Communauté urbaine d’Arras

Arras (communauté urbaine d’)

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Highslide JS

intercommunalité du Pas-de-Calais, associant 46 communes et 108 300 hab. sur 30 600 ha. Arras (siège), Achicourt, Anzin-Saint-Aubin, Beaurains, Dainville, Marœuil, Saint-Laurent-Blangy, Saint-Nicolas et Sainte-Catherine dépassent 2 000 hab.

Au nord

Étrun (320 Strumensiens, 222 ha), 7 km ONO d’Arras, occupe un très petit finage allongé au nord de celui de Duisans, traversé par la N39 et drainé par le Gy; le nom vient de strom, courant. Un ancien oppidum gaulois s’étend sur 40 ha et voisine avec des vestiges de l’ancienne abbaye des Dames; manoir des 17e-18e s., pisciculture.

Acq (800 Acquois, 486 ha), 12 km NO d’Arras, a son village sur la rive gauche de la Scarpe, avec un étroit finage nord-sud; deux anciennes brasseries du 19e s. y sont protégées. La voie ferrée vers Boulogne est sur la rive droite, la D341 traverse l’extrémité nord du finage. La commune a gagné 280 hab. depuis 1999 (+54%).

Mont-Saint-Éloi (1 030 Mont-Saint-Élogiens, 1 585 ha dont 199 de bois), 9 km NO d’Arras, est traversée par la D341, ancienne chaussée Brunehaut d’Arras à Thérouanne, et comporte plusieurs hameaux dans la vallée de la haute Scarpe dont Écoivres, ancienne commune absorbée en 1821, dotée d’une église à flèche à crochets et longée par la voie ferrée vers Boulogne; menhir des Droites Pierres, abbatiale du 7e dont il reste des ruines du 17e s.; travaux publics Eiffage (35 sal.). La population communale est restée à peu près stable au cours des deux derniers siècles.

Neuville-Saint-Vaast (1 610 Neuvillois, 1 259 ha) est à 9 km au nord d’Arras. Son finage est traversé par la route d’Arras à Béthune; l’A26 passe au NE. Il contient plusieurs cimetières militaires, le musée militaire de la Targette (privé), une partie de la forêt de Vimy au nord-est. La commune croît depuis les 900 habitants des années 1960 et a gagné 180 hab. après 1999, mais elle avait déjà frôlé les 1 500 hab. en 1851.

Écurie (390 Écuriens, 299 ha) est à 5 km au nord d’Arras entre les routes de Béthune et de Lens et a gagné 90 hab. après 1999; cimetière britannique au nord. Au NE, l’échangeur A26-D17 est partagé avec Thélus; transports Godefroy (45 sal.).

Roclincourt (800 Roclincourtois, 593 ha), 6 km NNE d’Arras à l’est de la N17, a été détruit pendant la Grande Guerre. L’aérodrome d’Arras (codes QRV et LFQD) y dispose d’une piste en herbe de 1 200 m et de deux aéroclubs (Ailes de l’Artois et Ailes arrageoises), avec vol à voile, ULM et montgolfières. La population communale a progressé depuis les 390 hab. de 1962, mais seulement de 40 hab. après 1999.

Thélus (1 240 Thélusiens, 899 ha), 9 km NNE d’Arras, est sur le plateau à 2 km au sud de Vimy. La N17 et l’A26 s’y croisent par un échangeur (n°7) partagé avec Écurie. La commune a plusieurs cimetières militaires; transports Savage (20 sal.), installations thermiques Interclim (20 sal.). La population communale progresse depuis les 660 hab. de 1962 (+200 hab. après 1999).

Farbus (600 Farbusiens, 349 ha), 11 km NE d’Arras, a son village sur le plateau au sud de Vimy, bordé à l’est par la voie ferrée vers Lens (gare); +50 hab. depuis 1999.

Willerval (670 Willervalois, 405 ha), 12 km NE d’Arras, est sur le plateau entre Farbus et Arleux.

