Communauté d’agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées

Tarbes-Lourdes-Pyrénées

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communauté d’agglomération des Hautes-Pyrénées, associant 86 communes, 123 000 hab., sur 61 500 ha. Le siège est à Juillan. Outre Tarbes et Juillan, Aureilhan, Barbazan-Debat, Bordères-sur-l’Échez, Ibos, Lourdes, Odos, Orleix, Ossun, Séméac et Soues ont plus de 2 000 hab.

Le territoire de l’agglomération offre la particularité d’être largement en montagne et de compter de nombreuses microcommunes bien éloignées de toute notion d’agglomération ou d’urbanisation — dont la moins peuplée du département. Il peut se diviser en cinq parties.

1. Plaine de Tarbes

Sarrouilles (540 Sarrouillais, 421 ha), 6 km à l’est de Tarbes, aligne son habitat sur le versant doux de l’Ousse, qui forme l’essentiel de son finage. La voie ferrée de Tarbes à Toulouse traverse en tunnel le coteau de l’Adour; hameaux de Marque Dessus au sud, Marque Debat au nord.

Bours (850 Boursais, 468 ha), 10 km NNE de Tarbes, est dans la plaine à droite de l’Adour, où le fleuve est bordé d’étangs; chantier des travaux publics Malet (25 sal.), charpentes ADB (35 sal.); +120 hab. depuis 1999.

Chis (320 Chissois, 374 ha), 11 km NNE de Tarbes est dans la plaine mais à l’écart de l’Adour, et bordée à l’est par le canal d’Alaric. Le finage est traversé en diagonale par la N21. Le village est au SE, un grand étang (30 ha) est au NO; sablières (30 sal.), +70 hab. depuis 1999 (+28%).

Aurensan (790 Aurensannais, 711 ha), 10 km au nord de Tarbes, est sur la rive gauche de l’Adour mais son finage s’étend des deux côtés du fleuve; scierie (Darré, 25 sal.); +120 hab. depuis 1999.

Sarniguet (260 hab., 207 ha), 11 km au nord de Tarbes, est juste au nord d’Aurensan dans un site comparable.

Bazet (1 760 Bazétois, 284 ha) est 7 km au nord de Tarbes, sur la rive gauche de l’Adour et au bord d’un grand étang du fleuve. Elle s’est doublée à l’ouest, entre D935 et voie ferrée, d’un grand quartier d’activités et d’habitations, car elle s’était spécialisée dans la céramique industrielle. Une usine y avait été installée pour produire des isolateurs indispensables aux voies ferrées électrifiées. Elle a connu un grand succès quand elle s’est mise ensuite à produire des filtres pour l’industrie nucléaire, au milieu des années 1970, et a employé alors jusqu’à 2 000 salariés; puis le marché s’est effondré quand le procédé a été abandonné dans les centrales nucléaires, et l’usine Ceraver a dû fermer.

Quelques entreprises ont pu en récupérer des parties et se partagent la succession: STC (Société des céramiques techniques, 140 sal., céramiques pour la métallurgie), Boostec (35 sal., pièces pour télescopes) et Pall Exekia (60 sal.); elles forment ensemble un pôle «Pyrénées industries céramiques» associé au système productif local Métaladour; en outre, plastiques Vegeplast (40 sal.). Bazet avait 420 hab. en 1911, 640 en 1936, puis est passée à 1 200 en 1975, 1 500 en 1982, avant de se dépeupler un peu puis de remonter, gagnant 410 hab. (+30%) depuis 1999.

Gayan (280 hab., 278 ha), 10 km NNO de Tarbes, au NO de Bazet, est un village sur la rive droite de l’Échez.

Lagarde (520 hab., 491 ha dont 166 de bois), 11 km NNO de Tarbes, est au pied du coteau occidental de la plaine de l’Adour, au bord du Souy. Le finage est bordé à l’ouest par la Géline et comprend ainsi une partie des reliefs entre Géline et Souy; +60 hab. depuis 1999.

Oursbelille (1 230 Oursbelillois, 1 133 ha dont 212 de bois), 7 km NNO de Tarbes, a son village entre Souy et Échez. Son finage atteint les maisons de Bazet à l’est. Il occupe à l’ouest une part du vigoureux interfluve séparant de la plaine de l’Adour la vallée encaissée de la Géline, qui échancre le plateau de Ger. Ce site fut successivement occupé par un oppidum protohistorique et par le château de la Montjoie, dont il reste peu de chose. Oursbelille avait 640 hab. en 1954 et sa population a crû jusqu’en 1990.

Azereix (1 000 Azereixiens, 1 520 ha dont 266 de bois), 7 km OSO de Tarbes au nord d’Ossun, est dans la plaine au bord du Mardaing. Le finage est limité à l’est par la N21, fait au SE une pointe sur le territoire de l’aéroport de Tarbes, et monte à l’ouest sur le plateau de Ger. Il y inclut, de part et d’autre de la Géline qui y a sa source, une fraction du terrain militaire de Ger (champ de tir). La population a augmenté de 80 hab. depuis 1999; coopérative départementale d’élevage et d’insémination, récupération d’épaves aéronautiques Tarmac Aerosave (55 sal.).

Enfin, trois communes du plateau de Ger sont dans les deux enclaves des Hautes-Pyrénées dans les Pyrénées-Atlantiques, et ainsi dérogent au principe de continuité territoriale des intercommunalités.

Luquet (400 Luquetois, 817 ha), 20 km ONO de Tarbes, est l’une des deux communes de l’enclave méridionale. D817 (ex-N117) et A64 traversent le finage au sud. La population a gagné 90 hab. (+32%) depuis 1999.

Gardères (450 hab., 1 523 ha), 21 km ONO de Tarbes, est dans la même enclave au nord, les deux communes étant séparées par la vallée du Gabas, noyée par le grand lac du Gabas (210 ha) dont le barrage est dans le département voisin; château inscrit du 18e s., +60 hab. depuis 1999.

Séron (330 Séronnais, 929 ha), 22 km NO de Tarbes, est la plus méridionale des trois communes formant l’enclave du nord. Le finage est limité à l’est par le cours du Louet Daban, à l’ouest par celui du Grand Lées, et traversé au centre par le Louet Darré; +100 hab. depuis 1999 (+44%). Les deux autres communes de l’enclave sont dans la communauté Adour-Madiran.

2. Au Sud de Tarbes côté Adour

Laloubère (1 990 Laloubériens, 405 ha) est un ancien chef-lieu de canton en banlieue sud de Tarbes; aérodrome (code LFDT) avec piste gazonnée de 830 m, aéroclub, vol à voile et parachutisme, hippodrome avec golf et extension dans le parc du château (39 ha); hypermarché Géant Casino (130 sal.), négoce de matériaux Chausson (25 sal.), boulangerie la Palenque (20 sal.). La commune est bordée à l’est par l’Adour et traversée du nord au sud par la D935, d’est en ouest par l’A84 (sans accès), qui se croisent en s’ignorant. Au nord, l’urbanisation est continue avec celle de Tarbes, avec qui elle partage au NE le Parc des expositions et une zone commerciale. De 800 hab. vers 1930, sa population est passée à 1 200 en 1960, a culminé à 1 450 en 1975 et fluctué ensuite; elle a gagné 570 hab. depuis 1999 (+40%).

