Métropole Tours Métropole Val de Loire

Tours Métropole Val de Loire

'

Highslide JS

est une ancienne communauté d’agglomération Tours Plus promue métropole en 2017; elle a 22 communes et 293 000 hab. sur 38 920 ha. Outre Tours, Ballan-Miré, Chambray-lès-Tours, Chanceaux-sur-Choisille, Fondettes, Joué-lès-Tours, Luynes, La Membrolle-sur-Choisille, Mettray, Notre-Dame-d’Oé, La Riche, Parçay-Meslay, Rochecorbon, Saint-Avertin, Saint-Cyr-sur-Loire, Saint-Pierre-des-Corps et Savonnières dépassent 2 000 hab.

Saint-Étienne-de-Chigny (1 630 Stéphanois, 2 111 ha dont 1 400 de bois) est juste à l’ouest de Luynes, 15 km à l’ouest de Tours au nord de la Loire. Elle n’avait que 600 hab. en 1975 et croît depuis (+290 hab. depuis 1999); Chigny dérive d’un mot désignant le châtaignier. Son finage est très boisé et son habitat est formé de plusieurs éléments distincts. Le village ancien, dans la vallée encaissée de la Bresme, est nommé le Vieux Bourg; son église a été refaite au XVIe; quelques pavillons ont pris place au-dessus. Au nord-est, autour d’un étang, la vallée de la Bresme accueille les maisons de Pont Clouet et le château de Beauvois (XIXe, quelques éléments des XVe et XVIIIe), naguère Beauvais, transformé en hôtellerie (35 sal.). Quelques habitations se dispersent du côté de l’Arnerie sur le plateau des Gâtines, boisé et parsemé de mardelles. Tout au nord, au croisement des D49 et D48, s’allongent les hameaux de la Brosse et de la Queue-de-Merluche, lequel eut naguère une école un peu isolée.

Le finage est limité à l’est par le cours de la Bresme, qui toutefois ne rejoint la Loire que bien plus en aval. Le principal habitat est celui de Pont de Bresme, qui s’est développé en ligne au pied du coteau de Loire, a quelques éléments troglodytiques et s’orne du manoir d’Andigny (XVe et XVIe). Il s’accompagne d’une extension sur le rebord du plateau, où une ancienne carrière a été aménagée en théâtre de verdure, et d’équipements neufs au débouché du vallon du Vau, où sont une autre église (années 1860) et la mairie (Espace de la Maurière, avec salle polyvalente et gymnase), l’école primaire. L’ancienne île Buda, entre Bresme et Loire, prolongée par l’ancienne Île Belle-Fille, occupe la plaine alluviale et offre un espace de promenade et de loisirs.

Les autres communes de moins de 2 000 hab. sont au sud de la Loire.

Saint-Genouph (1 070 Saint-Génulphiens, 474 ha), 7 km à l’ouest de Tours, que l’on prononce Genou, a des cultures maraîchères et de nombreuses serres; la croissance de sa population est ancienne (310 hab. en 1931, 620 en 1962, 940 en 1999) et s’est modérée. Le peuplement s’éparpille parmi les serres et jardins; maison du XVe aux Montils et manoir à tourelles du Morier (XIIe et XVIe) à l’abri de la levée du Cher. Au nord, la commune déborde sur l’Île aux Bœufs.

Berthenay (710 hab., 724 ha) est en aval de Saint-Genoulph, à 13 km de Tours. Elle conserve une grange aux Moines du XIIIe et le manoir de la Baillardière (XIVe et XVIIe). Elle n’avait encore que 340 hab. en 1982 et a gagné 40 hab. après 1999. Le finage s’étire sur 7 km, pour environ 1 km de large. La pointe occidentale de la commune atteint le Bec du Cher, où a été finalement fixé le confluent du Cher et de la Loire en 1780, et où la voie ferrée franchit la Loire vers Langeais. Le rail suit la limite sud de la commune au milieu du val, ce qui fait que le finage n’atteint nulle part la rive du Cher, partagée entre Villandry et Savonnières. Un gros pigeonnier du XVIIIe siècle se voit à Portoville, ancienne grange abbatiale qui eut son port sur la Loire, d’où son nom.

Villandry (1 150 Colombiens, 1 780 ha dont 299 de bois), 17 km OSO de Tours, est inscrite dans le Parc régional et connue pour son château de 1532, réaménagé au XVIIIe et au XXe, où s’apprécient les trois corps de logis renaissance, un donjon carré hérité de l’ancien château féodal du XIVe et, surtout, les superbes jardins à la française, remarquablement dessinés et ornés de fleurs, de légumes et de vignes, qui font sa gloire, du moins depuis le début du XXe; l’ensemble accueille 340 000 visiteurs par an.

Le village s’est appelé Colombiers jusqu’en 1639, nom maintenu dans le gentilé actuel. Il s’allonge au pied du coteau de rive gauche, le long duquel coule le Vieux Cher. Villandry a une église en partie des XIe et XIIe s. Son finage s’étend dans le val du Cher des deux côtés de la rivière et englobe ainsi le confluent de la Loire et du Cher, ou Bec du Cher. Il pousse une pointe vers l’ouest entre Loire et Vieux Cher où il est traversé par l’A85 et son viaduc vers Langeais. Le manoir de Fonché (XVIe et XIXe s.) est sur la rive droite du Cher.

Toute la partie méridionale est sur le plateau d’entre Cher et Indre, où court le GR3; l’ancien centre de convalescence du Coteau est devenu un hôtel; caves dans le coteau et, à la Robichère, dans une vallée encaissée à la limite sud-ouest de la commune, menhir de la Pierre aux Joncs. Tout à l’est, les grottes pétrifiantes dites de Savonnières sont en fait à Villandry. La commune avait 610 hab. en 1968 (mais plus de 1 000 au milieu du XIXe siècle); elle a gagné 220 hab. depuis 1999 (+24%).

Druye (960 Druyens, 2 287 ha dont 900 de bois), 19 km au sud-ouest de Tours,

au sud de Villandry et de Savonnières sur le plateau, a une gare sur la voie ferrée de Tours à Chinon, un gros échangeur de l’A85, plus une aire de service à l’angle NO, à l’est un échangeur A85-D751. Le terroir, assez bien cultivé, a un paysage dégagé de Champeigne mais contient au sud-ouest la vaste forêt de Villandry, que traverse la route de Tours à Chinon (D751). Le manoir de la Becthière (ou Becquetière, XVe-XVIIe), à l’est, abrite une maison de retraite (25 sal.); église des XIIe et XVIe, travaux publics Gascheau (65 sal.). Druye avait 470 hab. en 1968 et croît depuis, gagnant 220 hab. après 1999 (+30%).


Ballan-Miré

(8 100 Ballanais, 2 616 ha dont 596 de bois) est un chef-lieu de canton, 8 km au SO de Tours, membre de Tours Métropole Val de Loire. La commune est issue d’une fusion de 1818, Miré étant au sud-ouest de Ballan, mais elle n’a pris son nom actuel qu’en 1920. Située sur une ancienne voie romaine qui traverse le Cher à hauteur du Grand Moulin, elle a une église du XIIe et plusieurs châteaux, un label de village fleuri (trois fleurs). La commune avait 1 250 habitants en 1936 et a entamé une vive croissance au cours des années 1960, passant à 3 700 en 1975, 5 900 en 1990. Elle a gagné 930 hab. depuis 1999.

Elle apparaît maintenant comme un point fort de la banlieue de Tours, desservi par l’autoroute A85, les bus urbains et la voie ferrée (gare), et dispose d’un collège public, un institut médico-éducatif, un centre hospitalier et de rééducation privé Bois-Gibert, une maison de retraite, un supermarché Auchan (35 sal.); plus un parc de loisirs, et le centre départemental de formation de pompiers (SDIS 37) dans le Bois Gibert. Ballan-Miré héberge divers ateliers, notamment au sud dans le parc d’activité de la Châtaigneraie (15 ha, 480 salariés). Les principaux sont Schrub (électrodes, 45 sal.), la fabrique de colles et couleurs Cléopâtre (30 sal.); lignes et installations électriques Bouygues (65 sal.) et Oxygène (40 sal.), constructions et réseaux Jérôme (160 sal.) et ATS (35 sal.), plomberie Bonsens (25 sal.), menuiserie Menier (25 sal.); transports Challenge (40 sal.) et Transervice (40 sal.); ingénierie Ries (25 sal.); négoce d’articles médicaux respiratoires MBAR (25 sal.), nettoyage Press Nett (35 sal.).

La commune atteint au nord la rive gauche du Cher, où se maintient le Grand Moulin de Ballan, construit en 1512 pour le Tourangeau Jacques de Beaune, plus tard grand argentier puis victime de François Ier; il était conçu comme «moulin pendu», doté à l’époque d’un système de vérins pour s’adapter au niveau de la rivière; propriété du groupe coopératif angevin Terrena, il emploie 30 salariés. Le coteau de rive gauche du Val de Loire a fixé un habitat à peu près continu jusqu’à Savonnières et Villandry.

L’habitat principal est sur le plateau, qui porte des vergers et des bois de plaisance. Au sud-est, le château de la Carte a été construit en 1515 pour le même Jacques de Beaune et refait en 1879, avec deux tours d’entrée et, à l’angle sud-ouest de son grand parc, les tours dites de Charlemagne; il abrite un centre de vacances du ministère des Finances auquel il appartient, comme par un curieux retour à ses origines.

Plusieurs autres châteaux de la bourgeoisie tourangelle se dispersent, dont ceux de la Rochefuret (XVIIe et XIXe) à l’est, du Vau (XVIe et XVIIIe) à l’ouest, doté d’une active ferme de produits avicoles, de Bois-Renault (XVIIIe et XXe), du Grand-Bouchet (XVIIIe), de la Martinière (XIXe), des Carnaux (XIXe) et de la Commanderie (XIVe et XXe) au nord; ou celui de Beauvais (XVIe siècle, refait au XIXe) au sud-ouest, flanqué d’un grand parc, d’un étang et d’un bois. Le château de la Touche (refait en 1900) accueille le golf de Touraine depuis 1971, sur 50 ha. Vers l’est, la commune possède une petite moitié du lac des Bretonnières (18 ha en tout), bordé de bois et de lotissements de villas d’assez haut niveau; parc d’attractions et camping de la Mignardière (quatre étoiles).

Le nouveau canton de 2015, qui conserve les limites du canton créé en 1982, a 25 400 hab. (21 500 en 1999), 7 communes et 10 344 ha dont 2 055 de bois. Il se partage entre la plaine de la Loire et du Cher au nord, le plateau au sud.


Chambray-lès-Tours

(11 850 Chambraisiens, 1 940 ha dont 463 de bois), est en banlieue sud de Tours et membre de la Métropole Tours Val de Loire (Tours Métropole Val de Loire). Son nom était seulement Chambray jusqu’en 1920. Sa population a crû surtout à partir de 1965, en même temps que celle de l’agglomération de Tours: elle était de 1 000 hab. en 1936, puis est montée à 5 600 en 1975, 8 200 en 1990 et poursuit sa croissance, gagnant 1 270 hab. après 1999. La ville est équipée de trois groupes scolaires publics, une école élémentaire et un collège et lycée catholiques, un lycée agricole public et de nombreuses installations de sports et loisirs. Ancien chef-lieu de canton, la commune a été rattachée en 2014 à celui de Montlouis, les autres communes participant au nouveau canton de Monts.

