies de chèvrefeuilles, de jasmins et de clématites; puis du fumier fleuri devant toutes les portes, des poules et des coqs par les chemins: voilà le village de Pont-de-Ruan, joli village surmonté d’une vieille église pleine de caractère, une église du temps des croisades, et comme les peintres en cherchent pour leurs tableaux. Encadrez le tout de noyers antiques, de jeunes peupliers aux feuilles d’or pâle, mettez de gracieuses fabriques au milieu des longues prairies où l’œil se perd sous un ciel chaud et vaporeux, vous aurez une idée d’un des mille points de vue de ce beau pays.» (Balzac, Le Lys dans la vallée).

Saché (1 410 Sachéens, 2 829 ha dont 856 de bois), 22 km SO de Tours, traversée par une grande courbe de l’Indre, est connue par le château du village, où venait volontiers Balzac, et marque la fin de la «vallée du Lys». Le château est des XVIe et XVIIIe siècles, entouré d’un grand parc et abrite un musée Balzac, qui reçoit environ 20 000 visiteurs par an. Un peu à l’est, le château de Valesne (XVe et XVIIIe), avec parc, est l’un de ceux que décrit Le Lys dans la vallée, sous le nom de Frapesle, tandis que Balzac a fait pour Clochegourde la synthèse de deux autres châteaux rénovés, mais qui sont en face, sur les collines de rive droite: la Chevrière (XVIIe au XIXe) dans la commune de Saché, Vonne dans celle de Pont-de-Ruan. Côté nord, la propriété où habita le sculpteur Calder est également classée; on voit son grand atelier un peu plus loin sur la pente au Carroi, devenu résidence d’artistes depuis 1989.

Le village a une église classée du XIIe et sa place s’orne d’un mobile de Calder; quelques maisons à pans de bois, dont l’ancienne auberge devenue un restaurant apprécié; une école primaire. Le finage a une extension au nord de l’Indre où il touche à celui de Villandry, mais s’étend surtout au sud sur un plateau un peu vide orné des Bois de Valesnes et des Étangs; manoir du Boulay (XVe-XIXe) à l’angle sud-ouest près de Villaines. Dans les fonds de vallée se cultive l’osier, traité à Villaines; plusieurs hameaux flanquent l’Indre. La population de Saché croît depuis le minimum de 1975 (600 hab.); elle a encore augmenté de 400 hab. depuis 1999 (40%).

Villaines-les-Rochers (1 080 hab., 1 247 ha dont 291 de bois), à 5 km SE d’Azay-le-Rideau dans la petite et profonde vallée du Gué Droit, s’efforce de maintenir une tradition de vannerie et s’est décorée de monuments en osier. Une coopérative, créée en 1937 sur un site de production remontant à 1849, groupe 50 vanniers, 25 osiériculteurs vanniers et 25 salariés; elle accueillerait 60 000 visiteurs par an (3 000 au musée de l’osier) et organise des manifestations, dont une journée annuelle de la pèlerie.

L’habitat s’étire sur plusieurs kilomètres le long de deux vallées encaissées et confluentes et abonde en aménagements troglodytes et souterrains-refuges; on y cultive encore l’osier. L’habitat s’est aussi étendu sur le plateau près du village. Le nom de la commune a été allongé en 1937; la population est en légère croissance, gagnant 150 hab. depuis 1999; école primaire, label village fleuri (une fleur), camping municipal au village.

Cheillé (1 820 Cheillens, 4 626 ha dont 2 200 de bois) n’est à l’origine qu’un très petit village de plateau à l’ouest de l’Indre, non loin de Rivarennes, 4 km à l’ouest d’Azay-le-Rideau; mais son territoire va jusqu’aux portes d’Azay-le-Rideau en longeant le cours de l’Indre, englobant ainsi le grand château de l’Islette au bord de l’eau (XVe-XVIe et XIXe) et le faubourg d’Azay dénommé la Chapelle Saint-Blaise, de loin la partie la plus peuplée de la commune, où s’est d’ailleurs transportée la mairie de Cheillé. Le site de la Rémorinière, juste à l’est de la Chapelle, a révélé des restes d’un grand domaine gallo-romain.

Son territoire occupe une bonne moitié de la forêt de Chinon au sud-ouest, sur un plateau dont le rebord est découpé par des vallons SO-NE qui descendent vers l’Indre; on y cultive 30 ha de vignes, 40 d’arbres fruitiers, quelques hameaux se dispersent sur les croupes. Le territoire forestier atteint au sud le camp du Ruchard et les limites de Cravant et Panzoult, au sud-est les limites de Villaines-les-Rochers et même de Saché. Il inclut ainsi une dizaine de carrefours forestiers.

