La Fontaine aux questions

Le contenu de France, le trésor des régions repose sur une série de choix et de principes, et sur des sources qui, comme toute source d'information, ne sont ni entièrement neutres ni tout à fait pures. Sous cette forme commode de «la Fontaine aux questions», le lecteur trouvera ici l'essentiel des questions qu'il peut se poser sur ces choix, sur les définitions retenues, sur certains mots employés, sur les sources mobilisées. Cette liste des questions peut être modifiée et complétée selon la demande: on essaiera de répondre à toute curiosité et d'apporter tout éclaircissement supplémentaire; écrivez à

Les questions retenues portent sur les points suivants (cliquer pour aller aux réponses):

Que signifient les abréviations?

  • Par égard pour le lecteur, les abréviations ont été réduites au strict minimum. On ne trouvera guère que:
    • hab. pour habitants
    • r. pour rivière
    • s. pour siècle
    • sal. pour salariés
    • sdc pour la population calculée sans doubles comptes (voir ci-après Population)
    • v. pour voir
  • Les symboles de mesures sont employés selon les règles habituelles (ha pour hectares, t pour tonnes, etc.).
  • Quelques sigles, suffisamment connus, ont été conservés, comme
    • Creps, Centre régional d'éducation physique et sportive
    • IGN pour Institut géographique national
    • Insee pour Institut national de la statistiques et des études économiques
    • IUFM pour Institut universitaire de formation des maîtres
    • IUT pour Institut universitaire de technologie
    • Scot pour schéma de cohérence et d'organisation du territoire
    • sivom pour syndicat intercommunal à vocation multiple

En principe, les autres sigles sont explicités.

Qu'est-ce qu'une agglomération?

La population d'une ville mérite d'être considérée au niveau de l'agglomération autant qu'à celui de la commune: elle a plus de sens pour évaluer la dimension réelle de la ville. Mais il n'existe en France aucune définition simple de l'agglomération.

Pour le géographe, l'agglomération est l'ensemble de l'espace bâti, à peu près continu, que forment une ville et ses proches banlieues.

Les pouvoirs publics reconnaissent des communautés d'agglomération, librement consenties, mais seulement pour les groupements intercommunaux dépassant 50 000 habitants. Or beaucoup d'agglomérations réelles n'atteignent pas ce nombre.

L'Insee n'emploie pas le mot et a préféré définir des unités urbaines (v. ce mot).

Pour toutes les villes, nous donnons les différentes mesures appropriées.

Qu'est-ce que une aire urbaine?

C'est un ensemble continu de communes défini par l'Insee par l'intensité de leurs relations avec une unité urbaine définie; en gros et pour simplifier, l'Insee a choisi de considérer les communes dont plus de 40% des personnes actives ont leur emploi dans l'unité urbaine en question; c'est en somme le bassin d'emploi de la ville. Voir plus de détail sur le site de l'Insee.

Que signifie une altitude?

Les altitudes sont données ici pour les sommets, les cols, les lacs à partir des mesures de l'IGN (Institut géographique national), relevées principalement sur les cartes au 1:100 000 de cet Institut. Pour les communes, l'altitude retenue est en principe celle de la mairie; elle apparaît notamment dans le Bottin des communes. Le Trésor ne donne les altitudes que pour les communes où elles prennent du sens, en imposant des contraintes d'accès ou de climat: en principe, au-delà de 450 m, avec quelques adaptations selon les régions. Au-dessous, l'information a vraiment peu d'intérêt.

Qu'est-ce que le ban communal?

C'est le territoire d'une commune.

Pourquoi s'intéresser au canton?

Le canton est, au-dessus de la commune, une circonscription de base du territoire français. Certes, il n'a pas d'administration propre, mais ses citoyens élisent un conseiller général, qui participe directement à la gestion du département et à l'élection des sénateurs. Surtout, il représente, au moins dans la France rurale, une réelle communauté de vie et de relations, généralement marquée par la présence d'un collège et d'une gendarmerie. De surcroît, quantité de communautés de communes se sont formées sur une base cantonale, au point de (re)donner vie à la forme cantonale dans la plus grande partie de la France. Aussi chaque chef-lieu de canton, si petit soit-il, a droit à une entrée particulière dans ce Trésor, et c'est sur cette base cantonale que sont traitées les petites communes, afin d'éviter la dispersion d'un dictionnaire trop analytique, qui ne permettrait pas de saisir les petits ensembles.