Le finage n’atteint pas le Cher et n’effleure celui de Tours que dans le bois du parc de Grandmont; ailleurs, il en est séparé par Joué-lès-Tours au nord-ouest, Saint-Avertin au nord-est. Mais, traversé par la voie ferrée et la ligne de TGV Paris-Bordeaux, la N10 et l’A10, et au sud par l’A85, ainsi que par la N143 vers Loches et Châteauroux, doté de gros échangeurs, il a reçu de très nombreuses activités industrielles et commerciales, formant le cœur du grand pôle d’activités de Tours-Sud.

Une vaste zone d’activités rassemble 600 entreprises et 8 000 salariés. Les principales usines sont celles des piles Saft (AEG, 125), les médicaments et spécialités Delpharm (Delmas-Perfusion, 275 sal., né sur place en 1988); cartes électroniques Gemalto (Thales, 120 sal., encodage de tickets de restaurant); imprimerie Gibert Clarey (65 sal., groupe Laski), traitements de données Numen (250 sal.). S’y trouvent aussi un hypermarché Auchan (360) et nombre d’enseignes de grande distribution dont les plus étoffées sont Castorama (120), Leroy-Merlin (85), Decathlon (65 sal.), Conforama (65); négoces de quincaillerie Le Goff (55 sal.), de produits pharmaceutiques Linet (90 sal.). Chambray a aussi de nombreuses entreprises de bâtiment dont les peintures Messent (100 sal.) et Peintex (65 sal.), maçonneries Savoie (120) et SNB (60), les installations thermiques Garanka (70); transports Coutant (90 sal.).

Cet ensemble occupe la partie centrale du territoire, surtout entre l’A10 et l’ancienne N10 qui est l’axe principal de l’ensemble «Tours-Sud». Il est flanqué à l’est par des lotissements (Croix-Foutreau, Petites Maisons), le Bois de Chambray ouvert aux promenades et, dans l’interstice, ce qui reste du petit village primitif, avec mairie, foyer, une école, un stade, église des XIIe et XVe et commerces de proximité; pôle culturel et école de musique; non loin à l’ouest, médiathèque et piscine municipales. Juste au sud, l’hippodrome de Tours accueille en son sein un swin-golf (18 trous, 13 ha) et voisine avec des terrains de sports (complexe du Breuil), ainsi qu’un étang (lac de Chambray) avec base nautique, parc de détente et rocher d’escalade en forme de moaï; manoir des Mesliers (XIXe). La commune a un label ville fleurie (deux fleurs).

À l’ouest a été tracé un échangeur de l’A10 (sortie 24) avec la rocade sud de Tours et une gare de péage. Non loin, un grand centre de santé privé, le pôle Léonard de Vinci, a été ouvert en 2008 et occupe 570 personnes au sud-ouest de la commune; il regroupe sur un site nouveau des laboratoires et plusieurs cliniques, dont celle du Parc qui avait 110 salariés, la clinique psychiatrique Ronsard (75 sal.) où a été transférée la clinique de Montchenain (Esvres), un institut médico-éducatif. Aux environs, le manoir (XVIe) et hameau de la Thibaudière reçoit un ESAT de 150 places. Un peu plus au nord, lotissement et parc des Fontaines Blanches, parc de la Guignardière; à l’ouest, domaine d’Izernay (XIXe) et tennis-club des Saints-Pères; château Roquet (XIXe).

Au nord-est de la commune, le château de la Branchoire (XVIIIe), acquis par la municipalité en 2010, a conservé un parc de 18 ha, ouvert au public; il voisine avec l’hôpital public Trousseau, dont l’entrée et la partie méridionale sont à Chambray. Au nord de la D943 vers Châteauroux, un pôle d’enseignement catholique (collège et lycée professionnel) voisine avec le parc Horizon Vert et trois tours de douze niveaux. Juste à l’est, sont la Chambre d’Agriculture et une partie de la zone d’activités les Aubuis-Jean Perrin, le lotissement de la Papoterie et les maisons de retraite Le Petit Castel (Korian, 50 sal.) et Korian Chamtou (60). Au sud de la route, le parc du Bois de Chambray laisse un peu de place au lycée agricole public auquel est adjoint un magasin la Charrette approvisionné et supervisé par une quinzaine d’agriculteurs locaux qui encadrent les élèves. À côté se tient l’ensemble de la Charpraie avec le château des Barillers (XXe s.), hôpital de jour et centre de psychiatrie pour enfants avec centre de loisirs.

À l’est, la commune inclut une partie du Bois des Hâtes avec son manoir forestier du XIXe, le hameau du Grand Porteau et la nécropole de la Ricotière, le Bois de l’Anguicherie et le raccordement avec le nouveau tracé de la LGV Paris-Bordeaux. Au sud, la rocade de Tours (D37) croise la N10 (échangeur) et la voie ferrée; habitats des Renardières et de la Madeleine, bois de Sainte-Apolline et de Saint-Laurent.


Chanceaux-sur-Choisille

(3 560 Cancelliens, 1 847 ha dont 296 de bois) est à 10 km au nord du centre de Tours et fait partie de la Métropole de Tours Val de Loire (Tours Métropole Val de Loire). Le nom vient de cancel, un enclos. La mention «sur Choisille» date de 1852. Le très petit village initial, doté d’une église des XIIe-XIIIe et d’un ancien prieuré bénédictin (XIe-XIIe), s’est entouré d’une série de lotissements qui le relient à la D29; école primaire, espaces de sports et de tir à l’arc. L’A28 dessine une longue courbe traversant toute la commune d’est en ouest, mais sans accès. La limite nord du finage suit le cours de la Choisille. À la traversée de sa vallée encaissée par la D29, le gros hameau de Langennerie s’est établi comme ancienne étape, relais de poste et passage de gué; il s’est lui-même doublé du lotissement des Charmes; manoir de la Planche (XVIIe) à l’ouest.

Hors de la vallée, le territoire est à peine vallonné. Au nord-est, il contient le Bois de Baudry et le château et la ferme de la Chûte. À l’est, des habitations se dispersent autour du manoir du Mortier (XVIIIe) et une extension de la commune au-delà de la voie ferrée partage avec Parçay-Meslay la zone d’activités du Cassantin. Au sud sur la D29 est une autre zone d’activités (la Duquerie). Vers l’ouest, le château de Choisille (XIXe) est entouré de petits hameaux tandis que le plateau cultivé accueille deux centres équestres. Un grand poste d’interconnexion électrique a pris place au centre.

La commune avait 600 hab. en 1931, 700 en 1968; sa population croît depuis et a gagné 710 hab. depuis 1999. Elle accueille les viandes Sud-Est Prestation (130 sal.) et le désossage et préparation de viandes Sos Desoss (50) du même groupe NK; maçonnerie Plee (100), revêtements Magalhaes (30 sal.), installations électriques Omega (20 sal.), aménagements troglodytiques ROC (35 sal.); supermarché U (30); négoce alimentaire Sysco (90 sal.); transports Kühne-Nagel (65), Lemaître (25), Chronopost (25 sal.).


Fondettes

(10 800 Fondettois, 3 183 ha dont 391 de bois) est entre Saint-Cyr et Luynes, 7 km à l’ouest de Tours sur le plateau de Gâtine, et membre de la Métropole de Tours Val de Loire (Tours Métropole Val de Loire). C’est une commune complexe, au riche patrimoine architectural, notamment d’anciennes closeries (manoirs viticoles). Le village ancien, dont le nom évoque des fontaines, est à l’ouest, au bord d’un vallon qui descend vers la Loire. Il s’est entouré d’un nombre considérable de lotissements de pavillons formant une agglomération de 2 km de diamètre. Il a une église du XIIe; au sud, le manoir de Guesne (XVIIe) est doté de curieuses tourelles en damier de pierre et brique, à poivrière.

Cet espace urbain est complété au nord-ouest par le hameau de Tréché et le château de l’Essey (XVIIIe). Il dépasse au nord le ruisseau de Saint-Roch, au bord duquel sont l’ancien prieuré de Lavaray et son pigeonnier (XIIIe et XVIe), sa grange dîmière du XIIIe. Au nord-est, au-dessus de la vallée de la Choisille, se tiennent le château de la Billetrie (XIXe) et celui de Taillé (XVIe et XIXe) qui a un centre de vacances (140 places) de la ville de Saint-Denis (93).

Vers l’est, la grande zone d’activités de la Haute Limougère (40 entreprises et 600 emplois sur 10 ha) accueille Poirier Invacare, à un groupe de Cleveland, fabricant de fauteuils roulants à usage médical (8 000 par an, 240 sal., plus 85 pour son système logistique), les meubles de magasins Postforming (40, famille Brigand), une fabrique de barres de céréales Balarama (30 sal.), la direction départementale des services d’incendie, un centre de tri de La Poste (120 sal.), le centre technique municipal, une déchetterie. Au nord, le site de l’usine Safety (outils coupants et plaquettes au carbure de tungstène, 140 et 80 salariés) a été fermé par Sandvik en 2019 mais devrait être en partie repris. Fondettes a aussi un centre de recherches de produits vétérinaires Cebiphar (60 sal.) et d’autres ateliers tels les plastiques Carambelle (35 sal.), la mecanique ED (35 sal.) et des entreprises de service; comptabilité RBA (45 sal.), informatique et cartographie Articque (45 sal.), analyses S3C (35 sal.), travaux publics TAE (45 sal.); un centre commercial Leclerc (180 sal.), négoces de pharmacie Sagitta (50 sal.), de fournitures EFA (45 sal.); nettoyage Domicile Solutions (40 sal.).

Au sud-est, le plateau est occupé par une série de lotissements dont Tartifume, Roule-Crotte, la Petite Plaine, les Roches. On y voit le château des Hamardières (XVIe et XVIIIe), le manoir de Bellevue et un bâtiment moderne réalisé par l’architecte britannique Nicolas Grimshaw pour le siège des éditions Van de Velde, transférées de Paris à Tours en 1907 mais reparties à Paris depuis, et dont la production la plus célèbre fut la «méthode rose» d’apprentissage du piano. Au-dessus de la Choisille, s’étend le grand lycée agricole au château de la Plaine (XIXe s.), qui possède un vignoble en Chinonais. La vallée de la Choisille, tout à l’est, est empruntée par la voie ferrée de Tours au Mans et par la rocade ouest de Tours, avec trois échangeurs.

Le long coteau de Loire est un autre axe d’habitat. D’est en ouest il porte l’ancien oppidum de Montboyau sur l’éperon de confluence Choisille-Loire, les châteaux des Tourelles (XVIe, XVIIIe, XIXe), Bel-Air (XIXe) et de Thouadé (XVIIIe), avec à leur pied le hameau de la Guignière et le centre de formation de professeurs (ESPE) à Bel-Air; le manoir de la Bonde; les hameaux de Martigny avec le château du Grand-Martigny (XVe-XVIe et XIXe), les Pivotières (XVIIe et XXe), puis Vallières, avec quelques restes de l’abbaye de Vallières dont une grange aux dîmes du XVe, doublé par Port Vallières au pied de la levée sur laquelle court la D952, très fréquentée.

