Communauté de communes du Limouxin

Limouxin (communauté de communes du)

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intercommunalité de l’Aude contenant 78 communes et 28 100 hab. sur 81 900 ha. Le siège est à Limoux, seule commune dépassant 2 000 hab.

Pieusse (1 020 Pieussans, 1 292 ha dont 485 de bois, 220 de vignes), 3 km NNE de Limoux, a un village rond sur la rive droite de l’Aude, au SO de son finage. Celui-ci comprend une partie de la plaine de rive gauche de l’Aude en aval, traversée par la D118 et la voie ferrée et pourvue d’une distillerie; mais l’essentiel est dans les collines viticoles et boisées à l’est. La commune a 90 hab. de plus qu’en 1999.

Pomas (900 Pomasiens, 1 015 ha), 10 km NE de Limoux, dans la vallée de l’Aude au pied du versant droit, est dotée d’une gare, a 220 ha de vignes et accueille les installations électriques Robert (55 sal.); elle a gagné 230 hab. depuis 1999 (+34%).

Cépie (680 Cépinois, 661 ha), à 7 km NNE de Limoux dans la vallée de l’Aude au pied du versant gauche au bord de la D118 et de la voie ferrée, a une petite imprimerie D3, 280 ha de vignes. Sa population croît depuis le minimum de 1968 (290 hab.) et a augmenté de 140 hab. depuis 1999 (+26%).

Saint-Martin-de-Villereglan (380 Villereglanais, 938 ha), 7 km au nord de Limoux, se partage entre collines viticoles au nord et plaine du Sou au sud avec quelques vergers et le confluent du Blau. Le finage atteint au SE le bas du versant gauche de l’Aude; 130 ha de vignes, +140 hab. depuis 1999 (+56%).

Villarzel-du-Razès (110 Villarzelois, 1 260 ha dont 600 de bois), 11 km au nord de Limoux, est dans les collines de la Malepère, avec peu de vignes (50 ha).

Malviès (380 Malviais, 722 ha), 11 km NNO de Limoux, a un village rond dans les basses collines du Razès; 280 ha de vignes. La vallée du Sou occupe la moitié sud du finage; +110 hab. depuis 1999 (+41%).

Brugairolles (270 Brugairollais, 847 ha dont 189 de bois), 13 km NNO de Limoux, est sur la rive gauche du Sou et cultive 300 ha de vignes. Au nord, le finage monte sur les collines de la Malepère; +70 hab. depuis 1999.

Cambieure (310 Cambieurois, 320 ha), 15 km NO de Limoux, a un très petit finage traversé par le Sou, avec 140 ha de vignes au nord; elle a gagné 90 hab. depuis 1999 (+41%).

Cailhau (280 Cailhautais, 976 ha), 17 km NO de Limoux, a un village rond sur un mamelon, 75 ha de vignes. Le Sou et la D623 traversent le finage à l’ouest; +50 hab. depuis 1999.

Cailhavel (130 Cailhavelais, 534 ha, 20 km NO de Limoux juste au sud de Montréal, a 90 ha de vignes. La D623 passe à l’ouest du village rond, où se voient aussi les traces d’une ancienne voie ferrée.

Gramazie (120 Gramaziais, 200 ha), 19 km NO de Limoux, a un microvillage au bord du Sou, avec un étang, 100 ha de vignes.

Belvèze-du-Razès (880 Belvézois, 452 ha dont 100 de vignes), 18 km NO de Limoux et 3 km au nord d’Alaigne, sert de village-centre à cette partie du Razès et de la Malepère; travaux publics Toffoli (30 sal.). La bourgade est dans la vallée du Sou et s’est bien agrandie; sa population est à son maximum: elle était de 400 hab. vers 1840, 600 dans les années 1950; elle a gagné 90 hab. après 1999. La mention du Razès a été ajoutée au nom en 1933.

Mazerolles-du-Razès (170 hab., 822 ha), 22 km NO de Limoux, a un village rond dans un paysage ouvert et peu accidenté; 160 ha de vignes. Elle est «du Razès» depuis 1933.

La Courtète (45 Courtétois, 547 ha), 24 km NO de Limoux, a un très petit village au NE et un finage en deux parties, avec à l’ouest le Mazet: château, quelques maisons, un étang. Leur réunion date des années 1790.

Montgradail (51 Montgradaillais, 448 ha), 24 km ONO de Limoux, a quelques maisons mais pas de village; 100 ha de vignes.

Bellegarde-du-Razès (240 Bellegardiens, 641 ha), 21 km ONO de Limoux, a un village en ellipse sur une butte dominant la vallée du Sou, où est un petit lac collinaire; 130 ha de vignes, +40 hab. depuis 1999.

