Paris 1er arrondissement

Paris-1er

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18 000 hab., 183 ha, arrondissement du centre de Paris sur la rive droite de la Seine. Il est délimité à l’est par le boulevard de Sébastopol et le boulevard du Palais, à l’ouest par les rues Richepance et Saint-Florentin et la place de la Concorde, au nord par l’alignement des rues Étienne-Marcel et des Petits-Champs. La rue Saint-Honoré en est le plus vieil axe, sur le tracé de l’une des grandes rues de Lutèce. La rue de Rivoli, qui lui est à peu près parallèle, est une percée plus récente. Le quartier est traversé par la ligne n°1 du métro, qui y propose cinq stations et qui est doublée par le RER A, accessible à la station des Halles.

Il est divisé en quatre quartiers: Saint-Germain-l’Auxerrois au sud, les Halles au nord-est, Palais-Royal au centre-nord, Vendôme au nord-ouest. Il contient la partie aval de l’île de la Cité, les Halles et la Bourse, le Louvre et le Palais-Royal, les Tuileries, la place Vendôme et la rue Saint-Honoré. Il accueille quatre théâtres (Comédie-Française, Châtelet, Palais-Royal, Déchargeurs), un collège et un lycée publics, l’École du Louvre, les musées du Louvre, de l’Orangerie et du Jeu de Paume, des Arts décoratifs, de la Mode et du textile, de la Publicité, le musée en Herbe. De nombreux grands hôtels de luxe y sont établis, ainsi que les restaurants gastronomiques du Grand Véfour et du Meurice (3 étoiles), du Ritz (L’Espadon) et le Café des Feuillants (2 étoiles). Sur 4 000 chambres d’hôtel, 2 500 sont dans les catégories 4 et 5 étoiles (21 hôtels sur 69).

L’arrondissement a 17 ha d’espaces verts. Il est le moins densément peuplé et le moins peuplé des vingt arrondissements de Paris, avec 13 600 logements dont 13% de résidences secondaires et 17% de logements vacants. Le revenu moyen des ménages est de 45 926 €. Il enregistre 59 000 emplois mais n’héberge que 10 000 personnes actives, et 10 000 ménages dont 28% de propriétaires; 56% sont des ménages d’une personne et 68% sont sans voiture. Sa population a 32% de cadres et professions supérieures, 71% des actifs travaillent à Paris.

L’arrondissement a eu 89 500 hab. en 1861; sa population est descendue à 38 400 hab. en 1936 puis s’est maintenue jusqu’en 1960 (37 000 hab.) avant de diminuer sensiblement: 22 800 hab. en 1975, 18 400 en 1990; elle aurait atteint son minimum en 1999 (16 900 hab.) et remonterait depuis. La municipalité a une majorité de droite; le maire est Jean-François Legaret (UMP).

Les établissements privés sont surtout des sièges d’entreprises et des bureaux, magasins et agences des activités du luxe et de la finance. Dans le luxe se distinguent notamment Aubade (200 à 500 sal.), Celine (100 à 200 sal.), Chanel (200 à 500 sal. et 100 à 200 sal.), Lacoste (100 à 200 sal.), ZV Zadig et Voltaire (famille Gillet, (100 à 200 sal.), Gemay Maybelline (500 à 1 000 sal.), Longchamp (200 à 500 sal.), Vuitton (plus de 1 000 sal.), les joaillers Chaumet (100 à 200 sal.) et Van Cleef & Arpels (100 à 200 sal.).

La grande hôtellerie comprend l’hôtel Meurice (400 sal.) apparu en 1817 rue de Rivoli et transformé en 1907, 1947 et 1988, appartenant au groupe britannique Dorchester et doté d’un restaurant de renom; le Ritz (500 à 600 sal.), assorti du restaurant L’Espadon, construit en 1898 pour le suisse César Ritz et vendu en 1979 à l’homme d’affaires égyptien Mohammed Al Fayed, également propriétaire du magasin Harrod’s de Londres; le Westin, qui existe depuis 1848 et a été acquis par le groupe Dabicam de Singapour qui en a confié la gérance à Starwood (plus de 500 sal.); l’hôtel du Louvre, construit par les frères Pereire pour l’Exposition de 1889, passé à Starwood après Taittinger (200 à 500 sal.); les hôtels Saint-James & Albany (France-Patrimoine, 200 à 500 sal.), Regina (famille Baverez, 100 à 200 sal.), Jolly (groupe Lotti, 100 à 200 sal.), l’hôtel de la Reine (Star GT Holdco, 100 à 200 sal.), l’hôtel de Castille (groupe italien Starhotels, 100 à 200 sal.), le Novotel des Halles (groupe Accor, 100 à 200 sal.), le Renaissance Paris-Vendôme au groupe Marriott (100 à 200 sal.); plus les restaurants de musées Eliance (100 à 200 sal.), les restaurants Carlest (100 à 200 sal.) et Saint-Honoré (groupe Coste, 100 à 200 sal.).