Un peu à l’ouest, le château de Châtigny (XVe s., refait en 1855), se tient au débouché de la vallée qui vient du village ancien, sur le site d’une grande villa romaine dont on voit des restes du système de chauffage et de bains; il a appartenu à plusieurs maires de Tours. Au sud de Châtigny, Fondettes comprend le hameau de Port-Foucault, la moitié de l’ancienne île de Quinquengrogne, rattachée à la rive, et la moitié de l’île de Port-Foucault, partagée avec Saint-Genouph. La Grande Boire court dans la plaine, qui s’élargit vers l’aval; ensemble de serres maraîchères des Fourneaux près de Port-Foucault, camping à la Chevalette.

Fondettes a eu entre 2 000 et 2 500 hab. de 1806 à 1940, puis sa population a augmenté, passant par 4 600 hab. en 1975 et gagnant encore 1 410 habitants depuis 1999. Elle a trois groupes scolaires publics, une école privée catholique, un collège public, un lycée agricole, un complexe de sports et elle est fleurie (une fleur), deux maisons de retraite. Un «Village Répit Famille» y a été créé pour le repos provisoire de vieillards dépendants et de leurs soutiens (78 places dont 26 pour les malades).


Joué-lès-Tours

(38 340 Jocondiens, 3 241 ha) jouxte Tours au SO et fait partie de sa Métropole (Tours Métropole Val de Loire). Elle est la ville la plus peuplée du département après Tours. Son gentilé est discuté, la forme ancienne du nom étant Gaudiacus, un nom de personne, comme bien d’autres Jouy, dont les gentilés sont plutôt Jovacien, Jovicien. Joué a complété son nom en 1848; elle avait alors 1 800 hab. Sa population est passée à 4 700 en 1936, 9 000 en 1962; elle a fait un bond ensuite, atteignant 17 800 hab. dès 1968, 34 700 en 1982, puis a ralenti sa croissance, gagnant 1 110 hab. après 1999.

La commune atteint au nord la rive du Cher, que traverse la rocade nord-sud de Tours (boulevard périphérique); mais les extensions de Tours dans les années 1960 ne lui ont laissé qu’une faible fraction du val, autour du Pont aux Oies. En revanche, elle s’étend assez loin vers le sud, au-delà de l’A85 et des Étangs de Narbonne, en un territoire resté rural. Les voies ferrées traversent sa partie orientale, laissant à l’est les quartiers de la Vallée Violette, de la Grande Bruère et de la Bondonnière. La rocade sud de Tours passe à peu près au milieu du territoire.

Celui-ci est urbanisé au nord, et sur 600 à 1 000 m au sud de la rocade en plusieurs lotissements. Au-delà vers le sud, s’éparpillent fermes, pavillons et quelques manoirs, comme la Coudraye (XVe et XIXe), la Mazeraie (XVIIIe). La commune s’honore d’une spécialité de vin gris en AOC Touraine à partir de trois pinots (meunier, gris et noir) partagée avec Chambray, Saint-Avertin, Larçay et Esvres, et animée par une confrérie du Noble Joué; il figurait déjà à la cour de Louis XI; mais les viticulteurs de la commune de Joué ne compteraient que pour 6 ha, l’essentiel étant à Esvres.

La ville est fleurie (trois fleurs) et a équipé à l’ouest un actif et original Espace Malraux pour les spectacles (1 000 et 300 places), dans le parc des Bretonnières, près d’un hôtel Mercure, du lac et du centre nautique (voile) partagés avec Ballan-Miré, et de lotissements cossus; dans les bois, le parc d’aventures Gadawi reçoit 13 000 entrées par an. Quelques manoirs se remarquent parmi les habitations, dont la Crouzillière (XVIe), la Marbellière (XVIIe) et la Frazelière (XVIIe) au nord, Chérizy (XVe et XVIIIe) au nord-est. Le château-hôtellerie de Beaulieu (XVIIIe) est aussi au nord, sur le talus dominant le val du Cher. Un peu plus à l’est sont les restes d’un pont romain (l’Arche du Pin) sur le Petit Cher, et une caserne de gendarmerie mobile (Dutertre). Le parc aménagé de la Rabière est au centre de la commune, où les grands immeubles voisins du quartier de la Rabière sont considérés comme zone urbaine sensible (6 600 hab.). Deux autres périmètres, au centre (le Morier) et à l’est (la Vallée Violette) sont définis comme «zones de veille» par les accords de politique urbaine de l’agglomération.

Joué a huit groupes scolaires publics et une école primaire catholique avec collège et lycée, quatre collèges publics, un lycée général et un lycée professionnel publics; des centres de formation d’apprentis (Campus des Métiers et de l’Artisanat, 1 700 élèves), de rééducation et pour handicapés, plusieurs maisons de retraite et un abondant équipement culturel et sportif: médiathèque, école de musique, Le Temps Machine (musiques actuelles, salle de 600 places), classe-musée René Granger, Galerie du Parc (de la Rabière), Maison des Jeunes et de la Culture, festival des arts de la rue (les Années Joué). Joué se distingue notamment en tennis de table (l’équipe féminine a pu figurer en Pro A), avec école.

Le tramway de Tours traverse la commune jusqu’au lycée Jean-Monnet. Une grande zone d’activités de la Liodière (1 400 emplois, 54 ha) se déploie au sud-est le long de la D86. Une autre (Joué 1 ou Gutenberg) longe la rocade au nord-ouest. À l’ouest vers Ballan-Miré, la troisième (Joué 2 ou Pôle Cugnot) est sur la voie ferrée de Chinon et bordée par la voie rapide D751 qui se raccorde à l’A85; enfin, une quatrième est esquissée au nord-est au-delà de la gare, où sont notamment Hutchinson et le Fournil.

Joué accueille de nombreux établissements industriels. Le principal, l’usine Michelin, a fabriqué des pneus pour camions à partir de 1961, montant jusqu’à 4 200 emplois (1982), mais s’est réduite par paliers jusqu’à cesser toute production; elle déclare 210 emplois seulement en 2020, essentiellement d’entretien; les projets de réaffectation des lieux n’ont pas encore abouti. Hutchinson (590 salariés) fabrique des courroies et tuyaux de caoutchouc, après avoir repris en 1962 une ancienne câblerie de 1917. Zodiac a une unité d’aéronautique (Safran, 110 sal.) et une de coussins d’airbags (60 sal.); carrosserie Petit-Picot (65), boulangeries industrielles Le Fournil du Val de Loire (135 sal.) et Nardeux (65 sal.); gaz industriels Air Liquide (50 sal.).

Joué abrite aussi des négoces de matériaux (Frans Bonhomme, 2 150 salariés), de vaisselle (Barbier, 80), de fournitures médicales et dentaires (Schein, 200), d’alimentation (Pomona, 150), de boissons (Schoen, 60 sal.), de cartes, guides et globes (Cartothèque, 65 sal.); ingénierie Neodyme (110 sal.), services aux entreprises Cesium (80 sal.) aide à domicile A2AE (65 et 60 sal.), assurances MAAF (55 sal.); pompes funèbres intercommunales PFI (60 sal.); installations électriques et thermiques Eiffage (550 sal.), Hervé (190 et 140 sal.), SNEF (50 sal.); travaux publics Eurovia (160 sal.), EuroPeinture 37 (65 sal.); nettoyage Limpa (210 sal.), ISS (90 sal.), service des eaux Veolia (110), collecte de déchets Suez RV (490 sal.); publicité Adrexo (140 sal.) et Mediapost (130); transports Le Berre (130) SAFEN (100); entreposage Neolog (70 sal.), La Poste (200 sal.). La grande distribution est représentée par un centre commercial Leclerc (140 sal.) près de Grandmont tout à l’est, un Super U (165 sal.). La municipalité emploie plus de 500 personnes.


Luynes

(5 240 Luynois, 3 401 ha dont 950 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de l’Indre-et-Loire. Le bourg est à 11 km à l’ouest de Tours, au flanc du coteau de rive droite de la Loire, membre de Tours Métropole Val de Loire. Ancienne Mailliacum, devenue Maillé, la commune a dû prendre en 1619 le nom de son nouveau seigneur, duc-connétable, qui venait d’un fief provençal, actuellement quartier d’Aix-en-Provence. Elle conserve le puissant château des XIIe-XVe et XVIIe qui domine le bourg, une vieille halle (XVe) à très haut toit, des maisons anciennes dont certaines à pans de bois; à l’est du château, la chapelle des Chanoinesses est du XVe. De hautes piles d’un aqueduc romain se voient à l’est du finage; il en reste 44, et huit arcs. Luynes, qui a un label ville fleurie (une fleur), abrite aussi un ancien prieuré sur un site gallo-romain, et le manoir-ferme de la Mignonerie (XVIe et XVIIIe) au nord-est, les manoirs de Champroux (XVIIe) et Panchien (XIXe) à l’est; logis seigneurial et grange dîmière de Malitourne (XVIe) au nord-est.

Le finage inclut une portion de la plaine de la Loire, où se trouve le hameau du Port de Luynes, et où coule la Boire, parallèlement au fleuve; la D952 est sur la levée, qui domine l’ancienne île de Quiquengrogne. Il s’étend sur 8 km dans le plateau de Gâtine, entaillé à l’ouest par la Bresme. Des lotissements se sont étalés sur le plateau au nord et au nord-est du bourg; la D49 vers le nord-ouest a fixé d’autres lotissements, le centre commercial (supermarché U, 45 sal.). Des maisons avec caves sont dans la Vallée de Vaugareau qui descend vers la Bresme, où un particulier a installé un musée des Phonographes; château de la Butte (XVIIIe) à l’angle sud-ouest du plateau. Plus loin au nord-ouest, le finage dépasse nettement la vallée de la Bresme dans les bois des Hauts Launay, et se couvre au nord des Bois des Haies Rouges; le château de la Filonnière (XVIIIe-XIXe), à l’orée des bois, a été habité par Paul-Louis Courier.

La croissance récente de la population a été soutenue: Luynes n’avait pas 1 700 habitants en 1962 et atteignait déjà 3 800 habitants en 1982; elle a encore gagné 620 hab. depuis 1999 (+15%). À sa fonction résidentielle, elle ajoute un centre hospitalier de 340 lits (surtout en long séjour) avec maison de retraite départementale (300 sal.), deux groupes scolaires publics, une école privée catholique, un collège public, un institut médico-éducatif (110 places), un centre d’aide par le travail et trois zones d’activité où sont établis des ateliers; fabrique de lanterneaux et plastiques pour bâtiments Bluetek ex-Hexadome (groupe Adexsi, 90 sal.); publicité GMS (30 sal.). L’école de cirque Georget est fixée à demeure dans la plaine au pied du bourg sous le titre pompeux de Pôle Européen des Arts du Cirque; le camping des Granges (trois étoiles) est à côté.