Plusieurs communes s’échelonnent au sud le long de l’Adour et voient croître leur population.

Horgues (1 230 Horguais, 449 ha), 5 km au sud de Tarbes sur la D935, n’avait encore que 340 hab. en 1954 et vient de gagner 210 hab. depuis 1999. Le village est sur la rive gauche de l’Adour à l’est; au SO, gros lotissement du Courcaillet.

Salles-Adour (590 Sallois, 248 ha), 6 km SSE de Tarbes, est sur la rive droite de l’Adour à la hauteur d’Horgues. Son finage est traversé par la D8 et la voie ferrée vers Lourdes, parallèles et rectilignes; la commune a gagné 250 hab. depuis 1999 (+74%).

Momères (770 Momèriens, 234 ha), 7 km au sud de Tarbes, est juste en amont d’Horgues, rive gauche et sur la D935. Son petit finage s’effile vers le SO où il atteint le cours du Galopin; +170 hab. depuis 1999 (+28%).

Saint-Martin (450 Saint-Martinois, 808 ha), 9 km au sud de Tarbes, est juste en amont de Montères sur la même rive et la même route, mais son finage est bien plus étendu à l’ouest dans le haut bassin du Galopin, où il monte à 470 m; +110 hab. depuis 1999 (+32%).

Arcizac-Adour (550 Arcizacois, 510 ha), 10 km au sud de Tarbes, est sur la rive droite de l’Adour, mais son finage s’étend surtout de l’autre côté vers le sud-ouest, où s’est développé le hameau de Cap Debat sur la D935; +70 hab. après 1999.

Vielle-Adour (520 Viellais, 582 ha), 13 km SSE de Tarbes, est au pied du coteau oriental de la plaine de Tarbes et son finage s’étend vers l’est jusqu’au cours de l’Arrêt Darré. La commune a gagné 90 hab. depuis 1999.

Bernac-Dessus (300 hab., 460 ha), 10 km SSE de Tarbes, est également au pied du coteau, au nord de Vielle-Adour; son finage étroit va jusqu’à l’Arrêt Darré.

Bernac-Debat (690 Bernacais, 390 ha), 9 km SSE de Tarbes, est juste au nord de Bernac-Dessus; le village est un peu plus éloigné du coteau et le finage atteint l’Adour à l’ouest, sans guère monter sur le relief à l’est; la population a augmenté de 120 hab. après 1999 (+21%).

Allier (420 Alliérois, 369 ha), 8 km SSE de Tarbes, tient son habitat des deux côtés de l’Alaric au pied du coteau, et partage son finage entre plaine et plateau à l’est, où il atteint le cours du Lassarens; la population a augmenté de 150 hab. depuis 1999 (+56%).

Montignac (140 Montignacois, 107 ha), 9 km SE de Tarbes, est juché sur la crête entre le Lassarens et un petit affluent de droite, le Rioubaré, qui ne lui laisse qu’un étroit finage.

Angos (230 Angosois, 298 ha), 8 km SE de Tarbes, est au pied d’un mamelon et étire son finage vers le NE le long du Lassarens, sur 5 km jusqu’à son confluent avec l’Arrêt Darré, dont la vallée est barrée par le remblai de la voie ferrée de Toulouse. La D917 traverse le finage au nord, l’A64 dans sa partie la plus étroite.

3. Le bassin de l’Échez à l’est de Lourdes

Louey (1 000 Loueyais, 606 ha), 9 km au SO de Tarbes, a son centre sur la rive gauche de l’Échez. Son finage monte un peu sur les basses collines à l’est, et surtout s’étend vers l’ouest où il est traversé par la N21 et englobe une partie de l’aéroport de Tarbes-Ossun, dont l’aérogare et l’usine de la Socata (Société de constructions aéronautiques de Tarbes), pilier de l’industrie tarbaise. Passée dans le giron d’EADS, elle est à présent la plus grande usine du département, avec 1 260 salariés; elle date de 1966 mais vient d’une usine installée dès 1911, et très connue sous le nom de Morane-Saulnier; elle fabrique une gamme de petits avions de tourisme, d’affaires et pour l’armée (gamme TB). Louey accueille aussi les constructions métalliques Nestadour (60 sal., transférées de Lanne), la mécanique ADB (Atelier de Décolletage de Bigorre, 35 sal.), les Salaisons de l’Adour (20 sal.). La population a augmenté de 60 hab. depuis 1999.

Lanne (600 hab., 575 ha dont 146 de bois), proche aussi de l’aéroport et juste au sud de Louey à 11 km SO de Tarbes, a son village au bord l’Aubich, qui atteint l’Échez rive gauche à Louey. La commune abrite l’ingénierie aéronautique AAA (160 sal.), deux ateliers de constructions métalliques Labastère (25 sal.) et de mécanique Ségnère (25 sal.) et les transports Barcos (300 sal.); elle a 80 hab. de plus qu’en 1999.

Hibarette (240 hab., 153 ha), 11 km SSO de Tarbes, est sur la rive droite de l’Échez au pied d’un vigoureux coteau, mais n’a qu’un bien petit finage; +50 hab. depuis 1999.

Bénac (540 Bénacais, 793 ha dont 286 de bois), au bord de l’Échez à 12 km SSO de Tarbes, a un atelier d’aéronautique (AéroBénac, 20 sal.) et une chaudronnerie SFIB (75 sal.) travaillant aussi pour l’aéronautique. Le village est au débouché de l’Échez dans la plaine et des deux côtés de la rivière. Son finage monte sur les reliefs aussi bien à l’ouest qu’au sud, et à l’est où le coteau du Bécut accueille une décharge contrôlée. Bénac a gagné 60 hab. depuis 1999.

Barry (140 Barrois, 254 ha),13 km SSO de Tarbes, est un petit village sur la rive gauche de l’Échez à la pointe nord de son finage, qui prolonge ainsi l’habitat de Bénac.

Averan (70 Averanois, 435 ha dont 243 de bois) est à 7 km NE de Lourdes sur une crête; bois du Mouret au SO.

Layrisse (180 hab., 333 ha), 15 km SSO de Tarbes, est sur le relief entre le coteau droit de l’Échez et la vallée encaissée de son affluent l’Aube.

Visker (350 Viskerois, 416 ha), 14 km au sud de Tarbes, aligne ses maisons sur une échine longée au sud par l’Aube; +40 hab. depuis 1999. Le nom, d’apparence curieuse, fut jadis Bisquer ou Visquer; d’origine vasconne, il désigne une crête étroite.