Qu'est-ce qu'une communauté de communes?

C'est une association officielle de communes, autour d'un programme de coopération visant à mettre en commun des équipements (adduction d'eau, réseaux, collecte de déchets, parcs d'activités, équipements de sports et de loisirs, etc.). Elle prend souvent le relais d'anciens syndicats de communes comme les sivom (syndicats intercommunaux à vocation multiple), qu'elle ne supprime pas forcément. Elle est créée officiellement par le préfet après de plus ou moins longues consultations et des débats. Toute la France n'est pas encore partout couverte. Le Trésor donne les communautés officiellement installées, dont les noms mêmes sont souvent intéressants.

Quelles communes figurent dans le Trésor des Régions?

On sait que la France est de loin le pays d'Europe qui a le plus de communes: 36 565 en métropole en 1999, plus 214 outre-mer. On peut s'en moquer, mais la commune reste la base de la vie citoyenne. Chacune a un nom et un conseil municipal. Sauf exception (Alsace, Corse, outre-mer), ce Trésor ne les cite pas toutes, car il y a peu à dire sur de nombreuses très petites communes. Mais il prend en compte systématiquement a) toutes celles de plus de 2 000 habitants, chacune ayant droit à un article particulier; b) toutes celles, moins peuplées, même très petites, qui ont quelque chose d'original: un monument vraiment intéressant, une entreprise ou une institution de quelque poids, une singularité naturelle ou culturelle. Normalement, les petites communes apparaissent à l'intérieur de leur canton, sauf si elles ont paru mériter un article spécial ou entrée.

Comment sont choisies les entrées?

Une entrée est un article particulier dans un lexique ou un dictionnaire. Elle est introduite ici par un mot en caractères gras. Ont été retenus comme entrées uniquement des noms géographiques:

  • les régions et les départements
  • toutes communes de plus de 2 000 habitants (considérées en France comme des villes)
  • tous les chefs-lieux de canton
  • les communes de moins de 2 000 habitants qui ne sont pas des chefs-lieux cantonaux, quand elles présentent un mérite particulier: site ou monument de haut intérêt, entreprise ou institution notable, grand cru, particularité culturelle ou naturelle remarquable, etc.
  • les communautés de communes, d'agglomérations et les pays officiels (parfois dans d'autres entrées dont ils ou elles portent les noms)
  • les entités géographiques locales dénommées, comme les contrées, pays traditionnels, massifs, espaces naturels, etc.
  • les cours d'eau, lacs, sommets et autres hauts lieux naturels d'une importance régionale.

Les autres lieux cités à l'intérieur des entrées sont signalés comme appels avec la mention v. qui renvoie à l'entrée où ils sont traités. Ils sont en italiques uniquement lorsqu'il s'agit de communes.

Comment connaît-on les entreprises et les emplois?

La France n'est pas le pays le plus porté à une bonne connaissance des entreprises. Pour avoir une idée un peu claire de ce qui fonctionne commune par commune, il faut croiser de nombreuses informations de sources très différentes. Beaucoup d'entreprises ont un site Internet, mais rares sont celles qui donnent des effectifs employés par site. L'Insee se refuse à donner accès à ses fichiers d'entreprises, sauf achat de fichiers après négociation, ce qui surprend de la part d'un organisme public. Restent les Chambres de commerce, souvent bien informées, mais dont les fichiers sont d'accès difficile et généralement payant, et les listes d'organismes professionnels.

Il faut donc multiplier les enquêtes, diversifier les sources, confronter les résultats. C'est ce qui a été fait pour ce Trésor. On y a retenu en principe et sauf exception intéressante les établissements de plus de 50 emplois. Certains représentent peu pour une grande ville, où l'on s'est parfois arrêté à 100 emplois, mais beaucoup pour un village. Les nombres sont donnés arrondis, et normalement d'après les déclarations des entreprises.