Membrolle-sur-Choisille (La)

(3 390 Membrollais, 887 ha dont 200 de bois) est une commune d’Indre-et-Loire au nord de Saint-Cyr, 7 km au NNO de Tours, dans la Métropole de Tours Val de Loire (Tours Métropole Val de Loire). La Membrolle a été créée en 1873 à partir de Mettray, avec 800 habitants, et «sur Choisille» a été ajouté en 1920; le premier maire, pendant 25 ans, fut le négociant en cognacs Martell, qui avait obtenu cette autonomie. Le nom de la commune reste obscur; il semble avoir désigné une habitation un peu écartée, éventuellement forestière, «membre» d’un domaine voisin. La population communale a commencé d’augmenter dans les années 1930, et surtout autour de 1970; elle a gagné 420 hab. depuis 1999.

Un pôle de santé occupe 450 personnes et associe cinq établissements sur le plateau de rive gauche de la Choisille à l’est du finage, dont un centre de rééducation de la Croix-Rouge (Bel-Air, 200 emplois, 110 places), un centre hospitalier Louis Sevestre de rééducation et désintoxication (alcoologie et addictologie, 140 places), plus deux maisons de retraite; Institut départemental de l’Enfance et de la Famille (public) au sud du village, près du château de l’Aubrière (XIXe); école primaire.

La commune est fleurie (une fleur), offre un plan d’eau et une base de sports et loisirs avec camping dans la vallée, tout un ensemble de lotissements de villas à l’ouest du village ancien, relayé au-delà par l’urbanisation de la Chênaye et par le parc d’activité de la Choisille sur la D959, dans un paysage vallonné et verdoyant où se voit encore le moulin Boutard (XVe, à eau); sciage au diamant du béton et démolitions (TSD, 45 sal.); analyses Agrea (45 sal.), restauration collective JMG (35 sal.).


Mettray

(2 140 Mettrayens, 1 034 ha dont 130 de bois) est une commune d’Indre-et-Loire à 9 km au NNO de Tours, dans la Métropole (Tours Métropole Val de Loire), au-dessus de la vallée encaissée et sinueuse de la Choisille. Elle fut connue par sa colonie agricole pénitentiaire, créée en 1839 sur un domaine de 700 ha, où séjourna Jean Genet en 1926. Supprimée en 1937, elle a été remplacée, au lieu-dit la Colonie, par un atelier protégé recevant des jeunes handicapés (130 places) sous le nom de la Paternelle, et propose un petit musée historique; le bâtiment est classé.

Mettray a eu 2 500 hab. en 1866, mais seulement la moitié au début du XXe siècle après l’émancipation de La Membrolle-sur-Choisille, et autour de 1 000 de 1950 à 1975; sa population a augmenté sensiblement ensuite, puis s’est stabilisée. Au centre dans la vallée de la Choisille, parc de Mettray et stade, centre de loisirs au Moulin-Neuf, avec salles de spectacles et de sports Espace Coselia (du nom ancien de la Choisille), parc du Moulin Maillet.

Le centre villageois est sur une colline dominant une courbe de la Choisille, et flanqué à l’ouest par la voie ferrée vers Le Mans; école primaire, logis seigneurial du XVIe, château du Petit-Bois (XIXe), château de la Cornillère (XVIIe) de l’autre côté de la Choisille sur une butte. L’habitat s’est surtout étendu sur le plateau au sud-est, vers les Bourgetteries et le Château Rouge, où sont les manoirs du Bel-Ébat (XIXe) et de la Ribellerie (XVIIIe). Au nord, le gros dolmen dit de Mettray, ou Grotte des Fées, est tout près de la limite communale mais sur le territoire de Saint-Antoine-du-Rocher.

Le finage atteint à l’ouest la route du Mans, englobant quelques fermes et les manoirs des Berruries et de la Gagnerie (XIXe), le lotissement de la Roberdière. À sa pointe nord, il contient Avantigny (ferme fortifiée des XVe et XVIe), ainsi qu’un haras avec hippodrome (Écuries de Choisille). À l’est sont le hameau des Grands Champs et le parc d’activités des Gaudières. Celui-ci réunit environ 300 emplois plus les travaux publics Colas (140 sal.) et Colas-Rail (110); ingénierie Filpack (35 sal.), atelier Metalinox (35 sal.), négoce de fournitures Destouches (20 sal.). Le hameau des Grands Champs est juste au sud. Au sud-est, au-delà de la voie ferrée Tours-Le Mans, le château des Grandes Brosses (XVIIe et XIXe) a hébergé un sanatorium, devenu maison médicale de fin de vie, avant d’être reconverti en 2014 en lieu d’accueil d’une dizaine de compagnies d’arts de la rue («37e Parallèle»), dans le parc de la Cousinerie à la limite de la commune de Tours. Le plateau de Mettray est une des petites régions agricoles de la région Centre.


Notre-Dame-d’Oé

(4 210 Oésiens, 773 ha) est une commune d’Indre-et-Loire, limitrophe de Tours et membre de sa Métropole (Tours Métropole Val de Loire); son centre est à 8 km au NNE de la préfecture. Le nom vient d’Odacus, qui a pu désigner le domaine d’un certain Audus ou Audo. Le village est au centre du territoire, doté d’un arrêt ferroviaire et enrichi d’amples lotissements et de la zone artisanale du Haut-Chemin, du parc de la Parée et de ses installations de sports; église en partie du XIe, château de Mazières (XVIIIe et XIXe), château de l’Hopitau (XVIIIe), sur une ancienne maladrerie, manoir de la Noue (XVIe et XIXe); le château de la Soudelle (XIXe) est à l’extrême nord-est de la commune; hameau de Champaigné au sud.

La D29 frôle à l’ouest ce centre étendu. La commune participe à l’expansion des banlieues de Tours. Peuplée de moins de 400 hab. en 1936, 570 en 1968, elle a bondi à 2 000 en 1980, 3 000 en 1995 et a ajouté 800 hab. depuis 1999. Elle s’est équipée d’une belle salle de spectacles (550 places assises, 1 100 debout) et complexe culturel Oésia; une école primaire.

Elle conserve à l’ouest le domaine de la Chassetière (XVIIIe), avec parc et jardin. Au sud-ouest ont pris place de nombreux établissements dans le secteur des Beauces, contigu à l’agglomération de Tours, en un parc évidemment dénommé l’Arche d’Oé qui accueille divers ateliers et entrepôts; boucherie Gallais (45 sal.), médicaments Boiron (30 sal.), installations électriques Solstis (60 sal.) et Lesens (40 sal.) fondations Pieux Ouest (30 sal.), peinture en bâtiment Roulliaud (180 sal.), transports Dachser (40 sal.)magasin Intermarché (30 sal.); nettoyage Samsic (360 salariés); centre d’aide par le travail, maison de retraite (Les Jardins d’Iroise, 50 sal.).


Parçay-Meslay

(2 400 Parcillons, 1 407 ha, dont 102 de bois) est une commune d’Indre-et-Loire limitrophe de Tours, au nord-est, et membre de la Métropole Tours Métropole Val de Loire. Elle n’avait encore que 650 hab. en 1962 et a entamé une forte croissance au début des années 1970, gagnant encore 180 hab. depuis 1999. Les deux communes de Parçay et Meslay ont été réunies en 1814; cependant Meslay n’avait pas de village. Il n’en reste guère que la célèbre Grange de Meslay, qui relevait de l’abbaye de Marmoutier: un bâtiment du XIIIe siècle de 60 m de long, qui sert notamment pour des manifestations culturelles, en particulier le festival de musique des Fêtes Musicales en Touraine en juin, lancé par Sviatoslav Richter en 1974. Le nom de Meslay vient des nèfles (vieux français mesle); celui de Parçay viendrait du nom Patricius.

Parçay est plus au sud, et a une église des Xe, XIe et XIIe, un logis seigneurial du XVe (la Commanderie), la Grand’Maison du XVIIe qui servit au bailli, puis de presbytère, puis de mairie; école primaire. L’espace résidentiel de la commune se limite au quart sud-est. Il s’organise en nombreux lotissements sur un terrain ondulé par les vallons de la Bédoire au contact de Rochecorbon et parmi les vignes: la commune cultive 120 ha de vignes de l’appellation vouvray (une douzaine de vignerons). Elle a le label de ville fleurie (une fleur). Un peu au nord, le hameau de la Quillonnière a grandi à l’écart, au-dessus de la vallée de la Bédoire.

Le territoire est traversé et divisé par la N10 (D910) et l’A10, d’où diverge à la limite nord l’autoroute A28 vers Le Mans; un échangeur à péage entre l’A10 et la D910 (ex-N10) est au milieu de la commune et a fixé la zone d’activités des Fosses Neuves. Entre A10 et N10, la Grange de Meslay et le hameau de la Mulocherie sont dans un environnement boisé. De l’autre côté de la N10 au nord, la zone d’activités du Cassantin, partagée avec Chanceaux, attire surtout des entreprises de transports, notamment un grand entrepôt XPO; cultures maraîchères et serres des Jardins de Meslay.

Au sud-ouest, les zones industrielles de la Coudrière et du Papillon s’étirent entre la N10 et la limite communale, jusqu’à la limite de Tours, accueillant plus de 2 500 emplois. L’espace entre N10 et A10 au sud de la commune est occupé par l’aérodrome de Tours-Saint-Symphorien (codes TUF et LFOT), doté d’une piste de 2 400 m orientée SSO-NNE, partagé avec la commune de Tours, où est l’aérogare; les autres installations, ainsi que la zone artisanale de Chizay, sont dans la commune de Parçay-Meslay.

Sur ses zones d’activités, la commune accueille des entreprises de transport et entreposage dont XPO (380 sal.), STEF (210 sal.), Schenker (120 sal.), Brinks (75 sal.), plusieurs garages. Elle héberge aussi de nombreux négoces, dont les fruits et légumes Pomona (200 sal.) et AZ Touraine (50 sal.); nettoyages Brillault (90 sal.) et Tech’Net (200 sal.); hôtel Mercure (35 sal.). Les ateliers sont plus discrets: lits médicaux Corona (55 sal.), constructions Sogea (120 sal.), installations électriques Ineo (50 sal.), logiciels SITTI (Yzeo, 60 sal.), négoce de matériels d’informatique Dyadem (75 sal.), de matériels électriques Siemens (75 sal.); publicité Mediapost (60 sal.); gardiennage New Associates (120 sal.). Au total, la commune compterait 3 000 emplois, bien plus que d’habitants.


Riche (La)

(10 540 Larichois, 817 ha) est la principale commune de banlieue occidentale de Tours dans l’étroit interfluve entre Loire et Cher, membre de la Métropole de Tours Val de Loire (Tours Métropole Val de Loire). Le nom semble venir de son ancienne église Notre-Dame-la-Pauvre (Xe siècle), devenue la Riche après sa reconstruction généreuse au XIIe siècle — mais qui est dans la commune de Tours. La Riche contient au sud ce qui reste de l’ancien château royal de Plessis-lès-Tours (XVe, en brique et pierre), qui succéda à un autre château royal dit de Montils-lès-Tours; il abrite un théâtre (compagnie Cano Lopez). Au nord, le prieuré de Saint-Cosme associe des restes du XIe au XVe, le souvenir et le tombeau de Ronsard, qui en fut le prieur de 1565 à sa mort en 1585; il avait une superbe roseraie, disparue en raison de travaux archéologiques et d’une refonte complète du site, achevée en 2015. Le Plessis et Saint-Cosme sont deux fleurons historiques de l’agglomération tourangelle.