Loucrup (230 Loucrupois, 362 ha),17 km au sud de Tarbes, est dans les collines au sud de Visker, traversées par la D937, et à la source de l’Aube.

Orincles (340 Orinclais, 586 ha), 17 km SSO de Tarbes, est dans la vallée encaissée de l’Échez, rive droite; un camping au sud; +70 hab. depuis 1999.

Paréac (59 Paréaquais, 242 ha), 19 km SSO de Tarbes, occupe un vallon affluent de l’Échez au SO d’Orincles; camping.

Julos (400 hab., 586 ha) est à 6 km ENE de Lourdes sous le Miramont (645 m) et domine un vallon qui descend vers Paréac, mais son principal habitat est à présent tout à l’ouest, à la limite de la commune de Lourdes, dans les hameaux de Bouzet et les Granges. La population a augmenté de 150 hab. (+60%) depuis 1999.

Bourréac (110 Bourréacais, 126 ha), 6 km ENE de Lourdes, est à la tête d’un autre vallon descendant vers Paréac et l’Échez.

Escoubès-Pouts (110 hab., 277 ha), 20 km SSO de Tarbes, 7 km à l’est de Lourdes, associe un village au bord de l’Échez, Escoubès, traversé par la D937, et un hameau sur le relief à l’ouest, Pouts. Leur réunion date de 1846.

Arcizac-ez-Angles (260 Arcizacais, 193 ha), 22 km SSO de Tarbes et 5 km à l’est de Lourdes, est au pied d’une butte près de la rive gauche de l’Échez; la D937 traverse le finage. La population a augmenté de 70 hab. depuis 1999 (+37%).

Lézignan (350 Lézignanais, 256 ha), 4 km à l’est de Lourdes, a perdu 50 hab. depuis 1999. Le village est dans la petite plaine drainée vers l’Échez par le ruisseau des Graves; au SE, le hameau de la Plaine est sur la D937.

Jarret (320 Jarretois, 444 ha), 4 km SE de Lourdes, a un finage accidenté, qui s’appuie à l’ouest sur le versant du Pic de Jer et monte au sud-est à 855 m au Soum de Basta. Le village est à la confluence de deux vallons, dans lesquels se tiennent les deux hameaux de Lousourm au SO, Ayné au sud, issus d’anciennes communes réunies à Jarret en 1836; grotte du Coustala au SO. La commune a gagné 100 hab. depuis 1999 (+46%).

Les Angles (120 Anglesois, 310 ha), 5 km ESE de Lourdes, se tapit au fond de l’étroite vallée du haut Échez, protégée par deux buttes dont l’une conserve les ruines du donjon féodal: elle fut en effet siège de la baronnie des Angles, dont le nom est encore porté par plusieurs communes.

Artigues (20 Artiguais, 146 ha), 6 km SE de Lourdes, est un très petit village à 630 m sur les reliefs dominant l’Échez au SO; le finage atteint au sud le sommet de Basta et a un altiport (LF6527) à 777 m sur la crête.

Sère-Lanso (54 hab., 427 ha), 7 km SE de Lourdes, est bordée au nord par l’Échez et occupe le petit bassin accidenté de l’Oussère, affluent de gauche. Le relief monte à 876 m au Tucoulet au SO. Sère est à 700 m au NO, Lanso n’a plus que deux ou trois maisons à l’est; leur réunion est de 1846.

Gez-ez-Angles (29 hab., 237 ha), 8 km ESE de Lourdes, est à 544 m sur une crête entre l’Échez à l’ouest et son affluent de droite le Litor à l’est.

Arrodets-ez-Angles (110 Arrodetiens, 479 ha), 10 km SE de Lourdes, a son village perché à 730 m sur une crête dominant la haute vallée de l’Échez, qui borde le finage au sud depuis sa source. Le relief atteint 927 m au SE.

Arrayou-Lahitte (110 Lahittois, 481 ha), à 9 km à l’est de Lourdes, issue d’une fusion de 1964, et qui porte un nom bien bigourdan: arrayou est la soulane, lahitte la pierre dressée. Les deux anciennes communes ont été réunies en 1964; ensemble, elles comptaient plus de 450 hab. vers 1850. L’habitat principal est à Lahitte au SO, à 540 m; Arrayou n’est qu’un très petit hameau au nord, à 504 m.

Ossun-ez-Angles (48 Ossunois, 214 ha), 13 km ESE de Lourdes, est sur une crête à 670 m, dominant une Géline affluent de l’Échez.

4. La montagne au sud-est de Lourdes

Germs-sur-l’Oussouet (110 Germsiens, 1 296 ha dont 345 de bois), 15 km ESE de Lourdes, a son petit village sur le flanc est du Pic de la Clique (1 048 m) vers 860 m. Son finage atteint 1 472 m au SO au Couret, et l’Oussouet le limite à l’est.

Ourdis-Cotdoussan (52 Ourdoussanais, 485 ha dont 158 de bois), 11 km ESE de Lourdes, occupe le large vallon du Louey, qui débouche à Cheust. Ourdis est un replat du versant gauche, Cotdoussan en face au NE, tous deux vers 670 m; la mairie est à Cotdoussan; leur réunion est de 1960. Le relief monte à 1 490 m sous le Couret au sud.

Cheust (90 Cheustois, 306 ha), 9 km ESE de Lourdes, dans la vallée du Louey, sous-affluent du gave de Pau par le Néez, conserve quelques ruines de l’ancien château féodal de Castelloubon, dont la seigneurie joua un grand rôle en Lavedan. Le finage s’étire vers l’est dans la vallée de l’Oussère, qui rejoint le Louey sous Cheust mais dans le finage de Juncalas.

Juncalas (180 Juncalésiens, 351 ha) est 1 km en aval de Cheust sur la rive droite du Louey en soulane, juste avant le confluent avec le Néez qui vient du sud et dont la commune contient l’étroite vallée inférieure.

Gazost (130 Gazostais, 4 060 ha dont 1 183 de bois), un peu plus au sud et en hauteur (769 m), à 13 km SE de Lourdes, est à la tête d’un ample bassin drainé par le Néez (ou Nées). Le relief atteint 2 339 m au pic de Montaigu au SE; la station de ski de Hautacam déborde au sud-ouest sur l’ombrée du pic de Naouit, à la Moulata. Les eaux thermales de Gazost sont captées au profit d’Argelès, qui pour cette raison a ajouté Gazost à son nom.

Ourdon (5 Ourdonnais, 266 ha), 12 km SE de Lourdes, est la commune la moins peuplée du département; son finage se réduit à un vallon qui débouche sur le Néez au NO de Gazost. Elle culmine à 1 047 m au Soum des Lits.