Le tourisme et les spectacles y ajoutent Cityrama (100 à 200 sal.), Paris Vision (100 à 200 sal.), Air Algérie (100 à 200 sal.), la Comédie Française (250 à 500 sal.), la RMN (Réunion des musées nationaux, 250 à 500 sal. et 100 à 200 sal.), le complexe UGC-ciné (100 à 200 sal.).

La finance est très représentée, par la Banque de France (plus de 5 000 sal.), le Crédit Foncier de France (plus de 5 000 sal.), la banque Calyon (500 à 1 000 sal.), la Caisse d’Épargne (400 sal.), la BNP (100 à 200 sal.), la JP Morgan Chase Bank (100 à 200 sal.), Robeco (100 à 200 sal.), Swisslife (100 à 200 sal.), Axa (200 à 500 sal.), le Groupement des Cartes Bancaires CB (100 à 200 sal.), White et Case (juristes d’affaires, 100 à 200 sal.), les Conseillers de Gestion (CGI, 200 à 500 sal.), Euronext (250 à 500 sal.).

Les autres activités de plus de 100 emplois se répartissent dans le commerce avec la Fnac (250 à 500 sal.), C&A (100 à 200 sal.), Conforama (100 à 200 sal.), Decathlon (100 à 200 sal.), Monoprix (100 à 200 sal.); chocolats Lindt & Sprungli (100 à 200 sal.); d’autres bureaux concernent l’informatique (INTM, 100 à 200 sal.) et les HLM (Coopération et Famille, 250 à 500 sal.). L’arrondissement accueille aussi des bureaux du CNES (250 à 500 sal.), de France-Télécom (200 à 500 sal.), l’imprimerie Jouve (100 à 200 sal.), le Créapole de l’École supérieure des arts appliqués (100 à 200 sal.), le gardiennage Securitas (100 à 200 sal.).


Halles (les)

9 000 hab., 41 ha, quartier du premier arrondissement de Paris. Il est délimité à l’ouest par la rue de la Croix-des-Petits-Champs, au nord par la rue Étienne-Marcel, à l’est par le boulevard de Sébastopol et au sud par la rue de Rivoli. Il est traversé du sud au nord par la rue du Louvre, et de l’ESE à l’ONO par l’étroite et ancienne rue Saint-Honoré. Il contient en son centre l’ensemble réaménagé des anciennes halles de Paris sur environ 10 ha.

Aux Champeaux, sur des marécages asséchés par les moines, s’était installé en 1135 le principal marché de Paris, précédemment place de Grève. Il avait été complètement reconstruit à partir de 1852 (et jusqu’en 1936…) à la suite d’un concours remporté par Victor Baltard, qui y fit construire ses douze structures métalliques, nommées depuis comme pavillons Baltard. L’un a trouvé place à Nogent-sur-Marne, un autre au Japon, le reste a été démonté. Ce «ventre de Paris» entraînait de multiples nuisances; la décision de le transférer à Rungis a été prise en 1962 et son remplacement fut laborieux et hésitant.

Finalement une partie du site, à l’ouest, s’est ornée d’un jardin suspendu, tandis qu’à l’est a été construit de 1973 à 1979 le Forum des Halles, utilisant et entourant le fameux «trou des Halles». Il contient un centre commercial de 180 magasins et 3 000 employés et, sur ses bordures, un pavillon des Arts, un Centre d’animation et de culture, des ateliers d’art, un musée de l’Holographie, une rue et une bibliothèque du cinéma, la bibliothèque pour enfants La Fontaine et une bibliothèque généalogique.