La rocade ouest de Tours traverse la commune du sud au nord et y offre deux échangeurs. À l’est, l’espace est entièrement urbanisé. La limite orientale s’appuie sur le Jardin botanique de Tours et l’ancienne rivière Sainte-Anne qui reliait le Cher à la Loire; le manoir de la Rabaterie (XVe) est en bordure du jardin. Au sud, entre la rocade et les voies ferrées qui divergent vers Le Mans et vers Saumur-Nantes, ont pris place un hypermarché Casino (160 salariés) assorti d’une galerie marchande, un complexe sportif avec piscine (Carré d’Ô) et des jardins familiaux.

La partie occidentale, étroite et étirée entre Cher et Loire, porte des cultures maraîchères, un habitat pavillonnaire le long des routes sur levées, une gare de fret avec triage et parc d’activités des Pavillons, et une grande déchetterie de l’agglomération tourangelle (la Grange David, 30 sal.), entourée d’autres jardins familiaux et de plusieurs entreprises de traitements de déchets et d’épaves; hameau de Port Cordon au bord du Cher. Les rives de la Loire, au nord, sont très indécises, fluctuant au pied de la longue levée que couronne la D88; des constructions spontanées sur les Îles Noires ont été effacées, au profit de jardins familiaux, en raison des risques d’inondation.

La ville de La Riche a été très bombardée en 1944 et son architecture est assez hétéroclite, mêlant pavillons, cités ouvrières anciennes, immeubles récents de tous niveaux. Elle a obtenu le label ville fleurie (une fleur). Le quartier Niqueux-Bruère, en pleine ville, est classé zone urbaine sensible (860 hab.), et le Petit-Plessis, au sud, comme quartier prioritaire de la politique de la ville. La Riche abrite une maison de retraite (Korian Medica, 55 sal.) au Doyenné du Plessis et un institut de recherches sur la santé (IRSA, Institut interrégional pour la santé, 140 sal.), ainsi qu’une extension de l’hôpital Bretonneau de Tours (Faculté de Médecine, bâtiment André-Gouazé, au sud-est), mais n’a pas d’établissement d’enseignement secondaire. La Pléiade est une belle salle de spectacle de 300 places non loin de Saint-Cosme; médiathèque au centre.

La commune accueille plusieurs entreprises industrielles, dont les traverses de béton armé Sateba Vagneux (45 sal.), de nombreux ateliers et négoces, dont les supermarchés U (50 sal.) et Lidl en centre-ville. La Riche a atteint 4 000 hab. en 1936, 7 000 en 1980, et poursuit sa croissance; elle a gagné 1 880 hab. depuis 1999.


Rochecorbon

(3 240 Rochecorbonnais, 1 709 ha dont 284 de bois) est une commune d’Indre-et-Loire, limitrophe de Tours et membre de la Métropole Tours Métropole Val de Loire, sur la rive droite de la Loire, entre Tours et Vouvray. Le centre villageois est au débouché de la vallée de la Bédoire; il s’est d’abord nommé Vosnes puis a pris au Xe siècle le nom du château des Roches, associé à celui de la famille seigneuriale des Corbon. Rochecorbon a absorbé en 1808 à l’ouest l’ancienne commune de Saint-Georges-sur-Loire, dont le centre se réduit à quelques maisons et une chapelle à fresques, dans un petit vallon qui échancre le coteau de Loire.

L’habitat, en partie troglodyte, a gagné tout le pied du coteau de Loire le long de la route (N152) de Tours à Orléans, en continuité avec celui de Vouvray, ainsi que les deux versants de la Bédoire sur 1 200 m, et le vallon de Vaufoynard au nord-ouest. Un lotissement a pris place sur le plateau côté ouest (la Fuye). Une vingtaine de vignerons cultivent 215 ha de vignes de l’AOC vouvray; mais au nord le finage s’étend assez loin sur le plateau nu en grande culture. Au nord-ouest a trouvé place la zone d’activités de Châtenay, au nord du château de Rosnay (XVIIe et XIXe).

Au sud-ouest, juste en amont de Marmoutier et d’un accès autoroutier, le parc de Beauregard offre dans le val de Loire un complexe de sports. Suivent à l’est, passé le vallon de Saint-Georges qui conserve une chapelle du XIIe, les châteaux l’Olivier (XVIIIe-XIXe) et de la Tesserie (XIXe), lequel domine les installations récréatives de Lulu Park (28 000 visiteurs par an, restaurant et pistes de danse la Guinguette), le château des Basses-Rivières (XVIIIe) où est un Musée du Vin. Sur l’éperon de confluence occidental de la Bédoire, la Lanterne de Rochecorbon se signale de loin; c’est un reste d’échauguette qui dresse son étroite et fragile silhouette (10 m de haut) au-dessus de maisons menacées d’éboulements.

Sur le promontoire d’amont, à l’est de la trouée de la Bédoire, subsistent des traces d’un oppidum gaulois au Château-Chevrier, l’un des quatre confirmés en Touraine. Ensuite, vers l’est, se succèdent au pied du coteau un manoir réaménagé par la firme d’épices Terre Exotique, le Clos du Cèdre, les caves de Blanc Foussy, le petit musée de la Coiffe et des Broderies de Touraine, plus loin l’hôtellerie des Hautes Roches (20 sal.), le manoir Castelroc et le château de Sens (XIXe).

Le bourg commerçant s’est développé en bord de Loire, où sont aussi un embarcadère et l’Office du Tourisme, tandis que la mairie et l’église (XIe, XIIe et XVe), la poste, l’école primaire et une maison de retraite forment un autre noyau 600 m plus au nord dans la vallée de la Bédoire; entre les deux a été aménagé le parc de la Vallée, avec un camping. Vers l’ouest sur le plateau, manoir de la Bourdonnerie (XVIe) et château de Montgouverne (XVIIIe); vers le nord, la vallée de la Bédoire offre aussi une chapelle troglodyte du XIVe et l’ancien moulin de Touvoie (XVe); le domaine du château de Fontenailles (XVIIe) domine son versant droit; le château de Vaufoinard (XVIe) est dans un vallon affluent, au bout duquel est le lotissement de la Croix Rouge, relié à Saint-Georges par deux files continues de pavillons le long d’une petite route. Quelques habitats se dispersent plus au nord, vers la Raimbauderie et le château des Amuseries (XVIIe), le manoir de Bel-Air (XVIe).

Rochecorbon a eu autour de 1 500 hab. de 1820 à 1920, puis sa population a lentement augmenté, atteignant 2 000 hab. en 1953 puis montant peu à peu à 3 000 (1999) et gagnant encore 210 hab. après 1999. La ville est fleurie (deux fleurs). Parmi ses activités se signalent la firme Blanc-Foussy (Lacheteau, 35 sal., vins mousseux), passée en 2012 du groupe suisse Underberg au groupe alsacien des Grands Chais de France; quelques ateliers dont une imprimerie d’étiquettes Etiqrill (40 sal.); couverture Accrotoit (Delaunay, 20 sal.), maçonnerie Cazy-Guillaume (30 sal.), étanchéité Sirec (20 sal.); distribution pharmaceutique Sof Dentsply (60 sal.); négoce de fruits et légumes Kerex (35 sal.); maison de retraite du Clos Saint-Vincent (40 sal.).


Saint-Avertin

(15 340 Saint-Avertinois, 1 325 ha dont 160 de bois) est une commune d’Indre-et-Loire, voisine de Tours au sud-est, membre de la Métropole Tours Métropole Val de Loire. Elle est bordée au nord par le cours du Cher. Elle s’est appelée jadis Venciaco, devenu Vençay, mais le nom de la paroisse l’a emporté au XIIIe siècle, Vençay réapparaissant pour peu de temps en 1790. Son territoire est très largement urbanisé, par lotissements successifs sans véritable plan d’ensemble; il déborde un peu sur la rive droite du Cher où il englobe le plan d’eau des Peupleraies. La N76 traverse la commune en longeant le pied du coteau du Cher; la ligne de TGV traverse obliquement en tranchée la partie SE du finage, qui reste assez boisée. L’autoroute A10 fixe la limite occidentale de la commune. Le rebord du plateau au-dessus du Cher conserve une série de grandes propriétés qui jalonnent ce qu’il est convenu de nommer la Côte Verte.

Le village originel est au pied du coteau gauche du Cher, au débouché d’un petit vallon; église des XIIe et XVe. Un peu au sud sont le quartier du Puits-qui-Fume, les châteaux et parcs du Paradis (XVIIe), du Marteau et de la Camusière (XIXe); celui-ci, et surtout ses modernes annexes, abritent des locaux pour organisations syndicales et la puissante association de loisirs et d’éducation populaire Touraine-Inter-Âges (TIA), qui a quelque 3 000 adhérents. Au nord-est sur le plateau, la commune s’orne du château de Cangé (XVe-XVIe et surtout XIXe), domaine municipal qui accueille une saison musicale et la Médiathèque, riche d’une remarquable bibliothèque remontant au début du XVIIIe. Cette partie du territoire contient des quartiers et lotissements plutôt cossus, le manoir de la Mésangerie.

Au nord-ouest se dispersent, parmi pavillons et résidences, les manoirs des Gougets (XVe), de Roidemont (XVIe), de Beaugaillard (XVIIe), des Cigognes (auparavant la Singerie, XVe); à l’ouest, le manoir de la Sagerie (XVIIe), celui de la Grand’Cour (XVIIe) qui appartint à Jules Romains. Au sud-ouest sont l’hôpital Trousseau, le Clos de la Houssaye, le quartier des Grands-Champs. Au sud, Saint-Avertin partage avec Chambray la grande zone d’activités les Aubuis-Jean Perrin. Au sud-est, plus boisé, la commune contient les bois des Granges et du Chantre, un hippodrome, le domaine du château du Portail (XVIIe), plus une partie du Bois des Hâtes au-delà de la voie encaissée du TGV, dont les serres municipales de Tours.

Dans la plaine du Cher au nord ont été aménagés un échangeur de l’A10 et la zone d’activités des Granges Galland, le lac de Saint-Avertin à partir d’anciennes sablières, avec camping (4 étoiles) et installations de sports, et les extensions et commerces du bourg initial; ancien manoir des Rives (XIXe). L’ample prairie de Cangé, à l’est, dans un lobe de méandre du Cher, reste vide.

La commune avait 1 700 hab. au début du XXe siècle, 3 000 en 1936, 5 000 en 1960; elle a passé les 10 000 en 1982 et poursuit sa progression (+970 hab. depuis 1999). Elle abrite une population relativement riche, comprenant de nombreux employés et cadres du tertiaire. Elle est fleurie (trois fleurs). L’hôpital Trousseau, de 600 lits, en partie sur le territoire de Chambray, au sud-ouest, occupe 2 200 personnes; clinique psychiatrique universitaire, maison de retraite (45 sal.); deux groupes scolaires, un collège public. La commune propose la salle de spectacles l’Atrium, avec salon des Arts; centre d’arts (l’Annexe); ateliers d’arts plastiques, école de musique; théâtre de l’Éphémère, festival de chansons; piscine, centre de voile sur les rives du Cher, Guinguette à Port-Avertin; complexes de sports et loisirs du Château Fraisier, des Grands Champs, de la Bellerie, des Aubuis, gymnase des Onze Arpents.