Bailleul-Sir-Berthoult (1 450 Bailleulais, 935 ha) est à 10 km NE d’Arras; la voie ferrée vers Lens longe le village à l’ouest (gare) tandis que l’A26 passe tout au sud, offrant une double aire de repos au SO du finage; transports Regional Express (100 sal.) et Envoyé Spécial (35 sal.). La population a 260 hab. de plus qu’en 1999 (+22%).

Gavrelle (800 Gavrellois, 902 ha), 10 km NEE d’Arras, a son territoire sillonné par l’A26 et la N50, frôlé à l’est par l’A1 et écorné par la LGV Paris-Lille; installations électriques Axans (120 sal.), couverture Sergeant (40 sal.), grand poste d’interconnexion électrique au nord du village. La commune a gagné 320 hab. depuis 1999 (+67%).

Rœux (1 440 Rœuxois, 487 ha), 11 km ENE d’Arras, est au bord de la Scarpe, rive gauche; installations électriques Satcoms (75 sal.). Le finage est traversé par le couple A1-LGV, la voie ferrée (gare); l’A26 au nord, gros échangeur des A1-A26 et péage. À l’est, le lac Bleu est une ancienne carrière transformée en site de loisirs de 43 ha dont un plan d’eau de 15 ha; cimetière militaire britannique à l’ouest. Rœux avait 600 hab. en 1856, 1 000 en 1896 et seulement 700 en 1931, puis 1 000 en 1980; la population est stable depuis 1999.

Fampoux (1 220 Fampolois, 864 ha) est à 9 km ENE d’Arras en aval d’Athies sur la rive gauche de la Scarpe. Son finage s’étend des deux côtés de la rivière et s’orne des plans d’eaux des marais Verlaine (la famille maternelle du poète était de Fampoux) et du domaine des Étangs. Au sud-est, il est traversé par le couloir A1-LGV. Fampoux a une gare sur la voie ferrée d’Arras à Douai (Paris-Lille), une ancienne brasserie et plusieurs cimetières britanniques; sa population, longtemps stable au niveau du 19e siècle, a crû d’une centaine d’habitants après 1999.

Athies (1 060 Athésiens, 434 ha) est à 7 km ENE d’Arras sur la rive gauche de la Scarpe; le village, qui avait 450 hab. en 1911, a été détruit en 1914-1918 et la commune abrite un monument aux soldats écossais morts pendant la guerre; boulangerie Vandemoortele (125 sal.), transformation de légumes Agrofresh (65 sal.), transports routiers Perrenot Beckaert (180 sal.), Antoine (85 sal.), Salesky (85 sal.), Seledis (45 sal.), entrepôts Panalog (40 sal.). Le nom vient d’un terme celte pour un habitat de huttes, comme d’autres Athis ou Athée. La population est passée à 570 hab. en 1954 et a crû jusqu’en 1990 puis de 120 hab. depuis 1999.

Feuchy (1 040 Feuchyssois, 545 ha) est face à Athies sur la rive droite de la Scarpe, 5 km à l’est d’Arras. Elle fut détruite en 1914-1918; elle atteint au sud la D939 à quatre voies et la zone d’activités Artoipole. Elle accueille les ateliers de la tuyuterie DPI (45 sal.), la métallerie Maufay (25 sal.), l’industrie alimentaire Soupidéale (55 sal.), les viandes JB (Porketto, 35 sal.), la transformation de légumes et fruits Fort et Vert (45 sal.); télécommunications Axione (110 sal.), négoce de matériel agricole Grimme (45 sal.), transports Comta (125 sal.). La population communale a progressé du début du 20e s. (500 hab.) à 1982 mais baisse lentement depuis et a encore perdu 130 habitants après 1999.