Berbérust-Lias (50 Berbéruziens, 573 ha), 9 km SSE de Lourdes, occupe une partie des reliefs à l’est du Gave de Pau, exposés à l’ouest et adossés à Ourdon. Berbérust est à 730 m au nord, Lias à 740 m au sud, au terminus de la petite route D713 qui vient de Lugagnan et offre le seul accès; leur réunion est de 1846. Le relief atteint 1 533 m au SE vers Trézères.

Ousté (29 Oustiens, 235 ha, 9 km SE de Lourdes, est sur l’ombrée du Néez, à 635 m.

Saint-Créac (100 Saint-Créacais, 220 ha), 6 km SSE de Lourdes, est sur la rive droite du Néez et son finage se partage entre les deux versants.

Lugagnan (140 Lugagnacais, 75 ha), 4 km au sud de Lourdes, est sur le bord droit du Gave de Pau, au confluent du Néez, et n’y a qu’un très petit finage, d’où monte la D713 vers Berbérust-Lias (8 km).

Ger (180 Gérois, 194 ha), 6 km au sud de Lourdes, est au sud de Lugagnan, au pied du versant droit du Gave; camping, site d’escalade au Roc du Maillet; la commune a gagné 50 hab. depuis 1999.

Geu (170 Geusiens, 267 ha), 8 km au sud de Lourdes, est un peu en amont de Ger, au pied d’une butte qui domine le cours du Gave et porte les restes du château Jalou, ou mieux Castet Gelos (14e s.); base de loisirs du Lac Vert sur le Gave.

Viger (140 Vigérois, 337 ha) est à 5 km au sud de Lourdes, à 535 m, sur un replat du haut versant gauche du Gave. Son finage, longé à l’est par le Gave et la D821, monte vers le sud-ouest, atteint 1 089 m au pic d’Alian, monte en pointe sur la crête du Pibeste et forme la partie orientale de la réserve naturelle Pibeste-Aouillhet. La commune a gagné 50 hab. depuis 1999 (+56%).

Aspin-en-Lavedan (320 Aspinois, 177 ha), 4 km au sud de Lourdes, et limitrophe de Lourdes par le cours du Gave de Pau. Le village est sur un relief de rive gauche, à 435 m. Au sud, les pentes du Buala ont reçu des pavillons; la population a augmenté de 90 hab. depuis 1999 (+39%).

Entre Béout et Pibeste, trois communes se tiennent dans une large dépression drainée par l’Arrieu Long, qui rejoint le Gave à Aspin, et ont formé jadis la communauté de Batsurguère.

Ossen (230 Ossennois, 691 ha dont 222 de bois) est à 7 km SSO de Lourdes à 510 m. Son finage, étiré sur 6 km, a la particularité d’aller du Béout au nord (791 m) au Pibeste (1 348 m) au sud, et s’étire vers le sud-ouest sur l’ombrée du Pibeste dans la forêt de Ségus; toute cette partie méridionale est dans la réserve Pibeste-Aoulhet. La commune a gagné 60 hab. depuis 1999.

Ségus (250 Ségusiens, 1 072 ha dont 308 de bois), 6 km au SO de Lourdes à 540 m, est juste à l’ouest d’Ossen. Son finage est très étiré (10 km) vers le sud-ouest, où il atteint la crête de la Serre et monte à 1 526 m au Soum du Prat du Rey. Au NE, il va jusqu’au sommet du Béout. Au nord, la D13 se faufile dans le défilé de Bescun, qui tranche le relief entre Béout à l’est et Cousteaux à l’ouest.

Omex (230 Omexéens, 553 ha), 5 km SO de Lourdes, est juste au nord de Ségus à 520 m. Son finage se cantonne aux reliefs qui ferment la Batsurgère à l’ouest, où il atteint 1 135 m au Mail Rouy, et reste en dehors de la réserve Pibeste-Aoulhet. À l’ouest à Ech, un replat en cuvette à 707 m porte une tourbière; site d’escalade à 840 m sur le versant ouest du Soum d’Ech (913 m). La D13 facilite la relation avec Lourdes.

5. L’Ouest lourdais

Saint-Pé-de-Bigorre (1 180 Saint-Péens, 4 344 ha dont 2 676 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Hautes-Pyrénées dans l’arrondissement d’Argelès-Gazost, 12 km à l’ouest de Lourdes sur la rive droite du Gave de Pau, limitrophe des Pyrénées-Atlantiques. De l’ancienne abbaye de Génerez, reste une église abbatiale du 12e s., réaménagée au 17e. La commune a un petit musée d’une brasserie artisanale; maison de santé spécialisée pour enfants; trois campings, base nautique, rochers d’escalade.

Son territoire s’étend au nord dans les collines qui ne dépassent guère 500 m; jardin animalier de Cocagne un peu au nord du bourg, grotte de la Résistance à l’est. Le hameau de Rieulhes est en amont de Saint-Pé, sur la rive gauche du Gave. Il est plus ample et plus haut au sud du Gave, où il atteint 1 529 m au Soum de la Génie Braque. Les deux torrents de la Génie Braque et de la Génie Longue se réunissent au petit hameau de Peyras (monastère, grotte de Castets) et leurs eaux atteignent le Gave juste devant Saint-Pé. La plus grande partie de ce territoire méridional est dans la réserve naturelle Pibeste-Aoulhet.

Le massif calcaire au sud abonde en grottes et gouffres sous la forêt de Très Crouts (les Trois Croix). Les plus connues sont les grottes de Bétharram, qui s’ouvrent tout à l’ouest, sont riches en concrétions et très aménagées pour la visite, avec petit train et lac souterrain; découvertes en 1810, elles ont été exploitées à partir de 1903; l’entreprise emploie 25 personnes. Saint-Pé, «de Bigorre» depuis 1962, a eu jusqu’à 3 000 hab. dans la première moitié du 19e s., et s’est lentement dépeuplée ensuite; elle a encore perdu 180 hab. depuis 1999.

Peyrouse (280 hab., 480 ha), est au bord du Gave en amont de Saint-Pé et a 40 hab. de plus qu’en 1999. Son finage est limité au sud par le Gave de Pau.

Poueyferré (890 Poueyferréens, 620 ha), 4 km au NO de Lourdes, est dans la haute vallée de l’Ousse, ancien exutoire du Gave, au pied du versant gauche et au-dessus de la D940; deux campings. Au sud, la limite suit la rive nord du lac de Lourdes. La commune a gagné 70 hab. depuis 1999.

Adé (820 Adéens, 724 ha dont 235 de bois), 4 km NE sur la route de Tarbes, est dans une ancienne vallée du Gave, drainée par la Geune et où passent la voie ferrée et la N21. C’est une annexe industrielle de Lourdes où sont une fonderie d’aluminium Microcast (CPP Europe, 145 sal.); mécanique de précision (Ségnère, 75 sal.), réseaux Sogep (40 sal.); centre d’aide par le travail (Adapei). Adé a 130 hab. de plus qu’en 1999.