Escueillens-et-Saint-Just-de-Bélengard (160 Escueillengardois, 1 120 ha), 23 km ONO de Limoux, est issue d’une fusion de 1972. Saint-Just (70 hab.) est au sud sans village, avec le hameau de la Penne au-dessus d’un lac de 7 ha. Escueillens est au NE, avec un village au bord de la D18. Son finage dépasse à l’ouest le talus qui marque le contact entre Piège et Razès, et le partage des eaux entre Atlantique (par la Vixiège et l’Ariège) et Méditerranée (par le Sou et l’Aude); la Vixiège y a sa source au petit hameau de Baillès, vers 450 m.

Lignairolles (42 Lignairollois, 731 ha dont 275 de bois), 25 km ONO de Limoux, est au SO d’Escueillens et traversée par la D18. Le finage est à cheval sur la ligne de partage des eaux, le village étant sur une butte côté atlantique, dont le vallon donne au sud sur l’Ambronne, affluent de l’Hers Vif. Le Bois d’en Bas occupe le SE du finage, où se voient les traces d’une ancienne voie ferrée de Bram à Mirepoix.

Seignalens (34 Seignalénois, 617 ha), 27 km ONO de Limoux, est la seule commune du Limouxin limitrophe de l’Ariège. Le petit village est dans un vallon qui descend vers l’Ambronne, dans un paysage accidenté culminant à 453 m au NO au Pech Agute.

Monthaut (39 Monthautiens, 701 ha dont 147 de bois), 16 km ONO de Limoux, est un très petit village de crête dans le haut bassin du Sou à 5 km au SO d’Alaigne.

Alaigne (330 Alaignois, 1 386 ha dont 300 de bois et 350 de vignes) est un ancien chef-lieu de canton de l’Aude, 15 km ONO de Limoux. Elle a des restes du village médiéval de forme ronde, avec portes, et une place centrale à fontaine; quelques commerces; centre pour adultes autistes. Le domaine de Cazes, au nord de la commune, sert de site à l’AOC de la malepère, avec Maison des terroirs et confrérie. La population communale avait atteint 600 hab. en 1896 et s’est abaissée jusqu’en 1990; elle a augmenté de 40 hab. depuis 1999.

Pomy (60 Pominois, 600 ha dont 227 de bois), 15 km à l’ouest de Limoux, disperse quelques maisons dans un terrain accidenté et boisé, à l’ouest de Villelongue et au sud d’Alaigne.

Villelongue-d’Aude (310 hab., 1 311 ha dont 250 de bois), 12 km à l’ouest de Limoux, conserve un village actif dans un petit bassin viticole (320 ha de vignes); le nom n’était que Villelongue jusqu’en 1933.

Loupia (250 Loupianais, 446 ha), 10 km à l’ouest de Limoux, est un beau village rond longé par la D626 et le Blau, affluent du Sou; 150 ha de vignes. Le finage s’étire d’ouest en est le long du Blau; +60 hab. depuis 1999.

Donazac (110 Donazacois, 506 ha), 12 km NO de Limoux, a un village rond sur un mamelon dans la petite vallée du Verdeau, qui descend vers le Blau; 130 ha de vignes; hameau de Pech Salamou sur une butte à l’est.

Routier (260 Routiérois, 1 127 ha), 11 km ONO de Limoux, perche son village sur une butte au milieu du finage, que longe au nord la D623; elle a 400 ha de vignes et une grosse coopérative vinicole au NE; église du 14e s., château de Lamotte au nord.

Lauraguel (630 Lauraguélois, 701 ha), 7 km NO de Limoux, a un village rond au bord de l’Albane et sur la D623; lac collinaire de 6 ha sur l’Albane à l’est. Elle a gagné 160 hab. depuis 1999 (+34%) et cultive 230 ha de vignes.

Pauligne (360 Paulignois, 606 ha dont 400 de vignes), 6 km ONO de Limoux, a son village sur une crête et un finage en pince de crabe, qui enveloppe à l’est celui de Loupia et contient à l’ouest, sur une butte, le hameau perché de Montgaillard; +40 hab. depuis 1999.

Gaja-et-Villedieu (300 Gajanois, 775 ha), 5 km NO de Limoux, est traversée par le Verdeau et, orthogonalement, par la D623; 270 ha de vignes; château de Villlemartin à l’est, confluent de l’Albane et du Blau à l’extrême nord-est juste avant le confluent avec le Sou. Villedieu subsiste comme hameau à la limite sud du finage; sa réunion avec Gaja est des années 1790.