Monchy-le-Preux (680 Monchyssois, 926 ha) est à 11 km ESE d’Arras; son finage est limité au sud par la D939 rectiligne, le long de laquelle est un cimetière britannique, et qui a un échangeur à péage avec l’A1. Celui-ci, au sud-ouest du finage, a suscité la grande zone d’activités Artoipole, partagée avec Feuchy et Wancourt et traversée par la LGV. La commune accueille notamment des fabriques de matériels électriques Arras Maxei (170 sal.), de produits alimentaires Daunat Nord (165 sal.), de boulangerie Vandemoortele (40 sal., groupe Nestlé), d’équipements pour automobiles Akebono (100 sal., japonais), le conditionnement Beauty Packaging (70 sal.); transports Guidez (470 sal.), XPO (150 sal.), Herbet (85 sal.), Bernard Marie (80 sal.); mais une papeterie Healthcare (125 sal., groupe belge) a fermé en 2016. Monchy a aussi un institut médico-éducatif (55 places). Sa population augmente depuis les 420 hab. de 1975, et a encore gagné 130 hab. après 1999, mais elle avait dépassé 800 hab. en 1846.

Au sud

Guémappe (370 Gammapiens, 452 ha), 11 km ESE d’Arras, est bornée au nord par la D939 et longée au sud par le Cojeul, affluent de droite de la Scarpe.

Wancourt (650 Wancourtois, 890 ha) est à 11 km ESE d’Arras. Détruite en 1917, elle a cinq cimetières militaires britanniques dont un avec étang. Son finage est traversé par l’autoroute A1, qui y a une aire de service avec restaurant Autogrill et que longe côté ouest la LGV. Entre autoroute et LGV elle contient une extension de la zone Artoipole; distribution de produits pharmaceutiques (Alloga, 100 sal.), imprimerie ILD (55 sal.), crêpes Dessaint (60 sal., groupe breton Norac), transports Coquelle (290 sal.) et Hepner (85 sal.). La population communale augmente un peu depuis le creux du milieu du 20e s., vers 380 hab., et s’est accrue de 50 hab. après 1999.

Héninel (190 Héninellois, 532 ha) est à 12 km SE d’Arras et a plusieurs cimetières britanniques; deux éoliennes au sud. L’A1 et la LGV traversent l’ouest du finage.

Tilloy-les-Mofflaines (1 550 Tilloysiens, 769 ha), qui fut Tilloy-aux-Fosses jadis, et fut également détruite en 1914-1918, est limitrophe d’Arras, à l’ESE, sur la D939 au carrefour de la rocade d’Arras D60. Elle a un manoir du 19e s. avec parc et cascades, et des cimetières britanniques. La commune comptait 400 hab. au début du 20e s., 650 en 1954 et a crû jusqu’en 1999. Elle accueille le lycée agricole d’Arras et contribue activement aux emplois arrageois avec une usine de glaces Häagen Dazs (480 sal.), les caoutchoucs moulés Roll Gom (80 sal.), les traitements de surface Sokalski (30 sal.), la boulangerie Château-Blanc (30 sal.); installations électriques ISA (Ingénierie des Systèmes avancés, 50 sal.). Dans la logistique, coopérative d’approvisionnement Scapartois du groupe E. Leclerc (480 sal.), transports FM Logistic (130 sal.), Trégor (100 sal.), Antoine (45 sal.), NVT (30 sal.), Hoyez (30 sal.). En outre, traitement des eaux Veolia (95 sal.), nettoyage Clinitex 62 (340 sal.), négoce de matériel agricole Casa (110 sal.); un centre d’aide par le travail.

Neuville-Vitasse (510 Neuvillois, 698 ha) est à 5 km SE d’Arras au bord de la D5 et contient deux cimetières britanniques. De 680 hab. au 19e s., sa population est descendue à 370 en 1968, puis a remonté jusqu’en 1999.

Saint-Martin-sur-Cojeul (210 Saint-Martinois, 341 ha) est à 9 km SE d’Arras, bordée à l’est par l’axe A1-LGV; cimetière militaire britannique.

Hénin-sur-Cojeul (530 Héninois, 681 ha), 9 km SE d’Arras, a son village sur la D5, avec un cimetière militaire britannique. Au sud, le finage est traversé par un embranchement de la LGV vers Arras. La commune a 160 hab. de plus qu’en 1999 (+43%).