De l’église du XIIIe siècle sort un gros chêne, qui a percé le mur; le clocher a perdu sa flèche. La commune contient aussi les châteaux de la Roche (XVIe-XVIIe et XIXe, domaine viticole), la Cour au Berruyer (XVIe avec parc), Chéniers (XVIe-XVIIe), Beaulieu (XIXe). La population communale est restée assez stable, puis les gains des faubourgs d’Azay ont nettement dépassé les pertes des hameaux du plateau et la commune s’est accrue de 510 hab. (+39%) depuis 1999.

Six communes au nord-ouest sont dans le val de Loire.

Rivarennes (1 020 Rivarennais, 1 892 ha dont 844 de bois) est un village de pied de coteau, à 8 km ONO d’Azay-le-Rideau, 17 km NE de Chinon; mais le coteau est bas, aux formes adoucies, et l’habitat a pu s’étaler; il se prolonge vers l’est au pied du coteau par les hameaux de Quinçay et Armentières. Au nord s’étendent les varennes où se divisent les bras de l’Indre. Au sud, le plateau est assez largement cultivé; le finage dessine une très longue queue en forêt de Chinon, sur 8 km, jusqu’à la limite de Cravant.

Rivarennes est connu pour sa spécialité de poires tapées (séchées au four et réduites au battoir), héritage du temps de la batellerie de Loire et de l’approvisionnement des marins au long cours à Nantes; un modeste musée en fait la promotion, ouvert par un petit groupe d’agriculteurs coopératifs qui a remis en honneur la spécialité et l’arboriculture à partir de 1987; mais les vergers sont surtout de pommiers.

La commune dispose d’une gare sur la ligne de Tours à Chinon; celle-ci y quitte la vallée de l’Indre et s’insinue sur le plateau forestier par le vallon de Turpenay. Rivarennes a gagné 290 habitants depuis 1999 (+40%); petits châteaux de la Cueille (XVIe au XVIIIe) et du Bâtiment (XVIIIe) à l’ouest sur le coteau, restes d’un ancien château fort. Quelques habitats troglodytes, grosse ferme des Hurtaudières sur le plateau (lait, volailles); camping.

Rigny-Ussé (540 Rigny-Usséens, 1 397 ha dont 500 de bois), 12 km NNE de Chinon et 16 km ONO d’Azay-le-Rideau, est la commune la plus orientale de l’intercommunalité. Elle abrite le château d’Ussé, l’un des grands du Val de Loire (un peu plus de 100 000 visiteurs par an), à tours puissantes, créneaux et mâchicoulis, chemin de ronde, chapelle Renaissance, édifié au XVe siècle et remanié aux XVIe, XVIIe et XIXe; il servit de modèle à Charles Perrault pour son conte La Belle au bois dormant, et plaît aux enfants par son aspect conforme à l’imagerie traditionnelle du château médiéval.

Le village s’étire au pied du coteau de rive gauche de la Loire, longé par la D7; il est prolongé à l’est par les files de maisons de la Croix de Rigny, du Port des Ménards et du Port Gautier. La plaine de la Loire est ici relativement large (1 200 m), longée par l’Indre et des boires. Quelques vergers sont cultivés à l’est; des habitations se succèdent en bord de Loire, à l’abri de la levée qui porte la D6; école élémentaire, camping municipal au bord d’un étang.

Le hameau de Rigny, au creux d’un vallon échancrant au sud-est le plateau, conserve l’ancienne église des XIIe-XIIIe s., en cours de rénovation sur initiative privée, où se donnent des concerts: Ussé s’est développée plus tard sur un terroir moins isolé, mais sur un site d’ancien habitat, le nom évoquant une désignation gauloise de hauteur (uxello). Au-dessus, le plateau est presque entièrement boisé. La commune a eu plus de 1 200 hab. au XIXe siècle, et s’est dépeuplée jusque vers 2000.

Bréhémont (780 Bréhémontais, 1 271 ha dont 185 de bois) étire son finage sur 7 km dans le val de Loire, entre le fleuve et le Vieux Cher à l’est, puis l’Indre qu’il rejoint. Le village est à 9 km au NO d’Azay, 21 km NE de Chinon et 6 km au SO de Langeais; il fut un port animé, aux larges quais. À l’extrémité occidentale, le hameau de Rupuanne garde l’ancien confluent du Vieux Cher, qui a été aussi l’un des accès de l’Indre à la Loire, encore actif en temps de crue. La commune a plusieurs îles de la Loire, quelques gros hameaux. Au sud, le finage s’avance dans le val de l’Indre à la Prairie des Champeaux.

Bréhémont fut un centre de culture et de préparation du chanvre, jusque dans les années 1970; quelques maisons possèdent encore un four à chanvre et une fête du chanvre est célébrée le 15 août. La commune a eu jusqu’à 1 700 hab. en 1866, quand la batellerie était active, ainsi que la fabrication de cordages; puis elle s’est dépeuplée jusqu’à un minimum de 670 hab. en 1975; elle a gagné 50 hab. depuis 1999. Elle conserve de belles maisons de maîtres-mariniers du temps jadis; manoir de Milly (XVe au XIXe) avec pigeonnier-porche; école primaire; camping près du village (trois étoiles). Une ancienne île, la Providence, est rattachée à présent à la rive droite.