Bien entendu, le monde de l'entreprise est très fluctuant, tant en implantations qu'en effectifs et même en noms ou en appartenance; le Trésor s'efforcera de mettre à jour ses informations et appréciera d'y être aidé par ses lecteurs et par les entreprises elles-mêmes.

Quelle est l'étymologie des noms de lieux?

C'est un sujet très difficile, traité par des spécialistes qui ont fait de longues études, qui recherchent les formes proches de l'origine dans les documents de l'Antiquité ou du Haut Moyen Âge; leurs conclusions sont très prudentes, souvent multiples et divergentes. Tous les noms sont passés par des formes différentes au cours de l'histoire, au point que la forme originale est souvent indécelable. En ce domaine, l'amateurisme est tentant et fait des ravages: chacun émet son opinion, quantité d'étymologies sont tout à fait fantaisistes, autant que les légendes locales dont font volontiers état les sites Internet des communes.

De très nombreux noms de communes en France viennent en fait d'un patronyme fort ancien, latin, gaulois ou germanique: le lieu était désigné comme «chez Untel», le domaine d'Untel. Il existe encore souvent dans les campagnes des hameaux et des lieux-dits de la forme «chez Untel» (ou «en …» en occitan). C'est rarement intéressant, le personnage étant rigoureusement inconnu. C'est pourquoi on s'est généralement abstenu ici de donner des hypothèses, sauf quand le nom ancien est bien identifié, et qu'il a du sens comme origine (une tribu, une création précise) ou comme référence à un site ou un terroir (un confluent, une limite, une qualité de sol, etc.).

Il existe d'excellents ouvrages sur la question, soit généraux (A. Dauzat, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Guénégaud), soit régionaux comme celui de J. Schweitzer, La Toponymie alsacienne, éd. J.-P. Gisserot. Les sites que l'on trouve sur Internet à ce sujet sont de qualités très variables.

Qu'est-ce qu'un finage?

C'est l'équivalent du territoire communal.

Les gentilés sont-ils mentionnés?

V. ci-après Habitants (noms des)

Le Trésor est-il une nouvelle forme de guide?

Certainement pas. Il ne prétend guider personne, mais seulement informer en insistant sur le côté patrimonial actif et passé. Il existe de nombreux guides sur le marché, en général fort bien faits et qui font partie de nos sources, mais qui parlent très peu ou pas du tout des emplois et des entreprises. Quantité d'informations sont également sur Internet. En général, les communes insistent sur la qualité de la vie, sur des légendes et des armoiries d'origine parfois très récente, sur leurs ressources d'hébergement, toutes choses sur lesquelles ce Trésor ne saurait se prononcer.

Quels monuments sont cités?

Tous ceux dont l'intérêt a semblé dépasser le strict cadre local: aucune commune n'est totalement dépourvue, mais tous n'ont pas le même intérêt. Voir ci-après patrimoine.

Comment se nomment les habitants d'une commune ou d'une contrée?

Les gentilés, selon un terme d'origine latine, désuet mais que l'on trouve dans le Littré et qui est repris au moins au Canada, ainsi que sur certains sites amateurs de généalogie, sont les noms des habitants. Personne ne décide vraiment de leur forme, sinon l'habitude. En principe on désigne les habitants selon l'adjectif directement dérivé du nom de la commune. Dans la plupart des cas, on ajoute -ois ou -ais à la fin du nom, plus rarement -ien ou -ain; il existe aussi quelques formes locales de déclinaison, par exemple en -ar ou -ard. Mais cette adjonction peut altérer la fin du nom d'une façon qui n'est pas toujours évidente: si Parisien n'affecte pas plus Paris que Brestois Brest, de Bordeaux on tire bordelais, de Nancy nancéen et de Reims rémois.

D'autres sont plus originaux, inspirés éventuellement par d'anciens surnoms et sobriquets, ou résultant de formes savantes plus ou moins récentes, qui font les délices des amateurs de devinettes, du genre bellifontain pour Fontainebleau ou icaunais pour l'Yonne. Parfois même des municipalités mettent aux voix un choix d'adjectif. Dans ce dictionnaire n'ont été retenues que les formes un peu inhabituelles ou originales, et suffisamment avérées, qui apparaissent dans les publications, les sites Internet des communes et le Bottin des communes.