Boiry-Becquerelle (470 Berlaquins, 454 ha), 10 km SSE d’Arras, a son village à l’est de la D917, avec un hameau-rue complémentaire le long de la route, mairie et école entre les deux. L’embranchement de la LGV vers Arras traverse le nord du finage: +40 hab. après 1999.

Boyelles (360 Boyellois, 425 ha), 11 km SSE d’Arras, est traversée par la D917. Elle a 120 hab. de plus qu’en 1999 (+50%).

Boisleux-Saint-Marc (250 Boisleusiens, 338 ha) est à 12 km SSE d’Arras; cimetière militaire britannique. L’embranchement de la LGV vers Arras borne le finage au nord; +40 hab. après 1999.

Boisleux-au-Mont (520 Boisieusiens, 466 ha), 12 km au sud d’Arras, a un village prolongé par deux rues en direction de la voie ferrée d’Arras, qui a une gare et longe l’ancienne sucrerie de Boiry; +110 hab. après 1999 (+27%).

Boiry-Sainte-Rictrude (420 Boirysiens, 581 ha) est à 12 km SSO d’Arras, sur la D919. Le groupe Tereos y avait une grosse sucrerie (2 000 coopérateurs) fermée dès 1984 mais dont les installations et bassins de décantation sont encore très présents et sur laquelle le groupe a des projets. Le site est double, au NE et au SO du village.

Boiry-Saint-Martin (270 Boirysiens, 350 ha) jouxte Boiry-Sainte-Rictrude à l’est.

Mercatel (730 Mercastelois, 576 ha) s’avance plus loin à l’est, atteignant la D917 à 7 km au sud d’Arras et accueillant à l’ouest une bifurcation ferroviaire; plate-forme de distribution de produits phytosanitaires de la coopérative agricole Unéal; transports Vernet (30 sal.). La commune a 150 hab. de plus qu’en 1999 (+26%).

Ficheux (520 Ficheusois, 583 ha) est à 9 km SSO d’Arras; cimetière militaire britannique.

Agny (1 930 Agugnois, 605 ha) est à 4 km au SO d’Arras mais son finage n’est pas limitrophe de la ville-préfecture, Achicourt s’interposant. La commune est résidentielle; elle a reçu une connexion ferroviaire, mais sans gare, et s’orne des jardins des Trésors simples. De 800 hab. entre 1925 et 1950, sa population est montée jusqu’à près de 2 000 hab. en 1990, et reste à ce niveau depuis, perdant 70 hab. après 1999.

Wailly (1 120 Waillysiens, 983 ha) est à 7 km au sud-ouest de la préfecture dans la petite vallée du Crinchon et fut ruinée lors de la Grande Guerre; son finage atteint au nord-ouest le tracé de la N25. Sa population croît depuis 1968 (570 hab.).

Rivière (1 160 Riviérois, 1 190 ha) est un gros «village de charme» à 9 km SO d’Arras dans la vallée du Crinchon, et son habitat s’aligne sur les deux rives en direction d’Arras; il s’orne des châteaux de Grosville (18e s.), Brétencourt (19e s. à tourelles, avec parc) et Bellecordelle (19e s.), et d’une tour-clocher du 18e s.

Beaumetz-lès-Loges (1 020 Beaumésiens, 498 ha), à 11 km SO d’Arras, est un ancien chef-lieu de canton, sur la N25. Metz a le sens originel de manse. La commune accueille les transports Gardien (110 sal.), les travaux publics Demolaf (30 sal.). Sa population croît lentement depuis les 560 hab. de 1962, gagnant 90 hab. après 1999.

Basseux (140 Basseusiens 335 ha) est à 12 km SO d’Arras; la N25 traverse au nord.

Ransart (400 Ransartois, 745 ha) est à 12 km SSO d’Arras sur la D7.