Les activités productives se limitent à quelques ateliers dont les principaux sont une chaudronnerie CBE (100 sal.) et l’électronique Vaugeois (100 sal.); torréfaction des Cafés Richard (40). En revanche, Saint-Avertin accueille de nombreuses entreprises tertiaires: centre d’appels Phone Régie (130 sal.), gestion comptable Soregor TGS (50 sal.) et Fiduciaire (40 sal.), conseil Neopol (50 sal.), ingénierie SOM (110 sal.), informatique Umanis (200 sal.); travaux publics Sogea (60 sal.); restauration collective 700 SetMeal (180 sal.); nettoyages Onet (300 sal.), GSF Athena (250 sal.), négoce de matériaux Finsa (70 sal.); ambulances Barthes (150… sal.).

Saint-Avertin a formé jadis un canton à elle seule. En 2014, elle a été réunie à Saint-Pierre-des-Corps dans un nouveau canton de deux communes et 30 900 hab., de part et d’autre du Cher, assez contrasté puisqu’il associe la commune la plus ouvrière de l’agglomération, Saint-Pierre (bureau distributeur), à l’une des deux ou trois plus riches, Saint-Avertin.


Saint-Cyr-sur-Loire

(16 320 Saint-Cyriens, 1 350 ha dont 110 de bois) est une commune d’Indre-et-Loire formant la proche banlieue nord-ouest de Tours, membre de Tours Métropole Val de Loire, sur la rive droite de la Loire. Elle s’est nommée Belle-Côte sous la Révolution. La population a été en croissance sensible: de 2 600 hab. au début du XXe siècle, elle est passée à 4 400 en 1936, 14 400 en 1982, puis le mouvement s’est ralenti et la commune a même 100 hab. de moins qu’en 1999. Son finage combine une partie résidentielle riche, surtout sur le coteau de Loire et la partie occidentale qui descend doucement vers la Choisille, et une partie plus urbanisée et diversifiée à l’est, dans la continuité de Tours-Nord.

L’activité de ce secteur de la ville est dominée par l’usine de roulements à billes et boîtes d’essieux SKF (1 250 sal.), établie en 1950 sur 30 ha. Saint-Cyr, participant aux activités du pôle nord de l’agglomération de Tours, accueille aussi dans un ensemble dit Equatop, au nord, de nombreuses entreprises de commerce dont un hypermarché Auchan (280 sal.), des magasins Intersport (100 sal.) et Brico-Dépôt (75 sal.), des négoces de fournitures pour magasins Metro Cash&Carry (70 sal.), des entreprises de bâtiment dont Eiffage (65 sal.); production de chaleur Cofely (Engie, 150 sal.); aide à domicile Dahlia (55 sal.); nettoyage Aber (100 sal.); plusieurs grands garages.

Toutefois, le peuplement de la commune est surtout résidentiel et de revenu moyen plutôt élevé, en faisant la commune la plus riche du département, en un paysage fait surtout de villas au nord et à l’ouest du finage, et de belles propriétés sur le plateau qui domine la Loire. La municipalité a une majorité traditionnellement de droite, longtemps tenue par Philippe Briand, chef d’entreprise dans l’immobilier (CityA), qui fut député et questeur de l’Assemblée nationale, secrétaire d’État, trésorier de l’UMP, président de la Métropole Touts-Val de Loire. .

La commune est très fleurie (quatre fleurs). Elle accueille un regroupement de cliniques (l’Alliance, 260 sal., au nord), une clinique psychiatrique universitaire (CPU, 60 lits) du CHU de Tours, des maisons de retraite Korian (110 et 110 sal. à la Croix-Périgourd et la Ménardière), un Pôle de santé mentale pour personnes âgées (Inicea 190 sal.); des établissements de rééducation et pour handicapés, un centre d’aide par le travail; quatre groupes scolaires publics, une école privée catholique, deux collèges publics, un centre de loisirs. Saint-Cyr a un vaste complexe de sports, trois lieux d’expositions (pavillon Charles X, manoir de la Tour, pavillon de la Création), une grande salle polyvalente (l’Escale), un Castel de Marionnettes, un festival Jardins en Scène, une école de musique, des foires aux livres et aux monnaies et collections; résidence de tourisme Terres de France (70 sal.).

La mairie occupe un ancien château (XVIIe) sur le coteau de Loire, assorti d’un grand parc aménagé (la Péraudière); l’église est en partie du XVe; aux environs, grande maison des apprentis Tonnellé (XIXe), centre équestre de la Grenadière (château de pierre et brique des XVIIIe et XIXe), sentier dit des Cent Marches sur le coteau et Villa Sainte-Marie (XVIIe et XIXe) face au pont Napoléon. Un peu en arrière, beau parc de la Tour (château des XVe et XIXe) et, vers l’est, manoirs de la Moisanderie (XIXe), de Bellevue et de Montfleuri (XVIIIe), jardin du Clos des Cèdres. Sur le coteau de Loire à l’ouest de la mairie, subsistent plusieurs parcs privés avec manoirs, dont ceux des Amandiers, de la Mignonnerie, de la Mounerie, des Trésorières (XVIIIe-XIXe), des Poulardières, de la Gruette (XVIIe); le plus étendu est celui de Palluau (XIXe).

Au centre de la commune est la Béchellerie, dernière résidence d’Anatole France, avec un petit musée, dans un manoir du XIXe, voisinant avec un manoir de la Gaudinière (XVIIIe-XIXe) qui appartint à Henri Bergson; manoirs du Vau Ardeau (XVIIe), de la Dorissière (XVIIIe), de la Clarté (XIXe, école de musique). Vers le nord, collège et lycée, maisons de retraite et complexe sportif; manoirs de la Métiverie et de la Gagnerie (XVe-XVIIIe). La vallée encaissée de la Choisille limite à l’ouest le finage.

Vers l’est, l’urbanisation est plus dense, avec plusieurs blocs d’appartements, une caserne de CRS au château de Charentais (XXe). Au nord-est s’étend le grand lotissement de la Ménardière. La rocade de Tours passe à l’ouest dans la vallée de la Choisille et débouche au nord sur un boulevard qui se poursuit à Tours-Nord. Au-delà vers le nord, près de la ferme de la Rabelais, ont trouvé place la Clinique de l’Alliance, Metro, Outiror et d’autres établissements; le Bois de la Rabelais clôt la commune au nord, autour du vallon de la Petite Gironde, affluent de la Choisille.

L’ancien canton a été créé en 1973 avec six communes; il a été réduit en 1984 à la seule Saint-Cyr. Puis le nouveau canton de 2015 est étendu à 5 communes, 36 300 hab.


Saint-Pierre-des-Corps

(16 080 Corpopétrussiens, 1 128 ha) est une commune d’Indre-et-Loire, juste à l’est de Tours et dans sa Métropole (Tours Métropole Val de Loire), où son territoire va de la Loire au Cher. Son nom vient d’une ancienne nécropole (les «corps» étaient les squelettes). La commune n’a été détachée de Tours qu’en 1794, le canal creusé ensuite pour relier le Cher à la Loire consacrant la séparation. L’emprise du canal a été utilisée pour le passage de l’autoroute A10, qui perpétue à sa façon la rupture tout en admettant des passages.

La ville est surtout connue pour sa gare de triage et de bifurcation, ouverte dès 1846; elle a été très touchée par les bombardements de la dernière guerre. Originale dans l’agglomération par sa composition sociale et sa tradition cheminote, sa proportion élevée de ménages pauvres, son absence de châteaux, la ville a été dirigée pendant un siècle, jusqu’en 2020, par des élus communistes depuis le Congrès de Tours de 1920, dont après 1983 par Marie-France Beaufils, qui fut aussi sénatrice. La mairie est place Maurice-Thorez.

La ville, fleurie (deux fleurs), est dotée de six groupes scolaires publics plus une maternelle, trois collèges publics et un lycée professionnel public; centre culturel et galerie d’expositions, école de musique et studios musicaux de la Monnerie; centre municipal de santé et médecine du sport; piscine, stades et gymnases; espaces verts de la Boire du Bois de Plante et du Parc de la Morinerie; jardins familiaux, quatre marchés hebdomadaires. Le territoire communal s’appuie au nord sur la rive gauche de la Loire, à l’abri d’une grande levée; il atteint la rive droite du Cher au sud-est, incluant ainsi le marché de gros de l’agglomération de Tours, mais laisse à Tours une part du quartier de Rochepinard avec son Parc des Expositions et ses installations sportives.

Plusieurs zones d’activités ont été équipées: les Atlantes (Rochepinard), les Grands Mortiers, les Yvadières, la Morinerie. L’établissement majeur est Faiveley (680 sal., acquis en 2015 par l’américain Wabtec) qui fabrique du matériel pour les chemins de fer et a un autre établissement voisin à La Ville-aux-Dames. On note aussi le matériel ferroviaire roulant Socofer (95 sal., ex-Billard, à la holding Finhal, avec une nouvelle usine de 2013); Ferrotract (voies ferrées, 100 sal.); la métallerie Liotard (90 sal., citernes et conteneurs, depuis 150 ans); mécanique Endel (100 sal.); cartonneries Gault-Frémont (180 sal., depuis 1850, spécialisées dans les emballages alimentaires, sacs et barquettes) et MultiPackaging (Chesapeake Pharmaceuticals, 75 sal.); bétons et granulats de la Ligérienne (75 sal.).

La SNCF reste toutefois le principal employeur, avec 1 600 agents, surtout dans les établissements de maintenance de matériel et de traction, qui furent privatisés de 1961 à 1983 au bénéfice de la société Cadoux, puis repris par la SNCF; mais l’activité de fret est menacée. Saint-Pierre accueille aussi le dépôt des transports urbains Fil Bleu (680 sal.), au groupe Keolis de la Sncf, qui y ajoute Alphacars ex-Coudert (220 sal.); entrepôts des magasins Auchan (100 sal.), plusieurs transporteurs; casse d’automobiles Menut (90 sal.)

Le centre commercial des Atlantes contient un hypermarché Carrefour (320 sal.) assorti de plusieurs magasins, divers négoces dont Heulin (quicaillerie, 60 sal.). Les emplois de service sont présents: logiciels I’Car (120 sal.), ingénierie Apside Top (115 sal.), plomberie et services Carglass Maison (360 sal.), installations d’eau et gaz Terideal SIRV (65 sal.), service des eaux Fermière de Services Publics (CFSP, 65 sal.); Tours Football Club (65 sal.); nettoyage Axxone (170 sal.), FP (60 sal.); location de voitures Servicolis (100 sal.), garages et restaurants. Une autre partie de ce complexe est dans la commune de Tours (à Rochepinard, avec Ikea, le stade, collège et lycée).