Bréhémont n’a donc rien d’un «mont»: son nom a pour sens le breuil (petit bois) d’Aimon. Le finage est parcouru par toute une série de levées de protection contre les crues de la Loire, du Vieux Cher et de l’Indre. Son habitat est très dispersé, les varenniers ayant coutume de se tenir à proximité de leurs cultures intensives, longtemps pratiquées à la bêche. Avec ceux de Pontille à Cinais, ses gras herbages sont censés avoir nourri les milliers de vaches nécessaires au bébé Gargantua.

La Chapelle-aux-Naux (580 Chapellois ou Chapellauniens, 525 ha), à 6 km en amont de Bréhémont, fait face à Langeais; Nau était le nom d’une famille seigneuriale. Le petit centre villageois est en bord de Loire à l’abri de la levée; le reste de l’habitat s’est rassemblé à l’ouest, de part et d’autre de la route de Langeais à Azay. La commune conserve un port du XVIIe siècle sur la Loire ainsi que de nombreuses maisons anciennes, et a gagné 80 hab. depuis 1999. Elle a eu une coopérative laitière et cultive légumes et vergers; école élémentaire, village fleuri (une fleur). Le finage, entièrement en plaine, est limité au sud par le cours du Vieux Cher, bordé de vieilles levées sinueuses.

Vallères (1 260 Vallérois, 1 472 ha dont 435 de bois) est au contraire un petit village de plateau, à 5 km au nord d’Azay et à 19 km OSO de Tours; il cultive 40 ha de vignes et une centaine d’hectares de vergers, surtout des pommiers, sur des sols souvent caillouteux d’argile à silex. La spécialisation arboricole paraît très ancienne: le nom de la commune ne se réfère pas au Val, mais a pour racine aballo, pommeraie. La population communale croît depuis 1975 (560 hab.); elle a augmenté de 470 hab. depuis 1999 (+59%); école primaire, église des XIIe et XIVe, ruines du château de Fouchault (XVe-XVIe) sur le coteau de Loire.

La commune s’étend vers le sud-est aux abords de la forêt de Villandry et possède au nord une part du Val de Loire parcourue par le Vieux Cher; une file ininterrompue de caves creuse le coteau et, à l’est, le vallon très encaissé de la Robichère.

Lignières-de-Touraine (1 330 Lignérois, 1 000 ha dont 173 de bois) prolonge les vergers de Vallères et fait pendant à Rivarennes de l’autre côté du débouché de l’Indre dans le Val; elle a précisé en 1926 son nom, qui vient probablement du lin. Le village, riches de maisons anciennes, d’une église du XIIe s. dotée de très intéressantes peintures murales du XIIIe s., et d’un hôtel des voyageurs des XVe-XVIe s., est au pied du coteau, à 6 km au NO d’Azay, au carrefour de la route de Langeais et de la D7 qui suit le coteau. Son finage se limite au Vieux Cher au nord; il comprend ainsi une étroite bande de plaine où coule la Boire Mosson, un secteur de coteau, une fraction de plateau au sud avec le hameau du Plessis; il atteint l’Indre à l’ouest, au hameau de Marnay.

On y cultive 60 ha de vignes, et de nombreux vergers (plus de 200 ha), de pommiers surtout, qui justifient la présence d’une coopérative fruitière; école primaire. La population a augmenté de 400 hab. (+43%) depuis 1999. À Marnay, a été aménagé, dans un ancien moulin à papier et un grand parc, un musée de mécaniques et de machines rassemblées par Maurice Dufresne, dont il porte le nom; mais il est sur le territoire d’Azay. Le château de Fontenay (XIVe-XVe), au nord-est du village sur le site d’une villa gallo-romaine, est à la tête d’une exploitation de 27 ha de vergers, dont 23 de pommiers d’une quinzaine de variétés. Non loin est le manoir du Prieuré (XVIe).


Artannes-sur-Indre

(2 870 Artannais, 2 097 ha dont 321 de bois) est à 17 km au SO de Tours sur la rive droite de l’Indre (communauté Touraine Vallée de l’Indre). Le centre est au pied d’un éperon de rive gauche de l’Indre et a une église des XIe-XVe, un château qui fut résidence d’été des archevêques de Tours (XVe et XIXe); école primaire. Le nom d’Artannes a été allongé en 1936; la commune avait alors moins de 1 000 hab. Sa population a surtout augmenté après 1980, dépassant les 2 000 habitants en 1990: elle a gagné 660 hab. après 1999 (+30%).

Le finage s’étend largement de part et d’autre de l’Indre. Le val accueille des peupleraies de rapport, dans un paysage apprécié où sont le château de la Mothe (XVe) et les Varennes de Breuil, le moulin d’Artannes. Au sud, le plateau est creusé par la vallée du Montison et atteint vers l’ouest celle de la Thilouze; manoir de la Turbellière (XVe) avec pigeonnier hexagonal au-dessus de la Thilouze, château de Méré (XVIIIe) au bord de la Thilouze, dont Paul-Louis Courier portait le nom (Courier de Méré) et où il vécut jeune enfant.