Achicourt

(8 070 Achicouriens, 594 ha) est une commune du Pas-de-Calais dans l’agglomération d’Arras, 4 km au sud-ouest de la préfecture au bord du Crinchon. C’est une ancienne banlieue maraîchère, où l’on fête encore la carotte au printemps, et qui est devenue une ville résidentielle. Elle offre le parc de la Tourelle, le moulin Hacart restauré et fêté. Elle a un collège public, deux centres d’aide par le travail, une bifurcation ferroviaire et une partie de la gare de triage d’Arras, avec des cités ouvrières; découpage Getec (50 sal.), transports Duquesnoy (75 sal.) et Veynat (55 sal.), centre d’appel Ateliance (95 sal.); Intermarché (55 sal.). La commune a atteint les 2 000 hab. au tout début du 20e s., les 5 000 en 1960, 8 000 hab. en 1990.


Anzin-Saint-Aubin

(2 840 Anzinois, 513 ha) est une commune du Pas-de-Calais dans l’agglomération d’Arras, 4 km au NO de la préfecture sur la rive gauche de la Scarpe. C’est une commune résidentielle, formée par l’association d’Anzin sur la route de Saint-Omer (ancienne chaussée Brunehaut) et de Saint-Aubin, un peu en amont au bord de la Scarpe, qui était jadis le village le plus peuplé. En raison de la croissance d’Anzin, le nom, d’abord Saint-Aubin, est devenu Saint-Aubin-Anzin puis a été inversé en 1853. La commune avait alors 530 hab.; elle est passée à 1 000 en 1965, 2 000 vers 1985, et poursuit une lente croissance périurbaine (+280 hab. depuis 1999). Elle a un château-mairie du 17e s., avec spectacles Son et Lumière, et contient le golf d’Arras avec l’hôtel du Golf et un collège privé (Les Louez Dieu); constructions et réseaux Sogea-Caroni (80 sal.). La rocade nord d’Arras (N26) passe sur son territoire.


Arras

(42 480 Arrageois 1 163 ha) est la préfecture du Pas-de-Calais. Le nom dérive de celui de la tribu des Atrébates et fut en latin Atrebatum. Elle fut un haut lieu de la tapisserie jusqu’au 16e siècle, du textile ensuite. La vieille ville est sur la rive droite de la Scarpe au sud du confluent du Crinchon et s’organise autour de deux pôles. L’un, religieux, porte la cathédrale sur le site de l’ancienne abbaye de Saint-Vaast, fondée au 7e s. et dont les bâtiments du 18e s. ont été restaurés en partie après 1920. L’autre, civil, associe la place des Héros, où se tient l’hôtel de ville, doté d’un beffroi, et la Grand’Place, où siégeaient marchands et bourgeois. Celle-ci est célèbre pour ses magnifiques façades flamandes, reconstruites après les ruines de la guerre de 1914-1918. Dans le même quartier, le palais de justice est l’ancien parlement de 1710. Au sud de la cathédrale se voient le théâtre du 18e s. (scène conventionnée), le musée des beaux-arts, l’hôtel de Guînes et la maison de Robespierre — Maximilien de Robespierre (1758-1794) est né à Arras — qui abrite un musée du Compagnonnage.

Vers l’ouest, au-delà du val du Crinchon qui coule en souterrain, le quadrilatère de la Cité fut et reste un lieu de pouvoirs et d’administration, où sont la préfecture et l’hôtel du département, ainsi que la prison, et le parc du Pont de Cité. La citadelle de Vauban subsiste au sud-ouest du centre historique, laissant entre elle et lui le quartier dit de la Basse Ville, ses casernes et son habitat du 19e s. Au pied de la citadelle, se voient les jardins du Gouverneur, un stade et l’imposant mémorial britannique de la Grande Guerre, et un peu plus loin le Mur des Fusillés de la Seconde guerre mondiale. La gare est vers le sud-est et d’elle diverge un éventail de quatre avenues. Au nord du centre, la basse vallée du Crinchon a été aménagée en bassins où fut le port d’Arras, dont témoigne le quai du Rivage. Vers le nord-ouest, la Résidence Saint-Pol, les Blancs Monts et Baudimont sont associés dans un «quartier prioritaire» de 86 ha et 8 200 hab.