Malras (400 Malrassiens, 422 ha), 5 km à l’ouest de Limoux, a 320 ha de vignes et a gagné 70 hab. depuis 1999; conditionnement Caudeval (25 sal.). Le finage est limité par le Blau au nord, une petite crête boisée au sud.

Un autre ensemble se dessine au sud-ouest de Limoux, formé surtout de bien petites communes.

La Digne-d’Aval (550 Dignais, 314 ha), village à 4 km OSO de Limoux dans la vallée du Cougaing, qui rejoint l’Aude à Limoux, a un village rond, cultive 280 ha de vignes et a 50 hab. de plus qu’en 1999.

La Digne-d’Amont (290 Dignois-d’Amont, 361 ha), 6 km OSO de Limoux, est dans la même vallée, avec 100 ha de vignes.

Ajac (190 Ajacois, 529 ha), 8 km à l’ouest de Limoux, est traversée par la D620 et cultive 210 ha de vignes.

Castelreng (210 Castelrengois, 1 102ha dont 343 de bois), 8 km OSO de Limoux, est au bord du Cougaing. Le finage culmine à 579 m au SO; 220 ha de vignes.

La Bezole (43 Bezolais, 651 ha dont 323 de bois),12 km OSO de Limoux, est une commune sans vrai village, traversée par la D620 en terrain accidenté; au SO, le finage outrepasse la ligne de partage des eaux vers l’Atlantique.

Saint-Couat-du-Razès (59 Coatiens, 640 ha dont 213 de bois), 13 km SO de Limoux, occupe le haut bassin où le Cougaing a sa source; la crête occidentale correspond à la ligne de partage des eaux Atlantique-Méditerranée.

Bourigeole (51 Bourigeolois, 908 ha dont 370 de bois), 16 km au SO de Limoux, accueille un centre de cure pour toxicomanes au hameau de Tournebouich, en amont du village. Le finage correspond au bassin de la Bourigeole, petit affluent de gauche de la Corneilla; leur confluent est juste à la limite orientale.

Bouriège (130 Bouriégeois, 1 065 ha dont 251 de bois), 12 km SO de Limoux, est dans la vallée de la Corneilla et cultive 160 ha de vignes. La commune a regroupé dans les années 1790 les paroisses du Villa tout au nord, où subsiste un château, de Saint-Sernin au centre-nord sur le relief, dont reste un hameau à 440 m. Le relief atteint 548 m au NO dans les bois.

Festes-et-Saint-André (210 Festandréens, 1 807 ha dont 1 014 de bois), 15 km SO de Limoux, occupe la haute vallée de la Corneilla. Les deux paroisses ont été réunies dans les années 1790. Festes est tout en aval avec un château et la mairie. Saint-André est un hameau de confluence à mi-hauteur au centre du finage. Celui-ci est borné à l’ouest par la crête du partage des eaux Atlantique-Méditerranée, que la D121 franchit au col de Festes (677 m) en direction de Puivert; un peu au nord, le relief monte à 764 m.

La Serpent (90 Serpentois, 959 ha dont 283 de bois), 15 km SSO de Limoux, 7 km NO de Couiza, a un gros château du 17e s. aux allures versaillaises. Le finage se tient sur les reliefs entre les vallées de la Corneilla et du Faby; 55 ha de vignes.

Antugnac (280 Antugnacois, 949 ha), 6 km au sud de Limoux, est dans un vallon qui rejoint l’Aude au SE, à Montazels; église classée du 12e s., 200 ha de vignes.

Conilhac-de-la-Montagne (67 Conilaciens, 445 ha), 12 km SSO de Limoux, est dans un microbassin à 440 m, desservi par trois routes; 65 ha de vignes. À la pointe orientale du finage, vers 575 m, ont pris place quatre des éoliennes Gamesa du groupe Engie de Roquetaillade (3,4 MW).

Roquetaillade (210 Roquetailladois, 1 135 ha dont 180 de vignes), 9 km SSO de Limoux, commune viticole orientée vers la blanquette). Le village, avec des restes de château féodal et un clocher-mur, est perché sur le flanc droit de la vallée de la Corneilla, qui traverse le finage du sud-ouest au nord. Un site de huit éoliennes Gamesa (5,3 MW) de 2001 a été complété en 2009 par un ensemble de 20 Gamesa plus puissantes (17 MW ensemble), le tout pour le groupe Engie (Suez-GDF). Ce spectaculaire alignement s’étire sur la crête qui domine la vallée de l’Aude, sur 2 200 m hors les quatre de Conilhac, de 654 m au nord à 502 m au sud.