Au nord, le territoire est plus étendu. Le coteau de rive droite de l’Indre, en pente douce, a reçu la plupart des nouveaux habitats au sud-ouest du village; en aval à la limite de Pont-de-Ruan, moulin du Potard; hameau et manoir de l’Alouette (XVIe), qui conserve une rue du Bol de Lait en souvenir d’une étape de Balzac (juillet 1830) sur sa route de Saché. À l’ouest, hameau de l’Auberdière et château Loché (XVe et XIXe). Au centre et au nord, hameaux de la Baudinière, de la Coquinière, du Plessis, les Mattés et la Mânerie.


Azay-le-Rideau

(3 590 Ridellois, 2 734 ha dont 603 de bois), est à 18 km au NE de Chinon et 28 km OSO de Tours, au bord de l’Indre dans la communauté Touraine Vallée de l’Indre. Azay vient probablement d’un Azé préceltique qui aurait évoqué des eaux abondantes; le Rideau vient d’Hugues Ridel, à qui le roi Philippe-Auguste attribua la seigneurie en 1213. La commune, ancien chef-lieu de canton, est surtout connue pour son superbe château renaissance, bâti entre 1518 et 1527 sur une île et inchangé depuis, dévolu à l’État en 1905; de taille modérée, il est entouré de douves en eau, et figure parmi les «grands» du Val de Loire avec 270 000 entrées par an; il a été rénové de 2014 à 2017.

Azay, qui a peu d’industries mais est riche en caves troglodytes, s’étend sur près de 12 km, entièrement en rive droite de l’Indre. Elle avait 1 800 hab. en 1936 et croît depuis les années 1950. L’habitat s’est surtout développé à l’est du bourg dans les lotissements de Bellevue, un peu vers le NO (la Couture); une zone d’entreprises a été aménagée le long de la route de Tours au NE. Le grand château de Mazères (XIXe) trône sur le coteau de l’Indre à l’est de la ville; celui du Val d’Aulnay (XVIe au XIXe) est un peu plus à l’est; celui de la Clousière (XVIIe et XIXe) est au contraire à l’ouest du bourg, non loin de la gare. Le manoir de la Grande Loge (XVIe au XIXe) est sur le plateau mais au nord-est du bourg. Celui du Gerfaut (1910) est à l’orée des bois au nord. À l’extrémité NO du finage, le musée Maurice Dufresne de machines et matériels agricoles est au bord de l’Indre, à la limite du hameau de Marnay qui relève de Lignières-de-Touraine.

Limité à l’ouest par un ancien tracé de l’Indre, le finage laisse à Cheillé le château de l’Islette et le gros faubourg méridional de la Chapelle-Saint-Blaise. La partie occidentale du plateau a des vignes et des vergers, plusieurs hameaux; le château de la Chatonnière, surtout du XVIe, est connu pour ses beaux jardins (4 ha, avec roseraie). La partie orientale est plus boisée mais a aussi des vignes; elle est creusée par le vallon des Goupillières, riche en caves; le souterrain-refuge et la ferme troglodyte des Goupilllières, dont certaines caves servirent jadis de magnaneries, reçoivent 22 000 visiteurs par an.

Azay se déclare «station verte de vacances» et ville fleurie (une fleur). Sa population a augmenté de 410 hab. depuis 1999. Elle a un collège public, un centre de rééducation, une maison familiale rurale, une aire de loisirs avec piscine et camping municipal (trois étoiles) juste en amont du château, mais assez peu d’entreprises notables depuis l’arrêt de l’usine de bois déroulés du groupe Leroy (Isoroy-Cibem, 1916-2003), qui employa jusqu’à 1 100 salariés dans les années 1970 et attira des familles portugaises; supermarché Carrefour (60 sal.), lignes électriques Interra (35 sal.), installations thermiques EC (25 sal.), menuiserie Moreau (30 sal.)

Le pays d’Azay-le-Rideau a formé une communauté de communes, qui correspondait à l’ancien canton mais s’est fondue ensuite dans Touraine Vallée de l’Indre. Une AOC viticole touraine-azay-le-rideau a été délimitée en 1939 dans dix communes; elle porte sur une centaine d’hectares (3 000 hl), surtout pour le vin blanc (chenin), avec un peu de rosé (grolleau dominant). Le domaine viticole de l’Aulée (37 ha de vignes) est à une famille d’origine champenoise (Henrion) après avoir appartenu au champagne Deutz de 1973 à 2004; la firme ligérienne Monmousseau a aussi un domaine à Azay.