Bartrès (520 Bartrésiens, 731 ha dont 196 de bois), 4 km au nord de Lourdes, est le village où habitait Bernadette Soubirous; un musée a été ouvert dans la maison où elle a vécu; bergerie de Bernadette, camping. La commune est également connue pour son grand ensemble préhistorique, tour au nord, comprenant une cinquantaine de tumulus (Hallstatt) et le grand dolmen avec allée couverte de la Halliade (Bronze moyen), de 14 m de long mais presque disparue. Bartrès a gagné 150 hab. depuis 1999 (+41%).

Loubajac (400 hab., 655 ha), 6 km NO de Lourdes, est dans la plaine de l’Ousse, au pied du versant droit et sur la D940; ancien camp romain au NO sur le versant gauche.

Barlest (320 Barlésiens, 402 ha), 9 km NO de Lourdes, est dans un site comparable à Loubajac un peu en aval; +70 hab. depuis 1999 (+58%).

Lamarque-Pontacq (860 Lamarquais, 1 085 ha), 12 km NO de Lourdes, est à la pointe NO de son finage, jouxtant les maisons de Pontacq qui est dans le département voisin. Le finage, traversé par le couloir de l’Ousse, s’étend à l’est et au sud-ouest sur le plateau de Ger. Plus au sud, entre Lamarque et Saint-Pé, la forêt de Mourle forme une enclave inhabitée de la commune de Lourdes, d’environ 1 000 ha, limitrophe de Montaut (Pyrénées-Atlantiques); centre de stockage à l’est. La commune a augmenté de 200 hab. depuis 1999 (+30%).


Aureilhan

(8 020 Aureilhanais, 944 ha) est un ancien chef-lieu de canton des Hautes-Pyrénées dans l’arrondissement de Tarbes, membre de l’agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées, en banlieue NE de la préfecture sur la rive droite de l’Adour, qui limite le finage à l’ouest. Le territoire s’étend vers l’est, où il est traversé par le canal d’Alaric et le bas coteau qui le domine, et atteint le cours de l’Ousse. La N21 traverse le finage en diagonale; lycée professionnel public, découpe de volailles Qualiduck (30 sal.), métallerie Lacaze (45 sal.), nettoyage Tarbes-Bigorre (40 sal.), ambulances Julien (30 sal.), Intermarché (30 sal.). C’est la plus peuplée des banlieues tarbaises; cependant, si la croissance de la population a été forte jusqu’en 1975, elle s’est ralentie ensuite (+350 hab. depuis 1999). Le nouveau canton d’Aureilhan a 3 communes (avec Séméac et Soues) et 15 700 hab.


Barbazan-Debat

(3 540 Barbazannais, 978 ha dont 378 de bois), est une commune des Hautes-Pyrénées dans l’agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées, 4 km au sud-est du chef-lieu. L’habitat, surtout résidentiel, est au pied du fort coteau qui limite la plaine de l’Adour à l’est et que longent l’Échéoux et le canal d’Alaric. Le finage, que traverse une lanière de hauts cailloutis, porte le bois du Rebisclou et laisse passer la N117 (D817), au prix de grands virages, et l’autoroute A64 Pyrénéenne, plus directe; imprimerie Procam du groupe Multipap (chéquiers, 30 sal.), moules pour plastiques Lafourcade (25 sal.), menuiserie métallique Marmer (25 sal.); négoce de matériel agricole Saura Saint-Martin (25 sal.); transports de fonds Securitas (50 sal.); clinique privée neuropsychiatrique et soins de convalescence (Korian Piétat, 35 sal.); un fronton. L’habitat principal et dans la plaine, mais les pavillons suburbains apparaissent sur le relief, notamment à Piétat. La commune n’avait que 520 hab. en 1962; elle a atteint 1 400 dès 1975, 3 200 en 1982, mais n’a pas progressé depuis 1990 et a même perdu 70 hab. après 1999. Elle est le bureau distributeur du nouveau canton du Moyen-Adour (15 communes, 14 900 hab.).


Bordères-sur-l’Échez

(5 310 Bordéras, 1 595 ha dont 291 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Hautes-Pyrénées dans l’agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées, 3 km au NNO de Tarbes sur la rive droite de l’Échez. Cette banlieue de Tarbes bénéficie d’une médiathèque et d’une zone industrielle; fabrique d’automatismes Industron (70 sal., rachetée en 2012 par ATG-Sotip), chaudronnerie Sogem (40 sal.), Salaisons pyrénéennes (Sapy, 25 sal.) et charcuterie Fines Lame (35 sal.), entreprises de bâtiment Vignes (maçonnerie, 30 sal.) et Ehrmann (peinture, 35 sal.), négoce de matériaux J. Lafforgue (20 sal.), un institut médico-éducatif. Le finage est traversé par l’Échez dans sa partie la plus peuplée, contient à l’ouest le bois d’Esgoute-Plouyes («écoute s’il pleut») et monte à l’ouest sur le relief dans le bois du Commandeur, atteignant au-delà le cours de la Géline. À l’est passent les voies de circulation sud-nord; le finage n’y atteint pas tout à fait le cours de l’Adour. La population a augmenté durant la seconde moitié du 20e siècle: environ 1 700 hab. de 1900 à 1940, 2 400 en 1960, 3 900 en 1990; elle a gagné 1 560 hab. depuis 1999 (+42%). Le nouveau canton de Bordères-sur-l’Échez a 7 communes, 14 200 hab.


Ibos

(3 060 Iboscéens, 3 288 ha dont 792 de bois) est une commune des Hautes-Pyrénées dans l’agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées à 5 km à l’ouest de la préfecture. Cet ancien village fortifié, au centre circulaire, conserve une collégiale du 15e s. avec clocher du 18e s. Son territoire communal a reçu plusieurs éléments de la banlieue tarbaise: un centre commercial Leclerc de 510 sal. assorti d’une base de gros (45 sal.), le grand centre culturel et ludique du Parvis, avec une scène nationale très fréquentée par la jeunesse tarbaise et même parfois paloise, la zone d’activités de Bastillac. La N117 vers Pau, la N21 vers Lourdes et l’autoroute A64 Bayonne-Toulouse (et Pau-Tarbes) passent dans la commune, où se trouve l’échangeur N21-A64 avec péage.