L’ensemble doit être repensé et a suscité plusieurs nouveaux concours, les travaux étant censés commencer en 2010. Le Forum doit y être remplacé par une vaste architecture courbe et assez basse, dite la Canopée, dessinée par les architectes Patrick Berger et Jacques Anziutti; elle offrira 14 000 m2 utiles sur trois niveaux. Le jardin, achevé en 1986 et qui sera aussi rénové sur 4,3 ha, avec du sud au nord un mail, un cours et une prairie, donne au nord sur la place René-Cassin, organisée en théâtre. Sous le jardin, un grand aménagement conduit par Paul Chemetov forme la Place Carrée et comprend des salles de sports et une piscine, le Forum des Images et la médiathèque musicale de Paris. Plus bas encore s’étend la grande gare d’interconnexion des RER A et B, puis D, et du métro, qui voit passer 800 000 voyageurs par jour. Un vaste réseau piétonnier souterrain assure la liaison entre les stations de métro Châtelet, Les Halles et Étienne-Marcel et la gare des RER Châtelet-les-Halles, ouverte en 1977.

Juste à l’ouest se dresse la rotonde à coupole de la Bourse de Commerce, datant de 1899 et reprenant une ancienne halle aux blés de 1763; elle abrite le marché électronique Euronext et elle est flanquée d’une colonne astrologique de 31 m, remontant à 1575 et dernier vestige d’un hôtel de Catherine de Médicis. Hors du périmètre des Halles proprement dites, le quartier comprend aussi la fontaine des Innocents de Jean Goujon (1549), l’église abbatiale Saint-Leu-Saint-Gilles datant du 14e s. et l’église Saint-Eustache du 16e s. assortie de la crypte Sainte-Agnès, le lycée d’enseignement commercial Pierre-Lescot (370 élèves), l’EDTA (École de dessin technique et artistique) Sornas (220 élèves), et le théâtre des Déchargeurs (80 et 25 places).

Le musée du Barreau de Paris est à l’hôtel de la Porte, rue du Jour près de Saint-Eustache. Au nord-ouest sont l’hôtel des Postes de 1880 et la Caisse d’Épargne de Paris, le musée en Herbe pour enfants, ouvert en 1975 par une association (70 000 visiteurs par an). À l’angle nord-ouest, le quartier donne sur la place des Victoires, de forme circulaire, aménagée en 1686 et dotée d’une statue équestre de Louis XVI de 1828. Entre la rue Pierre-Lescot et le boulevard de Sébastopol à l’est, de part et d’autre de la rue Saint-Denis, sont une série de rues piétonnes étroites, dont les noms évoquent un passé pittoresque ou difficile selon les points de vue: Ferronnerie, Lombards, Prêcheurs, Cossonnerie (au 12e siècle, de la Cochonnerie), Petite et Grande-Truanderie…

La station de métro Les Halles est sur la ligne 4 et date de 1908; elle a ses deux sorties rue Rambuteau. Depuis 1977, elle est reliée à celle du Châtelet par un couloir souterrain, et à la gare Châtelet-les Halles des RER A, B et D, construite sous le Forum des Halles. Le quartier avait 20 300 hab. en 1954, 11 200 en 1975. Il est desservi par les métros Louvre-Rivoli, Étienne-Marcel et Les Halles, ainsi que par la gare des RER A et B Châtelet-les-Halles. Plusieurs voies pour automobiles passent sous les Halles en convergeant vers la rue de Turbigo au nord.


Palais-Royal

3 200 hab., 28 ha, quartier du premier arrondissement de Paris. Il est délimité au sud par la rue de Rivoli, au nord par la rue des Petits-Champs, à l’est par la rue de la Croix-des-Petits-Champs, à l’ouest par la rue Saint-Roch. De la place André-Malraux au sud partent la rue Richelieu vers le NNE et l’avenue de l’Opéra, percée haussmannienne, vers le nord-ouest.

Le Palais-Royal forme la partie centrale du quartier. Achevé en 1629, il fut d’abord Palais Cardinal pour Richelieu, qui le légua ensuite à Louis XIII. Louis XIV le donna à son frère Philippe et il devint le palais des ducs d’Orléans, très remanié au 18e s. par Victor Louis à la demande du futur Philippe-Égalité, et alors bordé de maisons de rapport pour la bourgeoisie. Il comprend au sud les bâtiments de la Comédie-Française, œuvre de Victor Louis (1790) plusieurs fois restaurés et remaniés; le théâtre offre 900 places dans la salle Richelieu, plus un studio-théâtre; la Comédie-Française possède une troisième salle avec le théâtre du Vieux-Colombier dans le 6e arrondissement; 380 000 spectateurs sont enregistrés annuellement dans les trois salles.