La ville est fleurie (quatre fleurs) et l’on visite aussi ses souterrains (boves), d’anciennes carrières, transformés en jardins au printemps; la carrière Wellington abrite un mémorial de la bataille d’Arras (1917). Arras offre aussi une Cité Nature (expositions) dans une ancienne fabrique de lampes de mineurs réaménagée par Jean Nouvel, et le site archéologique de la Schola des Dendrophores de Nemetacum (3e siècle).

Arras a six collèges publics et deux privés, sept lycées publics dont trois professionnels, deux lycées privés, six centres de formation d’apprentis; le lycée agricole est à Tilloy-les-Mofflaines en banlieue. L’Université d’Artois, créée en 1992, compte 5 000 étudiants à Arras où elle se limite aux sciences humaines et sociales, mais a d’autres établissements à Béthune, Douai, Lens et Liévin. Arras accueille aussi une École supérieure des métiers d’art (Esmaa) financée par la Communauté urbaine et la Région, une École privée des sciences informatiques (Epsi).

Arras a un centre hospitalier de 1 000 lits dont 550 médicaux; clinique du Bon Secours (180 sal., 180 lits), trois instituts médico-éducatifs (250 places en tout) et service d’éducation spécialisée et de soins à domicile (sessad) l’Atrébate (40 places), institut pour sourds (340 places), centres d’aide par le travail, maisons de retraite. Arras a aussi un tribunal de grande instance et une maison d’arrêt de 160 places. Elle devrait perdre le 601e régiment de circulation routière qui formait le reliquat de sa garnison.

Les principales industries sont l’usine de batteries et chargeurs Hawker (630 sal.), du groupe états-unien EnerSys; les emballages plastiques Soplaril (Plastienvase, 125 sal., ex-Alcan); les détecteurs de gaz Oldham (210 sal., groupe britannique); s’y ajoutent les produits laitiers Ingredia (La Prospérité Fermière, 105 sal.); production d’électricité Cogestar (250 sal.), de chaleur Dalkia (55 sal.).

Dans les services financiers ressortent les établissements bancaires du Crédit du Nord (125 sal.), HSBC (55 sal.), les assurances Téléassurances (95 sal.); expertise BCA (60 sal.). Le commerce est représenté par l’hypermarché Auchan (410 sal.), un centre Leclerc (130 sal.), Leroy-Merlin (110 sal.) et de nombreuses enseignes de moins de 50 salariés. Dans les autres services apparaissent Enedis (190 sal.) et GRDF (55 sal.), Orange (60 sal.), La Poste (120 sal.), le traitement des eaux Veolia (90 sal.), les installations électriques Rotal (55 sal.); travaux publics Guintoli (60 sal.), transports urbains Keolis (150 sal.); grands garages et hôtels, travail temporaire Randstad (120 sal.), Triangle 47 (120 sal.), CRIT (100 sal.), Manpower (95 sal.), Sup Interim (80 sal.), Ergalis (60 sal.), Proman (55 sal.); garderie Izimome (55 sal.); nettoyage Vitas (75 sal.), assainissement SEDE (55 sal.).

La population d’Arras s’est maintenue autour de 25 000 hab. durant la plus grande partie du 19e s. et jusqu’au début des années 1920, puis a entamé une forte croissance qui a culminé en 1968 avec 49 100 hab.; elle est descendue ensuite, jusqu’à 38 900 hab. en 1990, avant de remonter puis de rester étale; elle a baissé de 1 090 hab. après 1999.

La communauté urbaine d’Arras rassemble 46 communes pour 108 300 hab. L’«unité urbaine» Insee est donnée pour 87 700 hab. (15 communes, 5e du département seulement), l’aire d’attraction pour 158 000 hab. (163 communes) juste après Calais. L’arrondissement a 249 300 hab., 367 communes.