Esvres

(6 120 Esvriens, 4 234 ha dont 900 de bois) est à 14 km au SE de Tours, dans la communauté Touraine Vallée de l’Indre. Le nom vient probablement de la racine av, l’eau. Le centre est sur la rive droite de l’Indre, face à son confluent avec l’Échandon qui vient du sud. Il est tassé autour de l’ancien château démantelé qui a un air de citadelle habitée et a conservé des restes de tours et de remparts, et une grosse fuie; église du XIIe avec des éléments des VIIe-VIIIe en réemploi et un portail du XVIIe; centre de sports avec piscine et tennis au bord de l’Indre, gare et supermarché Atac; école primaire publique, école privée catholique, collège public. La ville est fleurie (une fleur). Le château de Vaugrignon (XVe et XIXe, avec chambres d’hôtes dans un parc de 15 ha) est à la limite ouest du bourg, sur le coteau de l’Indre. Plusieurs moulins sont encore sur l’Indre.

La population communale croît depuis les années 1920, où elle était d’environ 1 600 hab. Elle a augmenté de 1 760 hab. depuis 1999 (+40%). Le bourg s’est entouré d’amples lotissements sur le plateau, tandis que croissaient un peu plus loin des hameaux anciens et nouveaux. La grande zone d’activités de Saint-Malo sur la route de Tours à Loches, rebaptisée Even’Park, occupe 500 personnes. Elle accueille la métallerie de cuivre et laiton Esvres Matriçage (70 sal., ex-Sourdillon, groupe néerlandais Bons & Evers), les traitements de surfaces et métallerie Azynox (40 sal., depuis 1955), la mécanique Serop (35 sal.), les menuiseries GTH (30 sal.) et Dubois (30 sal.); travaux publics Eiffage (110 sal.); pompes funèbres OGF (90 sal.), communauté Emmaüs. supermarché Auchan (60 sal.).

Au nord, le finage est boisé; l’A85 y traverse les Parcs de Montbazon et le Bois de la Duporterie, qui accueille un échangeur avec péage, auquel se raccorde la D945. Ces bois sont en continuité avec l’ensemble de parcs municipaux tourangeaux de la Forêt de Larçay et du Bois des Hâtes, près desquels a été installé en 1981, sur 35 ha, le grand cimetière paysager de Tours-Sud au dessin ingénieux, avec crématoire; un alignement de pavillons ourle au nord les Parcs de Montbazon.

Vers l’ouest, riche en vignes et vergers, s’égrènent plusieurs hameaux. Le château de Vaux (XIXe) est au-dessus du val d’Indre, le château de la Dorée (XVIIe) plus au nord. Celui-ci accueille les bureaux de la Caisse des Retraites des ingénieurs, cadres et assimilés (Crica Retraites Unies, 200 sal., groupe Réunica), qui gèrent les pensions des cadres des régions Centre Val de Loire et Pays de la Loire. Ce château, à présent flanqué de deux grands bâtiments de bureaux, a eu pour originalité d’appartenir à la famille de Lucien Bonaparte, puis à un comte féru d’expérimentation viticole, et de loger Mata Hari en 1910 et 1911. La commune est le siège de la Confrérie du Noble-Joué, vin gris des abords méridionaux de Tours, de Joué à Esvres.

D’autre hameaux sont au centre du finage, au nord du bourg. À l’est, les hameaux de Champgault et, sur le coteau de l’Indre, de Vontes forment un ensemble où se distinguent les cliniques neuro-psychiatriques (90 et 25 salariés) du groupe Medidep (Korian), dans un parc de 10 ha. Des moulins réaménagés abritent un festival du cinéma «Rivières, terroirs, cultures»; restes d’un prieuré (XIVe). Au sud, le rebord du plateau qui fait face au bourg s’est peuplé de pavillons autour de l’Hommais; châteaux de la Vilaine (XIXe sur un site du XIIIe) et de la Baudellière (XVIIe). Le plateau, en grande culture, est creusé par la belle vallée encaissée de l’Échandon, au fond de laquelle, à la limite de Saint-Branchs, subsiste le Pont Girault (XIIe) en dos d’âne. Le château de Monchenain (XIXe, sur un site du XIVe) accueillait une unité de soins psychiatriques, transférée à la clinique Ronsard de Chambray en 2012-2013.


Montbazon

(4 400 Montbazonnais, 650 ha dont 175 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de l’Indre-et-Loire, 13 km au sud de Tours, sur la rive gauche de l’Indre, dans la communauté Touraine Vallée de l’Indre. Ancienne place forte érigée en comté puis duché, elle en a conservé un donjon du XIe (25 000 entrées par an) qui menace ruine, et quelques autres restes (porte, maisons anciennes, lavoir, hôtel-dieu du XVe), un moulin ducal et un autre moulin sur l’Indre, transformés en résidences. Son château du XVe a été rasé au XVIIIe pour assurer le passage de la route d’Espagne (plus tard N10), qui a exigé un détournement de l’Indre et la construction d’un grand pont. Montbazon a eu environ 1 000 hab. durant tout le XIXe sècle et la première moitié du XXe; elle est passée à 1 600 hab. en 1962, 3 000 en 1982, et poursuit sa croissance, gagnant 930 hab. depuis 1999 (+28%).