Qu'entend-on par patrimoine?

Chaque commune française a des éléments de patrimoine, c'est-à-dire un legs plus ou moins intéressant de nos prédécesseurs. Cela comprend de vieilles pierres, des sites naturels, et aussi des entreprises et des établissements publics et privés; plus des pratiques, des spécialités, des traditions gastronomiques, des fêtes, etc. Il n'était pas question de les recenser tous ici, car la liste est interminable et ne permet pas de trier entre l'essentiel et le mineur. Pour les monuments classés ou inscrits, qu'il était hors de question de retenir tous sur le même plan tant ils sont de niveaux différents, la base Mérimée du ministère de la Culture, fournit d'innombrables informations. Le reste est dispersé. Le Trésor des Régions essaie de retenir et de classer ce qui est apparu vraiment digne d'être mentionné: le choix est forcément subjectif; il peut être corrigé, complété, approfondi, éventuellement avec votre collaboration et indépendamment de tout souci de publicité.

Qu'est-ce qu'un pays?

Le terme a plusieurs sens, outre qu'il est souvent synonyme d'État ou de nation. En langage un peu ancien, c'est l'équivalent d'une contrée, dotée d'un nom: pays d'Othe, pays d'Auge, pays Pourlet, pays de Buch, Cambrésis, Artense, Barrois, Brionnais, Ubaye, Ossau, etc. Le mot a été repris plus ou moins récemment pour toutes sortes de territoires, notamment à des fins publicitaires. Il est aussi devenu officiel sous la forme de groupements de communautés de communes, souvent trois à cinq par département, et proches des arrondissements, créés par les préfets après concertation. La confusion entre ce sens et le précédent fait qu'il existe de nombreuses communautés de communes qui se nomment «pays de…», mais qui ne sont pas des pays officiels, tout en étant membres d'un pays officiel; et même les deux arrivent à se confondre comme pour Châtillon-sur-Seine… Les autorités publiques auraient pu y veiller; elles ne l'ont pas fait. Ce Trésor des Régions prend les choses comme elles sont; il essaie de préciser à tout moment de quoi il est question.

Comment mesure-t-on la population d'une commune?

Jusqu'en 1999 en France, par les recensements généraux de la population, périodiques et exhaustifs. Le premier nombre donné dans ce Trésor après le nom de la commune est le dernier nombre officiel, celui de la population totale de la commune au Recensement de 1999. La population totale est celle qui indique le mieux la taille réelle de la commune: elle compte à la fois les personnes résidant habituellement dans la commune, et celles qui y sont présentes pour une certaine durée (internes, militaires, religieux, détenus, certains pensionnaires de maisons de retraite, etc.) mais qui ont normalement une résidence ailleurs; les personnes de cette seconde catégorie forment la population «comptée à part»; elle est indiquée ici quand elle dépasse 200 habitants, ou une part significative de la population totale dans les petites communes (au moins 40 personnes), indiquant la présence d'une institution d'hébergement.

Si l'on enlève les «comptés à part», on a la population «sans doubles comptes» (sdc en abrégé), les internes, les détenus, etc. étant en effet enregistrés à la fois dans leur commune de résidence originelle et dans leur commune de résidence momentanée. Cette population sdc est en général égale à la «population municipale», mais quelquefois un peu différente. Bien entendu, les populations des communautés de communes, des cantons ou des départements additionnent les populations communales sans doubles comptes. C'est un peu compliqué mais c'est ainsi; le site de l'Insee explique les subtilités dans ses rubriques Définitions et Recensement.

Compte tenu des marges d'erreurs habituelles des recensements, ce dictionnaire ne retient pas les nombres d'habitants à l'unité près, qui étaient forcément un peu faux au moment de la publication, et qui sont dépassés depuis. On a donc arrondi à la centaine la plus proche pour les communes de plus de 1 000 habitants (soit une marge maximale de 5%), à la dizaine pour les communes de moins de 1 000, et l'on est descendu à l'unité pour les très petites communes (moins de 100 ou de 50 hab.).

Quelles sources le Trésor des Régions utilise-t-il?