La commune est divisée par le faisceau OSO-ENE des voies ferrées. Au nord et jusqu’à la levée de la Loire, se situent les quartiers d’habitations, dont le principal ensemble est celui de la Rabaterie, défini et aidé comme «zone urbaine sensible» (3 300 hab., 25 ha). Ils sont complétés à l’est par des secteurs de services (lycée professionnel, collège, centre de formation d’apprentis, équipements de sports, parc de la Morinerie) et d’activités (la Poudrerie, les Grillonnières). Le quartier de la Galboisière, près de la gare, fait également l’objet d’un classement prioritaire dans la politique de la ville. Au sud des voies ferrées sont le centre commercial des Atlantes, le marché de gros de l’agglomération de Tours; puis une zone industrielle continue le long des voies (les Yvaudières). Au sud-est, la Boire du Bois de Plante prend la forme d’un étang très allongé, au bord duquel a été installée l’une des deux grandes déchetteries de l’agglomération; puis, au sud de la boire du Filet, les Prébendes du Bois de Plante forment une plaine vide, cultivée en grands champs.

La ville a eu 1 000 hab. en 1846, 5 000 en 1921; elle est passée à 10 000 hab. en 1954 et a culminé à 18 300 en 1982; elle a perdu 2 500 hab. de 1982 à 1999 puis sa population s’est stabilisée, ne perdant que 160 hab. après 1999. Elle offre un large ensemble d’équipements publics, dont une médiathèque et une salle de spectacles, et un complexe de sports. Elle accueille un centre de création artistique urbaine dit Polau (pôle des Arts urbains), soutenu par la Métropole Tours Val de Loire, la Région, le Ministère de la Culture. Ce centre cohabite avec la compagnie Off (arts de la rue) dans un ensemble de hangars rénovés au sud de la gare, dont une tour de 25 m (Point Haut), inauguré en 2015.

Assez curieusement, la commune est bureau distributeur d’un nouveau canton de 30 400 hab. où elle a été associée à la bourgeoise Saint-Avertin, sa voisine au sud du Cher.


Savonnières

(3 230 Saponariens, 1 646 ha dont 200 de bois) est une commune d’Indre-et-Loire au bord du Cher, 12 km à l’OSO de Tours et membre de la Métropole Tours Métropole Val de Loire. Son finage se partage entre la plaine du Cher au nord et le plateau tourangeau au sud. Le coteau de rive gauche du Cher abonde en caves troglodytes creusées dans le turonien. Il est habité sur toute sa longueur et l’habitat a gagné sur le plateau, par pavillons individuels ou microlotissements, notamment dans les gros hameaux des Métairies à l’ouest, de l’Audeverdière au centre, des Mazeraies à l’est. Plusieurs propriétés cossues et domaines agricoles, avec les manoirs du Plessis (XVIe et XVIIe) et de la Carmerie (XVIIe), se tiennent sur le plateau.

Les bords du Cher sont appréciés, mais la plaine est inondable; camping (3 étoiles), barrage et pont au centre du village; faubourg du Port sur la rive droite du Cher, gare sur la ligne de Nantes et serre-auberge de la Tuilerie très en amont en limite de Berthenay. Le village a une église classée du XIIe face au pont, et un label de village fleuri (une fleur). La commune avait moins de 1 000 hab. dans les années 1930; elle a crû ensuite lentement, passant les 2 000 hab. en 1990, mais a gagné 630 hab. depuis 1999. Le nom, jadis Saponaria, est supposé venir de l’abondance des saponaires, utilisées jadis pour le lavage des tissus de Tours.


Tours

(138 620 Tourangeaux, 3 436 ha) est la préfecture de l’Indre-et-Loire. La ville s’est développée sur la rive gauche de la Loire puis a occupé toute la plaine d’interfluve entre Loire et Cher. Son nom vient du peuple gaulois des Turons. Des fusions et extensions en 1964 ont largement étendu la commune au nord de la Loire par l’annexion des anciennes communes de Saint-Symphorien et Sainte-Radegonde, au sud du Cher par des cessions de terrains. De la sorte, son territoire est très allongé dans le sens nord-sud, de part et d’autre du grand axe qui correspond à la vieille route d’Espagne, devenue nationale 10.

Le centre-ville forme un rectangle très allongé le long de la Loire, à l’intérieur des boulevards qui ont pris la place de l’ancienne muraille du 16e siècle. Tours a eu trois noyaux distincts qui se voient encore nettement dans ce centre. À l’est s’est déployée une grande cité romaine, nommée Caesarodunum, créée à des fins d’administration civile sur la route de Bourges au Mans mais dans la varenne, où elle profitait d’une légère éminence de relief mettant le site hors des crues; ses anciennes arènes dessinent encore un cercle visible au tracé des rues et à de hauts murs. La ville des pouvoirs s’y est établie, avec la cathédrale et le parlement, dans ce qui s’est nommé Tours au sens strict, ou la cité de Tours, et qui n’occupait plus au haut Moyen Âge qu’un très petit périmètre fortifié de 9 ha alors que la cité gallo-romaine en avait occupé une bonne trentaine. Outre des pans de murs romains, on y voit la haute cathédrale à la façade flamboyante et renaissance extrêmement décorée, le musée des Beaux-Arts dans l’ancien archevêché, des restes en partie rénovés de l’ancien château féodal en bord de Loire, de beaux hôtels particuliers; le quartier est surtout d’habitat et plutôt riche, les commerces y sont rares.

À l’ouest s’est établi dès la fin du 4e siècle le pôle associé au tombeau de saint Martin, une métropole religieuse des Gaules aux temps mérovingiens, avec une basilique et un chapitre qui est devenu fort riche, et fut une puissance très autonome. Il était proche du port sur la Loire, et il a attiré quantité de pèlerins et de nombreux marchands dans un quartier qui s’est nommé Châteauneuf, en référence aux fortifications établies à la demande des chanoines. L’énorme église a été détruite, laissant toutefois deux tours de part et d’autre de la rue des Halles qui emprunte aujourd’hui l’ancienne nef. De ce passé reste le très pittoresque Vieux Tours, aux maisons à colombages et encorbellements, hôtels bourgeois et nombreux commerces. Là est le centre de l’animation touristique, soutenant une multitude de restaurants autour de la célèbre place Plumereau à pans de bois. La proximité de halles de haute qualité et très achalandées, et d’un marché paysan tout aussi fréquenté, ajoutent à son intérêt.

Ces deux noyaux originels, séparés par quelques centaines de mètres longtemps occupés par des couvents, et cependant réunis par un axe transverse parallèle à la Loire (rue de la Scellerie), ont été enclos au 14e s. par une longue muraille (1 600 m d’axe ouest-est), élargie au début du 17e s. Au centre, dans l’espace largement vacant, s’est développée, surtout au 19e et au 20e siècle, une nouvelle ville doublement centrale, traversée par la route nationale 10 qui emprunte le pont de pierre de 1778 (pont Wilson) et forme son axe de prestige, nommé rue Nationale. Ses rues dessinent un quadrillage régulier; mais une offensive allemande en 1940 a incendié tout le quartier central au sud du pont, qui porte la marque de la reconstruction des années 1950. Il concentre la plupart des magasins et des banques, l’opéra-théâtre et le théâtre moderne de l’Olympia, la bibliothèque municipale (1952) et la faculté des lettres (1972) en bord de Loire, et vers le sud la préfecture et l’hôtel du département, le palais de justice, l’hôtel de ville de la fin du 19e siècle qui trône devant une place Jean Jaurès semi-circulaire au débouché de la rue Nationale par ce qui fut la porte principale des remparts disparus. Là est le centre monumental et celui des réseaux d’autobus.

Sur les longs boulevards Béranger et Heurteloup se tiennent des marchés et des expositions; tout près a été installée la gare, œuvre de Victor Laloux, né à Tours en 1850 et mort à Paris en 1937, également connu comme auteur de la gare d’Orsay à Paris et qui a réalisé aussi à Tours l’hôtel de ville et la très byzantine nouvelle basilique Saint-Martin; le centre de congrès et de spectacles Vinci, œuvre de Jean Nouvel (1990), est face à la gare de l’autre côté du boulevard.

Dès le 19e siècle, la ville s’est largement étendue à l’extérieur des boulevards, par d’assez grands blocs; un ancien marais assaini rassemble des maisons bourgeoises étroites et hautes, les «particuliers», autour du parc des Prébendes (4,5 ha) créé en 1874 par les frères Buhler; des casernes se sont étalées au-delà, dans le quartier Febvotte. Vers l’ouest s’est établi l’ensemble hospitalier, flanqué d’un long et paisible Jardin botanique; au sud-ouest, Tours avait absorbé en 1845 la commune de Saint-Étienne, elle-même déjà réunie à Beaumont-lès-Tours en 1823 (quartier actuel de Beaumont). Non loin de la gare s’est constitué le quartier Velpeau, centre de vie au contenu très diversifié, puis l’ensemble d’administrations du Champ-Girault. Un peu plus loin au sud-est, des emprises ferroviaires ont servi à construire de grands ensembles de 3 000 logements dans les années 1960; mais ce quartier Sanitas, quoique soigneusement entretenu et équipé, fait partie des «zones urbaines sensibles». Dans la foulée, le cours du Cher fut rectifié et l’urbanisation s’empara des «Rives du Cher», cependant qu’en bord de Loire le vieux Tours était nettoyé de ses habitats insalubres, remplacés par des collectifs d’assez belle apparence.

Vers l’est, la ville a été bornée en 1828 par un canal, qui reliait le Cher à la Loire; il n’a guère servi, et son emprise a été utilisée pour faire passer l’autoroute A10, flanquée d’une voie rapide, les deux formant ainsi une fraction de la rocade urbaine. Au-delà de la rocade, le long du Cher, une extension de la commune dans le quartier Rochepinard a reçu le parc des Expositions et un gros complexe de sports.

Au sud du Cher, la plaine alluviale est urbanisée dans le quartier des Fontaines; plus en aval, le lac de la Bergeonnerie a été aménagé dans d’anciennes gravières au centre d’un parc; un nouveau quartier dit des Deux Lions se développe à l’ouest et a reçu des implantations universitaires (faculté de droit, maison des sciences de l’homme), un multiplexe de cinéma, des administrations comme la Trésorerie; il est relayé en aval par l’ensemble vert, encore peu affecté, de la Gloriette. Sur le plateau, la commune s’enfonce en pointe vers le sud le long de l’autoroute dans le quartier de Montjoyeux, dit plutôt de Grandmont car il contient le parc de ce nom, et tout un campus universitaire avec cité et terrains de sports, axé sur les sciences. Il est directement branché sur l’avenue de Grammont, tronçon de l’axe nord-sud et de la nationale 10 qui va jusqu’au centre-ville.

Cet axe se prolonge au nord de la Loire par la Tranchée, puis se divise en une branche vers Paris (N10) et une vers Le Mans et la Normandie (N138). Le coteau de rive droite est proche du fleuve et les anciennes communes de Saint-Symphorien au centre et Sainte-Radegonde à l’est se sont peuplées surtout au 19e et au 20e siècle sur le plateau, dans des quartiers assez aérés et peu structurés, puis se sont bordés d’un grand arc de cercle de grands immeubles de logements comme le quartier Europe et d’ensembles commerciaux périphériques dont le principal, au nord-est, est celui de la Petite Arche. De nouveaux développements apparaissent avec le tramway et le nouvel «écoquartier» de Monconseil.