Sur la place Colette à l’entrée, les coupoles en verroterie du Kiosque des Noctambules de Jean-Michel Othoniel ornent depuis 2000 une bouche de métro. Le Palais-Royal loge en outre au sud le Conseil d’État, le Conseil Constitutionnel et le ministère de la Culture, dont l’entrée est rue de Valois. Au nord, un rectangle d’immeubles encadre le long jardin du Palais-Royal, bordé par les galeries de Valois à l’est, de Beaujolais au nord, de Montpensier à l’ouest. Les colonnes de Buren décorent la cour d’honneur depuis 1985. Le théâtre du Palais-Royal, à l’angle nord-ouest, remonte à 1641 et la compagnie de Molière y joua; il a été transformé en 1880 et peut recevoir 720 spectateurs. Il a pour voisin le fameux restaurant du Grand Véfour.

Le quartier contient au nord-est le grand bâtiment de la Banque de France, ancien hôtel de la Vrillière du 17e s.; la galerie du passage Véro-Dodat (1820) au sud-est; au sud, le Louvre des Antiquaires qui a pris la suite du grand magasin du Louvre, fondé en 1855, fermé en 1974, et l’hôtel du Louvre. À l’ouest, l’avenue de l’Opéra est une large percée haussmannienne, recoupant en diagonale le quadrillage des rues anciennes et qui va de la place André-Malraux aux Grands Boulevards.

Le collège Jean-Baptiste Poquelin (390 élèves) est rue Molière, la fontaine Molière (Visconti, 1844) à l’angle de cette rue et de la rue de Richelieu. L’église Saint-Roch (1653-1740) fut le lieu d’une canonnade par laquelle Bonaparte réprima en 1795 une insurrection royaliste. La place des Pyramides est ornée d’une statue de Jeanne d’Arc. L’hôtel Regina (120 chambres) est sur la place; créé en 1898, il appartient, avec le Raphaël et le Majestic (proches de l’Étoile dans le 16e), à la famille Baverez.

Le quartier avait 7 100 hab. en 1954, 4 500 en 1975. Il bénéficie des stations de métro Pyramides (ligne 7 en 1916 et ligne 14 en 1998) et Palais-Royal-Musée du Louvre. La station de métro Palais-Royal-Musée du Louvre est place du Palais-Royal, au croisement des lignes 1 (1910) et 7 (1916); elle offre cinq entrées (dont celle du Kiosque des Noctambules) et s’orne d’une fresque de deux millions de perles honorant la culture indienne huichol du Mexique.


Saint-Germain-l’Auxerrois

1 700 hab., 87 ha, quartier du premier arrondissement de Paris. Il avait 4 000 hab. en 1954, 2 400 en 1975. Il est limité au nord par la rue de Rivoli, et formé de quatre parties distinctes: une partie de l’île de la Cité, les immeubles entre Châtelet et Louvre, le Louvre et les Tuileries.

Il comprend au sud-est le tiers aval de l’île de la Cité, à l’ouest des ponts au Change et Saint-Michel et du boulevard du Palais. Ce secteur comprend l’ensemble formé par la Conciergerie, le Palais de Justice et la Sainte-Chapelle de 1243, un joyau de l’art gothique et de l’art du vitrail qui reçoit annuellement 830 000 visiteurs. La Conciergerie est le témoin de l’ancien Palais de la Cité, qui fut le siège de la royauté du 10e au 14e s.; elle était devenue prison d’État à partir de 1370 et siège du Parlement; elle reçoit 440 000 visiteurs par an. Sa tour de l’Horloge porte la première horloge publique de Paris.

Cet ensemble accueille toujours le palais de justice de Paris, achevé en 1786, et il est bordé au sud par le célèbre quai des Orfèvres (370 m). Celui-ci, ancien haut lieu des enlumineurs, verriers, émailleurs et orfèvres au Moyen Âge, est devenu synonyme de la police judiciaire depuis l’installation en 1871, au numéro 36, de la Direction régionale de la police judiciaire de la Préfecture de police de Paris. Au nord, le quai de l’Horloge (350 m), moins connu, accueille la Chambre des Avoués et l’Ordre des Avocats. Vers l’aval, l’île se rétrécit. Deux files d’immeubles enserrent le petit square de la place Dauphine, bordé d’immeubles dont certains ont gardé la forme originelle de 1607 en brique et pierre, et se terminent au Pont-Neuf. Au-delà, s’allonge en pointe le square du Vert-Galant, dominé par la statue équestre d’Henri IV qui fit aménager cette partie de l’île.