Les trois nouveaux cantons d’Arras rassemblent 39 communes et 104 400 hab.


Beaurains

(5 610 Beaurinois, 599 ha) est une commune du Pas-de-Calais dans la CA d’Arras, 3 km SSE de la préfecture. Elle propose un musée des Deux Guerres. Cette commune de banlieue a pour axe l’accès SE d’Arras (D917 ex-N17) et elle est traversée par la rocade d’Arras (D60), que bordent des zones d’activités. Elle accueille une série d’entreprises dont les installations électriques Santerne (550 sal., groupe Vinci) et les travaux publics Lhotellier (85 sal.); négoce d’équipements d’automobiles Mesnil (65 sal.), supermarché Carrefour (80 sal.), magasin Brico-Dépôt (55 sal.); transports Kelco (120 sal.), transports urbains Unigo (140 sal.). Longtemps autour de 1 000 hab. (1830-1930), la population communale a crû après 1960, passant à 4 000 hab. en 1975; elle a encore augmenté de 860 hab. après 1999.


Dainville

(5 790 Dainvillois, 1 122 ha) est un ancien chef-lieu de canton du Pas-de-Calais dans l’agglomération d’Arras, 4 km à l’ouest de la préfecture. Le bourg est sur la N25 et contigu à Arras; la commune est traversée par la rocade sud-ouest d’Arras et par une bifurcation ferroviaire avec gare. Dainville accueille l’atelier de pièces plastiques Knauf (60 sal.), un centre Leclerc (240 sal.); transports Coupe (140 sal.), distribution de gaz Engie (80 sal.); nettoyages Azurial (440 sal.) et ABI (50 sal.); centre d’aide par le travail, maison de retraite; cimetières britanniques. La commune avait environ 1 100 hab. de 1875 à 1940, et a entamé sa croissance après la dernière guerre; elle a culminé à 5 800 hab. en 1975 puis s’est un peu dépeuplée mais a regagné 260 hab. après 1999.


Marœuil

(2 510 Marœuillois, 1 192 ha) est une commune du Pas-de-Calais dans la communauté urbaine d’Arras, 8 km au NO de la préfecture au bord de la haute Scarpe. Une chaussée Brunehaut traverse la commune au nord-est du bourg, lequel a une gare sur la voie d’Arras à Boulogne. Marœuil a une chapelle de pèlerinage du 18e s., le souterrain d’une ancienne abbaye. Elle accueille le laboratoire d’analyses agroalimentaires Oxygen (55 sal.), un négoce de fournitures Ecogom (65 sal.); centre de soins de suite et réadaptation en alcoologie du centre hospitalier d’Arras. La population communale avait atteint un premier sommet à 1 770 hab. en 1881 avant de descendre à 1 420 hab. en 1911; elle a augmenté ensuite peu à peu jusqu’en 1999 puis a perdu 80 hab.


Sainte-Catherine

(3 620 Sainte-Catherinois, 440 ha) est une commune du Pas-de-Calais dans la CU d’Arras. Son nom était Demencourt avant le 13e s. Elle est juste au nord d’Arras, à la patte d’oie des voies vers Boulogne et Saint-Omer (chaussée Brunehaut), Béthune (D937) et Lens (N17). Le parc de la Pescherie a pris place dans la vallée de la Scarpe. La ville a une clinique (150 sal., 75 lits), les installations électriques Santerne (110 sal.) et thermiques Logista (40 sal.), un Intermarché (50 sal.), l’aide à domicile Cap Domicile (70 sal.); transports par autocars Keolis (60 sal.). La commune avait 800 hab. au début du 20e siècle et a commencé sa croissance dans l’entre-deux-guerres (1 100 hab. en 1936), puis culminé en 1982 (3 200 hab.). Après avoir perdu quelques dizaines d’habitants, elle vient d’en gagner 550 après 1999.