Les sources sont extrêmement nombreuses. Ont été utilisées systématiquement:

  • les données de l'IGN, spécialement les cartes au 1/100 000 (qui donnent les limites communales) ou à des échelles plus grandes parfois;
  • les données de l'Insee et d'autres sites officiels comme Agreste (recensement agricole notamment) et les sites des ministères, souvent très bien faits;
  • les données de la base Mérimée du ministère de la Culture (v. patrimoine);
  • les données de la base Cassini pour les évolutions des populations et des noms de communes (v. Variation de la population);
  • les données des Chambres de commerce, de sites municipaux et d'entreprises, de la presse professionnelle (L'Usine nouvelle par exemple), entre lesquels de nombreux recoupements ont dû être faits et actualisés, pour les entreprises et leurs effectifs (v. Entreprises);
  • les données de nombreux sites spécialisés et professionnels, par exemple pour les établissements hospitaliers et scolaires, les institutions médicales, les maisons familiales rurales, les stations de ski, les thermes et les casinos, les villages de vacances, les villages fleuris et les diverses sortes de labels attribués aux communes, etc.;
  • les sites Internet des municipalités, communautés de communes, conseils généraux et régionaux, préfectures, à prendre avec tout l'intérêt et le recul qu'ils méritent;
  • les données de la base Sandre (Service d'administration nationale des données et référentiels sur l'eau) pour les cours d'eau;
  • et bien entendu quantité d'ouvrages de référence et d'ouvrages géographiques, d'articles de revues scientifiques, d'articles de presse (souvent précieux sur les problèmes locaux de l'emploi, notamment).

On commence à trouver beaucoup de choses également, en général plutôt sérieuses, dans l'encyclopédie libre Wikipédia. Tout cela et ce qui précède est toujours à prendre avec la plus grande prudence, les erreurs ne sont jamais exclues en dépit de toutes les précautions.

Comment sont calculées les superficies?

La superficie des communes, cantons, etc., est une donnée officielle et précise, calculée ou contrôlée par l'IGN et qui figure dans des documents officiels et dans les dictionnaires de communes disponibles. En raison de son degré de précision, elle est indiquée ici à l'hectare près pour les communes et cantons (ainsi que pour les plans d'eau), au kilomètre carré près pour les pays, départements ou régions.

La superficie en bois est également donnée à l'hectare près mais elle est beaucoup moins fiable: la notion de bois n'est pas simple, surtout dans les pays où garrigues et broussailles sont tantôt comptées comme bois et tantôt non; et certaines communes arrondissent exagérément les surfaces. Ce Trésor des Régions signale les surfaces en bois significatives, c'est-à-dire supérieures à 200 ha ou occupant une grande part de communes de petite taille.

La superficie en vignes est celle du recensement général de l'agriculture de 2000. Celui-ci compte non pas la superficie réellement contenue dans chaque commune, mais celle que les viticulteurs de la commune déclarent exploiter, y compris pour des parcelles extérieures à la commune; il arrive donc exceptionnellement que la surface déclarée soit supérieure à la surface totale de la commune. Ces anomalies apparentes sont signalées dans le Trésor des Régions; on n'y a retenu que les superficies significatives, normalement au-delà de 200 ha dans les régions de grande viticulture, parfois moins ailleurs.

Quels noms pour le territoire d'une commune?

Plusieurs mots sont employés dans ce Trésor des Régions, plus ou moins en fonction de pratiques régionales. Quelles qu'aient été leurs définitions dans l'histoire, nous considérons comme équivalentes, et équivalentes à la surface de la commune dans ses limites exactes, les idées de territoire, de finage ou de ban, celle-ci plus souvent employée dans la France de l'Est.

Comment doit-on écrire les toponymes?

Il se dit que les noms propres n'ont pas d'orthographe. Il est vrai que, assez rarement toutefois, certains noms de sommets, ou de rivières, peuvent avoir plusieurs orthographes, voire plusieurs noms. Nous le signalons autant que possible, en prenant pour référence en principe l'écriture des cartes de l'IGN.