Tourreilles (130 Tourreillois, 629 ha), 7 km SO de Limoux, a un village compact, dans l’assez large bassin des Gours qui descend vers l’Aude; 130 ha de vignes, +40 hab. depuis 1999.

Magrie (540 Magriains, 995 ha),4 km SSO de Limoux, en aval de Tourreilles dans le même bassin viticole, fait figure de banlieue de Limoux et a gagné 110 hab. depuis 1999. Le vieux village est en rond; la commune a 120 ha de vignes.

La partie méridionale du Limouxin rassemble quelques sites originaux et touche aux Pyrénées-Orientales au sud-est.

Cournanel (710 Cournanélois, 634 ha), 3 km SE de Limoux et quasi-banlieue, abrite le traiteur de produits de mer La Marée (60 sal.); elle n’avait que 250 hab. en 1968 et en a gagné 170 de plus depuis 1999 (+31%); 200 ha de vignes. Elle est traversée par la Corneilla, qui conflue au nord avec l’Aude; le fleuve, longé par la D118, borde le finage à l’est.

Alet-les-Bains (420 Aletois, 2 354 ha dont 802 de bois), 9 km en amont de Limoux, au-delà du défilé du Pont du Diable, a eu un établissement thermal (actuellement fermé), un casino du groupe Omnium et une usine d’embouteillage d’eaux de table (20 sal.), une piscine d’eau thermale en été, un camping; et 60 ha de vignes. Alet fait partie des «villages de charme»; on y voit les beaux restes d’une abbaye et d’une cathédrale, ainsi que de vieilles maisons à encorbellements; Alet fut en effet dès 1318 un évêché, un peu en «terre de mission», et l’est resté jusqu’en 1789. Le finage s’étend des deux côtés de l’Aude, dont la vallée est encaissée et les versants boisés. La commune, Alet tout court avant 1961, a eu 1 400 hab. au milieu du 19e siècle et a beaucoup perdu ensuite, passant à 950 hab. en 1881 après avoir cédé le territoire de Véraza, et à moins de 700 hab. dès les années 1930; elle a encore perdu 60 hab. après 1999.

Luc-sur-Aude (240 Lucois, 767 ha), 15 km SSE de Limoux, juste au nord de Couiza, étend son finage à l’est de l’Aude; le village est à 1 km du fleuve et de la D117 qui longe sa rive droite; petite fabrique de chocolats et confiserie (Nougalet, 35 sal.).

Montazels (580 Montazelois, 439 ha) est face à Couiza sur la rive gauche de l’Aude et en a la gare. Elle a perdu sa dernière chapellerie en 2002 dans un incendie; sa population s’est accrue de 50 hab. depuis 1999. Le finage s’étire le long du versant gauche de l’Aude, surtout vers l’aval. la commune a 110 hab. de plus qu’en 1999.

Couiza (1 150 Couizanais, 677 ha) est un ancien chef-lieu de canton, 16 km au sud de Limoux dans la vallée de l’Aude, au confluent de la Sals, qui divise la ville en deux. On y visite le château des ducs de Joyeuse (16e s.), à grosses tours rondes, devenu usine puis centre culturel agricole et hôtellerie (25 sal.). Couiza a un collège public, quelques ateliers (produits de beauté Solaroma, coopérative de jus de fruits), un transporteur (Groce, 25 sal.), mais a perdu ses anciennes chapelleries. La population communale de Couiza a fluctué au gré des possibilités d’emploi, entre 900 et 1 400 hab. pendant plus d’un siècle; elle avait tendance à diminuer légèrement depuis 1975, puis a regagné 60 hab. après 1999. Le finage se complète au SE d’une étroite queue de 2,2 km, au bout de laquelle il s’élargit en une quasi-enclave de 210 ha où sont quelques fermes sur un plateau vers 500 m.

Coustaussa (52 Coustaussans, 447 ha dont 202 de bois), 3 km à l’est de Couiza, expose sur une corniche du versant droit de la Sals les belles ruines d’un des plus puissants châteaux forts du pays.

Rennes-le-Château (80 Rennains, 1 468 ha dont 410 de bois) est un très petit village perché sur une butte au-dessus de Couiza (4 km par la route, au sud), devenu haut lieu de fantasmes et de célébrations d’un catharisme de foi et plus encore de pacotille, où l’on n’arrête jamais de découvrir histoires mystérieuses et mentions de trésors, cachés ou discrètement découverts; et, surtout, mythifiés à la fin du 19e siècle par deux curés aussi mystérieux que localement célèbres, au fil d’histoires échevelées reprises plus récemment par d’astucieux bateleurs comme Pierre Plantard, ou Dan Brown dans le trop fameux Da Vinci Code. Ce Rennes est ainsi un fief de l’ésotérisme au sommet d’un rocher étroit et débonnaire où il n’y a jamais assez de place pour les visiteurs. La commune propose un musée. Le château a été détruit dès 1170 par les soldats du roi d’Aragon et n’a donc aucun lien avec l’histoire de la croisade cathare. Le finage, relativement étendu, atteint tout au SE la gorge de la Blanque.