La commune accueille plusieurs entreprises, dont la métallerie Varel (outils de forage et diamantés, 55 sal.), la menuiserie métallique Falliero Aluminium (40 sal.), échelles métalliques Néressy (25 sal.), Salaisons pyrénéennes (Sapy, 70 sal.), la coopérative agricole Euralis; de nombreux magasins flanquent l’hypermarché, dont Conforama (35 sal.), But (30 sal.), SEB Bureautique (20 sal.) et Darty (20 sal.); cafeteria Greenwich (50 sal.); autocars Keolis (60 sal.); transports STEF (30 sal.), JV (30 sal.) et Jaffrezic (20 sal.), base des autoroutes ASF et péage (50 sal.); finitions de bâtiment Lorenzi (120 sal.), maçonnerie Antin (20 sal.), travaux publics Bayol (50 sal.), traitement des eaux Sateg (30 sal.); maison de retraite Zelia (60 sal.).

La ville est exactement au méridien de Greenwich. L’extrémité occidentale du finage mord sur le plateau de Ger, où elle est limitrophe des Pyrénées-Atlantiques et voisine de Ger; une table d’orientation est accessible près d’un vigoureux lacet de la N117 et donne une belle vue sur la plaine de l’Adour et sur la chaîne pyrénéenne. Le Souy coule à l’ouest du bourg. Ibos avait 1 500 hab. vers 1900, 1 200 dans les années 1930, puis est passée à 2 000 en 1976, et n’a crû que de 80 hab. après 1999.


Juillan

(4 220 Juillanais, 820 ha) est une commune des Hautes-Pyrénées dans l’agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées, à 5 km au SO de la préfecture au bord de l’Échez; grillages Lacave (30 sal.), constructions GHPA (Bruno Petit, 25 sal.); un Intermarché (50 sal.), hôtel l’Aragon (25 sal.); centres d’appels Acticall (380 sal.) et Call Center Factory (65 sal.), informatique Isia (30 sal.).

Elle héberge le siège de la communauté d’agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées, situé au Téléport dans la «zone tertiaire Pyrène Aéro Pôle» (sic), plate-forme logistique, industrielle et tertiaire de 190 ha aménagée au bout de la piste de l’aéroport de Tarbes-Ossun, et qui accueille aussi les services aéroportuaires d’Air Méditerranée (160 sal.) et la société d’exploitation de l’aéroport (120 sal.). La N21 et la voie ferrée vers Pau traversent le finage. La commune avait 1 500 hab. en 1900 et un peu moins dans les années 1930; elle a atteint 2 000 en 1967, 3 000 en 1980 et continue à croître comme banlieue, gagnant 620 hab. depuis 1999.


Lourdes

(13 980 Lourdais, 3 694 ha dont 1 353 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Hautes-Pyrénées dans l’arrondissement d’Argelès-Gazost, 19 km au SO de Tarbes, vers 410 m. La ville est sur la rive droite du Gave de Pau, à l’endroit même où il sort des Pyrénées, dans un amphithéâtre de moraines. Elle est ancienne, et des restes préhistoriques ont été trouvés dans la grotte des Espélugues. Mais son essor a tenu aux visions de la jeune Bernadette Soubirous à la grotte de Massabielle (le «vieux rocher»), sur la rive gauche du gave, entre février et juillet 1852 — elle avait 14 ans et elle est morte à 35 ans en 1879 à Nevers, où elle avait été recueillie dans un couvent en 1866. La période qui a suivi était à la mode du culte marial; de nombreuses personnes venaient voir les lieux; le clergé a acheté le domaine de la grotte dans les années 1860; le premier pèlerinage officiel a été organisé en 1874 et les premiers malades sont apparus dès 1874 dans l’espoir de miracles.

D’énormes travaux ont été engagés: une esplanade pour 40 000 personnes en 1875, une grande basilique entre 1883 et 1889, dans le genre romano-byzantin, au-dessus de la grotte; des piscines ont été aménagées ensuite. La basilique souterraine ovale de 200 m sur 80 a été inaugurée en 1958, et peut contenir 20 000 personnes; une église moderne s’y est ajoutée en 1988 de l’autre côté du gave, offrant une capacité de 5 000 personnes en deux amphithéâtres. Un calvaire et un musée (pavillon Notre-Dame) complètent l’ensemble religieux de rive gauche, qui a un peu débordé rive droite mais en aval de la ville, après le coude du gave. Le domaine de la Grotte, c’est son nom, occupe 52 ha et emploie 300 salariés permanents, plus une centaine de saisonniers, ainsi que de nombreux bénévoles.

Lourdes est devenue l’un des plus grands lieux de pèlerinage du monde, avec environ 6 millions de visiteurs par an, ce qui a motivé l’extension et la modernisation de l’aéroport d’Ossun, essentiellement fréquenté par des charters. Ce nombre classe Lourdes largement en tête des «villes sanctuaires de France», avec une fréquentation deux fois supérieure à la deuxième, le Mont-Saint-Michel. L’hôtellerie s’est développée à proportion: Lourdes n’a pas moins de 192 hôtels classés, totalisant 13 000 chambres, dont 6 de luxe (600 chambres); une bonne quinzaine ont de 20 à 50 salariés. En outre la commune accueille 12 campings (800 places) et a 390 résidences secondaires (mais seulement 5% des logements).

La ville de Lourdes a mis en valeur l’ancien château, refait en 1590 et qui était devenu une prison; un musée pyrénéen y a été aménagé; palais des congrès, hôpital, gare, s’ajoutent à l’éventail de l’offre, ainsi qu’un musée du gemmail et un musée de cire. En aval de Lourdes, la grotte du Loup dans la commune, la grotte de Bétharram à Saint-Pé et la chapelle un peu plus loin, à Lestelle-Bétharram dans le département voisin, contribuent à l’attrait touristique.

La ville agrandie a un large éventail de commerces et de services, dont un centre hospitalier public de 156 lits, un collège et deux lycées publics, un collège et un lycée privés; centre d’aide par le travail, institut médico-éducatif; maison de retraite (la Pastourelle, 45 sal.). Les ateliers sont plus rares: fabrique d’appareils ménagers du groupe SEB (cafetières notamment, 160 sal. contre 700 vers 1996); conserves Toupnot (75 sal.); caoutchouc synthétique AI2P (30 sal.), appareils médicaux SBM (35 sal.), équipements de contrôle Infranor (30 sal.), éditions religieuses Seral (30 sal.); génie thermique Duplaa (25 sal.) et Sarié (40 sal.), constructions Eiffage (25 sal.), maçonnerie Mas (40 sal.), plâtrerie Burlo (20 sal.).

Dans le secteur tertiaire, hypermarché Leclerc (200 sal.), supermarché Carrefour (60 sal.); Monoprix (25 sal.); négoce de matériaux Toujas (20 sal.); ingénierie Sartorius Stedim Aseptics (25 sal.), conseil Bignalet (40 sal.), banque Société Générale (35 sal.), blanchisserie MAJ (55 sal.), autocars Keolis (25 sal.), ambulances Jannot (30 sal.); service des eaux Lyonnaise (30 sal.), nettoyage Pyrénées Services (25 sal.); négoces et magasins d’articles de piété et bimbeloterie, dont l’Alliance (40 sal.), Seral (30 sal.), Dupuy-Cauvis (25 sal.), Palais du Rosaire (30 sal.). France-Télécom affiche 280 sal., la Société du sanctuaire 55.