Pour les communes, il existe toutefois une orthographe officielle, respectée par les préfectures, l'IGN et l'Insee dans leurs publications, et systématiquement adoptée ici. Il arrive que certaines communes ajoutent à leur nom des fioritures pour des raisons publicitaires, mais tout changement n'est officiel qu'après un arrêté public.

C'est l'orthographe officielle de la République qui est donc employée dans le Trésor des Régions. Dans quelques endroits, ont fleuri des versions locales, présentées en complément de la version officielle, selon des écritures ou même des traductions parfois assez fantaisistes. On ne peut les donner toutes, car il n'en existe pas de liste exhaustive et vérifiée, et elles ne correspondent pas toujours à des formes attestées du passé ou à des formes correctes d'une langue locale actuelle, par exemple l'occitan. Mais ce dictionnaire en fournit un certain nombre là où l'usage semble suffisamment établi et vivant, par exemple au pays Basque.

Qu'est-ce que une unité urbaine?

C'est une définition de l'Insee pour contourner l'imprécision des agglomérations. L'institut a choisi un certain nombre de villes et considéré, soit que l'unité urbaine se limitait à la commune, soit qu'elle englobait des communes voisines dont l'habitat est jointif ou à peu près jointif. Cela fait une double source de discussion, surtout dans les régions d'urbanisation dense. Les détails peuvent être consultés sur le site de l'Insee. Les populations connues sont encore celles de 1999.

Comment suivre les variations des populations et mettre à jour?

C'est très difficile. Des recensements complémentaires sont effectués sur demande des municipalités qui y trouvent un intérêt et en supportent la dépense; dans un département, ils ne portent que sur quelques communes chaque année; les résultats sont comparables à ceux des anciens recensements et publiés au Journal officiel, ce qui leur donne une valeur légale; le Trésor des Régions indique les résultats disponibles.

Depuis 2004, l'Insee a changé le système de comptage, d'autant plus regrettablement qu'il sera désormais impossible de connaître les populations des communes françaises à une même date. Le recensement n'est plus fait que dans des échantillons de communes tirées au sort, en principe un cinquième chaque année dans chaque département, et seulement pour celles qui ont moins de 10 000 habitants. Pour les autres, l'Insee se livre à des extrapolations à partir de sondages au 1/8, et encore ne sont-elles publiées que pour les 100 plus grandes. Ces résultats partiels sont publiés au début de l'année suivante; ils n'ont pas de valeur légale.

Le tableau Insee ne donne que les populations dites provisoires, dont la définition est sans rapport avec les catégories de 1999 (elle se situe entre les populations totales et les populations sans doubles comptes), ce qui rend les comparaisons délicates; ces données sont dépourvues de valeur juridique. Il faudra attendre 2008 pour avoir des populations légales officielles.

Le Trésor des Régions signale les changements significatifs dans les communes pour lesquelles des résultats sont disponibles, qu'ils soient issus des recensements complémentaires ou des enquêtes de recensement nouvelle formule. Une mise à jour annuelle est effectuée.

Pour le passé, une précieuse collecte d'informations sur les Recensements anciens est accessible au niveau communal dans l'excellente base Cassini, dont les auteurs doivent être vivement remerciés. Cette base donne aussi des indications sur les fusions, défusions et changements de noms des communes (cliquer sur index, puis index par département)

Qu'appelle-t-on ville ou village?

Contrairement à d'autres pays, il n'existe pas en France de définition stricte ou officielle de la ville; l'habitude s'est simplement établie de considérer qu'une ville a plus de 2 000 habitants, un village moins de 2 000.

Un certain nombre de villes ou de villages se distinguent par leur fonction traditionnelle de bourg, fournissant à leur environnement des services et des commerces de base; ils peuvent n'avoir que quelques centaines d'habitants. On dit bourgade pour les petits bourgs, village-centre pour des villages un peu mieux équipés que d'autres et qui desservent plusieurs petites communes.

Le Trésor s'en tient à ces coutumes. Mais ces désignations relèvent plus de l'usage que de définitions strictes. Et, comme le terme village est souvent considéré comme plus séduisant que ville, il est souvent employé même pour des communes de banlieue de 5 000 ou 10 000 habitants, ce qui est évidemment un contresens.

Pour d'autres questions, et les erreurs à signaler, écrivez à qui vous en remercie.