Rennes-les-Bains (230 Rennois, 1 877 ha dont 1 423 de bois) borde à l’est Rennes-le-Château et Coustaussa. Le village s’étire au fond de la vallée de la Sals le long de la D14, et maintient une station thermale de poche (25 sal.) à 10 km ESE de Couiza, sous les hauteurs tapissées par la forêt domaniale du Rialsesse, plantée en pins d’Autriche à la fin du 19e siècle et qui compte aussi quelques beaux cèdres. Rennes-les-Bains a eu plus de 500 hab. au milieu du 19e s.; mais elle a 70 hab. de plus qu’en 1999. Elle figure dans les «stations vertes de vacances» et propose un musée archéologique, un camping. Le finage contient au NE les restes du hameau perché de Montferrand à 514 m. Au NE, il s’augmente d’une annexe correspondant à la haute vallée du Bézis, inhabitée, couverte par la forêt domaniale du Rialsesse et qui atteint 827 m à l’extrémité orientale, au-dessus d’une maison forestière. Le Rialsesse conflue avec la Sals à l’extrême nord du finage, à la limite de Serres et de Cassaignes. Au sud, la Sals, qui vient de l’est, reçoit à gauche la Blanque qui vient du sud et coule en gorge dans la commune, sous des reliefs aux noms choisis: la Roche Tremblante, le Fauteuil du Diable….

Sougraigne (120 Sougraignois, 1 843 ha dont 789 de bois), 13 km ESE de Couiza, occupe un petit bassin drainé par la Sals en amont de Rennes-les-Bains. On y exploita jadis le sel d’une source salée tout au sud-est, au domaine de la Sals, en fonction au 19e s., et un gisement de jais, dit ici jayet (mine des Anglais, à l’ouest du village aux Mignés). Le site de la fontaine salée est discrètement mis en valeur, pourvu d’un parking et de sentiers balisés. Le finage, étiré d’ouest en est, atteint à l’ouest la gorge de la Blanque, à l’est le Roc de l’Aigle (835 m). La D74 traverse le finage et franchit à l’est le col de la Fage (731 m). Sougraigne a 40 hab. de plus qu’en 1999.

Bugarach (230 Bugarachois, 2 662 ha dont 2 100 de bois), à 18 km SE de Couiza, 34 km SSE de Limoux, a son village dans la vallée de la Blanque, affluent de la Sals; ruines de château; à l’ouest, pont romain sur la Blanque et observatoire des vautours. Au sud du village, Maison de la Nature et de la Randonnée et petit étang de barrage sur la Blanque. La commune, limitrophe des Pyrénées-Orientales, a gagné 50 hab. depuis 1999. C’est aux prisonniers bugarachois de la guerre de Sept ans (1756-1763) retenus en Pologne que l’on doit la confection des chapeaux: après leur libération ils ont rapporté au village un savoir-faire acquis en captivité, y faisant naître l’industrie chapelière, qui s’est déplacée ensuite à Couiza et Espéraza.

Le site est dominé au sud-est par le puissant Pech (ou Pic) de Bugarach, qui monte à 1 230 m et dont la pyramide blanche se voit de loin; il témoigne d’un chevauchement local des plis prépyrénéens par une extension des calcaires jurassiques au-dessus des plis crétacés; cascade au SO. Au NO du finage, la Blanque franchit en cluse le crêt du Pech de la Roque et entre en gorge entre les finages de Rennes-le-Château et Sougraigne. Au NE, la D14 franchit la ligne de partage entre les bassins de l’Aude et de l’Agly au col (661 m) et hameau de Linas. Au NE, une pointe du finage monte à 844 au-dessus de la Fontaine Salée de Sougraigne, et atteint le cloup du Trou de la Reilhe (769m).

Camps-sur-l’Agly (58 Campois, 2 635 ha dont 845 de bois), 26 km SE de Couiza, 42 km SE de Limoux, est aux sources de l’Agly et limitrophe des Pyrénées-Orientales. Son finage monte à l’ouest au sommet du Pech de Bugarach et contient des bergeries éparses. Le tout petit village se tient à 514 m entre deux buttes dominant l’Agly. Le relief monte au sud à 910 m au Sarrat de la Fumade, à 927 m au NE au-dessus de la forêt domaniale dite de l’Eau Salée, où se cache un aven.