Au nord-est, au-delà d’une longue rocade, la commune de Tours partage avec sa voisine Parçay-Meslay la moitié des emprises de l’aérodrome de Tours-Val de Loire (340 ha, piste de 2 400 m) et de la base aérienne 705 de Tours, héritière d’une base d’entraînement et d’observation créée en 1915 et dont l’activité militaire est longtemps restée soutenue; elle a abrité jusqu’en 2020 l’École d’aviation de chasse (Eac), qui utilisait des appareils Alphajet, ainsi que le commandement de l’ensemble des écoles de l’air et le service des pensions et rémunérations de l’armée de l’air. L’aéroport (codes TUF et LFOT) accueille néanmoins aussi des vols commerciaux quotidiens (Ryanair) avec Londres-Stansted drainant une clientèle britannique vers les châteaux de la Loire — et ajoute en été des vols vers Marseille, la Corse (Figari), Dublin et Porto. L’aérogare est dans la commune de Tours et a vu passer 200 000 passagers par an dans les années 2016 à 2019, dont 160 000 en vol international (190 000 en vols à coût réduit); au total, 2 000 mouvements commerciaux et 5 000 non commerciaux (3 000 locaux par l’aéroclub et 2 000 pour des voyages); pas de fret. Naguère, la firme TAT (Touraine Air Transport), créée en 1968 par Michel Marchais, eut quelque succès dans les liaisons interrégionales, devenant même la première compagnie régionale privée en Europe; puis elle a choisi de se consacrer à des activités de maintenance, abandonnant le transport de voyageurs à British Airways en 1996 et celui du fret à La Poste en 1997: TAT Group emploie plus de 3 000 salariés et reste dirigée par le fils du fondateur, mais n’a plus de lien avec Tours, sinon dans sa filiale immobilière.

Au bord de la Loire vers l’amont, où passe l’autoroute, subsistent des bâtiments de l’ancienne et puissante abbaye de Marmoutier. Dans le lit de la Loire même, aux bancs de sable très changeants selon le niveau des eaux, deux îles stables, l’île Aucard en amont et l’île Simon en aval, offrent des parcs de promenade et de sports, parfois d’expositions et de fêtes, tout près du centre-ville. Trois ponts routiers traversent la Loire, ainsi qu’une passerelle suspendue pour piétons et cyclistes dite pont de Fil. Le pont autoroutier de l’A10, un peu à l’est, est dans Tours au nord, Saint-Pierre-des-Corps au sud; un nouveau pont à voie rapide et un pont de chemin de fer forment la rocade ouest, mais par la commune de La Riche.

Par sa position en Touraine et en Val de Loire, et par sa distance à Paris (une heure par TGV), Tours est une ville très visitée. Elle n’a pas de monument grandiose, mais un ensemble très séduisant de sites urbains, de parcs et jardins, et des bords de Loire remarquablement bien aménagés; en outre, elle est très fleurie (quatre fleurs, grand prix) et soigneusement entretenue. Le château de Tours accueille 50 000 visiteurs par an, en partie grâce à ses liens avec le Jeu de Paume pour les expositions photographiques; le musée du Compagnonnage en reçoit 50 000, le musée des Beaux-Arts 47 000 et celui d’histoire naturelle 18 000, le cloître de la Psalette à la cathédrale 15 000.

La ville offre un éventail d’activités culturelles et de festivités de haut niveau, comportant opéra, théâtres, de nombreux concerts, deux complexes de cinémas, dont un associatif d’art et essai les Studios en centre-ville, plus de celui des Deux Lions et Ciné-Loire Pathé-Gaumont au nord-est au bout de la première ligne du tramway. Elle est devenue une ville universitaire depuis 1969, mais elle avait déjà une école de médecine en 1841 et avait créé en 1946 une école de droit, en 1950 un collège littéraire. Elle enregistre 30 000 étudiants dont 3 000 étrangers et dispose d’une palette complète de formations, médecine et pharmacie comprises (4 000 étudiants), un IUT de 2 000 étudiants, un Centre d’études supérieures de la renaissance créée dès 1956. Elle a créé en 2002 une école polytechnique (Polytech’Tours) qui regroupe deux anciennes écoles d’ingénieurs (informatique pour l’industrie, école d’ingénieurs de Tours) avec des départements aménagement, informatique, productique et des laboratoires de micro-électronique et rhéologie. L’Institut de Touraine, fondation privée bien placée en centre-ville, accueille de nombreux étudiants étrangers qui apprennent le français et travaille en liaison étroite avec l’Université. Celle-ci a créé des antennes à Blois et à Chinon.

Tours dispose d’un centre hospitalier régional et universitaire qui emploie 7 900 personnes et dispose de 1 300 lits médicaux, 1 900 en tout. S’y ajoutent diverses cliniques. La ville compte 14 collèges publics et 8 collèges privés, 6 lycées publics et 7 lycées privés, 5 lycées professionnels publics et 2 lycées professionnels privés, la maison familiale rurale de Rougemont, avec Institut rural (Ireo); les lycées agricoles sont à Fondettes et à Chambray. Dans le domaine militaire, Tours héberge le Commandement de la Formation de l’armée de Terre (Cofat), un établissement du génie et l’école de la logistique et du train et la direction des ressources humaines des trois armées terre, air et marine, ce qui vaut à Tours la présence d’un amiral.

Si bon nombre d’emplois industriels sont dans les communes voisines, notamment celles de Saint-Cyr-sur-Loire, Joué-lès-Tours, Chambray-lès-Tours ou Saint-Pierre-des-Corps, la commune de Tours, qui avait oublié depuis des siècles son passé de ville de la soie, et qui fut longtemps réticente à l’accueil d’industries, n’en a pas moins, depuis les années 1960 et en partie sous la pression périparisienne, son lot d’activités de production. En tête se signale STMicroelectronics (1 420 sal.), au nord de la ville, qui y a son centre d’expertise mondial et anime un pôle électronique avec l’Université de Tours et le centre du CEA du Ripault en banlieue à Monts; suivent les médicaments Sanofi (350 sal.) et Indena (140 sal.); la métallerie de signalisation SES (Sécurité et Signalisation, 230 sal.) les instruments scientifiques Vermon (transducteurs ultrasonores, 200 sal.) L’imprimerie Mame, vénérable institution tourangelle passée au groupe Serge Laski avec Gibert-Clarey de Chambray-lès-Tours (240 sal. ensemble), a fini par disparaître en 2011.

Le secteur tertiaire l’emporte de loin. La mairie emploie 3 200 personnes, préférant la régie directe à la sous-traitance; l’université compte 1 800 salariés; le Centre régional hospitalier universitaire a 9 000 emplois, 1 600 its, 110 000 hospitalisations en année normale; les transports urbains Fil Bleu emploient 700 salariés, et enregistrent 40 millions de voyageurs par an. Dans le domaine financier, se signalent la Banque populaire Val de France (570 sal.), Fidelia (asurances, 450 sal.), Le Crédit Lyonnais (400 sal.), la Caisse d’Épargne (220 sal.), CFF (200 sal.), Société générale (140 sal.), BNP Paribas (130 sal.), Allianz (140 sal.), AGF (90 sal.), Crédit Industriel de l’Ouest (CIC, 95 sal.), Oney (90 sal.), AGF (90 sal.) Dans le logement, gestion immobilière Tours Habitat ex-Opac (330 sal. pour Tours, 400 sal. par Val Touraine Habitat pour le département), Domitys (160 sal.), Square Habitat Crédit Agricole (160 sal.), Ligeris (120 sal.), Touraine Logement ESH (100 sal.); et Bouygues Immobilier (490 sal.), les services Effico (370 sal.), ainsi que le groupe CityA, d’origine locale et dont le siège est à Tours, qui affiche en tout 200 agences et 3 500 employés.

Électricité de France a installé à Tours son Centre national d’équipement et de production électrique, qui emploie 530 personnes — les agences dans le département y ajoutent 620 employés et la centrale d’Avoine 1 300. Dans la communication émergent La Nouvelle République du Centre-Ouest (450 sal., 260 000 exemplaires quotidiens) et ses filiales Presse Portage (250 sal.) et NR Communication (120 sal.), SAEM Tour Evenements (75 sal.), France Bleu Touraine (55 sal.); informatique et centres d’appels Sopra (280 sal.), Open (250 sal.), Worldline (160 sal.), Econocom (150 sal.), Atos Origin (80 sal.); ingénierie Effigie (90 sal.), Cap Gemini (55 sal.); centre de recherche Nestlé (50 sal.). Parmi les autres services et bureaux se signalent la gestion du groupe Atheo (Edgard Opticiens, 150 sal.), la restauration collective Restauval (400 sal.), les installations électriques Cegelec (110 sal.), les locations et services Arair (240 sal.); travail temporaire LIP (120 sal.), nettoyages Saines (260 sal.); distribution d’électricité Enedis (410 sal.)

Dans les activités commerciales ressortent un hypermarché Auchan (360 sal.) à la Petite Arche, le centre Leclerc de Tours-Nord (230 sal.), les magasins Ikea (220 sal.), Leroy-Merlin (140 sal.), Galeries Lafayette (100 sal.) et Le Printemps (75 sal.), la Fnac (95 sal.) et Darty (95 sal.), Decathlon (65 sal.), Monoprix (55 sal.); négoces de matériaux Berthault (65 sal.), de fruits et légumes Estivin (siège et logistique, 460 sal.), vêtements Tommy Hilfiger (TH & CK, 170 sal.); transports par autocars Transdev (Rapides de Touraine, 370 sal.), Keolis (240 sal.).

Tours a eu 30 000 hab. autour de 1850, 65 000 en 1900, 80 000 dans les années 1930. Elle est passée à 93 000 en 1962 et a bondi à 128 000 en 1968 après l’intégration des deux communes du nord de la Loire (1964), puis 141 000 en 1975. Sa population a un peu faibli ensuite (129 500 hab. en 1990), en partie à la suite d’énergiques curetages de quartiers populaires du centre-ville, et de l’expansion de l’offre en banlieue; elle a regagné 3 300 hab. dans les années 1990 et 1 470 depuis 1999.

La communauté d’agglomération Tours-Plus, un peu agrandie en 2010, est devenue Tours Métropole Val de Loire en 2017 en accédant au statut de métropole; elle rassemble 22 communes et 293 000 hab. L’unité urbaine Insee est donnée pour 354 000 hab. (36 communes), l’aire urbaine pour 495 400 hab. (140 communes, 319 000 ha, 18e en France). L’arrondissement de Tours, fortement réduit à 54 communes en 2017, a 385 000 hab. et trois intercommunalités. Les 4 nouveaux cantons de Tours divisent la commune seule (31 700 à 39 400 hab.). V. X. Rodier, H. Galinié, R. Brunet, «Tours; étude chrono-chorématique» dans Mappemonde n°100 (2010), https://mappemonde-archive.mgm.fr/num28/articles/art10406.html.