Saint-Laurent-Blangy

(6 610 Immercuriens, 983 ha) est une commune du Pas-de-Calais dans la CU d’Arras, 3 km au NE de la préfecture au bord de la Scarpe. Saint-Laurent se nomma Immercourt avant le 12e s., d’où le gentilé. Blangy est une ancienne commune, absorbée en 1819. Les villages furent détruits en 1914-1918. La commune est passée de 1 000 hab. en 1830 à 1 900 vers 1900, puis 3 100 dans l’entre-deux-guerres; elle a poursuivi sa croissance jusqu’en 1982 (6 100 hab.), a perdu des habitants ensuite avant de se stabiliser puis de gagner 950 hab. après 1999.

Le finage s’étend assez loin au nord, où il englobe un cimetière allemand, et a plusieurs cimetières britanniques. La ville est fleurie (trois fleurs) et a un collège privé. Dans la vallée de la Scarpe a été aménagé le jardin public de la Brayelle (2 ha), rehaussé d’un manoir de 1920. La commune contient aussi les parcs du Chevalier (3,5 ha), du château d’Immercourt (18e s. reconstruit dans les années 1920, 8 ha) avec une maison de retraite, et du domaine de Vaudry-Fontaine (1842, 10 ha). Celui-ci est assorti d’une bibliothèque et d’une base nautique offrant un torrent d’eaux vives, un parcours de kayak et des sports de glisse et accueille quelque 50 000 visiteurs par an. Une zone industrielle est aménagée au sud de la Scarpe. Une zac (zone d’aménagement concerté) partagée avec Saint-Nicolas, peuplée de 6 400 hab. et étendue sur 95 ha, est classée en «quartier prioritaire».

La ville conserve une large base industrielle, bien que sa principale fabrique, Meryl Fiber (340 sal.), productrice de nylon issue du groupe Rhodia, ait été liquidée en 2012 après différents changements de propriétaire. Les principaux établissements sont les fabriques de colles et gélatines Ceca du groupe Total par Arkema (145 sal.), d’huiles SIO (Industrielle des Oléagineux, 120 sal., filiale d’Archer Daniels Midland, états-unien), d’accessoires pour cycles Shimano (70 sal., japonais); industrie du poisson Fishcut (80 sal.); ingénierie AES Dana (70 sal.), constructions GCC (160 sal.), couverture Genty (65 sal.), installations électriques Decina (100 sal.), construction de voies ferrées ETF (75 sal.); transports Prostock (50 sal.), Eurotranspharma (50 sal.), entreposage Orlog (90 sal.) et Loga (55 sal.), La Poste (220 sal.).

Saint-Laurent-Blangy accueille de nombreux magasins et la distribution pharmaceutique Alcyon (90 sal.), les produits agricoles Gamm’Vert (50 sal.); location de matériel médical Pharmadom (90 sal.); nettoyage Guilbert (65 sal.). La ville est également le siège de la coopérative agricole Unéal, résultat d’une fusion de 2002, qui y emploie 400 personnes et fédère 6 000 adhérents du Nord et du Pas-de-Calais.


Saint-Nicolas

(4 740 Médiolanais, 319 ha) est une commune du Pas-de-Calais dans la CU d’Arras, juste au nord d’Arras de l’autre côté de la Scarpe; elle se nomme volontiers, mais non officiellement, Saint-Nicolas-lez-Arras. Le nom ancien fut Méaulens, d’où le gentilé. Une zac (zone d’aménagement concerté) partagée avec Saint-Laurent-Blangy, peuplée de 6 400 hab. et étendue sur 95 ha, est classée en quartier prioritaire. Le finage supporte la rocade nord d’Arras et un échangeur de la N50.

La ville a un collège public et une maison de retraite; un centre commercial avec un hypermarché Leclerc (150 sal.), les transports Artois Express (50 sal.), la publicité Letram (40 sal.), le secrétariat PSMB (30 sal.). La commune avait 1 000 hab. dans la seconde moitié du 19e s., 1 600 hab. en 1954; sa population a fortement augmenté au cours des années 1970 et culminé à 6 200 hab. en 1982, puis a perdu des habitants, dont un millier après 1999.