Cubières-sur-Cinoble (100 Cubiérois, 1 448 ha dont 770 de bois), 28 km au SE de Couiza à l’extrémité SE du Limouxin, est limitrophe des Pyrénées-Orientales. Le petit village est dans un vallon affluent de l’Agly, dont le nom a été ajouté à Cubières en 1933. Il propose un petit musée de minéraux et fossiles. Au sud, l’Agly s’enfonce dans les superbes gorges de Galamus; camping à l’entrée. Au nord, se maintient le petit hameau des Baillessats à 668 m; au nord-est, le relief atteint 834 m à l’Aibre Naut. À la limite orientale, résurgence du Gourg de l’Antre sur la D14 à une tête du Verdouble. La commune a gagné 40 hab. depuis 1999.

Fourtou (72 Fortonais, 2 046 ha dont 656 de bois), 37 km SE de Limoux, est très isolée dans le relief, 8 km à l’est de Sougraigne, sur la D14 menant à Mouthoumet. La commune, sous la forêt du Rialsesse, est aux têtes de l’Orbieu et tend à tourner le dos à Couiza, mais a préféré la communauté de Limoux à celle de Lézignan, bien lointaine. Elle a eu 450 hab. au milieu du 19e s., 260 en 1911.

Arques (250 Arquois, 1 853 ha dont 1 096 de bois), 28 km au SE de Limoux, a dépassé 500 hab. pendant tout le 19e s.; elle a regagné 50 hab. depuis 1999. Elle occupe un petit bassin au nord de la forêt du Rialsesse à 12 km à l’est de Couiza, et son nom a été repris par la grande coopérative de la Blanquette de Limoux («Sieur d’Arques»), mais on n’y cultive plus de vigne. Le village, sur la rive nord du Rialsesse, conserve un château (1280-1310) à haut donjon carré (25 m) et la musée-maison natale de Déodat Roché (1877-1978), historien enflammé du catharisme; un lac de 5 ha sert de base de loisirs nautiques; camping, arboretum. Le relief culmine à 848 m à la pointe SE.

Serres (68 Serrains, 406 ha), un peu en aval, 7 km à l’est de Couiza), a un château du 15e s. (avec spectacles), un beau pont de pierre du 17e s. et un musée du Tinel (vigne et vin); 50 ha de vignes. Le Rialsesse longe le finage et conflue avec la Sals à la limite SO du finage. La moitié sud du finage est sur l’ombrée boisée de la forêt du Rialsesse.

Cassaignes (52 Cassaignols, 374 ha), 5 km à l’est de Couiza, a son village à 420 m sur le plateau que borde au sud la vallée encaissée de la Sals.

Peyrolles (90 Peyrollais, 1 449 ha dont 263 de bois), 9 km ENE de Couiza, est au nord de Serres au bout d’une route. Son finage s’étend vers l’est sur des reliefs dépeuplés, culminant à 708 m au Sarrat de la Frau.

Un dernier ensemble de communes du Limouxin se distingue à l’est de Limoux, dans les Corbières occidentales. La plupart ont très peu d’habitants. Les huit premières, au sud et à l’est, n’ont pas de vignes.

Valmigère (16 Valmigerois, 594 ha dont 265 de bois), 24 km SE de Limoux, est à l’est du Serrat de la Frau, à la source du Guinet, affluent du Lauquet. Elle a trois avens à l’est dans le bois d’Ournes et culmine à 908 m au SE à Malboisie.

Terroles (17 Terrolais, 663 ha dont 289 de bois), 20 km SE de Limoux, est à la source du Véraza dans un relief accidenté.

Véraza (32 Vérazanais, 1 466 ha dont 847 de bois), 15 km SE de Limoux, est un village assez isolé à 8 km ESE d’Alet, à 415 m sur le versant droit du ruisseau de Véraza, affluent de droite de l’Aude. La commune, détachée d’Alet en 1878, avait 150 hab. au moment de sa création.

Missègre (67 Missegrais, 728 ha dont 166 de bois), 20 km ESE de Limoux, est dans la vallée du Guinet au nord de Valmigère sur la D54, à 530 m.

Villardebelle (51 Villardebellois, 1 314 ha dont 150 de bois), 19 km ESE de Limoux, est à 542 m dans un vallon affluent de droite du Guinet; le finage monte au sud à 854 m sur la butte du Couloubra; étanchéité EPE (25 sal.).