Le bourg campe dans un méandre de l’Indre; son finage est de petite taille mais comporte néanmoins une fraction sur la rive droite à la Vennetière, entourée par le territoire de Veigné, avec la gare. Les hauts de coteau des méandres accueillent de nouvelles résidences plutôt cossues. Les entreprises se groupent dans une zone d’activités de la Grange Barbier sur le plateau au SE, le long de la D910 ex-N10: centre de logistique textile Kami (ex-Kenzo, groupe LVMH, 60 sal.) et logistique Deret Fashion (100 sal.), conditionnement Technopack (20 sal.); chaudronnerie nucléaire Cetil (45 sal.); viandes Dawn Meats (ex-Scagros, 45 sal.); gardiennage ATER (120 sal.); gymnase.

Un peu à l’écart, dominant la vallée de l’Indre à l’ouest, une hôtellerie de luxe (50 sal.) occupe le château d’Artigny; il fut construit de 1913 à 1920 pour le parfumeur Coty, qui y eut son laboratoire. Aux environs, le lobe de méandre a été couvert de lotissements. La commune est aussi «station verte de vacances» et a équipé le parc de loisirs de la Grange Rouge sur 10 ha avec un parcours botanique, camping (trois étoiles), terrains de sports près d’un manoir du XVIIe, sur la rive droite de l’Indre, juste à l’aval du pont, doublé par une passerelle pour piétons. Montbazon offre Maison des arts et découvertes, cinéma, théâtre (la Fabrique à Théâtre); collège publics, collège catholique; maison de retraite (30 sal.).


Monts

(7 940 Montois, 2 728 ha dont 458 de bois) est une commune d’Indre-et-Loire à 16 km SSO de Tours, dans la vallée de l’Indre et la communauté Touraine Vallée de l’Indre. L’ancien village, en haut du coteau de rive gauche de l’Indre, reste pittoresque et d’allure médiévale. Son site justifie le nom de la commune. Celle-ci avait 1 500 hab. en 1906 et en 1931, puis s’est mise à croître rapidement: 5 000 en 1979, 6 610 en 1999. Elle a gagné 1 330 hab. depuis. Fleurie (une fleur), elle a un collège public, deux groupes scolaires et une maison de retraite, un camping municipal. Elle est traversée à l’est par la voie ferrée de Bordeaux, et longée par la LGV et l’A10.

Le principal employeur est le Commissariat à l’énergie atomique (CEA), qui a installé en 1962 au Ripault, au nord-est de la commune sur la rive gauche de l’Indre, près de la gare, une fabrique très fermée d’explosifs et d’amorçage pour l’arme nucléaire, mais n’y utilise pas de matériaux nucléaires. Le Ripault emploie 600 personnes, sur les 120 ha d’une ancienne poudrerie remontant à 1786, détruite par une explosion en 1943 (plus de 70 morts), et se sert du champ de tir du Ruchard pour ses essais. Le centre participait aussi à des programmes de simulation, de systèmes de détection et d’évaluation des menaces; en 2015 sa fermeture fut annoncée mais la mobilisation du personnel, qui a présenté d’intéressants projets, a fait annuler la menace. Un autre pôle était celui de la pharmacie et des cosmétiques, avec Récipharm (235 sal., suédois) qui a repris en 2009 un site qui fut à Roger Bellon, Rhône-Poulenc et Astra-Zeneca; conditionnement Phyteo (35 sal.). Les autres entreprises sont petites, mis à part le nettoyage AMS (480 sal.) et un supermarché U (45 sal.); maçonnerie BV21 (30 sal.), plâtrerie Tolga (20 sal.), charpente Poussel (20 sal.); crèche Maison de l’Eveil (100 sal.); imprimerie Présence Graphique (25 sal.).

Le finage s’étend des deux côtés de la vallée encaissée de l’Indre. Au nord-ouest, manoir de l’Ortières (XVe) et château de la Roche (XVIIIe et XIXe), urbanisations de Boulaine, Malicorne et la Horaie. Au nord-est, le château de Candé est à la pointe d’un éperon de confluence, au centre d’un domaine de 260 ha: il a des éléments du début du XVIe, mais a été refait au XIXe sous l’égide d’un planteur anglo-cubain qui l’avait acquis en 1853, et à nouveau au cours des années 1930 par l’industriel franco-américain Charles Bedaux; l’ex-roi d’Angleterre s’y maria en 1937. Il a été légué en 1974 à l’État, puis cédé au département, qui y organise des manifestations et expositions (orgue monumental, 17 000 entrées par an).