Sur la rive droite de la Seine, le quartier comprend un ensemble d’îlots habités entre la rue de Rivoli, percée du milieu du 19e s. dans cette partie, et la rive droite de la Seine. Celle-ci est longée par le quai de la Mégisserie (315 m), qui réunit animaliers et pépiniéristes et domine, en contrebas, la voie sur berge Georges-Pompidou. Au sud-est sont la place du Châtelet, d’où part vers le nord le boulevard de Sébastopol, flanquée à l’ouest par le théâtre du Chatelet ouvert en 1862, rénové en 1980 et offrant 2 300 places pour des concerts, opérettes et opéras; la station de métro Châtelet s’y ouvre.

De l’autre côté de la rue du Pont-Neuf est le grand immeuble de la Samaritaine, ouvert en 1869 par Ernest Cognacq et sa femme Marie-Louise Jaÿ, augmenté à dix étages et 48 000 m2 en 1933, racheté en 2001 par LVMH et fermé en 2005; il devrait accueillir un hôtel sur la Seine et des logements au nord. À son pied est la station de métro Pont-Neuf. Plus à l’ouest, la mairie de l’arrondissement, dans un bâtiment du Second Empire, partage un beffroi avec l’église de Saint-Germain-l’Auxerrois, qui est issue de la première basilique parisienne du 7e s. et a été plusieurs fois refaite du 12e au 17e s.; tout près, sont la clinique du Louvre (50 lits) et la station de métro Louvre-Rivoli.

Vers l’ouest, le troisième élément majeur du quartier est formé par l’ensemble du Louvre, premier musée de France et troisième monument de Paris avec 8,4 millions de visiteurs par an. Issu d’une forteresse de Philippe-Auguste plusieurs fois réaménagée, il comprend à l’est la cour Carrée, au nord-est le jardin de l’Oratoire, au sud-est le jardin de l’Infante, et au centre le Louvre proprement dit, avec au milieu la pyramide de Pei dans la cour Napoléon; puis la place du Carrousel, le jardin du Carrousel et l’arc de triomphe du Carrousel de 1809 érigé en l’honneur de la Grande Armée, et l’École du Louvre sur la place.

La façade sur la Seine, ancienne Galerie du Bord de l’Eau, est issue du «Grand Dessein» d’Henri IV souhaitant réunir le Louvre de François Ier au palais des Tuileries récemment construit; il se termine par le pavillon de Flore. Le bâtiment situé entre le jardin et la rue de Rivoli contient le musée d’Arts Décoratifs (420 000 visiteurs annuels), le musée de la Mode et du Textile et le musée de la Publicité, les bibliothèques des arts décoratifs et du Louvre; les stations de métro Palais-Royal-Musée du Louvre et Louvre-Rivoli sont proches.

Le quatrième élément, plus à l’ouest encore, est le grand jardin des Tuileries, qui s’allonge jusqu’à la place de la Concorde entre le quai des Tuileries et la rue de Rivoli. Il est orné à son angle nord-ouest par le Jeu de Paume et son musée de la photographie et de l’image, à son angle sud-ouest par l’Orangerie et ses musées de peinture, où sont notamment les Nymphéas de Claude Monet.

Le quartier est desservi par les stations de métro Saint-Michel (avec RER B et C), laquelle est toutefois à l’extérieur sur la rive gauche; Châtelet, Louvre-Rivoli, Palais-Royal-Musée-du-Louvre, Tuileries et Concorde. La rive droite de la Seine est suivie par les quais des Tuileries, François-Mitterrand, du Louvre et de la Mégisserie, doublés en contrebas par la voie rapide Georges-Pompidou, qui est fermée en été durant quatre à cinq semaines pour l’opération Paris-Plages. Le nom du quartier est celui de son église.