La commune de Lourdes englobe au nord-ouest le lac de Lourdes (50 à 65 ha), retenu par des moraines, et le golf voisin de Sarrastets, et encore au-delà la forêt de Mourle, qui forme une enclave séparée du reste de la commune. Les quartiers de Lanne et Biscaye et la D940 sont dans la plaine d’un ancien cours du Gave entre moraines, drainée par l’Ousse. Au SO, de l’autre côté du Gave, la ville est dominée par le Béout (791 m) et prolongée en ombrée par la forêt de Lourdes (430 ha), au-dessus de la rive gauche du Gave. Les principales grottes (Massabielle, Espelugues, du Loup, du Roy) sont au pied du versant nord du Béout, ainsi que les basiliques. Au nord, le finage s’avance dans une ancienne vallée à fond plat, à présent drainée par la Geune, où passent N21 et voie ferrée et qui a reçu plusieurs zones commerciales et industrielles. Au sud-est, le relief monte à 951 m au Pic du Jer, auquel donne accès un funiculaire et où s’ouvrent des grottes. Lourdes avait 4 400 hab. en 1851 puis est montée à 7 000 en 1891, 10 000 en 1928 et a culminé à 17 900 en 1970; ensuite, elle a perdu 2 700 hab. jusqu’en 1999, et encore 1 700 depuis. Lourdes fait partie de la communauté d’agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées. Deux cantons nouveaux portent le nom de Lourdes, l’un avec une partie de Lourdes et 11 communes (11 800 hab.), l’autre avec le reste de Lourdes et 23 communes (10 600 hab.).


Odos

(3 330 Odosséens, 877 ha) est une commune des Hautes-Pyrénées dans l’agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées, 4 km au sud de la préfecture dans la plaine, traversée par la Gaspe; golf des Tumulus; négoces de matériaux Chausson (20 sal.), de matériels électriques Coaxel (20 sal.), plâtrerie Pradina (20 sal.), Brico Dépôt (70 sal.), grands garages. Odos n’avait encore que 650 hab. dans les années 1930, 1 000 en 1968, et a crû depuis comme banlieue, mais aurait perdu 40 hab. depuis 1999.

L’habitat se divise en blocs distincts: un quartier Nord, qui se fond dans l’ensemble tarbais, est prolongé au nord-ouest par un groupe de magasins et entrepôts sur la D927 (Quartier Nord). L’autoroute sépare cette partie septentrionale du reste du peuplement, qui comprend le noyau villageois sur la rive gauche de la Gaspe, son extension sur la terrasse côté sud, et un vaste ensemble ordonné et dense dans la vallée du Galopio au sud-ouest (hameau de Saint-Roch, Jardins du Galopio, la Chesnaie); enfin au sud-est une file de villas fait le lien avec le lotissement du Courcaillet partagé avec Horgues.


Orleix

(2 160 Orleixois, 828 ha dont 155 de bois) est une commune de l’agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées, 7 km au NE de la préfecture au bord de l’Ousse et du canal d’Alaric et traversée par la N21. Elle accueille un hypermarché Leclerc (160 sal.), quelques artisans et l’atelier de soudure Oxymeca (40 sal.); maison de retraite (40 sal.). Orleix n’avait que 480 hab. en 1954, et croît depuis; elle a augmenté de 450 hab. depuis 1999 (+26%).


Ossun

(2 410 Ossunois, 2 759 ha dont 871 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Hautes-Pyrénées, 10 km au SO de la préfecture, membre de l’agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées. La ville est au bord du Mardaing, sous-affluent de l’Échez par le Souy, et au pied du plateau de Ger. Une butte détachée du plateau et proche de la ville porte un «camp de César» évoquant un oppidum. La commune inclut sur le relief les grandes forêts d’Ossun et de Féline, et une part du terrain militaire de Ger. En dépit de la proximité de Tarbes, sa population n’a pas évolué comme celle d’une banlieue: elle était de 3 600 hab. en 1820, s’est abaissée ensuite à 2 000 en 1900 et moins de 1 800 entre 1920 et 1980, et n’augmente que lentement depuis (+200 hab. après 1999).

Ossun a une gare et, surtout, à l’est, l’aéroport dit de Tarbes-Ossun-Lourdes, ou plus récemment Tarbes-Lourdes-Pyrénées (codes LDE et LFBT), étendu sur 196 ha, doté d’une piste en dur de 3 000 m et d’une aérogare internationale. Il a reçu 435 000 passagers en 2017, dont 68% en vols internationaux: 80 % des passagers se rendraient à Lourdes en pèlerinage ou dans l’espoir d’un miracle de guérison. Le total des mouvements annuels s’est monté à 16 400, dont 4 500 commerciaux, le reste en aéroclub. Ossun est le bureau du nouveau canton d’Ossun (17 communes, 13 100 hab.).


Séméac

(5 030 Séméacais, 629 ha) est un ancien chef-lieu de canton des Hautes-Pyrénées dans l’agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées, en banlieue ESE de la ville sur la rive droite de l’Adour. C’est la banlieue la plus industrielle de Tarbes, dotée d’emprises ferroviaires et d’un échangeur autoroutier. La ville a un collège public, une clinique privée psychiatrique (Lampré, 40 sal.). Peuplée de 1 500 hab. vers 1900, elle est passée à 2 500 dans les années 1930, 5 000 en 1966 et a culminé à 5 200 en 1975 avant de perdre quelques habitants, puis d’en reprendre 150 après1999.

Alstom y conserve 660 salariés, après en avoir eu 1 800, travaillant au matériel de chemin de fer (traction électrique), avec une forte part de recherche-développement (200 ingénieurs et cadres) et l’animation d’un pôle de recherche Pearl (Power Electronics Associated Research Laboratory); menuiseries Pyrénées Menuiseries (30 sal.) et MAB (20 sal.), filets de sécurité Altela (20 sal.); maçonnerie Gallego (100 sal.), installations électriques Cegelec (30 sal.) et Electronic Service (20 sal.), aménagement de piscines Sapicc (45 sal.), travaux publics Sade (30 sal.); négoces de plomberie Sisca (85 sal.), de pharmacie OCP (25 sal.), de quincaillerie B. Pagès (25 sal.); Intermarché (50 sal.), transports Calberson (25 sal.) et Saintelec (30 sal.); traiteur (Le Jardin des Saveurs, 20 sal.).