Le château du Breuil (XIXe) occupe un site classé en fond de vallée, en aval du bourg. Le plateau n’est que modérément urbanisé au sud-ouest et au sud. L’essentiel est à l’est autour du Ripault dans les quartiers de Servolet, la Vasselière, Beaumer (on prononce Beaumé), Épiray; et, au-delà de la voie ferrée, Bois Joli, les Landes, le Buisson, la Pinsonnière, Vontes qui est sur la rive de l’Indre; parc de loisirs (la Récréation) au Petit-Neuilly. Au SE, la grosse ferme de la Tardivière vise 800 bovins et plus de 1 000 chèvres sur un domaine de 500 ha, ce qui a provoqué plusieurs mouvements hostiles.

Le nouveau canton de Monts couvre 10 communes et 36 900 hab.


Saint-Branchs

(2 640 Saint-Branchois, 5 116 ha dont 665 de bois) est une commune d’Indre-et-Loire à 20 km au SSE de Tours sur le plateau de Sainte-Maure au sud de l’Indre, et traversée par la D50. Elle est membre de la communauté Touraine Vallée de l’Indre. Elle avait moins de 1 400 hab. en 1962, contre plus de 2 000 vers 1840, mais elle croît depuis et a nettement dépassé l’ancien maximum, gagnant encore 400 hab. après 1999; école primaire; vergers et fromages de chèvre; mais le couvoir du Moulin Brûlé (groupe angevin Giraud), qui a eu jusqu’à 120 salariés, a fermé en 2013. Le bourg s’est développé au carrefour de huit routes, les exploitations agricoles y sont encore nombreuses et l’année est ponctuée par des foires à l’oignon au printemps, aux melons en août et aux noix en automne; chapelle néogothique de Beauchêne au nord-est.

Le finage, très ample, atteint en pointe au nord-est le bourg de Cormery. L’habitat s’y disperse en menus hameaux, et de grosses fermes comme la Chaussée au nord, la Cheptellière et Ré au sud. Le ruisseau de Saint-Branchs traverse du sud au nord la commune en une petite vallée verdoyante, et atteint l’Indre à Veigné où il prend le nom de Taffonneau; à la Boire, dans la vallée, piscine intercommunale. Au village, la compagnie théâtrale l’Amarante assure des représentations et effectue des formations.


Sorigny

(2 720 Sorignois, 4 343 ha dont 600 de bois) est une commune d’Indre-et-Loire à 18 km au sud de Tours, dans la communauté Touraine Vallée de l’Indre. Le territoire communal s’allonge vers le sud jusqu’aux Grands Bois et atteint les portes de Montbazon au nord; il est traversé d’un bout à l’autre par la D910 ex-N10 et, un peu à l’ouest, par l’A10, et accueille au nord l’aérodrome de Tours-Sorigny (LFEN), doté de deux pistes de 700 et 330 m, avec aéroclub, école de pilotage, ULM.

Une zone d’activités Isoparc de 235 ha (650 sal.), raccordée à la N10 et à l’A10, accueille au nord-ouest le nouveau centre de tri de La Poste, couvrant l’Indre-et-Loire et le Loir-et-Cher, prévu pour 2 400 000 plis quotidiens et 340 salariés; TLD (tracteurs d’aéroports, groupe Axa, 120 sal.) s’y est installée en 2015 à partir de Montlouis. Isoparc reçoit aussi les entrepôts du groupe de distribution Lidl (200 sal.), des transporteurs. Sorigny participe au nord à la zone d’activités de la Grange Barbier, partagée avec Montbazon. Elle accueille ainsi tout un éventail d’entreprises, dont Avantage Intérim (120 sal.), Novotel (55 sal.), les entrepôts Indre Logistique (50 sal.); chaudronnerie LBM (65 sal.), articles en fils métalliques Armaplan (30 sal.), installations électriques Coraso (65 sal.), négoce interentreprises HL Display (40 sal.).

Sorigny a une école primaire, une maison familiale rurale avec institut rural. Elle est fleurie (une fleur). La commune avait 1 600 hab. en 1836; descendue à moins de 1 100 hab. en 1930, sa population augmente depuis 1965 surtout; elle a gagné 680 hab. après 1999 (+33%). Le finage est très allongé du NNE au SSO. Tout à l’ouest à la limite de Monts, châteaux de Longue Plaine et de Montison, dans les bois; la nouvelle LGV Paris-Bordeaux longe l’A10 et a un raccordement avec la voie ferrée classique du côté de Montison. L’A10 a une gare de péage au sud-ouest, et un échangeur au nord-ouest. Au nord-est, grands vergers du domaine du Lac (les Vergers Sarthois) partagés avec Veigné et dominant un étang de barrage dans le vallon encaissé du Mardereau, qui descend vers l’Indre; plusieurs grosses fermes.