Caunette-sur-Lauquet (4 Caunettois, 497 ha dont 217 de bois), 21 km ESE de Limoux, n’a plus que 4 habitants, contre 94 en 1820 et 24 en 1954. Son finage offre l’originalité de dessiner une bande de 9 km de long sur à peine 200 m de large à certains endroits, témoin de laborieux partages pastoraux.

Clermont-sur-Lauquet (26 Clermontains, 1 829 ha dont 1 200 de bois), 23 km à l’est de Limoux, a des restes de château et une église classée, dans un site très accidenté et boisé; ruines de la Ville haute sur le relief au-dessus de la vallée. La commune a eu 240 hab. en 1801. Le relief atteint 716 m au SE.

Greffeil (80 Greffeillois, 1 367 ha dont 733 de bois), 22 km ENE de Limoux, sur la rive droite du Lauquet, se signale par son église et son vieux pont. Le village est dans un petit bassin au bord du Lauquet. Le relief monte à 636 m à l’est au mont Fuseau. Au sud est le confluent du Lauquet et du Guinet.

Ladern-sur-Lauquet (280 Ladernois, 2 464 ha dont 742 de bois, 110 de vignes), 19 km ENE de Limoux, est proche de Saint-Hilaire (5 km). Le village est un peu avant le confluent du Lauquet qui vient du SE, et de la Lauquette qui vient du NE. La commune s’est agrandie en 1965 en fusionnant avec Molières-sur-l’Alberte, 7 km à l’est, qui n’avait plus alors que 5 hab. dans un finage presque entièrement boisé, où demeurent quelques ruines de l’abbaye de Rieunette, de moniales cisterciennes, construite en 1162, rendue à la vie monastique en 1998 et offrant des hébergements. Cette adjonction étend le territoire jusqu’à la limite du Val au contact de Fajac et de Villar, le relief culminant à 635 m, et donne à Ladern tout le petit bassin de l’Alberte, affluent de droite du Lauquet. La population augmente un peu depuis 1982 (184 hab.) et s’est accrue de 50 hab. après 1999.

Saint-Hilaire (790 Saint-Hilarois, 2 302 ha dont 670 de bois, 380 de vignes) est un ancien chef-lieu de canton, 14 km au NE de Limoux, dans la petite vallée du Lauquet, affluent de droite de l’Aude, qui y prend brusquement une direction sud-nord. Il se distingue par sa grande abbaye bénédictine fortifiée issue du 8e s., avec église du 12e et très beau cloître du 14e; musée lapidaire. Ce sont ses moines qui auraient mis au point la blanquette de Limoux au 16e siècle. Le finage est très étiré vers le SE dans la forêt domaniale de Crausse-Rabassié où il atteint la vallée du Guinet. La population augmente légèrement depuis le minimum de 1982, au-dessous de 600 hab.; elle s’est accrue de 40 hab. depuis 1999.

Gardie (120 Gardinois, 465 ha), 13 km ENE de Limoux, juste au SO de Saint-Hilaire, a une cave coopérative qui fait partie des fondateurs du groupe principal de la blanquette de Limoux; 260 ha de vignes.

Villebazy (130 Villebaziens, 1 218 ha dont 581 de bois), 13 km ENE de Limoux, 5 km SSE de Saint-Hilaire, est dans le vallon du Baris, qui rejoint le Lauquet à Saint-Hilaire; 70 ha de vignes. Le finage monte au SE dans la forêt domaniale de Crausse-Rabassié, où il atteint 605 m.

Villar-Saint-Anselme (110 Villarois, 588 ha dont 158 de bois), 10 km à l’est de Limoux, est un village rond parmi les vignes, dont il cultive 160 ha.

Saint-Polycarpe (150 Saint-Polycarpiens, 1 381 ha dont 500 de bois, 280 de vignes) est à 8 km ESE de Limoux. Son petit village est né d’une autre abbaye bénédictine; il en demeure une église du 11e s., des peintures murales et des ruines des 17e-18e s. et d’un aqueduc. Son finage lance vers le SE une longue queue qui s’élève à 802 m au Planditou.

Belcastel-et-Buc (60 Belbucois, 1 415 ha dont 437 de bois), 13 km ESE de Limoux, a le très petit village de Buc sur la D129 tout au nord; un peu au SE, ruines du château de Belcastel. Les deux anciennes communes sont associées depuis 1792. Le finage atteint à l’est le cours du Guinet.