Vendôme

3 000 hab., 27 ha, quartier du premier arrondissement de Paris; il est circonscrit par les rues des Capucines et Danielle-Casanova au nord, la rue de Rivoli au sud; la rue Saint-Roch à l’est, les rues Saint-Florentin et Richepance et le boulevard de la Madeleine à l’ouest. Il est traversé de l’ESE à l’ONO par la rue Saint-Honoré, du sud au nord par la rue de Castiglione, qui débouche sur la place Vendôme et accueille de grands hôtels. La place Vendôme a été conçue par Jules Hardouin-Mansart en 1699 et achevée en 1720. Elle porte le nom de l’ancien hôtel de la famille de Vendôme et s’est nommée à l’origine place des Conquêtes, puis place Louis-le-Grand; elle fut la place des Piques pendant la Révolution, la place Internationale durant la Commune.

Elle était entièrement bordée d’hôtels particuliers de l’aristocratie dès l’origine; elle est devenue le haut lieu de la joaillerie de luxe depuis l’installation de Boucheron en 1893, avec notamment Chaumet et Van Cleef et Arpels. Le ministère de la Justice y occupe l’hôtel de Bourvallais sur le côté ouest; le grand bâtiment du Crédit Foncier de France a un accès du même côté. Sur la façade nord-ouest se tient l’hôtel Ritz dans l’ancien hôtel de Gramont; ouvert en 1898, il offre 103 chambres et 56 suites et la pus grande piscine privée de Paris, un restaurant à deux étoiles Michelin (L’Espadon), et appartient depuis 1979 à Mohammed Al-Fayed. Au centre de la place se dresse la colonne de 44 m, commandée par Napoléon pour commémorer la victoire d’Austerlitz, élevée en 1810, ceinte d’une spirale de plaques de bronze sculptées et portant une statue de Napoléon; elle fut abattue par la Commune de Paris en mai 1871 puis reconstruite en 1876 aux frais du peintre Courbet, au motif qu’il avait été le délégué de la Commune à la Culture.

Vers l’est, le marché Saint-Honoré, installé en 1907 à l’emplacement d’un ancien couvent de jacobins, est devenu un grand immeuble de verre associant magasins, galeries et bureaux. Vers l’ouest apparaît le dôme de l’église Notre-Dame de l’Assomption, du 17e s. La Cour des Comptes a été installée en 1912 à côté, dans le palais Cambon de 1905; le petit musée des Lunettes et Lorgnettes est tout près. La rue Cambon joint la rue de Rivoli au boulevard de la Madeleine, où est le grand magasin des Trois Quartiers; elle abrite l’hôtel de Castille (luxe, 86 chambres) du groupe italien Starhotels.

La limite sud du quartier est donnée par le côté droit de la rue de Rivoli, particulièrement prestigieux avec ses grands hôtels Meurice depuis 1835, plusieurs fois rénové et appartenant au groupe britannique Dorchester, offrant 160 chambres et suites et un restaurant à trois étoiles du même nom, et Saint-James-Albany ouvert en 1853 dans l’ancien hôtel de Noailles (200 chambres et suites), au groupe immobilier France-Patrimoine, le salon de thé Angelina (180 places, créé en 1903 par un confiseur autrichien, depuis 2005 au groupe Bertrand, également propriétaire de Lipp) ou la librairie anglaise Galignani, à une famille d’origine italienne qui est dans la librairie et l’édition depuis 1520 et ouvrit une première librairie à Paris en 1801, et ce site en 1856. Un peu en arrière est l’hôtel-boutique de luxe Renaissance-Paris-Vendôme du groupe Marriott (97 chambres et suites) ouvert en 2006.

Rue de Castiglione, à l’emplacement d’anciens couvents, sont le Carré des Feuillants, un restaurant réputé (deux étoiles Michelin) et les hôtels de luxe Westin (440 chambres et suites), ancien Continental de 1848, vendu en 2005 par Intercontinental au groupe Dabicam de Singapour, qui l’a confié en gérance au groupe Starwood, et son voisin le Lotti (160 chambres) ouvert en 1910 par un ancien maître d’hôtel du Continental avec le soutien du duc de Westminster, passé en 1984 au groupe italien Jolly, lui-même intégré en 2007 au groupe espagnol NH ou Navarra Hoteles, et qui a 160 chambres et suites. Tout près mais rue Saint-Honoré, l’hôtel Costes, fréquenté par les personnalités médiatiques, a été ouvert en 1996 (82 chambres de luxe). Les métros des Tuileries, Concorde et Madeleine sont aux angles du quartier Vendôme, qui avait 7 400 hab. en 1954, 4 200 en 1975.