Soues

(3 100 Souessois, 390 ha) est une commune des Hautes-Pyrénées dans l’agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées, en banlieue SSE de la ville, sur la rive droite de l’Adour, juste au sud de Séméac. Elle est principalement résidentielle; château du 18e s., mécanique Aranda (20 sal.), installations électriques Cegelec (55 sal.), ingénierie BERT (25 sal.), maçonnerie Clefer (30 sal.). Son finage déborde sur la rive gauche de l’Adour mais n’atteint pas à l’est le coteau, qui est à Barbazan-Debat. Soues n’avait que 450 hab. en 1911; elle est passée à 1 500 en 1954 et a crû jusqu’en 1990.


Tarbes

(41 860 Tarbais, 1 533 ha), préfecture des Hautes-Pyrénées, au bord de l’Adour à sa sortie des Pyrénées. Ville typique de piémont, et chef-lieu de la Bigorre, Tarbes a depuis longtemps une position éminente, que la croissance remarquable et la proximité de Pau n’ont pas trop affectée. Elle reste la base active de services de la partie la plus fréquentée, la plus touristique des Pyrénées, animée par les stations thermales, les sports d’hiver et la présence de Lourdes. Officiellement dépendante de Toulouse, elle en tire un certain avantage: elle en a eu les premières implantations universitaires décentralisées, sous la forme d’une école d’ingénieurs et d’un IUT.

La ville a joué sur deux gammes, d’ailleurs associées: celle de l’armée et celle de l’industrie, notamment de l’industrie stratégiquement éloignée de la frontière du Nord-Est et orientée vers la défense. Tarbes reste une ville de garnison, hébergeant le 1er RHP (régiment de hussards parachutistes) et le 35e RAP (régiment d’artillerie parachutiste, 800 personnes) et pourvue en outre de haras; le cheval tarbais eut quelque réputation. Son principal établissement industriel est celui du Giat, qui fabrique notamment des chars Leclerc, mais qui est périodiquement remis en question et qui a beaucoup perdu après avoir eu plus de 2 000 ouvriers. La Sagem (groupe Safran) a ouvert en 2005 un atelier de 150 personnes sur le site du Giat.

Parmi les autres ateliers, moteurs électriques Sfee-Eltek (40 sal.), fabrique de munitions Nexter (80 sal.); constructions métalliques Vallourec (60 sal.), mécanique Alsyom (80 sal.), Altema (55 sal.); films adhésifs Adhetec (55 sal.). La Sica Pyrénéenne traite les viandes (45 sal.), ainsi que l’abattoir (30 sal.). Mais les industries se dispersent dans plusieurs communes; la Socata Louey (aéronautique) est le deuxième fleuron tarbais et attire des travailleurs de la ville, Alstom à Séméac est également une grosse unité.

Reste que l’emploi tertiaire est largement dominant grâce aux administrations et aux services; centre hospitalier de 470 lits et cliniques (310 lits ensemble) dont l’Ormeau (180 sal.), plusieurs maisons de retraite dont Medica (65 sal.), Soleil d’Automne (40 sal.) et Doyenne du Carmel (35 sal.). Tarbes a un pôle universitaire de 5 400 étudiants (en comptant les classes préparatoires) avec IUT, École nationale d’Ingénieurs de Tarbes (ENIT, depuis 1963), École supérieure d’art (avec mastère Céramique), formations d’infirmiers (IFSI) et aux sports (UFR STAPS), plus six collèges et trois lycées publics, deux collèges et trois lycées privés. La ville est aussi le siège du Parc national des Pyrénées et de la Compagnie d’aménagement des coteaux de Gascogne (130 sal.).

La SNCF signale 130 agents, Orange 400; ingénierie EEE (45 sal.), comptabilité Sofec (55 sal.) et Exco (40 sal.), immobilier Foncia (35 sal.), presse quotidienne La Dépêche du Midi (40 sal.) et La Nouvelle République des Pyrénées (30 sal.). Dans les commerces, hypermarché Leclerc (120 sal.) plus Leclerc Drive (25 sal.), supermarchés Carrefour (45 et 30 sal.), Intermarché (40 sal.), magasins Galeries Lafayette (45 sal.), Decathlon (50 sal.), Metro (45 sal.); négoce de matériaux Toujas (40 sal.), distribution d’électricité ERDF (130 sal.); aide à domicile APR (70 sal.).

Dans le bâtiment et les services associés, installations électriques Eiffage (70 sal.) et ETDE (35 sal.), génie thermique Johnson (60 sal.), constructions Eiffage (80 sal.), plâtrerie Guichot (40 sal.), travaux publics Colas (80 sal.), Routière des Pyrénées (70 sal.); nettoyages Onet (180 sal.), enlèvement de déchets Veolia (70 sal.). Dans d’autres domaines, travail temporaire TMS (40 sal.); centres d’appels MGCall (160 sal.) et Atelys (45 sal.), publicité Mediapost (45 sal.), société de sports LT 65 (50 sal.); transports urbains Keolis (60 sal.) et autocars Keolis (ex-Cariane, 55 sal.), ambulances Betbeder (40 sal.), transports de fonds Brinks (35 sal.).

Le centre-ville ignore l’Adour et se structure en plusieurs pôles: un à l’ouest avec la cathédrale, la préfecture, l’hôtel du département et l’hôpital; un au centre avec la place de Verdun, une rue piétonne (Brauhauban) et l’hôtel de ville sur une autre place; un à l’est autour du marché, issu d’un bourg neuf marchand médiéval, au bout duquel le pont sur l’Adour indique la direction de Toulouse; un quatrième au sud, formant le quartier militaire, prolongé par les haras; et même un cinquième au nord autour de la gare et du vaste jardin Massey, très bien dessiné, embelli par une pièce d’eau, un grand musée polyvalent incluant un musée international des hussards, et même un cloître à 48 chapiteaux transporté depuis l’abbaye de Rustan. Un autre musée signale la maison natale du maréchal Ferdinand Foch (1851-1929); une riche villa Fould du 19e s. trône sur le site d’une villa gallo-romaine. Le territoire communal n’excède guère les boulevards à l’est, où toutefois il déborde un peu sur la rive droite de l’Adour, et au sud. Il les dépasse au contraire au nord au-delà de la voie ferrée, et dans les faubourgs occidentaux où il est traversé par l’Échez; la grande zone d’activités de Bastillac est au sud-ouest, traversée par la N21.

La commune de Tarbes n’avait que 7 000 hab. au début du 19e siècle; elle est passée à 14 000 en 1850, 25 000 autour de 1900, 40 000 en 1954 et a culminé à 55 400 en 1968 puis s’est un peu dépeuplée au profit des banlieues; elle a encore perdu 7 480 hab. depuis 1999. La communauté d’agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées rassemble 86 communes, 123 000 hab., sur 61 500 ha. L’unité urbaine est de 75 600 hab. (14 communes), l’aire urbaine de 115 900 hab. pour 110 communes. L’arrondissement a 141 000 hab., 212 communes, 138 040 ha. Trois nouveaux cantons divisent la commune de Tarbes et elle seule.