Limoux

(10 670 Limouxins, 3 241 ha dont 457 de bois, 640 de vignes) est une sous-préfecture de l’Aude, 22 km au SSO de Carcassonne sur la rive gauche de l’Aude. La ville a conservé des arcades autour de sa place centrale, des fortifications, une halle restaurée, d’anciens hôtels particuliers. Elle a vu s’évanouir ses industries traditionnelles, surtout la chaussure (Myrys a fermé en 1999-2001, et avait eu jusqu’à 1 500 salariés au cours des années 1960), ainsi que la plupart des ateliers de confection; mais la ville reste un centre tertiaire actif et le chef-lieu du vignoble de la blanquette de Limoux.

Ce mousseux, produit à partir de 90% de mauzac, a réussi à maintenir et développer un marché satisfaisant; il s’y ajoute une petite production de crémant à partir surtout de chenin et de chardonnay. En novembre 2002 a été relancée une production d’AOC vin rouge en profitant d’une redéfinition de l’AOC de vin blanc «tranquille», encore assez peu utilisée. Le groupe coopératif du Sieur d’Arques (50 sal.), formé à partir des coopératives de Limoux, Rouffiac, Tuchan et Gardie, a son siège à Limoux (50 sal.).

La ville propose un musée Petiet (beaux-arts), un musée du piano, une exposition historique «Catharama», un carnaval de grande tradition. Elle accueille un gros centre psychiatrique ASM (640 sal., 175 lits) et un hôpital local (210 sal., 30 lits médicaux); institut pour enfants déficients (CMPP), institut médico-éducatif les Hirondelles; maison de retraite le Soleil Levant (50 sal.); lycée polyvalent et collège publics, un collège privé et un lycée agricole privé. Parmi les entreprises se distinguent la tuilerie Monier (75 sal.); une production de plastique et matériaux d’isolation (Actis, 120 sal.) liée au groupe ariégeois L. Thierry; cartonnages CGFCI (30 sal.), travaux publics Chauvet (25 sal.); un centre Leclerc (195 sal.), un supermarché U (45 sal.), MrBricolage (30 sal.), travail temporaire Dorhel (55 sal.), La Poste (70 sal.), garages. La commune offre quatre zones d’activités, une pépinière d’entreprises, un centre d’aide par le travail. Juste à l’est a été équipé l’aérodrome d’ULM (LF1153), avec piste en herbe de 300 m.

Son territoire s’étend des deux côtés de l’Aude depuis la fusion de 1965 avec le petit village de Vendémies, devenu un hameau en bout de route à 6 km au SE de la ville, qui n’avait qu’une quarantaine d’habitants. Il envoie vers le sud-est une queue dans les reliefs, qui inclut le hameau d’Arce, le menhir de la Pierre Droite, et monte à 739 m au Pech d’Al Bouich; centre aéré de Ninaut au NE. Le finage est moins étendu, plus bas et plus urbanisé à l’ouest. La population communale a été de 7 000 hab. en 1900, 8 300 en 1950, et elle est montée à 11 100 en 1975, mais a baissé ensuite; elle a repris 540 hab. depuis 1999. Limoux est le siège de la communauté de communes du Limouxin, qui rassemble 78 communes (un record départemental) et 28 100 hab. L’unité urbaine a 5 communes et 13 000 hab., l’aire urbaine a 16 communes et 15 700 hab. L’arrondissement a 42 500 hab., 140 communes, 172 730 ha et couvre la partie la plus accidentée du département de l’Aude. Limoux est également le bureau du nouveau canton La Région Limouxine, 35 communes, 19 900 hab.

La blanquette de Limoux. La blanquette est le mousseux traditionnel en Languedoc, le pays Toulousain inclus. L’appellation blanquette de Limoux porte sur 42 communes, divisées en quatre «terroirs» dits méditerranéen (NE), autan (centre), océanique (ouest) et de la haute vallée (sud). Elle se fonde sur le cépage mauzac. La production est de 6 millions de bouteilles, plus 2 de crémant et 2,7 de «méthode ancestrale», plus 0,7 d’appellation limoux, une AOC de 1993 pour le «vin tranquille». Le vin mousseux était connu et apprécié dès le début du 16e siècle, et il semble que la proche abbaye Saint-Hilaire ait joué un rôle dans son affinage; on prétend même ici avoir invité un certain dom Pérignon à s’inspirer de ces avancées… La coopérative de Limoux rassemble 500 vignerons; un domaine dépasse 100 ha, une dizaine de maisons privées exploitent entre 16 et 60 ha. La coopérative Sieur d’Arques a aussi passé en 2004 des accords internationaux pour vendre des vins courants aux États-Unis sous la marque Red Bicyclette et avec une publicité misant sur les aspects les plus éculés du côté «frenchie», baguette et béret compris…