Truyes

(2 470 Troïciens, 1 639 ha dont 464 de bois) est une commune d’Indre-et-Loire à 18 km au SE de Tours sur la rive droite de l’Indre, en doublet avec Cormery mais dans la communauté Touraine Vallée de l’Indre. Le nom est le même que trou et vient sans doute des carrières de tuffeau. On y voit une église à clocher roman du XIIe (classée), un château Bel-Air des années 1920 où se tiennent des floralies. Une cartonnerie, de très longue tradition locale, recycle les vieux papiers (Oudin, 850 sal.); réseaux Henot (20 sal.); groupe scolaire, établissement pour handicapés (l’Arc en Ciel). Au village se voient des traces d’un aqueduc romain, qui alimente un petit canal le long duquel avaient été disposés des plans de lavoirs. La commune, qui n’avait encore que 690 hab. en 1954, croît depuis; elle a gagné 720 hab. depuis 1999 (+41%).

Son finage s’étend au nord de l’Indre, dépassant l’A85 au contact du territoire d’Azay-sur-Cher; bois des Tailles de la Boissière et de la Garenne, carrières des Hallebardeaux et de la Roche Pipard, zone d’activités des Hallebarderies sur la D45, quelques grosses fermes comme Brosdail et la Roche Pipard au nord-est, près du château de Chaix (XVIe et XVIIIe). Toute la partie du plateau aux abords du val d’Indre s’est peuplée de pavillons et de petites entreprises, jusqu’au quartier de Charentais qui jouxte Esvres et Cormery à l’ouest; chapelle du XIIe, restaurée en 1966.


Veigné

(6 400 Vindiniens, 2 658 ha dont 921 de bois) est une commune d’Indre-et-Loire juste à l’est de Montbazon, 14 km SSE de Tours sur le versant sud de la vallée de l’Indre, dans la communauté de communes Touraine Vallée de l’Indre. Le vieux centre, un peu à l’écart de l’Indre, conserve une église intéressante par son clocher carré à flèche de pierre (XIIe) et un ancien moulin transformé en «centre de vie et de culture» avec spectacles et appartements, flanqué d’une grange aux dîmes du XIVe. La ville est fleurie (deux fleurs); festival Estivales avec concerts de jazz. Le nom, jadis Vindiniacum, semble venir du gaulois vindo, blanc. Veigné avait 1 300 hab. de 1840 à 1936, puis a entamé une croissance continue, gagnant 800 hab. après 1999.

Devenue banlieue résidentielle, Veigné a reçu quelques activités notables: robinetterie industrielle Sourdillon (60 sal.), fabrique de ressorts SPR (Parisienne de Ressorts, 30 sal., groupe Tech Industries), emballages Bioméca (20 sal.), plantations d’espaces verts Idverde (105 sal.), transport Beninga (25 sal.); un Intermarché (50 sal.). La ville a deux groupes scolaires publics au bourg et aux Gués; piscine municipale et camping rive droite, complexe aquatique Spadium avec piscine et kayak (2010) rive droite; une maison de retraite 30 sal.), deux complexes de sports (City-Stade et la Blotellière); école de musique intercommunale.

Le finage en arc de cercle entoure presque celui de Montbazon. Au nord et à l’ouest, il s’étale sur le plateau de rive droite de l’Indre, en continuité avec l’urbanisation de Tours et Chambray. Au nord-ouest dans les bois ont pris place l’échangeur des autoroutes A85 et A10, et les aires de repos du Village Brûlé et du Moulin Rouge sur l’A10. La chapelle Saint-Laurent (XVIe) est au creux d’un vallon avec étang; hameaux de Vaugourdon, le Passoir (centre de formation AFPA), la Tremblaye; châteaux de Beau Pré (XVIIe) avec un bras de l’Indre, de Thorigny (XIXe) avec grotte et chapelle sur le coteau. L’hôtellerie de la Tortinière (20 sal.) domine le coteau de l’Indre et Montbazon, dans un château du XIXe; au pied, manoir de Bourroux (XIXe-XXe) sur un site de moulin.

Au nord-est s’étalent le beau quartier de villas arborées de Tremblaye et un vaste ensemble de lotissements et hameaux, en partie dans les bois et souvent cossus; châteaux de la Championnière (XIXe, d’allure toscane), Couzières (XVIe au XXe) et Fontiville (XIXe), aménagé en lycée professionnel privé catholique (hôtellerie et santé). L’A85 a une gare de péage au nord.

Dans la vallée de l’Indre sont le lotissement des Varennes à l’ouest du bourg, un parc de loisirs, le hameau et le moulin du Lavoir, et à l’est l’arboretum de la Martinière, sur 4 ha au pied du coteau de rive gauche de l’Indre, avec bambous et espèces rares. Au sud sur le plateau, Veigné s’est agrandie en lotissements, et par la zone d’activités des Petits Partenais, les hameaux de la Martinière à l’est, Sardelle au sud-ouest. Tout au sud, châteaux de la Guéritaulde (XIXe), la Belle Jonchère (XVIe) et Taffonneau (XVe et XIXe). Le plateau est entaillé par les vallons profonds du Taffonneau à l’est, du Bourdin à l’ouest; au-delà de celui-ci, grands vergers du Domaine du Lac, en partie à Sorigny.